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La fête est finie
C'était hier et surtout avant hier. Une trés belle fête pour l'anniversaire de ma nièce dont nous fêtions les deux fois 20 ans. Resplendissante de plénitude. Age où tout les possibles le sont toujours. Age où la vie vous a murie sans trop vous abimer. Pour elle, les coups de griffes n'ont pas manqués. Depuis son plus jeune age, elle fut marquée du sceau de la difficulté. Elle sait ce que sont les épines d'une rose, elle sait le grain de sable qui vient enrayer le rouage. elle sait le grain à moudre que l'on porte au moulin. Elle s'accroche et s'agrippe sans rendre gorge et se bat comme une lionne pour avancer sur le chemin. Alors, oui, elle méritait cette belle fête où chacun lui a rendu hommage ainsi qu'à sa droite beauté.
Quand il fut temps de repartir le lendemain, en mettant mes photos à disposition sur l'ordi de sa mère, je réalisais que je n'avais pas une seule photo d'elle ! comme dirait Mael, mon petit neveu ! quelle daube tu es, tata, quand même !
Je vous offre tout de même ces vues de Clermont sous la pluie avec le Puy de Dôme comme moi, dans les nuages !
La ronde des souvenirs (4)
Le séjour tirait à sa fin. Il fallait ranger, nettoyer, remettre en ordre et fermer les volets. Nous promettant de bientôt revenir quand refleurirait enfin le printemps, nous sommes repartis vers la grande ville où nous attendait Petit Poney- Bouquet de Lilas. Nous avons entrepris une courte balade ensemble au coeur de la chaine des Puys.
La journée était bien avancée et l'air frais des montagnes nous a un peu contrarié dans nos projets. Le lendemain, nous visitions Clermont (que nous connaissons quand même depuis un moment !)
Une dernière balade en famille avant le retour nous conduisit au coeur des gorges de l'Artière que voilà.
Quand nous avons franchi le seuil de notre maison, le lendemain soir, ils attendaient, ils était là.
Se chauffant au soleil, tranquillement ils devisaient comme de vieux compères, inséparables qu'ils sont.
Depuis notre retour, Flocon ne nous quitte pas d'une semelle. Plume s'est luxé la hanche et est privée de sortie. Confinée à l'intérieur, elle vient de temps en temps se frotter à mes jambes, suppliante. C'est pitié de la voir ainsi se morfondre avec ce beau temps.
Quand nous avons franchi le seuil de notre maison, le lendemain soir, ils attendaient, ils était là.
Depuis notre retour, Flocon ne nous quitte pas d'une semelle. Plume s'est luxé la hanche et est privée de sortie. Confinée à l'intérieur, elle vient de temps en temps se frotter à mes jambes, suppliante. C'est pitié de la voir ainsi se morfondre avec ce beau temps.
La ronde des souvenirs (3)
Après cette première semaine un peu grise et perturbée, où se sont succédées balades, visites à la famille et où malheureusement nous avons dit adieu à une de nos proches, nous avons prolongé notre séjour sous un ciel radieux, bénéficiant de températures estivales et propices à de belles épopées.
Une petite balade au fil des prés autour des 3 Moulins et du ruisseau du Moulin du Mas.
Ce vieux hameau aujourd’hui disparu. Alors que dans d’autres lieux, des pans de murs bien plus anciens ont mieux résisté au temps, ici seules quelques pierres moussues le long d’un petit ruisseau, attestent de la présence humaine jusqu’au début du siècle dernier. Au moins une famille vivait ici, s’abritant entre les collines aujourd’hui boisées ou envahies par la végétation. Çà et là de vieilles murailles surplombent le ru. Un canal de dérivation des eaux du moulin reste apparent à la jonction de deux ruisseaux. Sur la pierre d’une écluse l’eau s’étale en nappe sableuse et claire avant de reprendre son cours. Une vieille prairie s’envase. C’est ici que vivait Marie une tante de mon père. Peut être la seule à avoir traversé le temps et les épreuves jusque dans les années soixante. Veuve de guerre, elle éleva sa fille la Clémence, avec l’aide de sa belle famille. Mes grands parents, mes tantes et mon père se montrèrent solidaires et ne les laissèrent pas dans l’embarras. Elle s’était établie chez mon oncle, lors de leur mariage juste avant la guerre, dans la maison voisine de la notre. Je la revois garder au ruisseau en bas du village, son troupeau de moutons. Il y avait toujours accroché aux clôtures quelques toisons de laine qui séchaient au soleil. Fruit de la tonte. Je pense que Marie les utilisait sans doute, peut être pour rembourrer des matelas, à moins que ce ne soit pour d’autres besoins de la famille. Je ne pense pas qu’elle cardait. Quand elle quitta ce monde, ma sœur et mon père sont allé lui dire adieu. Je n’ai pas voulu les accompagner. Une brouille ancienne avait séparée nos deux familles. Ce qui fait que j’ai partagé peu de choses avec elle.
A notre retour de balade, un incident
eut lieu avec lulu berlue, le malandrin, locataire indélicat de la maison d’en
bas. Il se répand sur chaque espace disponible, au mépris du
respect de l’environnement et de l’entourage. Personnage
ordurier, grossier et violent, j’ai cru un moment qu’il allait
nous frapper. J’ai eu le tort de faire une remarque à la
propriétaire qui lui loue la maison au sujet de son envahissement
jusque chez les voisins.Voilà les lieux avant que la maison soit rachetée et louée. Quelle misère !!!
Naturellement elle a transmit le message. Ce
que j’ignore, c’est en quel termes et comment elle a traduit
notre conversation. Toujours est-il que l’olibrius en question ne
l’a pas entendu d’une bienveillante oreille et nous a
copieusement insultés. J’ai ainsi pu découvrir l’étendu et la
variété de son vocabulaire, à part connasse, gros sac et connard,
c’est à peu prés tout ce qu’il connait.
Le soir une copine d’enfance est
venue. Nous avons papoté avant de mettre au point un rendez vous
pour une nouvelle balade au fil des bois ou des prés.
Le temps d'une petite halte dans un joli hameau sur
les hauteurs de la commune. Adossé au bois grand et à celui de la Modière. J’y
venais souvent enfant. Lorsque ma sœur vit le jour, je pris pension,
ici, chez ma tante, durant les mois de l’hiver 1955. J’ai gardé
d’excellents rapports avec mes cousins. Quand je reviens ici
quelques jours, il n’est pas rare que je leur fasse une visite
éclair parfois, plus importante d’autres fois. Avec mon cousin,
nous avons passé une bonne partie de la matinée. Puis à l’heure
du midi, nous avons partagé un repas de fortune avant une belle
promenade jusqu’au point culminant pour admirer le
somptueux panorama.
Nous avons terminé la journée dans la
douceur du bassin de Saint-Dier,
près de ma nièce et de ses
deux chérubins, avant de regagner notre campement où nous attendait
une belle surprise : une bouteille de lait bien frais offerte
par ma copine dont la sœur élève quelques vaches laitières. Le
lait était un régal !
Le lendemain, c'était jour de marché à la ville voisine. Sur la
route, un troupeau de sangliers traverse sous notre nez. Pas le temps
de dégainer l’appareil, ils sont déjà loin. La brume envahie la
vallée d’Ambert et les sommets du Livradois.
Températures
estivales pour cette belle matinée. J’aime ce marché, ses rues et
ses maisons à colombage.
J’en profite toujours pour ramener
quelques trouvailles, glanées ça ou là mais qui me rappelle le
passé. Mes racines, ma culture sont ici. Pourquoi les chercher
ailleurs ? L’accent prononcé des gens d’ici sonne bon le
terroir. Cela sent le patois. Au coin des ruelles, de rudes paysans
s’accordent à le parler, je le comprends encore un peu, parfois.
J’ai chiné quelques livres auprès de bouquinistes. Sous la halle
de la mairie, prés des producteurs locaux, se presse toujours une
clientèle de connaisseurs en quête de bons produits. Miels et
confitures, fromages, légumes de saisons, lentilles, champignons…
abondent pour le plus grand bonheur des gourmets. C’est ici que
souvent je me ravitaille, étant sûre de la qualité proposée.
La ronde des souvenirs (2)
Maintenant que vous m'avez rattrapés, je vous emmène un peu plus loin le long de mes chemins.
l’eau servit à combattre l’incendie.
Mais celui-ci se propagea rapidement et détruit tout le bâtiment.
Naturellement nous ne l'avons jamais connu en activité, seules les ruines témoignaient de sa prospérité. Mon père souvent nous en parlait, refaisant vivre pour nous ces choses du passé. Les vieux murs restaurés aujourd’hui, constituent une belle
demeure.Et puis profitant des premiers vrais beaux jours, la fin de la semaine nous a conduit ici où une belle balade en famille nous a permis de découvrir le riant val d'Allier, fleuri et parfumé. Les montagnes moins loin sous le soleil scintillaient. Clermont et Cournon se doraient au soleil comme lézards des murailles sous le ciel de juillet.
Quand le temps de la batteuse était terminé, déjà septembre était bien entamé. Venait la corvée des pommes de terre puis le ramassage des pommes. C'est là qu'un pressoir s'installait, prés de ce moulin, une distillerie permettait à chacun de se fournir en marc délicieux pour un canard dans un fond de verre de café. Un canard, pour les citadin, c'est un volatile qui se baigne dans une mare et sert à des agapes le moment venu. Pour nous gens de la campagne, c'est un doigt d'alcool fort sur un sucre au fond du verre de café.
La ronde des souvenirs (1)
Ici on n'a pas la fibre sensible, et la ficelle est bien un peu grosse ! |
Je ne dis pas ça pour vous saper le moral, mais être lucide et conscient n'empêche pas d'apprécier les belles choses pour autant, et d'ailleurs, pendant que j'y suis, je vous embarque avec moi pour quelques instants. Le temps de belles balades Auvergnates.
Au col de la Ventouse, le temps d'un arrêt minute, pas pu m'empêcher de respirer à pleins poumons l'air pur de mes montagnes. Le printemps bien en retard n'avait pas mis son habit vert, mais déjà on sentait les premiers brins d'herbe se profiler à l'horizon. L'air était frais, mais le chant des oiseaux nous disait clairement qu'il était temps de quitter les pulls au vert et de respirer pleinement le souffle léger du vent.
Naturellement à peine descendant de l'auto, dés que j'eus le pied à terre, je commençais l'exploration de mon familier pays. Ses prés, ses champs, ses bois et ses clairières, immuables avaient pris la marque du temps.
"Tu les vois me demandait le Charles ? Non, que je lui répondais. Regarde mieux me disait il". Et moi gamine, je m'efforçais d'apercevoir la silhouette gracile de l'un des forçats de la route que j'admirais plus que tout.
Quelques année,s après le Charles a quitté cette terre. Sans enfant, sans personne pour lui tenir la main. Son chien à ses côtés. La brave Fauvette , enfermée avec la dépouille de son maitre durant deux longues journées avait commencé de le dévorer. Cruelle fin pour un homme qui avait sacrifié sa jeunesse dans les tranchées de Verdun !
Bon, je crois que je vous ai gâté pour aujourd'hui, je vais vous laisser savourer cette image à la gloire de ces deux immenses champions et je vous attends pour la suite de vos lectures avec de nouvelles aventures. A très bientôt, les amis.
Au fil de la Briance
Après midi bien nuancé de gris. Mais si on attend trop, je crois que les jambes vont nous tomber ! Alors avec la Ponette, petite balade au fil de l'eau. J'ai retrouvé l'autre rive du petit ruisseau que j'avais découvert en janvier quand les rivières étaient en crue Comme ça je sais enfin où va ce petit sentier, mais je n'avais pas pu traverser. Aujourd'hui non plus nous n'avons pas traversé, nous n'avions pas prévu et n'étions pas équipées pour la baignade. Mais par contre un vrai régal cette balade !
Car hier j'ai aussi un peu gambadé à l'air pur.
Pour l'humain d'abord
Et puis puisque je suis et que c'est mon jour de bonté, en voici un de plus.
Au printemps de quoi révons nous ?
De soleil et d'aventure, de beaux jours et de fleurs nouvelles, de feuillages et de pâturage, mais pas que.
Cet après midi, la première belle après midi depuis bien longtemps, j'aurais dû aller me promener, profiter du ciel enfin bleu, et du soleil enfin chaud, mais pas trop. De la campagne renaissante, des chants d'oiseaux. Mais voilà, j'ai fait un autre choix. Celui d'aller dire à un directeur d’hôpital que les merles ne chanteront pas toujours comme les grives, surtout s'il continue sa politique de suppression de lits, de personnel, d'avantages acquis. Notre CHU en effet perd de sa substance depuis quelques années déjà. Si bien que dernièrement, un classement des plus mauvais hôpitaux de France en matière de services d'urgences le place en 3eme position derrière de petits hôpitaux de campagne. Donc premier d'une grande ville de plus de 100 000 habitants.
Des personnels dont des médecins épuisés par des rythmes de travail sans cesse aggravés, une précarité galopante, des patients mécontents, et un directeur satisfait qui s'est fait l'avocat de la politique d'austérité et de destruction des services publics dont celui de la santé devant plus de 200 personnes venues l'interpeller, voilà le bilan de cette journée de lutte pour des rêves fous : ceux de pouvoir vivre dignement pour les uns, se soigner décemment pour d'autres, et ne pas mourir en instance faute de soin, dans un couloir d'hôpital vandalisé par le profit, la gestion des coûts au moins disant et l'irresponsabilité de nos dirigeants politiques.
Comme les cheminots contre la réforme de la SNCF, comme les enseignants contre celle de l'éducation et de l'université, comme les électriciens et gaziers contre le bradage de l'énergie aux grands groupes privés, comme les postiers et beaucoup d'autres qui défendent le service public et leurs emplois, leurs statut et leurs conditions de vie et de travail, , en tant qu'usagers, nous avons tout intérêt a nous mobiliser à leur côté si on ne veut pas voir notre pays régresser à un niveau inférieur à celui d'avant la révolution. Dire non pendant qu'il en est encore temps, à cette société dirigée par la finance pour la finance.
Je crois en l'humain, en ses valeurs, je crois qu'il est toujours possible d'arrêter le massacre entrepris contre les peuples. Vive les jours heureux !
Cet après midi, la première belle après midi depuis bien longtemps, j'aurais dû aller me promener, profiter du ciel enfin bleu, et du soleil enfin chaud, mais pas trop. De la campagne renaissante, des chants d'oiseaux. Mais voilà, j'ai fait un autre choix. Celui d'aller dire à un directeur d’hôpital que les merles ne chanteront pas toujours comme les grives, surtout s'il continue sa politique de suppression de lits, de personnel, d'avantages acquis. Notre CHU en effet perd de sa substance depuis quelques années déjà. Si bien que dernièrement, un classement des plus mauvais hôpitaux de France en matière de services d'urgences le place en 3eme position derrière de petits hôpitaux de campagne. Donc premier d'une grande ville de plus de 100 000 habitants.
Des personnels dont des médecins épuisés par des rythmes de travail sans cesse aggravés, une précarité galopante, des patients mécontents, et un directeur satisfait qui s'est fait l'avocat de la politique d'austérité et de destruction des services publics dont celui de la santé devant plus de 200 personnes venues l'interpeller, voilà le bilan de cette journée de lutte pour des rêves fous : ceux de pouvoir vivre dignement pour les uns, se soigner décemment pour d'autres, et ne pas mourir en instance faute de soin, dans un couloir d'hôpital vandalisé par le profit, la gestion des coûts au moins disant et l'irresponsabilité de nos dirigeants politiques.
ce jour devant le CHU (image du net) |
Comme les cheminots contre la réforme de la SNCF, comme les enseignants contre celle de l'éducation et de l'université, comme les électriciens et gaziers contre le bradage de l'énergie aux grands groupes privés, comme les postiers et beaucoup d'autres qui défendent le service public et leurs emplois, leurs statut et leurs conditions de vie et de travail, , en tant qu'usagers, nous avons tout intérêt a nous mobiliser à leur côté si on ne veut pas voir notre pays régresser à un niveau inférieur à celui d'avant la révolution. Dire non pendant qu'il en est encore temps, à cette société dirigée par la finance pour la finance.
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