Maintenant que j'ai raconté mon histoire de robot en long en large et en travers, je n'ai plus rien pour finir l'année, c'est ballot ! Qu'est ce que je vais bien pouvoir dénicher ? C'est un peu ce que je me suis dit ce matin quand je me suis levée. Il n'était pas tard, sur le coup des huit heure moins dix. Alors j'ai jeté un oeil par la fenêtre en ouvrant grand mes volets. Le soleil commençait à monter, signe que tout doucement les jours rallongent. L'horizon, vers l'est, était rosé mais pas assez pour une belle photo. Alors je n'en n'ai pas prise. J'ai déjeuné tranquillement d'un mauvais pain et de lourdes tartines. Pris ma douche, et en avant la musique, j'ai sauté dans mon carrosse et suis aller chercher des victuailles. Comme de bien entendu, rien ne me convenait. Si hier sur le coup des trois heures de l'aprés midi, il était impossible de circuler sans risquer une aile ou un bout de tôle froissée, il était aussi pratiquement impossible de trouver une place de stationnement, j'en ai déduit qui' était tout autant impossible d'approcher un rayon de quelque nourriture et l'opération robot dans un magasin quasi vide, terminée, j'ai remis à ce matin l'opération gastronomique. où il en était tout autrement. Personne de bonne heure ce matin, surprise de circuler aussi facilement et de ne pas être bousculée nulle part. Seulement voilà, ceux d'hier avaient probablement tout raflé, rien d'engageant ! Si bien qu'aujourd'hui, on va terminer en même temps que cette année débile, les restes et puisque demain en est une autre, on recommencera par en faire des nouveaux.
Mes petits sont partis tous les deux festoyer ailleurs, nous on reste comme deux pauvres vieille guenilles qu'on est devenus, avec les chats qui eux s'en foutent et même n'y connaissent rien.
Il a fait beau aujourd'hui, j'ai mis une lessive à sécher. Il y avait du vent, ça l'a au moins égouttée.
Je voulais aller marcher, mais mon grand m'a dit qu'il n'avait pas de chaussure pour randonner dans des chemins creux et boueux, il m'a suggéré un jeu de société à la place et j'ai accepté. Pendant qu'il prenait sa douche, j'ai fait une galette pour demain et on a joué .
L'heure à tourné. Ma soeur m'a appelé, j'en ai appelé une autre, j'ai eu des nouvelles des miens. On a pensé à Nat, mais on n'a pas prononcé son nom. Comme si déjà il s'éloignait. Pourtant il ne nous a jamais autant semblé si proche. La peur de relancer de terribles sensations et de creuser plus profond le sillon dans lequel elle dort. Et puis, en pensant à elle j'ai pensé aux siens. Je me suis dit que les autres fois, ce n'était pas pareil et que ce ne serait plus jamais comme avant.
Je n'ai pas fait la rétrospective de l'année, j'ai pas eu grand chose de bon a rassembler. Pour moi, demain sera la suite d'aujourd'hui et la veille d'aprés demain. un jour qui pousse l'autre de peur qu'il ne puisse avancer. Je n'attends rien. Je ne pense pas avoir du mieux l'an prochain. Une suite d'épreuves et d'évènements qui vont s'imbriquer et s'enchainer à une allure que je ne vais pas maitriser. Alors je m'adapterai.
Il y a tout juste 23 ans, une terrible tempête s'abattait sur la campagne nous privant de chauffage et d'électricité. Cela fut l'occasion de voir se déployer de formidables élans de solidarité. Aujourd'hui, il y a du vent, mais il n'est pas encore trop violent. Les choses ont changées. On nous dit encore qu'on va devoir se serrer la ceinture, se priver de lumière ( comme si ce n'était pas déjà fait !) moins se chauffer. La tempête qui se lève porte un autre nom, elle est clairement identifiée. Dure à combattre, redoutable pour les pauvres gens plus que pour les autres, impitoyable et traitre, qui donc pourra l'arrêter ?
A tous je souhaite une bonne soirée.