Quoi de neuf aujourd'hui ?


Rien, on est le 12 ! Je n'ai pas grand chose à vous proposer,  il a plu hier toute la journée. 

Voici le dicton du jour :

 



" Quand le ciel s'obscurci on est mieux à l'abri"

10 février, deux enfants au soleil.

 

Je suis ravie, qu'au bout de tant de tentative, j'ai réussi à mette l'image qui va me servir de décor pour aujourd'hui. Nous sommes le 10 et c'est un lundi. Adrienne, que je remercie de me donner l'idée d'utiliser cette toile qui illustre chez elle son sujet sur l'anniversaire d'une amie proche ne croyait sans doute pas si bien dire en la choisissant. Parce que voyez vous, elle tombe à pic.  Demain c'est l'anniversaire de ma soeur cadette avec qui j'ai développé une grande complicité. 



Je n'ai jamais eu d'amie d'enfance. Je trouvais cela superflu. J'avais mes soeurs, cela me suffisait. Nous étions assez nombreuses sans avoir à aller chercher ailleurs ce qui n'aurait été qu'imparfait. 
Dans notre couple fraternel, j'appréciais ces instants où nos jeux se mélaient. Où nos confidences se complétaient. Où  d'un accord parfait nous marchions au pas cadencé, rythmé par les mêmes  musiques. Où nos larmes se répondaient. Où nos rires explosaient à propos des mêmes sujets. Où nos peurs retentissaient pareillement en notre coeur d'enfant. Et où nous cherchions le même réconfort et les mêmes raisons d'espérer. Demain c'est son anniversaire, le même âge que le mien il y a deux ans passés. 
Si je suis passée la première, ce n'est qu'un hasard du calendrier. pour mon deuxième anniversaire, tonton Charlot m'avait offert une poupée. Ma première poupée, jusqu'alors j'avais des biquettes, des vaches ou d'autres objets, mais je n'aimais pas les poupées. Lorsqu'il me présenta celle ci, je la balançait. Véxé, il ramassa la poupée, mais il la ressortit l'année d'aprés pour l'offrir à la nouvelle arrivée dont il était le parrain. il n'eut pas à le regretter. Je crois qu'elle l'a encore, il me semble l'avoir vu la ernière fois que je suis allée chez elle, c'était en octobre dernier. 

Ces deux petites filles me rappellent aussi sa propre fille et sa cousine  toutes deux du même âge, en vacances chez nos parents, assises sur la marche devant la maison, chacune une glace à la main et la proposant à l'autre pour lui faire goûter. 

Quel bonheur ces fratries, ces rapports entre enfants d'une même famille, pouvant nouer des liens de complicité.  
 C'est encore ma fille et sa cousine du même âge également, jouant à la dinette et empruntant  à mémé, la bassine de la vaisselle pour aller à la pêche aux têtards, dans le bac de la Francine ( on attend encore que la cuvette revienne). Ou bien dans toute autre occasion de passer du temps ensemble, ici ou ailleurs, au gré de nos rencontres de retrouvailles en retrouvailles à l'âge où seuls compte les jeux d'enfants.

 A ces fillettes je veux dire merci de ces moments de bonheur qui ne coûtent rien et sont pourtant si chers et si précieux. Et merci à Adrienne pour m'avoir donner l'occasion d'utiliser ce billet pour l'exprimer, ce fut un pur bonheur de  me le remémorer. 

9 c'est neuf.

 le ciel est noir, je m'éveille d'un cauchemar pénible, je mets le nez à la fenêtre, et guette. Il y a deux choses que je ne manque pas en me levant : le lever du soleil et mon petit déjeuner. Aprés il est temps d'aller vaquer à d'autres occupations qui nous occupent nos journées.

Le soleil monte à l'horizon, le ciel s'éclairci




Puis il monte encore jusqu' rendre les arbres transparents.



Comme par exemple poster des photos sur mon blog et écrire un petit mot pour que vous ne vous ennuyez pas trop sans lecture. 

A propos de lecture, je viens vous lire quand vous écrivez. Ce matin, je suis allée lire chez Anne, qui nous parle de portrait. 
Je ne suis jamais satisfaite moi non plus ni des photos ni des portraits que je fais. C'est tout un art le portrait et il faut être perfectionniste, ce que je ne suis pas. Mais Cela me rappelle une petite anecdote : c'était au début que j'étais à Paris. Bien sûr, il me fallait découvrir la ville , ce que je fis sans tarder. Ignorant que je m'y établirai et espérant que cela ne serait que bref. Ce qui ne fut pas. Quand arrivée sur la place du Tertre, en bas Montmartre (que j'ai tant apprécié par la suite) un "artiste" de piètre talent, me proposa de dessiner mon portrait et le fit d'autorité. Quand il me tendit le croquis, espérant quelques piécettes, je m'écriais : "Ah, mais c'est pas moi, ça ! je ne ressemble tout de même pas à cette horreur !" ce à quoi, il répliqua tout aussi vertement :" pas ma faute, si vous être moche!". Vexée, je tournais les talons et partis vers d'autres lieux plus accueillants. 
Tout le monde n'a pas du talent. Même moi, je n'en ai pas, sauf que je ne fais pas payer mes chiffons. 
Les photos sont presque tout le temps les mêmes, mais tout le monde n'a pas la chance de vivre à la montagne ou à la mer et d'avoir en plus un beau point de vue. Quoique je ne me plains pas, tout le monde n'a pas non plus le mien. Et de mon point de vue, c'est quand même pas rien. 

8 ! déjà ?

 Il parait que c'est les vacances pour la zone B, donc chez nous, donc en Auvergne, donc en Bretagne. mes mamies soeurs sont bien occupées avec leurs petitous. Je n'ai pas grand chose à vous offrir aujourd'hui. Pas d'anniversaire. Pas de joli lever de soleil. Pas de soleil du reste. Pas de neige non plus. De la pluie et un vent froid à décorner les cornards on disait chez nous. Un vent du Nord comme le chantait le grand Jacques. pas le Jacques Chirac, non, le vrai grand Jacques, celui qu'on aime par delà les plaines fussent elles mornes et outre Quiévrain. 

Quand j'étais enfant, il n'y avait pas de vacance en février. Mais il y avait de la neige. Beaucoup de neige et nous n'étions pas mécontents quand elle tombait abondement bouchant routes et chemins les jours d'école ; cela nous permettait de rester à la maison. Parfois notre mère nous accompagnait jusqu'aux premières congères. Celles ci étaient si haute que nous rebroussions chemin. Notre mal de ventre se stoppait net et nous étions ravis de rentrer au logis, se pelotonner au chaud devant la cheminée. 


Matin 7

Ah oui, c'est vrai ! j'ai promis une histoire, mais avant je vous montre le matin en guise de bonjour avec des images du jour, on commence par celles d'hier, comme je vous le disais pas grand chose !

le 06 02


06 02


07 02
le 07 

Ce matin c'est mieux, mais de la pluie est annoncée (hier on nous promettait de la neige)
Comme cet autre matin d'il y a 60 ans. mais à cette époque, les promesses se tenaient parfois. Et de la neige il y en avait, croyez moi. Quand nous nous sommes levées ce matin là, il n'y avait pas que de la neige et j'eus confirmation que nous serions toujours une grande famille. Oh pas comme les Mulliez, (vous avez regarder l'émission sur France 2, hier ?) il n'y a pas que la neige pour faire froid dans le dos. 
Il y a 60 ans, il y avait l'espoir. L'espoir de voir se concrétiser nos rêves. D'une vie meilleure. De lendemains qui chantent, quoique que ? Quand on est pauvre comme nous l'étions, des rêves, il n'y en a pas tellement. Pour ma part, je me trouvais toujours aussi mal à Saint Germain. Je ne pouvais pas m'habituer à cette vie captive, où l'autorité disputait au mépris, le traitement infligé aux petites gens. Ce n'était donc pas l'arrivée en notre maison d'une nouvelle petite soeur qui allait me motiver davantage. Cette petite, je ne la verrai pas grandir et je le savais. D'elle je n'aurai que de brefs clichés, glanés lors de mes retours de pension, une fois tous les 15 jours, puis une fois par semaine ensuite. Le temps passait. Vite. Trop vite. Je ne la vis pas grandir non plus, partie loin, quand je revenais à la maison, elle avait encore pris quelques centimètres. Elle m'écrivait souvent. Une lettre toute les semaines, pour me donner des nouvelles de la ferme, "nous avons des petits poussins, si tu voyais comme ils sont trop beaux ! ta lapine va avoir des petits (j'avais ma lapine attitrée, une grosse grise que je choyais) la Miss  (c'était la chienne) va avoir des chiots, tonton Charlot est venu cette semaine, nous avons tué le cochon, il m'a apporté des bonbons (toujours tonton Charlot nous apportait des bonbons). Le moindre évènement était relaté avec précision et des nouvelles, je n'en manquais aucune,  des vaches surtout "la Mignone et la Jolie se sont sauvées du pré, il a fallu les camper à la Pinatelle ! en ce moment on garde à la Basse la maman et moi. Et puis tu sais, ta Fauvette aime bien mon goûter ! le chien de la Clémence a mordu la maman, il a fallu aller chez le docteur (tu m'étonnes !)"  Elle aurait pu me donner des nouvelles des boeufs de la Francine, mais elle avait seulement 15 jours lorsque l'affaire se déroula (peut être je viendrais vous en reparler de cette affaire mais elle est disponible ailleurs. Ailleurs c'est ici) Elle aimait tant les vaches !    Elles étaient sa passion à elle aussi, autant qu'à moi. D'ailleurs nous nous ressemblions. Tellement. Tellement que lors de son décès, la charcutière du village chez qui nous étions allés nous ravitailler faillit faire une syncope en me voyant, se demandant si elle n'était pas victime d'une hallucination. Et puis le temps a passé. Ainsi, leur vie à tous m'échappait. Je ne la vis pas grandir, se construire, devenir femme. Elle se confiait peu, parlait peu d'elle, de sa vie, de celle des siens. De JP qui était si malade, ni même de sa fille qui est de l'âge de ma Ponette. Ses dernières années, c'est dans une souffrance terrible qu'elle les a vécues.  Lorsque je lui rendais visite, (elle était si heureuse de me voir), nous parlions beaucoup. De nos souvenirs, du paysage politique, de nos connaissances, nos conversations étaient variées et j'aimais beaucoup échanger avec elle. Elle ne s'est jamais plainte de quoi que ce soit, ni de sa maladie, ni de sa vie de m... Elle me manque. Elle a 57 ans pour toujours. Elle en aurait 60 aujourd'hui, il y a déjà quelques heures. 




Chronique d'un matin de février.

 Je vois que mes aventures du mois de février ont toujours autant de succès, alors je continue. 

Pas de givre ce matin. Pas de belles photos de ma fenêtre. Les chevaux ont changé de pré. Je les vois moins bien. Les moutons sont toujours là et le ciel laiteux promet la neige. Je suis cassée en deux et le dos me fait mal. Ce n'est pas nouveau.  Nous avons chargé, déchargé, empiler toute l'aprés midi d'hier. Il en reste encore, mais il faut en garder pour plus tard et le repos aujourd'hui ne sera pas de trop. Comme je n'ai pas d'image à vous proposer, je mets un lien, s'il vous plais visitez le. Vous saurez ce que c'était ma vie d'avant et surtout celle de mon père et mon grand père. 



5ièmé matin de février.

 Ma petite saga des matins givrés se poursuit, voici comment ce matin je fus cueillie au réveil. 





L'heure moins précoce de l'ouverture des volets explique la différence de nuances dorée.  Les chevaux ne sont pas encore au pré, seul les étalons sont bien encapuchonnés et se régalent de glace à l'herbe des prés. Pour ma part, je n'ai pas besoin de sortir ce matin. Je vais faire un peu de cuisine. Il faut prévoir la soupe pour ce soir, car cet aprés midi, c'est remisage du bois pour la cheminée. Nous devions nous y consacrer lundi aprés midi, mais nous avons trouvé porte close et hier c'était Ponette ! 
 Et bien souhaitez nous bon courage (ou pas, c'est comme vous voulez)  et moi je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures. 

Matin glacé. Suivi d'Arlette.

 Pour ce matin, je vous propose de clairs levers de soleil, avec en fond de toile la brume de la vallée. 







La vallée de plus prés mais un peu plus tard dans la matinée.


cocon (mais de quoi ?)



Chien sucré

Ce chien délicieusement sucré (bardanne), je n'aurais pas voulu le recevoir dans mes cheveux , comme au temps où mon cousin Gégé nous poursuivait ma soeur et moi pour nous bombarder de ces boules bien piquantes !
Une belle journée qui s'avance pour un dernier voyage...

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Arlette

Je me souviens. C'était en février. 1991 venait de commencer. Il avait neigé. Beaucoup neigé. Nous étions allé plusieurs fois, Romain et moi au bourg d'Echandelys, chercher le pain. Nous avions improvisé une luge pour la grande descente en bas Coudeyrat. La route était verglacée, les chemins aussi bien sûr.  C'est à pied que nous devions nous déplacer. 
Pendant ce temps, un vieil homme vivait ses derniers jours. Ce vieil homme, c'était mon père. 
Arlette avait appelé plusieurs fois pour prendre des nouvelles. La neige redoublant de vigueur, elle avait différé sa visite à l'agonisant. Elle avait appelé un soir pour nous dire combien elle était désolée de ne pas pouvoir honorer sa promesse. C'est moi qui avait répondu. Je ne lui dis pas que sans doute, elle ne le reverrait pas. 
La fois d'avant, c'était l'été, ils étaient venu avec Néné, son époux. Ils avaient pris un peu de temps avec papa. Nous avions décidé à cette occasion de partager une journée en pic-nic au bord du lac Chambon. Un grand soleil illuminait cette brève journée. Nous avions apprécié. 
Le temps avait passé. L'automne, puis l'hiver s'étaient avancés. Peut être étaient - ils  revenus à Lossedat. Je n'y étais pas. 
Par la suite, d'autres visites se sont ébauchées, chez nous, chez eux... On les aimait bien Arlette et Néné. 
Il y eu des anniversaires aux quels nous fûmes conviés. Petits enfants pour eux, neveux, nièce pour nous. La vie qui déroule ses ailes, quoi. Comme cela doit être et comme forcément cela est. Les absents, parfois plus présents que les présents. 
Lorsque ce fut au tour de Jean Louis de partir bien avant l'heure, une foule immense se massait derrière son cercueil/ De beaux discours furent prononcés. Des familiers, des officiels pour le célébrer. Des chants et des textes lui furent consacrés. Quand retentit L'Internationale, Arlette était à mes côtés. Elle entonna un couplet et nous fredonnâmes ensemble le refrain. Nos poings tentèrent de se lever. Mais la solennité du moment en réfréna le mouvement. Plus tard, elle me dit "j'avais envie de chanter l'Internationale et de lever le poing". Moi aussi, lui répondis-je.  
Nous aurions dû le faire !
Arlette et Néné, Alain, Annie, les enfants... D'autres fois, d'autres moments. Des bons. Des moins bons. Nous avons partagé un peu de ce temps commun où il était encore doux de le faire. 
Et puis en novembre 2023, Néné partit. Il restait Arlette. Arlette sans Néné.  Cela ne fut pas  facile et la solitude est lourde à porter.  
Elle la porta, pourtant sur un bout de chemin. Mais son état se dégrada trés vite. Mardi dernier, elle rendit les armes. Elle est portée en terre aujourd'hui. Je pense à elle. Je pense aux siens. A leur peine. A  leur chagrin. 
Cela me fait tout drôle de savoir que je ne la reverrai plus jamais. Elle me paraissait si vivante. Elle était si présente.
Le monde sans Arlette, pas si facile de l'imaginer. Ceux que l'on aime sont éternels. Ne les oublions jamais.

Clair matin


Bien tassé, bien givré. Les matins glacés, verglacés incitent à rester au chaud.


 Nous devions aller rentrer du bois aujourd'hui, mais nous avons trouvé porte close à notre arrivée. Demain c'est poney, on verra aprés. J'en ai profité pour tricoter ! 

En chemin.

 C'était ce matin depuis ma fenêtre. 


M'y prenant fort tard, la balade  que je voulais faire n'avait aucun intérêt. Le chemin de chez moi était verglacé et le pare brise bien givré, j'avais choisi d'aller à pied, ce qui limite d'autant plus. Je vous montre le peu que j'ai glané. 






J'ai marché ! n'est ce pas là l'essentiel ?  Moins  frileuse paresseuse j'aurais pu faire mieux.

Une histoire sans fin ni queue ni tête.

Tout à commencé lorsque l'évier fêlé tout d'abord, s'est mis à fuir. Il nous restait dans quelque coin perdu, un vieux bac à litière pour chaton. Il fit effet de récolteur d'eau  pendant un temps. Puis la décision fut prise d'investir dans un nouvel évier. Pendant que nous étions partis à faire des travaux, autant en profiter pour reconcevoir agencement et plan de travail. C'est ainsi que nous avons procédé au remplacement du meuble d'angle par un autre moins avancé et plus accessible. Puis nous avons déplacé la plaque de cuisson, la remplaçant à son tour par une 5 feux , et transférant l'ancienne de l'autre côté du mur, dans ce que nous pouvons nommer une arrière boutique, ou cuisine, ou pièce à... un peu tout ce qu'on voudra, mais bien utile cependant.  


Ci dessus, la cuisine en cours de rénovation a bien avancé. Dans quelques temps, elle sera comme neuve. Elle est à nouveau opérationnelle, c'est l'essentiel. 
 Nous sommes donc en phase de finition. Electricité, peinture et déco murale restant à entreprendre. 
Ma soeur et mon beau frère venu prêter main forte, ne sont pas venus pour rien. Il a plu tout le temps de leur séjour, sauf la veille de leur départ. Nous en avons profité pour faire une petite balade improvisée, mais trés petite, car les sentiers boueux restaient impraticables.  Ci dessous, quelques clichés le long de la berge d'un cours d'eau un peu moins prétentieux que la Villaine qu'il leur fallu franchir à l'aller comme au retour.  (fallait en vouloir !)
 



Puis doucement le mois de janvier s'en est allé, gris terne et froid, juste avant son dernier frisson, le ciel rougeoyant s'est obscurci et la neige s'est mise en deuil. Il était nuit noire. 
Ce matin à mon réveil, il subsistait à peine quelques lambeaux de son blanc manteau. 
Puis le soleil étincela. Cela me mit le coeur en joie. Dans quelques heures, il disparaitra derrière le bois. Je ne le verrai sans doute pas, car  lorsqu'il descendra, je serai occupée à d'autres tâches. J'aurais pu aller me promener, faire quelques photos, mais rien d'exceptionnel et il fait froid. J'en ai profiter pour ranger, nettoyer, récurer. C'est que c'est important d'avoir une maison propre, accueillante et chaleureuse de surcroit. 
Nous avons bien bossé. Nos agendas pleins à craquer ont débordé de partout depuis novembre. Entre travaux ; rendez vous de suivi médical ; mariage ; enterrements ; accidents ;  re travaux ; re rendez vous de suivi médical ; visites ; repas de fêtes, malgré tout ce tralalaoulala ; départs ; re visites ; re départs ;  
Il nous a fallu bien du courage au fil des mauvaises et moins mauvaises nouvelles, pour faire front. nous l'avons fait. Et dire qu'il y en a qui s'ennuient et d'autres qui ne savent pas quoi faire !  

C'est quoi ?

 Wahou ! Wahou ! C'est parce que j'écrais pas assez, moi qui passe mon temps à ne rien faire , non, à ne pas faire grand chose, alors je vous propose une petite devinette : c'est gris et ça pelle. Qu'est ce que c'est ? 

J'attends vos réponses, bien sûr.

Destins tragiques ou croisés.

 

Et bien, voilà quelque chose de bien. Figurez vous que ce midi, autour d'un pot au feu maison, comme maman aimait les faire, un morceau ou deux morceaux de viande dans les bas morceaux parce que ça coûte moins cher, une peu de poireau, quelques carottes, une branche de céleri, un navet, un rutabaga soustrait à la ration de vaches et des cochons (ils ne nous en voudront pas !) un peu de persil, de thym et de laurier cuits pendant plusieurs heures (elle, sur sa cuisinière à bois,  moi sur le gaz vite fait bien fait, en gardant le bouillon pour le soir pour une bonne soupe de vermicelle, comme on l'aime avec un peu de crème fraiche ou de bon vin rouge , mais à la crème c'est bien meilleur), nous devisions, le Patou et moi.
De quoi, parlions nous ? De choses et d'autres, entre autre de souvenirs heureux. Moi, ce sont ceux de ma frangine au multiples pépés. Le Charles de Baye, qui n'habitait pas à Fournols, parc que la Marguerite, comprenez vous, n'aurait pas vu d'un si bon oeil que ça,  la fréquentation avec son époux, le pépé  Labaye, (que je ne sais même pas comment il s'écrit),  qu'il  partagea quelques canons ; son vrai pépé, qu'elle n'a jamais connu, sauf en images et en témoignages, parce que lui partit en 59 et qu'elle vit le jour en 60. Le pépé Jean, bien entendu, dont le brave curé Joubert leur révéla à tous, un jour de catéchisme, la cruelle destinée,  mort seul et oublié de tous retrouvé longtemps aprés, dans les décombres de sa maison, dont tout s'effondra, ne laissant qu'un trou béant au fond d'une cave humide.  Et puis le Charles, notre brave Charles, trouvé derrière sa porte, par le facteur, inquiet de ne pas le voir depuis plusieurs jours, à demi mangé par son chien.  Ah ! elle en avait des pépés, notre petite soeur ! Trouvée, elle aussi au bout d'une semaine, gisant dans son sang et ses excréments, un soir de juillet, où il faisait trés chaud. Je me souviens bien de la dernière fois que je la vis. C'était une petite quinzaine avant le drame. Elle était tombée et présentait de multiples hématomes. Je lui demandais de prendre d'urgence un rendez vous avec son médecin. J'aurais dû le faire à sa place, n'évaluant pas le stade auquel elle se trouvait et c'était un dimanche, le lendemain, lundi, mon frère s'en occupa. Le lendemain, en effet, il la conduisit chez son médecin, qui programma une série de soin à domicile qu'il se chargea de réaliser. Pendant une semaine. Puis, pris par d'autres tâches, il relâchât sa vigilance, qui pourrait le lui reprocher ? De mon côté  j'étais  repartis comme j'étais venue, laissant lâchement à d'autres, le soin de s'en occuper.   Elle m'avait dit alors, ne t'inquiète pas, je sais comment ça finira. Mais elle le disait à chaque fois, depuis plus de dix ans, alors ? Et Puis je serais débarrassée. Tout cela aurait dû m'interpeler, m'inquiéter, me pousser à réagir.  Elle ne voulait qu'une chose, rejoindre sa petite soeur, dont elle disait toujours, "c'est pas juste, c'est moi qui aurait dû partir à sa place et elle, rester auprés des siens". 

Je ne sais pas si un jour je me remettrais de ce drame, ce que je sais, c'est qu'elles me manquent cruellement, toutes les deux, les deux plus jeunes de la fratrie. Il n'y a pas d'ordre, et souvent les derniers sont les premiers. Une chance ou pas, je suis la première. J'appréhende et ne le voudrais pas être la dernière.  
 Je ne sais pas trop pourquoi j'écris tout ça , ni pourquoi je vous le raconte ici. C'est sans importance et ne reflète que mon état d'esprit. Sans doute ne sommes nous pas ce que nous croyons être. Ni même à l'image que nous entendons donner aux autres, de nous même, toujours faussée par l'illusion  d'un paraitre avantageux, toujours cherchant à se valoriser, plutôt que d'accepter d'être ce que nous sommes. Nathalie, souvent me reprochait  d'enjoliver les choses, lors de mes écrits. "Tu essences toujours notre père, mais saches, qu'il n'était pas l'homme que tu décris. " 
?  
 Et non, les souvenirs des uns ne sont pas ceux des autres. J'étais la première, elle, la dernière, entre nous, treize ans nous séparaient. La vie, le temps, ont passé. Il en faut moins que ça pour que le temps fasse son oeuvre.  Mon père, je ne l'encense pas, j'en ai le souvenir d'un homme jovial, farceur, plein d'humanité lors de mes premières années. La maladie, les difficultés de vivre, de faire face au quotidien en ont modifié le caractère. Mes perceptions de cet homme ont alors évoluées. Il a fallu se battre, contre le sort, contre l'injustice, contre les mauvaises années, les mauvaises récoltes, la pauvreté. Faire face jour aprés jour à une réalité faite de précarité, d'incertitude. Les maladies bovines qui ont décimé les troupeaux, le vent, la grêle, le froid, ou le chaud, déjà en déséquilibre sur une planète déréglée. Le remembrement, voulu par les puissants désireux d'accroître leur patrimoine au détriment des plus petits. La disparition programmée des petites exploitations au bénéfice de plus grandes, toujours plus grandes et d'une agriculture toujours plus productive, il a fallu y faire face et résister. Avaient ils le choix ?  L'histoire, malheureusement, nous démontre que non, ils n'avaient pas le choix. Gourdenec avait raison, tout comme ceux qui dans son sillage, ont relevé la tête et fait  front. ici.
Je me souviens revoir mon père l'oreille collée au poste de TSF, écouter sans en perdre une miette, les évènements qui retransmis à la radio, nous parlaient de la lutte de ces paysans Bretons, la même partout sur tout le territoire et même bien au delà  de nos frontière pour défendre leur terre et avec elle, à travers elle, leur condition et l'avenir de leur profession. Une autre conception (l'avenir aussi nous a donné raison) de l'avenir de nos générations futures, comme le reprennent les divers conceptes de l'écologie aujourd'hui, la bobodisation en moins.
Oh, il n'a pas toujours été tendre, notre père, ni avec nous, ni avec nos animaux. Mais peut ont reprocher à quelqu'un d'avoir souffert dans sa chair, dans sa dignité, d'avoir un jour été blessé, lésé, dépossédé ? 
Moi, à travers ses écrits, ses lettres qu'ils m'écrivait, il m'offre l'image de quelqu'un qui aimait ses enfants, qui nous aimait. N'est ce pas  ce qui compte ? N'est ce pas ce que je dois retenir de ses actes ? Pardon pour les chats qu'il a blessé (il n'aimait pas les chats, enfin pas tous, parce que je peux vous certifier qu'il aimait mon gros Blanchou, mon gros Jaunet et la minette tricolore qui n'avait pas de nom, mais qui m'ont bercée de leurs caresses dès mon berceau, jusqu'à ce que  le chien de la Clémence, cette maudite, qu'elle le soit, cette cruelle,  la garce, pour tout le mal qu'elle leur a fait, rendant responsables de ses p^ropres fautes, tous ceux qui l'entouraient, ne nous les tue devant le soupirail de la cave, qui en hiver était fermé. ) Quand la patience paie un tribu, lourd,  à la résistance, nul ne peut garantir qu'une fois les limites dépassées, on puisse résister à la vague fracassante  de la nervosité. 
Sans doute, excédé, il n'a pas toujours était trés juste, ce père qui aurait dû réconforter, aider, éduquer. Sans doute a-t-il failli de nombreuses fois à son devoir. Mais qui donc, plutôt que de lui jeter la pierre à cherché à l'aider ? Pareil pour notre mère. Ils ont fait comme ils ont pu, avec les moyens dont ils disposaient. Point. C'est tout. Je ne leur jetterai pas la pierre, ni aucune pierre. Je déplore juste ce qu'il en a résulté. Par contre, et ça c'est la vie qui me l'a enseigné :  Ne nous pressons pas de juger, mais hâtons nous de comprendre. Cela me semble nécessaire, car rien ne nous préserve jamais ni des mauvais coups, ni des mauvais pas. Soyons et sachons le rester, humble devant l'adversité. Pardon Pour les victimes, sachons les aimer et les accompagner et s'il n'n'est pas encore trop tard, aidons les à avancer. C'est ainsi, c'est la vie. Personne ne choisi vraiment ce que sera la sienne. Les routes, les croisements qui composent notre   destinée sont un hasard avec lequel nous devons composer.

La vie comme elle va.

 Pendant que le 0568000... poursuit son harcèlement ( 5 fois hier et déjà 2 ce matin) beaucoup plus depuis plusieurs années maintenant (c'est une plaie tout de même,  malgré mon silence et refus de répondre  qui ne les découragent pas !), l'oeuvre de la cuisine se concrétise petit à petit et moi, je m'affaire à d'autres tâches, plus ludiques. 

Bientôt avec la nouvelle cuisine, ce sera un plaisir de me rendre utile. Mais on n'en est pas encore là et le Patou Bricol'tout a encore du boulot. 

 L'année commence ou plutôt continue sa route. Les enfants ont repris le chemin du boulot, moi mon tricot, agrémenté de quelques pauses (il le faut bien) vidéo. Ce matin je suis tombée sur une qui racontait la vie d'autrefois. Telle que j'ai pu la lire dans les romans terroir que j'affectionne tout particulièrement.  Telle que ma mère et la Francine ont pu me la raconter. Cette vie si rude, si dure et que pourtant tant d'hommes et de femmes ont affrontée, parfois, jusqu'à la perdre et ce dès leur plus jeune âge. La Francine née en1910,  fut bergère dès ses 7 ans. Familles nombreuses et nombreuses familles, ce n'est pas si vieux et semble pourtant si lointain. On ne s'imagine pas aujourd'hui voir un enfant de 7 ans affronter les loups gardant aux pâturage, devant les chasser pour préserver le troupeau que le maître lui avait confier. On n'imagine pas combien encore moins chanceux travaillant à la mine, dans les filatures, dans l'odeur fétide et moite des tanneries, des papèteries ou dans les usines où les tâches les plus ingrates leur revenaient. On imagine d'autant moins ces choses là, quand nous voyons nos jeunes adultes tuer leur temps à coup d'écrans vidéo en jeux guerriers.

Pourtant c'était leur vie. La solidarité en résultait. Solidarité obligée souvent, par besoin de bras pour accomplir leur dur labeur. Malgré cela je crois qu'ils savaient être heureux. Ne comptaient pas leur peine, ne ménageaient pas leur temps. Ne se plaignaient jamais.  Sachant affronter la rudesse de leur sort ils savaient aussi aimer la vie. 

Effet Papillon.

 Sur une proposition d'Adrienne,  (que je remercie) décidément trés inspirante.


Elle n'est pas rousse, mais Brune, c'est ainsi que ses amis la surnomme et cela lui va trés bien. 

Elle  lit beaucoup  et aime le thé, les livres et les chats. Sa maison s'est retrouvée vide un beau jour. Elle qui avait connu tant de vas et viens. Alors, elle se replonge dans son passé, dans ses livres où elle puise une force immense. Ce joli chat noir, elle n'avait pas spécialement choisi de l'avoir. Mais on le lui a laissé en garde un jour et depuis, elle s'est attachée à sa compagnie, au point de ne pas pouvoir le lâcher aujourd'hui. C'est décidé, elles vieilliront ensemble, car c'est une jolie minette en habit de velours, si attachante et même un peu intrépide. On dirait le chat que nous avions quand nous étions enfants. Sirus, il s'appelait à cause de l'autre Chah, celui d'Iran. Elle l'adorait ce chat, et c'était réciproque. Elle était sa seule amie. Sa confidente. Pareil pour lui, il en a reçu des pleurs d'enfants ! Il en a reçu des larmes de toutes sortes.  

Depuis que son petit dernier a quitté le nid, elle se sent seule, peut être désemparée. Oh ne me dites pas qu'elle ne l'est pas ! je sais ce que c'est, va ! Le mien vient de repartir chez lui  aprés deux semaines passées avec moi, 4 si je compte celles que je venais déjà de passer avec lui. Ce n'est pas beaucoup, 4 semaines, pour une mama, c'est presque rien, même. 

Les enfants on les élève et puis un jour, ils quittent le nid. C'est normal, c'est la vie, mais cela n'empêche pas d'être triste et non plus de se faire du souci.

Puis un jour, les enfants deviennent des parents à leur tour et la maison se regarnie. Un cycle qui dure depuis la nuit des temps et que l'on voudrait infini. 



tel est pris qui croyait prendre.

 


 

Pas pu venir avant ! panne internet , ça commence ! Qu'importe pour ce qu'on en attend de bon de celle là aussi. On sait bien qu'elle se profile dans la même ligne que la précédente. Même si on espère que quelques uns de nos souhaits se réalisent. Et comme disait ma mère, "bonne année, bonne santé pour l'an qui vient et si à la fin on est pas mieux au moins qu'on soit pas moins".  Naturellement je vous souhaite qu'elle soit bonne et que vos souhaits se réalisent. Il faut bien garder l'espoir, sinon, à quoi ça servirait.  
 Quel temps avez vous ? ici il fait froid, gris et humide. De quoi favoriser les rhumatismes. Les virus sont contents et les urgences surchargées. Les mauvaises nouvelles s'enchainent et continuent. Les bonnes attendront. 
Janvier sera riche en examens de notre côté. Que nous révèleront ils ? On n'en attend rien de bon.  Au moins on ne sera pas surpris. Et puis faudrait pas qu'on s'habitue, non plus. 
Janvier c'est le mois des étrennes aussi. Avez vous eu les votres ? Peut être que cela ne se pratique pas ou plus par chez vous, non plus. 
C'est une tradition qui se perd, ça aussi. Je me souviens quand j'étais enfant, elles étaient réservées aux adultes parce que le père Noël ne passait que pour les enfants.  Elles arrivaient généralement début janvier, quand on se rendait chez l'un ou chez l'autre, lui souhaiter la bonne année. 
Chez nous, les tatas de Clermont montaient au pays pour l'occasion. Ce qui me valu, je vous le laisse en mille, le pire cadeau de mon existence. J'avais sans doute une dizaine d'années, peut être un peu moins, nous étions encore en vacances. Il y avait de la neige, comme tous les hivers. Nous étions dans le cantou, comme tous les hivers, calés au coin du feu. Elles (les tatas) avaient bravé les intempéries pour venir souhaiter la bonne année à leur frère. Sitôt rentrées au chaud, l'une d'elle lança une question (piège, la question, mais je ne le savais pas) Il n'y avait que 2 cadeaux, nous étions 6 enfants, il n'y en aurait donc pas pour tous, mais je ne le savais pas non plus. La quelle aime les livres ? Demanda tata Paulette. Ce qui d'emblée éliminait mon frère.  Espérant meilleure offrande, je me précipitais la bouche en coeur et claironnais : "elle ! " en désignant ma soeur. Ce fut donc elle qui reçut le cadeau : La petite Poucette, d'Andersen, je crois. Mais quel ne fut pas mon dépit lorsqu'elle me déballa, enveloppé dans un modeste papier  d'emballage ménager, une vielle paire de chaussette. "Je le avais achetées pour Gérard (mon cousin) mais il ne les a pas voulu" me dit elle me tendant le paquet. Tel est pris qui croyait prendre !
 Quand aux autres, en particulier les plus grandes je revois encore leur tête, se voyant oubliées.  Une injustice de plus, mais il y en eut tant d'autres !
 Aller bonne année vous tous, avec ou sans chaussettes, restez au chaud !

Quoi de neuf aujourd'hui ?