Que je vous dise : j'ai tronçonné. Mon article d'hier étant trés long, j'ai pensé à vos yeux en me disant que surement et bien qu'ils soient trés beaux, ils méritaient un peu de repos et si pas, au moins, moins de fatigue. Mais je pense que cela ne vous dissuadera pas de leur rendre une petite visite. Et comme vous serez lancés, dans la foulée, vous lirez peut être aussi celui ci. Les 3 s'intitulent peut être pareil, cependant ils sont quelque peu différents. Le premier pour moi, le second pour les images et le troisième que voici que voilà pour nos écos responsables, car c'est bien là que le bât blesse.
C'est bientôt Noël comme vous le savez surement. Et avec lui, l'interminable liste qu'il faut établir et avec elle l'inévitable casse tête pour dénicher l'originale, l'indispensable, l'introuvable qui fera besoin faute de faire plaisir à celui ou à celle qui le recevra. Ainsi donc, une aprés midi fut consacrée avec ma sublime Ponette à cette recherche qui jusque là était infructueuse. Nous penchâmes pour une toile grand modèle avec de jolies photos pour une mamie nostalgique.
Nous nous rendîmes sur un site qui va bien, situé en France et dont la possibilité de livraison est rapide et facile, à ce qu'ils nous racontent sur leur espace client.
Donc le 12 novembre aprés avoir enregistré et réglé ma commande, en 2 coups de clic, choisi un mode de livraison (sous 48 h à 72 h, m'était il précisé) je reçus un message de confirmation. Nous nous mîmes en attente de la dite livraison. Au bout du délai annoncé, je consultai le suivi de ma commande. Longtemps, j'ai pratiqué cet exercice. Puis vendredi, j'ai reçu un message comme quoiil fallait que je contacte le site livreur car il manquait des précisions. Tiens, me demandais je ! Je me lançais donc à la recherche du temps perdu. Impossible de joindre le site livreur. Seul un numéro de téléphone restait mon ultime recours. J'appelais donc. L'hôtesse d'accueil me précisa qu'en effet, il manquait le numéro de téléphone. Tiens ! vous le saviez vous que pour une livraison à domicile, c'est pas l'adresse qui compte mais le téléphone ? Auriez vous un numéro de portable à me communiquer ? M'a t elle demandé. Aprés lui avoir précisé mon numéro et lui avoir dit que j'espérai que sa société n'en profiterai pas pour le vendre à une autre, nous convînmes d'un rendez vous. Il sera livré lundi entre 8 h et 17 h me dit elle.
J'attendis donc le portable tantôt en bandoulière pendouilièrer comme et contre mon coeur, ou coincé dans la manche de mon pull afin de procéder aux multiples tâches de la journée, au cas où...
Je n'allait pas encore une fois compromettre la livraison de mon précieux objet ! J'attendis donc... longtemps, comme il pleuvait et faisait froid, quand j'eus terminé mes activités, je posais le portable à mes côtés. J'entrepris le lecture de mon courrier. Puis j'allumais la télé. Un documentaire animalier sur la 7 qui parlait de vaches ! je déconne pas, oui de vaches, cela me tint en éveil suffisamment longtemps puis quand il fut terminé je changeais de chaine. Rien de trés emballant, forcément, aprés les vaches, la barre n'est ce pas était un peu trop haute. Je m'assoupi quelque peu, lorsque le chat posé sur un fauteuil à côté fit un bond en avant, sortant de ma douce torpeur je sursautais et entendis la sonnette. Il était prés de 17 h, le livreur n'avait pas eu besoin de mon téléphone et contrairement à jeudi avait enfin trouvé l'adresse. Elle est pas belle la vie ?
Voici donc ce que j'ai reçu, dans un gros camion, dans mon petit chemin, de telle sorte que c'est en marche arrière qu'il est arrivé :
Dans son emballage
Vous avez vu le nombre d'étiquettes là dessus ? Elles correspondent aux différents lieux de transit de l'objet. Dont deux adresse outre Rhin. Pas étonnant qu'il ait mis si longtemps ! Elle est pas encore plus belle la vie ? Par contre côté enfumage et empreinte carbone, ça cartonne, non ?
Au bout de ton dernier matin
Que la chanson s'en est allée
Ce n'est pas à l'aube du temps des cerises mais à celle de la prise de la Bastille que tant de choses ont basculées.
Tu n'as pas revu le soleil de juillet et tous ceux qui depuis ont défilé. Je ne sais pas si tu as trouvé tes Marquises, ni même si tu as trouvé la paix.
Tu n'avais pas à la main, une rose en tissus noir, mais un crayon à papier. Que voulais tu alors écrire quand en un éclair ta pauvre vie a vacillé.
T'as vu quelle gueule elle a la mort quand elle a pris nos larmes et tes rires. Je ne sais pas si tu lu as dit si vite ? Je n'en pouvais plus de t'attendre depuis ce jour où la vie m'avait déjà tout pris. Il y a eu ce jour de novembre, où tu n'as pas tout compris et pourquoi tu m'a faite tant attendre alors que j'étais à ta merci. Tu as préféré en prendre une autre qui s'accrochait tellement à la vie.
"Cette année l'été fut plus pluvieux
Au printemps est venue la garce
La chanson a pris un coup de vieux
De Saint-Germain à Montparnasse "
Je te revois petite, aux Narses , entre la fourche et le râteau,
tenir la main de Kitrima pendant que tout le monde prenait la pose, l'instant d'une simple photo. Et puis plus tard au fil des âges, avant que la vie qui est frivole ne fasse ses ravages
"Dans un sourire à la Jésus
À celle qui stoppe les voyages
T'as foutu un coup d' pied au cul
Comme dernier libertinage
Pour que vive la liberté
Unique guerrière de tes guerres
C'est la paix avec toi, signée
Qui t'ouvre l'ultime frontière " celle que tu avais implorée.
Mais regarde nous, de quoi on a l'air, nous qui n'avons pas vu venir, n'avons non plus su retenir ce qui nous tient encore debout. Qui te tenait toi, suspendue, au fil du tout dernier soupir et que le temps a rompu.
"Avec ton pouce suçant le temps
De dernière bière en dernière blonde
Plus rien ne s'ra plus comme avant
Au pied nu de la mappemonde
Faut quand même la vivre sa vie
En conjuguant le verbe croire
Avoir trop bu, avoir trop ri
Même s'il ne faut plus se revoir
C'est donc ça la mélancolie
Une écharpe qui devient poussière
Et ce mardi mouillé de pluie
À faire pleurer un cimetière ..."
Être et avoir et n'avoir plus. Ne plus être et n'avoir pu. Ne plus jamais te revoir, t'avoir laissée trembler de peur, de désarroi, te laisser nue. Et ne jamais rien savoir, de toi, ce qu'il est advenu, ce que fut ton départ, au beau milieu de l'inconnu.
Fanou, Fanfan, Fanette, oh Marie, si tu savais...
Tout le mal qu'ils t'ont fait, comme on aurait voulu les empêcher. On n'a pas pu, on n'a pas su, on a pas fait. Pardonne nous, on a échoué. Tous nos remords, tous nos regrets, il n'est plus temps de les avoir, ni même de les montrer. Notre souffrance est peut être sans doute dérisoire face à celle que tu as éprouvée.