Un jour mon prince...

 Que peuvent se dire cette jeune femme et ce chat dans la toile d’Auguste Renoir ?
Je suis sûr qu’il y a une histoire à raconter.
Une histoire qui commencerait, comme beaucoup de contes de fée, par « Déjà petite elle savait qu’elle allait se marier avec un prince. »
Et si elle se terminait sur « Elle sourit alors à la pensée qui la traversa. »
À Lundi j’espère…



« Déjà petite elle savait qu’elle allait se marier avec un prince. »
 
 Oui, déjà petite, elle savait. Elle passait son temps à nous cajoler, nous caresser, jouer, nous promener. Moi, j'étais tout jeune prince. Ma mère une jolie minette tricolore  avait eu une aventure avec un gros matou. Le gros Blanchou, elle l'appelait, puis avec un autre, le gros Jaunet. J'étais de couleur rousse comme,  comme elle, ce roux, qui tirait sur le blond. J'avais un frère, blanc et gris comme le Blanchou.  Petit Blanchou ils l'appelaient, moi bien sûr, mon nom c'était Petit Jaunet. Et je dois dire que j'aimais bien. Je ressemblais à mon père, tandis que Petit Blanchou ressemblait au sien. Notre mère courrait les champs et nous ramenait des proies. C'est ainsi que nous apprîmes à chasser. Mais notre plaisir, c'était d'aller avec elle à l'étable quand venait l'heure de la traite. Nous avions chacun notre ration de lait. Pendant qu'elle se régalait du lait bourru de la Charmante, nous, nous lapions notre gamelle, entre la cage des lapins et l'auge aux cochons. Puis nous guettions l'heure du biberon du petit veau, prêts à nous servir dans le grand seau.

Quand ses parents allaient aux champs, ils la laissaient à la maison, sous la bienveillante attention du pépé. Le vieil homme ne pouvait plus rien faire d'autre que de garder les petites. Il avait fait la guerre jadis et en était revenu mutilé. il avait toujours une canne pour se déplacer. maintenant qu'il était vieux, il lui en fallait deux. La gamine était maligne, elle trouvait toujours un moyen de lui fausser compagnie et le laissait en plan sans ses cannes qu'elle lui cachait, le temps de nous récupérer. Je la suivais partout, tandis qu'elle portait dans ses bras Petit Blanchou, car disait elle, lui ne peut pas sauter les rases (les rases pour les citadins, ce sont les rigoles creusées dans les prés pour les irriguer ou pour marquer les limites de propriété, souvent les deux, d'ailleurs). En effet, Petit Blanchou lui aussi avait fait la guerre. Comme nous autres chats.  Les chiens ne nous aimaient pas. Particulièrement celui de la Clémence, le Pyram. C'est lui qui nous tua, tous, les uns aprés les autres. Aussi méchant que sa maitresse, il ne nous pardonnait pas d'être en vie, d'exister  d'être aimé et d'être chats. Ce fut d'abord papa, le Gros Jaunet. La gamine en fut si meurtrie qu'on lui dit pour la consoler qu'il était parti au bois de Chaville, voir s'il y avait du muguet, puisque c'était en  plein mois de mai  qu'il était parti "au bois de Chaville". Tous les jours, la pauvre petite guettait en haut du chemin, voir si son chat revenait, demandant sans cesse, "dis quand reviendra -t-il ?" Puis quelques temps aprés, ce fut le tour du Gros Blanchou. Poursuivi par le Pyram, il tenta de se réfugier dans la cave par le petit fenestrou. Seulement celui ci était fermé et le molosse eut tôt fait de lui briser les reins. Pauvre vieux ! De lui, on dit à la gamine qu'il était parti au bois de Meudon. Les "Dis quand reviendra -t- il se multiplièrent et devinrent des "quand reviendront ils ? C'est loin Chaville ? C'est où Meudon ?"  Toujours les mêmes questions. Toujours les mêmes réponses. Chaque fois qu'avec sa mère, elle traversait le grand bois qui borde la route qui va de Charel à Lossedat, on lui disait que c'était là, Mais en dépit de ses appels, les chats ne revenaient pas. Et le temps passait. Et  ils ne revenaient toujours pas. Elle était dévastée, cette petite.  Jusqu'à ce qu'elle comprenne qu'ils ne reviendraient plus. Ne reviendraient jamais.  Cependant, l'enfance a ce pouvoir magique que celui de rire et de chanter. Avec nous, elle courrait dans les champs, jouait, riait, chantait. Mais pour les premières fois de sa vie, elle était confrontée à l'absence. La douloureuse absence. La cruelle absence. Bien sûr elle y fut confrontée d'autres fois, souvent par la suite. Mais la première, celle dont on se souvient tout le temps, c'était celle là.  Une peine est une peine. Quand plus tard,  adulte, elle se retrouva pour une longue période de sa vie, tout prés de Chaville et pas loin de Meudon, elle pensa à ses chats.   « Elle sourit alors à la pensée qui la traversa. »

7...8...9 dans mon panier neuf.

 Ils n'ont pas l'air convaincus des bienfaits du panier annoncé ni de la soupe servie à toutes les sauces à longueur d'ondes,  sur les antennes,  et dans toutes les poubelles du gouvernement.  Pour la journée du 7, ils étaient 40 000 dans la préfecture de la Haute Vienne, à être venu dire non.  






















Non ! c'est non !

 Nous sommes bien le 8 mars. Pour faire oublier qu'il massacre la vie des femmes et leur prépare un régime de retraite spécial, jupiter, organise aujourd'hui, une cérémonie en l'honneur de Gisèle Halimi que je ne présente pas, car tout le monde connait Gisèle Halimi. J'ai entendu sur une chaine de télé, hier, au hasard de mes errances, son fils Serge qui expliquait pourquoi il ne s'y rendrait pas. Elle n'aurait pas participé non plus, expliquait il. Elle serait dans la rue, aux côtés de ceux et celles qui se battent contre la réforme des retraites, où là encore, les femmes vont trinquer encore plus que les hommes. 

 Je vous partage ici le courrier que lui a fait parvenir la présidente de "Choisir la cause des femmes".  

La Présidente

à


Présidence de la République

Palais de l’Elysée

Paris, le jeudi 2 mars 2023


Monsieur le Président de la République,

Ce jeudi 2 mars 2023 vous avez adressé une invitation officielle pour une cérémonie
d'hommage à Gisèle Halimi au Palais de justice de Paris, le 8 mars 2023, à l'association
Choisir la Cause des femmes qu'elle a fondée avec Simone de Beauvoir et que j'ai
l'honneur de présider.

Le choix que vous opérez en organisant en dernière minute cet hommage national à la
féministe Gisèle Halimi, ce 8 mars 2023, nous semble relever d'une instrumentalisation
politique. Elle ne trompera personne.

En effet, la veille, votre contre-réforme des retraites, qui pénalise particulièrement les
femmes, se sera heurtée à un mouvement de protestation massif dans tout le pays sous
la forme d’une journée de grève reconductible. Et, le 8 mars, une grève des femmes
prendra le relais pour dénoncer à son tour une réforme particulièrement injuste pour elles
ainsi que l’a admis un de vos ministres, M Riester, le 23 janvier dernier.

Rendre hommage à l'occasion de la journée internationale des luttes pour les droits des
femmes à l'une des plus grandes combattantes françaises pour la dignité des femmes et
des peuples, serait une idée de bon sens si elle n'arrivait de façon aussi inattendue, après
deux ans et demi d'atermoiements, et au moment d’un grand mouvement social auquel
elle aurait, sans aucun doute possible, pris une part active.

Gisèle Halimi nous a quittés le 28 juillet 2020. Depuis près de trois ans, vous n'avez cessé
de vous défausser derrière une série d'excuses destinées à ne pas rendre hommage à
l'avocate aux combats radicaux : luttes féministe, sociale, anticapitaliste, anticolonialiste,
antiraciste, anti-impérialiste, cause palestinienne. Si l'on y ajoute sa condamnation de
toutes les formes de violences policières, comme celle qui a marqué la répression du
mouvement des gilets jaunes, Gisèle Halimi n'est pas exactement une féministe
consensuelle. Nous avions pris notre parti de vos états d'âme.

Malgré toute l'admiration et la reconnaissance que nous avons pour notre fondatrice et
notre amie, Gisèle Halimi, ce 8 mars 2023, Choisir la cause des femmes, son association,
ne participera pas à votre cérémonie précipitée et au rabais. Ce 8 mars 2023, nous
aurons d'autres choses à faire que de vous servir de caution féministe au moment où la
France populaire, celle de la relégation sociale, celle des banlieues et des provinces que
vous méprisez, se soulèvera contre le monde que vous incarnez.

Monsieur le Président de la République, ce 8 mars 2023, avec toutes les féministes, c'est
Gisèle Halimi elle-même qui sera absente de votre hommage.

Violaine Lucas

Présidente de Choisir la cause des femmes

 

 

Il a bonne mine le jupiter ! absent depuis le début du conflit, incapable de se faire respecter par les chefs d'états où il s'en va se promener, ridicule ! et ridiculiser par et auprés des peuples du monde entier, les traitements qu'il inflige à son propre peuple ne font rire personne et personne à part ses amis banquiers ne les envie. 



Les mousquetaires ne sont plus que 3



 C'est difficile. Ce matin, nous sommes le 5 mars,  nous avons tous la tête dans la brume. L'esprit chagrin, le coeur qui fond, et les yeux rouges. Le froid ? Non.  C'était aussi un 5 mars, qu'il y a 32 ans, nous avons conduit papa à sa dernière demeure. 

Plume, depuis hier, passe l'inspection. Son ami Flocon en fait autant. Seul Petit Lion semble indifférent. Indifférent  ? Pas tant que ça, lui aussi s'interroge et voit bien que ce qui se passe là, n'est pas habituel. 

 Ne cherchez pas. Ne cherchez plus. Elle ne reviendra pas. Ne viendra plus. Elle est partie, cette fois, et pour toujours. Ses souffrances, elle les a enduré, en les taisant jusqu'à la dernière extrémité. Restant propre et digne jusqu'à son dernier souffle.  Faisant pourtant crise sur crise. Nous la prenions dans les bras, pour la calmer, la réconforter. Rien n'y faisait. Elle ne réagissait même plus ni à nos caresses, ni à nos mots. Comme si plus personne en elle était présent. Seule la douce voix de la Ponette, la tira de sa torpeur. Je n'oublierai jamais le gros câlin qu'elle lui fit,  lorsqu'elle se pencha sur elle. Mais 10 minutes plus tard, elle retombait en crise, se rapprochant de plus en plus d'une  inéluctable fin, salvatrice. 

Plume hier fut la première à réagir. Je pense que cette chatte n'était pas intriguée par ce qui se passait sous ses yeux. Elle était compatissante, se voulait rassurante, cherchait à réconforter. Il faut dire que c'est impressionnant. Traumatisant. Elle avait déjà assisté aux dernier moment de la petite Biscotte, ayant le même comportement les mêmes gestes, les mêmes angoisses. Plume s'est alors réfugiée vers moi, je l'ai caressée, rassurée, je l'ai alors vu se diriger vers elle et l'embrasser, comme embrasse les chats. Elle n'a pas embrassé Zéphir avec qui, elle n'entretenait pas de bonnes relations, mais cependant, elle lui a parlé, avec ses mots comme savent parler les chats. J'ai cru lire en elle  du réconfort. De l'affection. 

C'est extraordinaire le comportement des animaux entre eux. Et je peux vous assurer qu'ils se comportent mieux que nous entre nous, et avec eux. 

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Nous sommes deux jours plus tard. Nous avons confié Zéphir à la terre de notre jardin. Le lendemain (hier) j'ai vu qu'elle avait eu de la visite.  Une poignée de Flocon blanc était posée à l'endroit où elle repose. 

 Dés lors, il ne l'a plus cherché autant. Ils sont  curieux, les chats, dans leur comportement.  

Nous aussi nous la cherchons, ça fait tout drôle de ne plus la voir trainer sa pauvre vie, dans nos pattes, quémander depuis sa chaise, un peu d nourriture, en poussant le bras de son maître afin d'atteindre sa portion de jambon. Cette chaise vide. C'est bizarre aussi de ne plus la voir sur l'accoudoir du fauteuil à ses côtés pendant qu'il regarde la télé, ou sur le fauteuil à sa place, lui ayant dû chercher une chaise pour remplacer, car chez nous on ne dérange pas un chat qui dort, on ne dérange pas un chat du tout. Et moi ça me fait drôle le matin de ne pas lui préparer sa gamelle et ses cachets. Drôle aussi quand je vais dans le jardin de ne pas la voir roder, même si ces derniers temps, elle n'allait plus dans le jardin. 

Et notre Ponette, croyez vous que cela ne va pas lui faire dôle ? Quand elle rentrait dans la maison, elle se dirigeait vers elle et lui parlait sa voix si douce la rassurait. Elle la prenait dans ses bras et la câlinait. Zéphir était heureuse. Dernier lien qui lie les êtres entre enfance et vie d'adulte. 

Nous évoquions ensemble tous ces moments. 

Arrivée à la maison,  au mois de mai, bébé, dans un carton à chapeau , nous l'avions emmenée avec nous en vacances au mois de septembre. C'était en Ardèche, en 2012. Au gîte pourri, on nous avait bien recommandé de ne pas laisser les chats monter sur les couvertures, hein, bon . 



Regardant les oiseaux ou le Robert, avec venus,  derrière la fenêtre. 


Lors de notre retour, nous avions fait une halte pour casser la croute. Nous avions eu soin de les tenir en laisse, avec Venus, de peur qu'elles ne se perdent..




Et lui ? Vous croyez qu'il va dire quoi, quand il saura ?

 


Penser aux enfants.

 Nous sommes bien le 7 mars, pas le 7 novembre, contrairement à ce que le ciel semble nous dire. Il fait gris, triste et froid. 

Le 7 novembre tombait dans  une bien triste période pour nous, la famille. Une des plus triste qui soit. Une de celle qu'on n'a pas envie de vivre. Une de celle qu'on redoute plus que tout et dont il faut beaucoup de temps pour l'accepter, si un jour on y parvient. Le 7 mars, on aimerait tant voir enterrer cette P.... de réforme de retraite,  mais je crains qu'elle ait la peau un peu plus dure que le plus endurci des humains. C'est pourquoi on s'apprête à remettre le couvert, demain, aprés demain, le temps qu'il faudra. Ils sont tous entrain de nous la jouer pénible, là eux tous, les merdiocrates portes paroles de la gouvernance autocratique.

Quand la raison l'emportera-t-elle ? Nous ne le savons guère. Nous l'espérons. Nous battons pour cela. Nous disant que sans nous, sans notre force et notre détermination, rien ne se fera. Alors on y va. On y va aussi, parce que on ne peut pas accepter ce qui est entrain de se passer. Et qu'il y a longtemps qu'on aurait dû. 

Malgré ça beaucoup ont courbé l'échine, fait le dos rond, mis la tête dans le sable, ne croyant pas à quel point l'heure était grave. Il y a encore beaucoup trop de crédules, de non concernés, même si beaucoup se sont réveillés, enfin !

Tiendront ils jusqu'au bout ? C'est de notre avenir à tous dont il est question. Si on ne le fait pas pour soit, alors faisons le au moins pour ceux que nous aimons. Pensez aux enfants. 

La chaine de la vie.


Sur une intention du Goût, de nous quitter.

 Cette dame aurait pu symboliser le dur labeur des femmes de la campagne. Qui durent remplacer souvent les hommes quand ils étaient au combat. Dur labeur des femmes qui ne fut jamais reconnu et au bout de combien de vains combats, pour être indispensable à la survie de l'humanité. Toutes les guerres. Toutes les souffrances. Toutes les épreuves ainsi symbolisées. 
La faux dans la tarologie est synonyme de  fin. Fin d'un combat. Fin d'une épreuve. Fin d'un chemin. Mort. Et d'ailleurs ne parle-t-on pas de la faucheuse ? La grande faucheuse ? Pour parler d'elle. 

Personnellement je vois pas en  cette femme une paysanne, elle m'effraie ; je vois en elle la mort prête à intervenir. S'interrogeant sur quelle tête elle va se poser. Sur qui elle va s'abattre ? sur qui elle va se jeter.  Elle aiguise bien sa lame, regardez comme semble jubiler, se délecter de sang tout frais. Celui qu'elle va choisir de faire couler. 

On aurait pu y voir  au contraire, le début d'une récolte à venir, celle du foin qu'on engrangera pour l'hiver, nourrir le bétail. Le blé qu'on récoltera pour faire le pain, source de vie, symbole du travail à accomplir pour gagner sa vie.  De la moisson engrangée pour l'hiver. Symbole d'une vie qu'il faut alimenter, incarnée par la femme qui elle donne et protège toute vie. Symbole des ressources qu'il faut préserver. Symbole d'une nécessaire survie. Précautions pour assurer un avenir loin d'être acquis.  Qu'il faut nourrir et c'aurait été bien. On en aurait été réconforté. Rassuré. Mais au lieu de ça, les oracles l'ont destinée sournoise. Peut être parce que le mot faucher laisse entendre une action brutale qui vient mettre fin à un chemin. A une destinée, à une récolte pas encore tout à fait mure. Un devenir inaccompli.   Elle est redoutée. Elle est  perfide. Elle est sournoise. Quand on la voit, on  en a peur. Elle nous oblige à nous interroger sur ce que nous sommes. Sur l'éphémérité qui est la notre comme celle de toute chose. On nait. on vit. On meurt. On se transforme aussi. Transformation inévitable . Naitre et  mourir, revivre enfin, sous une autre forme, dans un autre costume, sous une autre apparence. Nourrir la terre en redevenant poussière/ décomposition alimenter d'autres vies tout aussi éphémères. Néant / recomposition sous d'autres traits. Autre facette d'une vie sans cesse renouvelée. 

 Je suis poussière, je retourne à la terre. Mon substrat va nourrir d'autres vies qui en alimenteront d'autres à leur tour. Chaine sans fin. Eternel recommencement. On retourne à ses racines. Elles nous redonnent vie. Elles meurent à leur tour aprés avoir nourrit elles mêmes de nouvelles vies. 

Si la mort peut être triste, c'est juste parce qu'elle nous prive, nous survivants, d'êtres que nous aimons et que nous ne voulons pas laisser en route. Sur un chemin qu'on se sent incapable d'accomplir sans leur présence. Mais on partira un jour, à notre tour. Je sais qu'on ne les reverra jamais. Qu'on ne les retrouvera pas. Mais on aura accompli notre mission comme eux ont accompli la leur. Ainsi se boucle la chaine de ce qui fait la vie.

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Merci Monsieur le goût d'avoir permis que la chaine du partage ait pu durer encore un peu. merci à toi d'avoir permis que nos routes se rencontrent. évoluent en parallèle, ou côte à côte. Ce fut une joie d'avoir un jour, croisé ta voie.

Naturellement votre.

 Dimanche et lundi, j'ai fait quelques pas dans la nature. Pas beaucoup, mais quand même ... j'ai fait quelques photos. Ce n'était pas arrivé depuis plus d'un mois et pour les photos, depuis Noël ! non depuis début février où la Ponnette avait dû me prêter ses yeux car les miens n'y voyaient rien.  Cela donnait ça  :


Aprés comme elle n'était pas là je dus me débrouiller seule, supprimer les 3 quart de mes photos, pour ne pas dire mieux et voilà ce que ça donne.


une chataigneraie
des chatons en fleurs
dzes vaches bien sûr, comment pourait il en être autrement. (et là je me limite, voir me censure !)
un puit
une rase, non un ruisseau qui fera une plus grande rivière (la Tardoire) puis un fleuve 'la Charente)

Mardi, en attendant ma Ponette,  j'ai jardiné un peu, mais pas toute seule, parce qu'avec de la compagnie, c'est encore mieux !


Tailler les arbustes, 



regarder les salades pousser, ou se dessécher  mais avant bien lire la notice, ben oui,  faut ce qui faut ! et puis moi je ne peux plus lire alors, il me faut bien un interprète, de valeur, alors pas n'importe qui ! N'est ce pas Petit lion ? 

Depuis deux jours, il pleut, plutôt il fait semblant de pleuvoir. Alors que la nature a tant besoin d'eau, que déjà les prairies sont rases, la terre des jardins comme les chemises de l'archiduchesse,  la nature crie sa douleur.  C'est donc une occasion qui s'offre à nous de répondre au petit questionnaire de Dr Saco, trouvé chez Anne et que j'ai recopié. 

  • Que représente pour vous “la nature”? Les p’tites bêtes et le manque de confort, ou le grand air et l’évasion du stress quotidien?
Les deux ! le sacrifice de l'un vaut largement la récompense de l'autre. 
  • Question de Cinabre: seriez-vous prêt.e.s à tester des dérivés de votre produit fétiche?                                                                                                                                                                          Je n'ai pas de produit fétiche.                                       
  •  Qu’aimeriez-vous pouvoir faire plus souvent?                                                                                 Me balader, profiter des belles choses que la vue nous permet d'apprécier. voyager surtout, aller un peu plus loin que le tour de ma ville. Profiter des gens que j'aime car c'est anormalement rare et qu'il arrive que ce soit trop tard. Voir des amis lointains, les recevoir, même les proches je ne les vois pas souvent ! Il ne tiendrait qu'à moi de lancer des invitations, et je le fais, parfois, mais il y a souvent un cas de force majeure qui l'empêche...
  • Question de Mme Chapeau: Quand j’étais enfant, les petits curieux apprenaient vite la signification du mot « veuve » car on reconnaissait ces dames à leurs vêtements noirs. Alors, pensez-vous que « porter le deuil » comme on faisait avant dans nos contrées et comme on le fait toujours dans d’autres parties du monde peut aider à «faire son deuil»?                                                                                                                                                Non, c'est tellement personnel ces choses là. On n'est pas tous pareils, pour certains il faut des années, d'autres ne se font jamais. Mais s'habiller en noir et s'interdire de vivre ne change rien. 
  • A qui faites-vous confiance et à qui ne faites-vous pas confiance?                                                                                                                                                                                                                     Je fais confiance à tout le monde, la première fois, aprés si  je suis trahie, c'est plus jamais. Moi aussi je pense que la confiance se gagne, se mérite et se perd par la même occasion, c'est comme le respect.

  • Pour désencombrer (à par la déchèterie, mon amie), don ou vente? Et qu'est ce qui vous fait choisir l'un ou l'autre?                                                                                                                                                                                                                                                                              Je donne. Je ne vends jamais. De toutes façons ça dormait quelque part et je ne savais pas où, autant donner ce qui est en bon état et jeter le reste.
  •  Et si je vous pose une question, à  laquelle aimeriez vous répondre ?
  •  En tout cas, moi je sais bien à quelle question j'aimerai répondre en ce moment : 
  • "Que pensez vous de ce gouvernement qui ment qui vous enfume, qui vous oppresse, qui vous censure (sangsure du nom  sangsue qui vous pompe le sang) qui vous détruit, vous,  vos vies, celles de vos proches, qui détruit la vie tout simplement, en ne prenant pas la mesure de la gravité de ce qui nous menace (guerre, destruction de la planète, recherche du profit maximum de quelques uns aux ordres de qui ils se mettent). alors moi j'en pense qu'il faudrait de toute urgence en changer et opter pour un au service des besoins de la planète, des hommes et du vivant, et qu'il est urgent de leur signifier leur licenciement.

Nouvelles, première partie.

 Tout à l'heure, j'avais envie d'écrire un long article sue la vie. Sur ce qu'elle nous donne, nous reprend aussi. Mais alors que je ne tape pas à la vitesse d'une sténo dactylo, et que grâce à mes yeux, je suis obligée d'effacer une lettre sur 2 parfois plus, cela devient fastidieux, si bien que j'en perd vite le fil de mes pensées. Alors, pardon si je ne réussi pas, pardon pour le mauvais style, les fautes de frappe, d'orthographe et le mauvais français.  

Je voulais dire plein de choses. En particulier sur ce que pour moi fut la vie. Quand je regarde dans le rétro, ce que je vois m'émerveille. J'y vois une petite fille rieuse qui  s'éveille à la vie. Qui a confiance en ceux qui lui prennent la main sur ce chemin pas encore pavé d'embuches. Il y a là, le grand père, celui en qui toute confiance est permise. Il l'accompagne et il la "barce" (barce moi, pépé, lui dit elle", et il barce le pauvre homme "raconte moi des nistoires lui dit elle, et il raconte, et barce et re raconte) et le temps passe. La confiance est là. Grand père s'efface, mais il y a papa. Papa qui gronde, papa qui explique, qui accompagne et qui supervise. Qui conduit au bois, le Cadet et la Finance, la Charmante et puis la Blonde, la Jaccade et la Mignone. Puis la Jolie qu'il va chercher aux Bordes, chez le Louis. Le Louis qui est un ami, un collaborateur, un  voisin efficace et bienveillant. Il y a surtout maman. Maman qui rassure, qui console et qui cajole. maman qui est là pour tout. pour le levers du matin, pour les couchers du soir, pour les midi, et entre deux pour expliquer, pour panser les blessures, essuyer les larmes, dissiper les chagrin, rassurer quand la nuit tombe, et qui, sait être encore là au petit matin avant que la rosée ne se dissipe pour laisser place aux gros câlins. Maman avec qui j'irai garder les vaches, mon gouter en poche, (des bouchées de lard et de pain dur, mais je n'aimais rien de plus que ces gouters !) Maman que j'accompagne à la croix des Verts, la pâture la plus éloignée de la maison, dans la remorque qu'elle traine derrière elle (il n'y avait pas de poussette à la maison) avec ma Cabriole, une espèce de chèvre en caoutchouc, que j'ai longtemps trainé partout avec mon fond, ce bout de chiffon blanc que je perdais de temps en temps. Maman qui me guidait. Maman avec qui j'ai tant partagé. De joies, de chagrins, mais un bonheur inégalable et surtout sans comparaison avec aucun autre, chacun bien que différent, ayant ses propres critères, ses propres raisons et aussi ses propres évaluations. La Lorette, notre chien de berger toujours à nos côtés, partageait elle aussi nos aventures, faisait partie du voyage et nous accompagnait sur ce chemin si doux, de l'enfance, qui nous forge à jamais et nous construit tel que nous allons pouvoir affronter tous les obstacles de la longue route qui est la notre, jusqu'au bout du voyage que nous ferons. 


 Puis vint l'école et les premières séparations. Si douloureuses ! Que de larmes ! que de chagrins ! est-il possible d'en supporter autant ? Et bien oui. C'est possible. C'est même possible d'y survivre. D'en retenir les leçons. C'est ce que j'ai fait. Toujours en m'accrochant à la pensée de maman. Qui était là, tapie à l'orée du bois et du chemin où il fallait affronter la méchanceté des plus grands, qui forts de leur supériorité ne manquaient pas de nous importuner. Maman qui nous accompagnait par les journées d'hiver pour traverser les congères parfois infranchissables et nous ramenait alors et pour notre plus grande joie, à la maison. Maman qui nous accompagnait faire boire les vaches au bac du coin de la maison. Maman qui nous apprenait à écrire (c'est elle qui m'a appris comment former les lettres, alors que la maitresse qui ne s'était pas aperçu de ma dyslexie, s'acharnait à me punir). Maman. Toujours présente. Qui nous achetait des livres de la collection cop d'or au Casino quand elle allait au ravitaillement au bourg. Je me revois attendre avec tant d'impatience son retour !  savoir quelle surprise allait être la notre ! découvrir avec tant de bonheur ce petit rien d'une attention  toute simple que pour nous elle avait eu. Ces caramel durs, vendus en paquet que nous aimions tant. Ces pâtes sous forme de l'alphabet que nous nous amuserions à assembler lors du souper. Ces gâteaux feuilletés de chez Brossard, et ceux sablés avec sur le paquet, bien dessinées, de belles vaches Normandes, dans une verte prairie sous des pommiers en fleurs, à faire rêver n'importe quelle vache de nos contrés. 

 Maman qu'on accompagnait aux Enclos, en haut la route, garder les vaches, qui discutait avec la Berthe, en tricottant pour nous des pulls si magnifiques qu'à l'école on nous enviait. maman. Toujours maman. Dans chaque geste, en toute occasion, maman. Encore maman.

Et puis il y eu la période la plus sombre de mon existence. La plus douloureuse aussi. Celle où passé mes douze ans, je fus mise en pension. Soumise à la dureté de la vie loin des miens. Loin de mon univers protégé. Où il fallu affronter  un monde sans pitié, où les loups se réveillent pire entres eux que ceux qu'on nous présentait dans les histoires les plus sordides  qu'on nous racontait. 

Cette histoire en appelle une suite que je reviendrais écrire plus tard, mais prenez le termps de la savourer et surtout de la digérer. 

C'était assez relou en effet.

 

La lumière de mes jours est une experte de la phrase ambiguë, comme « Minou ! Montre-moi ton machin ! » lancé en pleine rue à propos d’une chose que je viens d’acheter.
Chaque fois elle est indignée et me jette à la face « Mais tu es relou !!! Ne crois pas je ne sais pas à quoi tu as pensé ! »
« Miss Tic », notre feue poétesse des rues de Paris et peut-être d’ailleurs aurait-elle eu de plus un talent de prescience ?
À moins que ce ne soit dû à un long entraînement à la fréquentation du mâle de l’espèce.
Bien qu’amateur de kakemphaton, je ne vous infligerai pas le « Il voulut être César et ne fut que Pompée » de Clémenceau à la mort de Félix Faure.

J’aimerais néanmoins que, comme le disait Polyeucte au début de l’acte I, vous commençassiez ce devoir par
Ce qui serait bien aussi serait que vous terminassiez par ce que dit Phottin dans « La mort de Pompée »
« Car c’est ne pas régner qu’être deux à régner »
À vous de le dire lundi…


«  Vous me connaissez mal : la même ardeur me brûle
    Et le désir s’accroît quand l’effet se recule » 

Ou plutôt vous me connaissez bien. Plutôt bien même, et vous savez que je suis moi aussi trés capable de cette ardeur là, (je parle de celle de Miss tic, pas de  celle qui n'a pas grand chose à voir avec celle à quoi la plupart ont tendance à penser).  Et en ouvrant le sujet du devoir du lundi, j'ai  immédiatement pensé  à une de ces soirées d'empoigne à l'assemblée nationale. Nul doute que si nous avions, Miss tic et moi siégé sur les bancs de l'hémicycle, pour un peu que nous ayons eu des accointances avec la  NUPES (ce qui ne fait aucun doute pour moi en tous cas),  nous aurions été mises à l'amende  et interdites de siéger nous aussi jusqu'à la fin des débats, j'en veux d'ailleurs pour preuve, les ennuis qu'elle a eu avec la justice lors de ses premiers tags sur les murs parisiens. Car un fait est certain, les bonnes gens n'aiment pas que..., les moins bonnes gens non plus d'ailleurs, et ce n'est pas Aureure Berger qui me contredirait, elle si véhémente lors de ses discours si prompts à défendre la position  du chef qu'elle représente. Car un fait semble certain, pour Jupiter non plus,  qui affiche une telle écoute de la colère qui s'exprime ici et là, "c’est ne pas régner qu’être deux à régner » 

Maisons.

 Je voulais vous mettre un truc, hier, mais je ne sais plus ce que j'en ai fait, voilà que je perds aussi la tête. 

J'ai regardé comme certains d'entre nous, le petit flash de TF1 concernant les histoires d'o de notre chère Bourlingueuse, c'est pour ça que quand j'ai vu le sujet de notre devoir du lundi, je me suis exclamée, mais c'est bien sûr, cette maison est dans son quartier !

Néanmoins je n'ai pas fait mon devoir en temps et en heure. je suis perturbée ces temps ci. Ne m'en veuillez pas, c'est la vie. 


Cette photo me serre le cœur, il s’en dégage une impression, que dis-je des impressions diverses et opposées.
Mais à vous ?
Qu’inspire-t-elle ?
Bah… On verra ça lundi…

Toutefois, cette vieille maison offrait un décor des plus sympathiques, j'en veux pour preuve cette construction vue en face de  l'autre côté du chemin, et ce décor campagnard. Cela m'évoque naturellement plein de choses, tristes et beaucoup moins tristes, d'autres trés heureuses et beaucoup plus nombreuses.



Tout d'abord, la maison de ma soeur, où j'aime toujours me réfugier. Elle n'était pas dans cet état ors de son achat, un sol en terre battue, des murs épais, un petit jardinet, et voilà qui accueillit le deuxième bambin de la famille. C'était en Bretagne. la maison une fois restaurée ne ressemble plus à ses débuts, depuis longtemps. les bambins ont dépassé la quarantaine, ceux qui ont suivi s'en approchent à une vitesse qu'on ne contrôle plus. Et passe la vie. Passe le temps.

Cette maison, me fait penser aux  miennes, la première  avait elle aussi des fuite dans la toiture, sa porte d'entrée branlante, ses dépendances dans un état second, mais nous l'avions acquise par amour de la campagne et par nostalgie. 

Nous avions depuis longtemps en projet de faire acquisition d'un bien en région parisienne. Mais les prix dissuasifs nous avaient effrayés. C'est pourquoi ce havre de paix, nous l'avions trouvé à plus d'une centaine de kms, pour nous évader le Week end et puis pour plus tard, quand nous serions vieux. nos enfants profiteraient ensuite de cette demeure, qu'avec acharnement nous rendrions agréable. Agréable, elle l'était déjà, il restait à la retaper. ce que nous fîmes. mais il nous fallu la vendre, quand l'appel de la province se fit entendre. Nous avons alors cherché un nouveau pied à terre, en région, cette fois. nous y sommes toujours. La maison que nous avons eu du mal à trouver était dans un état pire encore.. 

Elle avait ces deux placards dont une pierre d'évier composait le bas, accolés à la porte d'entrée, tout comme celle représentée pour le devoir, ses plafonds dans le même état, ses murs décrépis sans tags, son chemin devant l'entrée, ses prés environnant, mais pas sa tranquillité


Mal entourée entre un mauvais passage et surtout un mauvais voisin. Mais n'ayant pas la possibilité de faire autrement, nous l'avons réhabilitée et nous sommes accommodés, aprés de nombreuses péripéties, d'écueils, de plaidoiries en jugements mal rendus, de ce voisinage malveillant.  Par contre, nous avons toujours regretté la première. Mais ça aussi c'est la vie. Nous avons dans celle d'à présent, nos souvenirs, nos efforts, notre investissement et toutes nos économies. Pas assez pour en partir. Nous en partirons un jour. Pour l'instant, tel Mirabeau, nous n'en partirons que par la force, si pas celle des baïonnettes, celle des forces incontrôlables de la nature,  et ce jour là, qui sait ce qu'il en adviendra. 



Un jour mon prince...

  Que peuvent se dire cette jeune femme et ce chat dans la toile d’Auguste Renoir ? Je suis sûr qu’il y a une histoire à raconter. Une histo...