Le père Noël ...des riches et ....celui des pauvres

Te voilà bien décoré
Pour ta dernière soirée
Ce soir à la veillée
Près de la cheminée
Nous serons à tes pieds
A fureter et explorer
Pour voir si Noêl est passé
Et si dans nos petits paniers
n'aurait rien laissé
Et s'il nous  a oublié
Nous te ferons bruler
comme à l'accoutumée.

La journée terminée
Noël s'en est aller
Las de revendiquer
Et de s'être trompé.
Le président friqué
L'avait bien annoncé
Avec la nouvelle année
On allait déguster.
Déjà en plein été
Il a détricoté
Ce qu'on a mis des années
A avoir grignoté.
Mais c'était à parier
Il se sent plus pisser
Depuis qu'à l'Elysée
Le voilà arrivé,
Père noël des huppés
Et tous financiers.
Pauvres que nous allons  rester
Nous aurons  les yeux pour pleurer
Mais il est un peu tard pour se lamenter
Car c'était bien avant qu'il fallait y penser.


De Noël au jour de l'an

Pas de trève
Pas de grève
pas de pèze
pas de prothèse
pas de synthèse
pas de thèse
pas d'alèse
pas de chaise
mais des charentaises
a mettre sur les braises

Adieu sur Rendez vous

Lundi 18 décembre, 7 jours avant Noël,  7 h 30 , je me lève, j'ouvre le volet de la cuisine. Il fait encore nuit.
A l'étage, la Ponette s'active, plus que quelques minutes, elle va rejoindre son boulot. Dehors, il pleut.
Chaussette à la fenêtre demande à rentrer. Il n'aura pas franchi le seuil que déjà il demandera à ressortir.
8 heure, je déjeune, une ou deux biscottes.
Biscotte, dans son carton respire calmement. Le Patou se lève et déjeune à son tour. Il prend ses médicament et va se reposer (les médocs le fatiguent beaucoup, et c'est lourd).
Je m'affaire dans la maison. Je lis quelques blogs. Je réponds. Je poste, le train-train habituel, mais pour tromper le temps. 11h,  j'ai rangé du linge, trié des papiers, allumé du feu dans la cheminée, la Plume s'active et éparpille tout ce que je m'efforce de rassembler. La matinée est si vite passée !
Midi, l'heure de passer à table, quelques restes de la veille, bien vite chauffés. Je n'ai pas faim.
Je ramasse un dernier pipi.  Je nettoie en vitesse, un coup de serpillère "à la Patou", je ferai le ménage en rentrant tout à l'heure. Chaussette en voyant le balai se sauve, il est peureux comme tout ce chat. Bientôt, ils ne seront plus que cinq. Ils ont cette perception des choses graves en même temps qu'une bienveillance envers les êtres qu'ils sentent en souffrance. La Plume qui jouait avec Biscotte, à son arrivée, voici 2 mois, ne sait quoi faire pour la réconforter. Toute penaude, elle vient régulièrement près d'elle et la renifle, lui prodiguant de douces paroles. Parfois, en entendant ses pleurs, elle reste interdite et la regarde d'un air malheureux et suppliant.
Je m'approche de Biscotte et la caresse. Sa maigreur me fait frémir. Je ne l'avais pas trouvée si maigre hier quand je l'avais remise sur son coussin, près du radiateur, alors qu'elle était perdue au milieu de la pièce. Elle a encore dépérit depuis hier.
Une dernière concertation pour Biscotte. On la récupère ou pas ? Et sinon, on la met où ? Il pleut, la terre est meuble. Mais il fait froid.
Dans le jardin où elle aime aller, auprès des autres. Dans la glaise.
Le Patou a de la peine. La ponette aussi. Trouver une place parmi les siens où je mettrai mes pokémons* (penstemon) mais je ne me souviens jamais de ce nom alors, pokemeon c'est très bien !
et mes anémones pour égayer son coin. A l'ombre du pommier, elle restera pour l'éternité.
13 h, repas vite avalé, quand rien ne peut passer.  Je me prépare, on n'est jamais vraiment totalement prêt.
14 h un rayon de soleil traverse les nuages. J'aperçois au dessus un peu de ciel bleu. La pluie a cessé.
Le ciel pour elle a entr'ouvert sa porte. Il n'y a plus qu'à la pousser. Un tout petit peu, encore.
Une dernière caresse, un mot gentil, bientôt, tu ne souffriras plus. Bientôt, par ce passage étroit que tu entre vois là haut, il y aura parmi les astres, un nouveau chat.

15h 40   Le liquide létale a fini son effet. Ta pupille dilatée se fixe sur l'éternité. Adieu, tout est fini.

Nous avions avec toi, parcouru un long chemin pavé d'embuches.
Tu te souviens quand tu pissais après les brayes du vieil empereur qui était ton copain ?
Tu te souviens quand tu as mordu le Patou qui ne pouvait s'empêcher de te déranger dans ton repos ?
On venait juste de t'enlever ton oreille malade et tu souffrais. Lui pour te manifester son affection, te caressait. Ne comprendrons nous jamais la souffrance quand elle ne se manifeste pas par des plaintes et des gémissements ?
Tes derniers jours ne furent pas pavés de douceur. Percluse de douleur, tu ne savais comment  te comporter. Alors prise de panique, tu te mettais à miauler si fort que la petite Plume ne savait plus où passer. Quand on t'a  récupérée dans ce lavoir boueux où tu avais sauté, on a compris qu'il ne fallait pas continuer.Tu tremblais si fort, et tu hurlais, comme une bête à l'agonie,  traqué par par son prédateur. Les tiens s'appelaient "angoisse, douleur, et peur panique. Pressentiments ?
Ne m'en veux pas Biscotte, la décision si dure soit elle, ne pouvait plus se discuter,  ne pouvait plus se différer.
Alors adieu, repose enfin en paix.
Dans le ciel redevenu presque serein, le soleil éclaire désormais tes lendemains.

   

Histoire d'eau.

Quand nous étions enfants, un de mes jeux favoris était, après les grands orages,  de sonder la profondeur du ciel ou plutôt des flaques d'eau dans lesquelles il se reflétait. J'y voyais des fonds sans fin, restant là devant ma flaque à essayer de percer l'immensité de l'univers. J'y voyais des abysses impénétrables et cela m'effrayait un peu. Je galopais alors derrière maman et caracolais près de mes soeurs. Le chien sur mes talons  jappait en sautillant. J'étais alors rassurée complètement. Maman, parfois élevait la voix me mettant en garde pour éviter que je n'éclabousse nos vêtements. Une lessive en ce temps, coutait beaucoup d'énergie en ce sens que c'est à la main, qu'il fallait laver le linge. Elle le disposait dans la lessiveuse qu'elle mettait bouillir sur le poêle à bois, dans la grande cheminée.


 Quand  le linge était bien trempé et bouilli, elle le frottait dans la bachole en bois puis elle allait le rincer dans la serve derrière notre maison. Nous l’accompagnions et jouions tranquillement dans le clos des cochons pendant qu'elle frottait à s'en déchirer les doigts.
Elle eut sa première machine à laver à la fin des années soixante. C'était une antique machine, toute cylindrique ayant appartenu  à une vieille tante qui, sans enfants, fit son partage à la mort de son mari. Mais cette machine avait fait son temps, elle rendit l'âme et maman recommença son travail de forçat. Quand j'eus ma première paie, je déclarai fièrement "je vais acheter une machine à laver pour maman. Mon père, que l'idée n'avait pas encore effleuré, décida que c'était à lui et à lui seul qu'incombait la dépense. C'est ainsi que la première vedette fit son entrée à la maison.


La chanson des blés d'or

Mignonne, quand la lune éclaire
La plaine aux bruits mélodieux,
Lorsque l'étoile du mystère
Revient sourire aux amoureux,
As-tu parfois sur la colline,
Parmi les souffles caressants,
Entendu la chanson divine
Que chantent les blés frémissants ?

Mignonne, quand le soir descendra sur la terre,
Et que le rossignol viendra chanter encore,
Quand le vent soufflera sur la verte bruyère,
Nous irons écouter la chanson des blés d'or !
Nous irons écouter la chanson des blés d'or !
                         ~~~~~~~~~~~

Que d'émotion ! Que d'émotion ! Oui, que d'émotions en regardant ce film magnifique "Les gardiennes" d'après le roman de Perochon. Certes il n'en est pas la fidèle réplique, mais quel grand hommage à toutes ces femmes qui ont fait tourner la machine et  bouillir la marmite, toutes ces années durant. Prenant soin des enfants, des aïeux et des biens pour qu'à leur retour les valeureux soldats retrouvent en bon état ce qu'ils avaient laissé en partant au combat.  Et quelle émotion en entendant Iris Bry interpréter cette jolie mélodie que mon grand père, le père de ma mère aimait chanter lors des banquets de batteuse, des mariages ou des bals à l'entre deux guerres. Me reviennent  en mémoire tant de souvenirs et tant d'anecdotes racontées par ma mère évoquant ce passé. Évoquant cette époque mais aussi celle qui a suivi. Fille de la terre, chaque scène de ce film m'a renvoyé à mes propres racines, Hortense, c'est la femme forte comme l'était de nombreuses paysannes, elle m'évoque la Francine que j'évoquais lors de mon  précédant billet. C'est aussi l'Anna, ma tante qui du faire face durant la seconde guerre, son mari prisonnier durant plus de cinq ans. Et puis ce sont mes deux grand mères à qui je pense souvent. A travers Clovis de retour de guerre, je revois aussi mon père et sa propre émotion lors de l'achat de son premier tracteur.
Dans les années cinquante, qui furent celles de ma prime enfance, j'ai eu à vivre les scènes de labours, de semailles,  et de moissons. Les gestes des actrices sont précis, appliqués, comme si ce métier de la terre, était le leur. Les attelages, conduits par Francine ressemblaient étrangement à ceux conduits par maman, par l'autre Francine, par Odette, par Anna et par bien d'autres. Esclaves des travaux des champs, elles étaient considérées sans profession. Toutes de condition si laborieuse pourtant. Femmes de mon enfance, je vous aime éperdument. Ce film est comme une ode à vous toutes, c'est pour cela que je l'ai beaucoup, beaucoup aimé.
Et la Ponette qui me dit en sortant :"pendant tout le film j'ai pensais à ma grand mère !"
Je n'ai moi même pas cessé de penser à maman. Merci Ponette, je t'aime tant !

Panique sous l'escalier

Bien meilleur que le vin de noix du Cats ? Je ne sais pas, j'en ai jamais mangé (bu en l'occurence) ! comme disait mon voisin, ce trop "de Roger", à qui la mère disait toujours et en patois "prenio le che te le beïlo" (prends le si on te le donne), contrairement à ce qu'elle disait à son trop de Lucien à propos de ceux,  qui, en visite chez elle, refusaient poliment, histoire de ne pas abuser (quand même) de sa parcimonieuse générosité, le canon qu'il s’apprêtait à leur verser : "força pas che n'en vô jo" (ne le force pas s'il n'en veux pas !). Je vous précise quand même que le patois ( de chez moi), je le comprends, si je le parle on ne le comprends pas toujours et je ne sais pas l'écrire ! ça, c'est pour les puristes, hein.

Donc, pour en revenir  au fameux vin de noix du Cats, et à ma panique sous l'escalier, il faut que je vous esplique !
Le Cats, c'est un ami à moi, (c'est sur l'autre blog que j'aurais du écrire ce post, parce qu'ici, peu de mes fidèles lectrices et fidèles lecteurs ne le connaissent. Ça  fait pas rien, personne ne connait le Roger, ni sa mère la Francine, sur l'autre blog, ici, il y  en a au moins une à qui ça parle, tout ça!
Le Cats, donc, invité à la maison mitoyenne de l'empire, arriva depuis son berceau de l'homme du Néandertal, chargé de précieuses choses à déguster ensemble. Il y avait là ratafia, liqueur de pomme (pommeau),  différentes préparations de son cru et pour finir, le fameux vin de noix qui régale tant les papilles !
Dans un deuxième temps et beaucoup plus tard, voilà que le Patou s'entreprend de réfectionner l'escalier sous lequel sont entreposées sur une étagère brinquebalante, diverses breloques, bricoles, babioles et fioles de ratafia, de vinaigre de vin.... de noix etc... un véritable bric à brac rangé là parce que ça ne se voit pas.
Le problème, c'est que l'étagère à force de brinquebaler et d'être chargée, autant que l'âne de la Mallotière en son temps, fini par lâcher une de ses planches.
Le Patou bonne poire, se dit tiens, si j'arrangeais cette besogne ? Et le voilà qui me charge de décharger la malheureuse de son contenu. Seulement, moi, je ne suis pas très à droite, comme chacun a pu s'en apercevoir. Pas très haute sur pied, non plus. Si les plus basses branches de mon étagères ont pu être soulagées sans problème, voilà qu'au niveau de la troisième en partant du bas, tout se complique et arrive ce qui devait arriver : patatra, la tête en bas ! J'ai quand même pû éviter le pire et récupérer un maximum de bouteilles avant qu'elles ne s'écrasent. Làs  ! pour le vin de noix, le fameux vin de noix du Cats ! la bouteille à demi vide, s'écrase à mes pieds sans que je ne puisse rien faire pour la sauver !
Cats, si tu me lis (on ne sais jamais !) pourras tu me pardonner ce sacrilège ?

Je vous présente le Roger et sa mère ?


Bon d'accord, c'est pas eux ! (cartes postales de ma collection personnelle) mais ça leur ressemble quand même un peu !

197e du nom. Au théâtre ce soir.