L'automne.

 Vous avez vu le temps qu’il fait ?
Je sais que vous avez, comme moi, plein de choses a dire sur l’automne.
Sans allez jusqu’à citer « Ô bruit doux de la pluie par terre et sur les toits », si vous parliez quand même de « ce cœur qui s’ennuie » et de ce que suscite chez vous cette ambiance si particulière de l’automne si triste et si beau ?


Si j'ai vu le temps qu'il fait ? Non seulement je le vois mais il m'empêche de sortir ! Voilà une semaine et demie qu'il fait la gueule, on se demande bien pourquoi. Si la pluie était venue quand nous en avions tant besoin, pour nos cultures, nos animaux, nos nappes phréatiques et la nature, nous ne lui en voudrions même pas de s'attarder. Alors que nous avons toutes les raisons de lui en vouloir de nous avoir si longtemps boudés. 

 Moi l'automne, je l'aime chaud, avec ses couleurs, ses saveurs et ses odeurs. Couleurs d'un roux mélangé d'ocre, d'ambré et d'or, marbré du vert des sous bois, des conifères et des vallées. 


J'aime la brume qui se forme aprés l'averse et vient en panache animés nos champs juste labourés. J'aime les frais matin qui annoncent une belle journée. J'aime quand une rosée blanche perle au pied des sapins, avant de disparaitre absorbée par la terre assoiffée. 

Quand le soleil descend et s'attarde sur les crêtes, j'aime ressentir cette fraîcheur  qui nous dit qu'il est temps de rentrer. J'aime le bruit des sonnailles que font tintinnabuler les troupeaux de retour à l'étable. J'aime le chant des corbeaux sur les plaines en quête des derniers épis sur la glaise retournée. J'aime l'odeur des sous bois parfumés des derniers champignons sous les fougères jaunies par les premières gelées.   

J'aime la saveur, des châtaignes à peine délivrées de leurs bogues entr'ouvertes et qui piquent les pieds. J'aime le goût des raisins oubliés sur les ceps des vignes et les prunelles chapardées aux oiseaux dans les haies

J'aime ramasser les pommes tombées le long des fossés. J'aime retrouver de vieux pommiers aux branches lourdes de  leurs pommes charnues et colorées, fruits au goût sans pareil,  comme ceux qui garnissaient mon cartable le soir en rentrant de l'école ou ceux  qu'on allait ramasser à Charel,  ou aux Enclos et qui embaumaient le cellier.  J'aime aussi le goût âpre  du cidre tout frais tiré comme celui que mon père venait de presser..

 J'aime le souffle du vent qui fait tomber les feuilles et  son chant dans les arbres qu'il fait se courber. 

J'aimais aider aux récoltes de pommes de terre et de navets. J'aimais le bruit qu'ils  faisaient en tombant dans la cave quand on les déchargeait. J'aimais le pas lourd  de mon père quand rentrant des champs, ses sabots chargés de terre résonnaient sur le seuil de notre maison. J'aimais entendre le jappement du chien qui le reconnaissait. J'aimais ressentir cet arc dans les reins quand je me relevais d'un travail pénible que j'avais effectué.  J'aimais les longues promenades qu'on s'autorisait parfois avec ma mère, quand le soleil d'une aprés midi bienveillante nous les permettait et que les travaux des champs étaient terminés. 

Aujourd'hui, c'est au cimetière que je vais les visiter. Cela me rend mélancolique et triste en pensant à tout ça. Mais j'aime les chrysanthèmes jaune, rouge, blanc ou violet posés devant leur porte, comme eux, pour les leurs, l'ont toujours fait. 

Mais j'aime par dessus tout, ce calme qui s'étend sur les landes parsemées de bruyères en fleur et de genêts séchés. Parfois un  groupe de chevaliers pousse généreusement à leurs pieds, plus loin, c'est un rosé des prés, un cèpe ou une poignée de mousserons qui viendront agrémenter le repas du soir, que l'on prendra ensemble, juste avant la veillée.

J'aime toujours autant l'automne, ses couleurs, sa générosité et ses longues et belles soirées.













J'y pense aujourd'hui.

 J'avais commencé cet article en l'ouvrant, un 21 septembre et puis j'avais laissé tomber. Quoi dire, que je n'ai déjà dit ? Que poster que je n'ai déjà fait ? C'était un anniversaire. Je ne sais plus quel temps il faisait.  De celui que je voulais célébrer, je me souviens trés bien, par contre. Il faisait nuit. Il ne pleuvait pas. Depuis le début de soirée, je me sentais nerveuse et irritée. J'avais mal comme quelqu'un qui va accoucher. Et puis la première merveille de ma vie est arrivée. C'était un petit bonhomme sans beaucoup de cheveux. Son front dégarni me rappelait celui de son père et surtout le profil de son grand père. Je me souviens qu'il ne pleurait pas ou presque pas, sauf lorsqu'une crise de coliques dite du nourrisson l'assaillait. Je me souvient qu'il devint vite le centre de tous les intérêts.  Bien sûr je l'allaitais. On me disait que c'était à cause de mon lait qu'il pleurait. Je le prenais dans mes bras, je lui massais le ventre et cela s'estompait. Quand il eut 1 mois, nous partîmes faire connaissance avec la famille d'Auvergne. Nous l'avons présenté à ses grands parents qui furent ravis, les oncles et tantes aussi. C'est le jour que choisit notre Charmante pour accoucher à son tour. Par chance ce fut une petite vêle, nous l'avons appelée Noisette et je priais mon père de la garder. Ne pouvant me refuser cette offrande, bien sûr, il la garda. Noisette grandit, devint une jolie génisse, puis une belle vache. Elle est partie en même temps que sa mère, dans une autre ferme quand mon père nous a quitté. C'était il y a 32 ans depuis mars.  D'eux je me souviens. 





Lui est devenu un beau jeune homme et l'est resté.  Il me manque et je voudrais qu'il soit encore petit pour pouvoir le cajoler.  Il est loin, mais je m'en sens si prés. 


Pourquoi je vous parle de ça maintenant ? je ne sais pas. Prise d'une crise de cafard, sans doute. Parce que je pense à tout ce temps, que la Toussaint approche, que je ne serais pas là bas ce jour là pour aller les visiter, ceux qui sont partis et qui me manque terriblement aujourd'hui. Parce qu'aujourd'hui il pleut et que ce jour là il faisait beau. Parce qu'on n'a pas besoin de prétexte pour penser à eux et parce que on les oubliera pas. Jamais. 

Je pourrais longuement vous parler de ce temps qui n'a fait que passer. Je vous dirais combien il me parait court et si vite envolé.  Mais il ne faut pas trop penser. Parce que ça fait pleurer.

Jamais sans ma fille.

 Nous sommes le 26 octobre 1991. Il fait un soleil radieux. Tu es là depuis presque 2 heures, et le soleil est encore plus radieux. A peine remise des efforts parturients,  soudain je réalise que je t'ai négligée durant tout ce temps passé ensemble. Je voudrais revenir en arrière. Te ressentir bouger. Te parler. Te caresser. Il me semble que la confiance en soi jaillit de ces moments là, privilégiés, que seule une mère peut éprouver. Je regrette de n'en avoir que si peu profité. La vie est garce quand même. Elle n'aurait pas dû nous infliger cela. Un deuil qui passe avant. Une grande douleur. Une barrière qui s'effondre, et quelle barrière ! Si seulement j'avais eu la force, l'énergie de regarder au delà ! J'aurais peut être vu que justement quand tombe une barrière, c'est pour fournir plus de liberté. C'est pour ouvrir des horizons nouveaux, inconnus, inexplorés. Ces horizons, pour moi, n'étaient pas si nouveaux, ni inexplorés, car tu avais déjà un grand frère, que j'ai négligé aussi, au moins durant tout ce temps. Mais c'était une autre page qui s'écrivait. Une belle page, car le livre de la vie, s'il se referme un jour pour quelqu'un, c'est pour mieux donner contours à celui et à celle qui vient. Nous sommes faits de nos anciens, mais nous sommes surtout faits de nous, de nos expériences propres, des enseignements que nous en avons tiré. Personne n'est pareil à quelqu'un. Tous différents et tous aussi importants. 

Nous sommes le 26 octobre 2023, il est 16 h 05

Je voudrais tant que se rattrape ce temps. Ce soir, tu y penseras sans moi, j'y penserai sans toi. Mais nous serons ensemble par la pensée. Nous avons le temps que nous laissera cette année nouvelle qui commence aujourd'hui, pour apprécier d'être ensemble. De pouvoir se dire qu'on s'aime. Pour se voir e faire la fête. J'ai fais un gâteau au chocolat. Je pensais te l'offrir pour l'occasion. Mais le destin autrement en a décidé. Tu travailles tard.  Ton compagnon de route est malade. Il n'est pas question de le laisser sur le bord du chemin. Alors, si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera demain ou un autre demain. Bon anniversaire ma fille. Va comme tu dois aller. C'est quand même pas un p.... de vice russe qui va nous faire renoncer ! 

















Un jour plus vieux

 Est ce qu'aujourd'hui sera un jour heureux ? C'est un jour plus vieux toujours !

on anniversaire ma Ponette

Bon anniversaire ma Ponette.

Je reviendrai plus tard. 

Quand te reverrais - je, ma belle Auvergne ?

 Nous avons donc pris la route ce jeudi matin,  la voiture chargée de la veille, regorgeait de bonnes choses, potirons, châtaignes, pâte de coing, confitures, pommes etc... de quoi régaler la famille chez qui nous allions passer 2 ou trois jours en amont d'une belle fête et d'agréables moments. 

Les couleurs de l'automne n'étaient pas encore bien définies, peu sur le Puy de Dôme, davantage sur la partie Creusoise du trajet, mais j'ai quand même pu réaliser quelques belles prises de vue.

Arrivés à destination, nous avons commencé par faire une petite marche autour des maisons. Dans les prés quelques troupeaux paissaient tranquillement une herbe précieuse. De jeunes Ferrandaises remplaçaient leurs grandes soeurs, que je n'ai donc pas vues

Là  des chevaux de trait cherchaient la compagnie des humains et c'est tout naturellement que la Ponette leur tendit la main.

A proximité ces jeunes futures laitières s'approchèrent de moi, comme si elles voulaient me parler.


Les fougères se paraient de dorures éclatantes, sous la pluie. 


A l'aller j'avais remarqué cette voute au dessus de l'Eau- Mère, aussi lors de notre départ, dans l'aube fraîche, je profitais du jour naissant pour réaliser de jolis tableaux champêtres. C'était jour de fête, j'avais le coeur partagé entre joie et mélancolie. 

Une petite appréhension de ce que serait la journée, me conseillait la prudence. Nous étions ici pour le départ en retraite de ma soeur et j'espérais qu'elle soit bien entourée et bien épaulée pour cette occasion. 




Pas facile de clore un chapitre pour en écrire un autre.
Quelques belles anecdotes émaillèrent la journée, de quoi se souvenir qu'il faut profiter des bons moments.
Trop occupée, je n'ai pas fait de photo. M'assagirais-je, donc ? 
Le lendemain, nous avons repris la route, aprés avoir remis le couvert et nous être retrouvées entre soeurs. Les larmes, ont beaucoup coulé en pensant à l'hiver.  Quand nous reverrons nous ? A combien ? 

Faut faire gaf des fois !

 En Théorie, ce pays merveilleux où tout se passe si bien, nous devrions avoir une connexion Internet jeudi 26…
En attendant, comme dit parfois la « Presse people » dite « presse de caniveau » que j’aurais tendance à appeler « presse de bas niveau », eh bien j’ai pris une décision radicale ! »
Je vous propose un devoir de Lakevio du Goût.
C’est une image de feu Franquin, inoubliable créateur d’un personnage aux idées étranges mais incontestablement doué pour au moins deux choses : Les idées étranges aux résultats encore plus étranges et une propension inégalée au bonheur.
Si vous le connaissez et le lisez, je n’en dis pas plus.
Si vous ne le connaissez pas, je ne vous dirai qu’une chose : Lisez-le !
L’image que je vous propose, je viens de la revoir en regardant les albums que j’ai depuis des lustres, les seuls livres qui sont capables de me faire rire aux larmes depuis sa première « bande dessinée » dans Spirou, c’est-à-dire depuis quasiment toujours.
Je suis sûr que, comme nous tous et vous toutes, vous avez tenté une expérience qui vous a semblée géniale sur l’instant et a tourné à la catastrophe à peine réalisée.
Mon père fut un grand spécialiste de ça.
Hélas moi aussi…
Je suis sûr que bien que (presque) sages, vous avez eu une idée brillante.
J’aimerais lire les vôtres lundi…



Il a bien du mérite notre Gout de proposer quand même un devoir du lundi. Malgré les aléas mécaniques d'orange qui perd beaucoup de ses couleurs et ne nous laisse que des pépins. C'est pas bien reluisant tout ça, et des idées ce matin je n'en ai guère. 

Je pourrais vous raconter celles de mon collègue qui faisait des frasques picturales. 

Ce monsieur travaillait donc comme agent d' entretien au central téléphonique Montmartre  (qui du temps de l'enfance de notre prof émérite, s'appelait encore Ornano), et à ce titre avait été chargé de repeindre le portail du parking réservé   aux véhicules d'intervention. C'est donc muni d'une grande échelle, d'un pot de peinture blanche et d'un pinceau qu'il se mit à l'ouvrage.

Il n'avait pas terminé sa tâche vers les midi, quand rentrèrent les premiers véhicules.  Ainsi donc voyant, le portail fermé, le  chauffeur de tête sortit de sa voiture pour ouvrir la porte. Notre peintre en herbe, toujours perché sur son escabeau, en descendit lestement, laissant le pot de peinture en équilibre sur l'escabeau qu'il déplaça.  Evidemment, il advint ce qu'il devait. C'est ainsi que dans tout le quartier, pendant longtemps, des traces de pas subsistèrent sur les trottoirs de la rue Marcadet à celle de Trétaigne situées sur son trajet. Ce qui amusait beaucoup mon fils lorsque nous empruntions ensemble ce trajet,  qui me disait "ça c'est la peinture de (nom du peintre en question)".

Je ne vous parlerais même pas de la fois où voulant changé un carreau cassé, il en cassa deux ou trois autres,  en faisant voltiger l'ustensile qu'il était sensé employer, au cours d'une chute qu'il fit  aprés être grimpé sur un bottin posé sur un  meuble pour se rehausser (peut être parce que l'escabeau  n'était pas encore sec !) 

Evidemment, c'est aux urgences de Lariboisière qu' il finit sa journée. 

Aprés cela cet employé modèle  échappa aux corvées pendant un certain temps. Mais il n'arrêta pas ses exploits pour autant. Fallait faire gaf et ne pas se trouver sur son passage !



A+

 Coucou les amis. Quelques petites lignes avant de repartir voir mes montagnes, dont je n'aurai une fois de moins le loisir de profiter. J'aurais pu et dû partir déjà depuis un moment, mais j'ai préféré attendre. Je devais partir avec la Ponette ,puis divers empêchements m'ont retenue à la maison. Rien de grave, rassurez vous. Des visites chez les divers spécialistes qui nous suivent mon mari, ma belle mère ou moi. Des travaux qui n'en finissent pas. Des circonstances qui ne s'accordent pas. Bref. Nous partons jeudi. Laissant nos pauvres petites bêtes  garder la maison et prendre soin d'elle, comme il se doit. 

Hier craignant gelées nocturnes maintenant que le temps redevient de saison, j'ai cueilli mes derniers haricots, mes dernières tomates, quelques pommes et la dernière figue mure de mon jeune figuier.

Je ne profiterai pas de mes montagnes, sans doute même pas de quelques paysages pas encore trés colorés, je n'aurai pas le temps. Nous rentrons dimanche, pour les mêmes raisons qui nous ont fait repousser notre départ. 

Samedi, nous fêterons le départ imminent à la retraite de "la petite qui chantait tout le temps" c'est  ici

Voilà ce que je voulais vous dire aujourd'hui. Bonne journée à vous. A+.

A ma soeur. Le clos derrière la maison.

 De beaucoup de temps passé au téléphone, il peut naître un roman. Evocation d'une mémoire enfouie parfois au plus profond de soi, soit parce qu'il ne faut pas réveiller trop vite un passé parfois douloureux. Soit parce que la mémoire ne se contente pas d'être furtive, elle peur être fugitive. Mais elle peut aussi être fertile.


Je reconnais bien l'endroit : le clos derrière la maison, cet espace entouré de pommiers,  dont quelques uns à cidre, d'autres à couteau, rapportés de Normandie du temps où les hommes de la maison partaient à la basse saison, battre la campagne de scieur de long, était divisé en 4  parties dont 3 servaient de clos aux cochons. 



 

Partant du chemin, celle du haut, qui bordait aussi vers l'Est, la maison de la  Francine, celle du milieu bordant son clos et l'étable de ses propres cochons, celle du bas, tout contre chez la Clémence.  
Le quatrième servant d'aire de stockage pour la paille aprés les moissons. Je les imagine bien tous ceux de la photo, battre au fléau les gerbes de seigle, d'orge ou d'avoine sur le sol de la grange et venir aprés tout ce travail, entreposer les gerbes  à cet emplacement réservé pour la maille qu'ils allaient reconstituer. 
C'était surement du temps d'Antoine et de Marie les arrières grand parents, jusqu'au temps du tout juste aprés guerre, de ce temps d'avant la batteuse que j'ai connu. Ils étaient jeunes encore. Ma mémoire n'est pas assez ancienne pour pouvoir identifier chacun. 
De ce clos, derrière la maison, je me souviens de nos jeux d'enfant. Quand la Francine venait m'aider à monter des clôtures pour mes vaches, abandonnant sa besogne, pour me consacrer de bien jolis moments. Je m'y revois avec mes frère et soeurs nous chamaillant ou bien jouant. Je me revois avec notre mère, elle battant son linge à la serve juste en haut du pré. Je me souviens avoir abandonné aux cochons la seule poupée que le père Noël m'avait porté le Noël d'avant. De poupée, je n'en eus qu'une, que j'avais prénommée Isabelle,   lui préférant de loin, mes vaches, de vieux morceaux de bois que ma mère avait prélevés du tas réservé au chauffage. Mon père, un jour de colère m'en avait subtilisé une, pour la mettre dans le poêle, ce qui ne fut pas de mon goût naturellement. Je piquais ma propre colère et maman, dépitée, la retira promptement des flammes, ce qui ne fit qu'attiser la colère de papa.  Je me souviens de ce jour comme si c'était hier. Dès lors, je redoutais plus que tout ses colères et me demande encore comment j'ai bien pu faire pour surmonter cela.  Comment nous avons pu faire ? Car celle là n'était pas des plus sévères, il y en eut de bien pires encore. Mais la vie est comme ça.  Et cela ne veut pas dire qu'il ne nous aimait pas. 
A cette époque, la vie était trés dure. L'éducation qui fut celle des enfants de ce temps, était qu'il fallait obéir et ne pas discuter.  On ne peut pas et d'ailleurs il ne le faut pas, faire abstraction du contexte, d'où l'on vient, qui ils furent, et pourquoi. Mieux vaut se hater de chercher à comprendre tout ça. 
Nos jugements d'enfants, nos rancoeurs, nos peines, si lourds furent ils à porter ne pèsent  pas lourd face à l'amour que l'on reçoit. Enfin je le crois et je parle pour moi, car pour les autres, je ne sais pas. Chacun sait pour soi.  Que chacun fasse comme bon il croit.

 

Une semaine tranquille.

 On, bien, ce n'est pas tout, c'est bien d'avoir un atelier du lundi où notre prof  Emérite comme le nomme si bien notre douce Praline, qui nous propose des thèmes parfois drôle, parfois saugrenus, souvent tristes mais toujours qui nous permettent d'évacuer stress et encombrement mental. Alors un grand merci pour son dévouement. Ce n'est pas tout et en tout cas pas une raison pour vous laisser en plan les autres jours sans rien à vous fourrer sous la dent, si toutefois vous avez un peu de temps à perdre. Alors, je ne vous ai pas laissé tombé, seulement pris un peu de répit. Tout relatif, toutefois, car entre confitures, gelées et pâtes de coing (j'ai galéré à les couper en morceau et même à les faire cuire tant ils étaient durs, tout au moins pour les derniers. Et puis j'ai eu un chien à aider à se promener. Ensemble nous avons découvert (enfin lui) de nouvelles contrées. Comme le lac de Vassivière, là haut sur le plateau dit des mille vaches où je n'en ai pas croisé une seule. Un comble tout de même !

Ma Ponette était en vacances et nous nous sommes offert 3 jours de rêve ensemble en promenant son chien, j'insiste, car plusieurs croient que c'est le mien. Non on lui rend son chien !

Savez vous que l'ile de Vassivière est truffée d'oeuvres "contemporaines ?" fabriquées par d'hypothétiques artistes qui présentent leurs créations ? 




D'oeuvres dignes de ce nom, je n'ai vu que ce mur, qui fortuitement dépassait des eaux, parce que le niveau d' eau était trés bas. Parce que, mettre des rubans sur des arbres morts, je n'appelle pas ça faire preuve d'imagination et encore moins de création, imposer des cubes de béton en pleine forêt non plus, Ni dévier un sentier de promenade pour y placer un vulgaire trempoline de couleur orange direction de l'équipement ou ex France Télécom, non plus. Je trouve ça d'un goût assez douteux voir même carrément mauvais. Tant la nature est belle toute seule. Elle n'a pas besoin de la main de l'homme, uniquement capable de la détruire tant il veut la domestiquer. 
Cependant Fellow y fit de belles rencontres, en la personne de chiens bien plus sympathiques que leur maître


A Nexon, par contre, il a eu chaud et malgré l'intitulé de la balade, "sentier des étangs"

 pour se baigner, il fallait presque un escabeau, tant les niveaux d'eau sont bas. 
Le lendemain, c'est en visiteur qu'il est venu à la maison, et ce fut une autre journée de bien être. 
La fin de semaine fut consacrée  à d'autres. Mamie gâteau pour lui, quant à moi je suis allée faire une courte visite à l'autre mamie, la vraie, et au passage à qui vous savez.
Elles étaient encore là, dans ce pré, bordé d'ombre où passe une rivière, mais où l'herbe est plus rase que jamais.

 



Faire semblant.

 Ça fait quatre ans que je vous propose à peu près chaque semaine un « Devoir de Lakevio du Goût ».

Si vous n’en avez pas marre, voici le 173ème devoir.
Cette toile d’Émile Friant arrive un certain nombre de  devoirs et plus de deux cents semaines après le premier devoir que je vous ai proposé.
En attendant lundi, je suis sûr que vous allez vous précipiter sur vos claviers, rêvant des rentrées qui étaient d’antan et du mois d’octobre pour dire à quoi vous fait penser cette peinture dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’est pas enthousiasmante…
Mais bon, vous vous direz, comme le héros de « 2001, a space Odyssey » d’Arthur C. Clarke « Bah… J’aurai bien une idée… »
À lundi.


Ben non, j'en ai pas marre ! Au moins ça fait quelque chose à lire, c'est pas si courant. Et puis je ne me lasse pas non plus de vous régaler de mes histoires  me régaler de vos histoires.    

Cette dame n'a pas l'air vraiment contente. Et lui, le benêt,  à ses pieds, là, quasiment, il a bien l'air d'avoir quelque chose à se faire pardonner, pas d'un vilain gosse qui quémande un BN pour son 4 heure, au prés de sa maman. J'aurais bien une idée, je ne sais pas si ce sera la bonne. 

C'est ça : il l'a trompée et maintenant elle fait la grève du sexe. Alors il l'implore et lui demande pardon. Mais elle, furieuse, n'en a cure, elle ne veut absolument rien savoir. D'ailleurs, ça l'arrange bien ! un supplice de moins à endurer. Cependant elle fait semblant, comme elle en a l'habitude avec lui. Semblant d'être en colère. Semblant, elle l' a toujours fait, au lit d'abord, dès qu'il l'approche. Semblant de dormir, pour avoir la paix.  Semblant de ne pas voir, quand dans la rue, il gratifie une pulpeuse à chair fraiche, d'un sourire enjôleur. Semblant de ne pas entendre quand dans son dos, il susurre des mots doux, à l'oreille de sa voisine de table, lors d'un banquet. Semblant d'être gaie quand il se réjoui de la bonne opération qu'il vient de réaliser en jouant à la roulette au casino d'à côté. Elle, de casino, elle ne connait que celui de la place du marché. Et d'ailleurs, il est de moins en moins bien approvisionné. Semblant d'être triste quand une contrariété l'affecte. Semblant d'être intéressée quand il lui raconte ses histoires de chasse, partagées avec ses copains les dimanches, pendant qu'elle s'occupe du fricot pour toute la maisonnée.  Elle n'aime pas la chasse. Même, elle la déteste. Qu'ont donc tous ces hommes à se servir d'un fusil contre toutes ces pauvres créatures  terrorisées ?  Il ne leur suffit pas de s'entre tuer ?

  Alors, elle va faire un peu la tête, histoire de ne pas cacher sa contrariété, puis pensant à demain, bien sûr qu'elle va céder et aussi lui pardonner.

En ce début de mois d'aout,  il y a quelques jours que Jaurès vient d'être assassiné  et lui, il a  reçu sa feuille de route, déjà vers l'Est le canon tonne, lui et ses copains, vont  pouvoir s'adonner à leurs tirs au fusil. Mais là, on rigole moins, ils ne vont pas faire semblant, en face.  C'est aussi pour ça qu'elle a les yeux si rouge. Lui, il croit que c'est parce qu'il la trompe, tout comme il pense qu'à Noël, il sera  de retour. Mais peut être qu'il fait semblant lui aussi ?  

Destination Auvergne.