Fournols d'Auvergne

Pourquoi venir ici vous parler soudain de Fournols d'Auvergne ? Parce que c'est mon coin là bas. Parce que j'ai appris hier que l'association à laquelle je suis ex adhérente va faire une sortie en septembre dans ce bled qui sera couvert de champignon. Que je ne participerai pas à l'aventure pour cause de profonde discorde. Parce que je serai peut être là bas quand ils y arriveront et que je ne les y accueillerai pas. Parce que ce chez moi recèle plein de secrets que je veux garder pour moi (oui je suis aussi égoïste) et puis parce que j'ai envie de parler de Fournols, c'est sans doute la seule bonne raison pour moi de le faire. Donc chef lieu de secteur postal, même pas de canton, le vrai,le seul c'est saint Germain l'Herm. Je hais St Germain l'Herm où j'ai pâssé 5 ans en captivité. Et puis captivité à la dure, pas une prison dorée, hein ! Fournols comme un nom de fromage, comme la fourme, comme une douceur, comme une caresse, comme une tendresse. Fournols, c'est doux à dire. Entre les bois, sur les rives de la Dolore, sur les hauteur de Puy Authier, sur la route de Gaspar des Montagnes. Là où habitait naguère le bon pépé Labeye et sa Marguerite (que je sais pas écrire son nom), où on s'arrêtait parfois avec mon père, boire un canon ou simplement discuter. Il faisait la tournée du laitier, mais ne buvait pas trop de lait, sauf si les vaches mangeaient du raisin, ce qui n'était jalais le cas dans nos pays de montagne où plus que la vigne,  poussait le génévrier, la fougère, la bryère et le genêt.  Fournols, là d'où venait le "Catinet" avec son tube pareil à celui de Louis la brocante, avec son épicerie ambulante, ses surprises en cornet où se nichaient des petits gadgets faisant le bonheur des enfants, ses caramels durs si bons à savourer, ses tabliers d'écolier, ses "patalots, qui remplacèrent mes gros sabots quand à l'école il me fallut aller. Il passait le jeudi, et on l'attendait au coin de la maison, maman, sa liste de commission en main, nous achetait une bricole, puis arrivaient la Francine et la mère Marotte, tout le monde papotait en attendant son tour, et nous les gamins on se chamaillait pendant que Catinet s'employait à servir ses clientes du mieux qu'il pouvait. Et puis Fournols, c'est là qu'habitait le vieux docteur Frégeafond tant redouté des écoliers, car c'est lui qui nous administrait les vaccins obligatoires. Séance de torture s'il en était.

Fournols c'est là qu'avec maman on allait faire nos emplettes quand les magasins de proximité ont tous été fermés. La patronne était une roublarde née, mais maman aimait bien y aller, même quand elle est partie vivre en bas dans son pays d'origine, beaucoup plus éloigné,  c'était pratique, elle y avait ses habitudes, vous comprenez.

Fournols, ses villages, ses fromages, ses prairies parfumées, je vais vous les montrer.

La Dolore sur la route de Chambon sur Dolore

Les vaches de la ferme où les fromages sont trop bons

route de Balance

l'étang de la Colombière

route d'Aix, entre Les Andes et Puyauthier

entrée du bourg route d'Echandelys

brumes

route de Cunlhat

route de saint Eloy

vue sur le Forez depuis la route d'Ambert

la forêt des Bois grands

les pierres folles

étang de la Colombière

étang de la Colombière

Les facheurs et les chassos.

 Arme  au poing, fusil à l'épaule prêt à faire feu les voilà en ordre de marche. La violence verbale, la violence physique, le rejet de l'autre, l'élimination de tout ce qui les gêne et leur fait de l'ombre, ils ne laissent rien passer.

Aprés les vaches qu'on massacre, voici le tour des chèvres. Les facheurs et les chassos qui souvent sont les  mêmes continuent impunément de sévir. souvent avec l’assentiment des pouvoirs publics.  Et vu le résultat des dernières élections ce n'est pas prêt de changer  puisqu'ils ont le vent en poupe.  

Je vous partage un lien car dans nos campagnes il n'y a pas que des cloches qui chantent, des coqs qui sonnent des vaches qui pètent, il y a aussi des abrutis !    https://chng.it/V5bXsbH8qq.

couleurs


 Du ciel bleu, du lilas mauve en fleur des oiseaux qui chantent et du soleil.

Je viens de terminer de tondre une pelouse bien verte et bien grasse. . J'ai commencé ma reconversion et je me dis que je préfèrerais élever une vache ou une chèvre plutôt que de me casser le dos et la tête alouette avec des engins aussi lourd à manœuvrer.





Comment remplacer une image pas gaie.



"Le soleil se levait sur la campagne endormie. Un peu de givre scintillait sur les branches des arbres dénudées par l'hiver. Le petit ruisseau emprisonné sous une mince couche de glace dévidait son cours sans bruit...."

Allez lire la suite sur mon autre blog.  ici

 Je n'ai rien de léger à poser ici. Pas aujourd'hui. Pas cette semaine qui comme celles qui viennent de s'écouler ne sont qu'une suite  de questions à se poser, de maux à endurer. Savoir que demain ce sera pire ne peut pas consoler.




Croisés en route, sur mon chemin, ces petits riens qui fond tant de parfums, de joies, de bonheur et dont on a la chance de pouvoir les admirer. Même si la notre compte parfois bien des déconvenues, bien des tourments, des souffrances et des revers, la vie est quand même belle, c'est pour ça qu'il faut s'y accrocher. Et puis je ne peux plus supporter cette dernière image grise, laide sinistre,  sur mon blog, alors je me suis dit voyons s'il n'y aurait pas quelque chose de plus gai pour la remplacer.

Bonjour tristesse.

Devoir de Lakevio du Goût_120.jpg 

 120ème Devoir de Lakevio du Goût
Hopper prétend que cet escalier se trouve au 48 rue de Lille, à Paris.
Je n’en suis pas si sûr.
Je connais trop bien cet escalier pour croire Edward Hopper sur parole.
Mais vous, le croyez-vous ?
Qu’en dites-vous ?
J’espère en savoir plus lundi.

Que voulez vous tirer d'un pareil tableau ? gris, triste s'il en est, fade, mal isolé, poussiéreux déprimant. Il ne peut engendrer que de la tristesse.  Difficile à chauffer l'hiver, irrespirable l'été, il ne peut susciter que du mal être. Perché dans les étage d'un immeuble insalubre, qui pourrait bien avoir envie de vivre dans ce trou à rat, juste bon à héberger quelques paquets de revues que le Goût aura monté péniblement jusqu'ici ? Pourtant beaucoup s'en satisferait. Encore que ? Suivant sa situation, le proprio est bien foutu d'en appliquer un loyer défiant toute concurrence et surtout honnêteté. Franchement ? J'adore ne pas être obligée de vivre ici. Et puis il y a surement des rats là dedans.

Bref un tableau bien en lien avec l'actualité de ce lendemain d'un dimanche encore plus affligeant que le même d'il y a 5 ans. Sauf que, là, on savait ! 

48 rue de Lille ! mais c'est bien sûr, c'est pas le siège du parti socialiste, ça ? Ou de l'ancien parti  socialiste ! auquel cas, il n'y aurait pas de rats, puisqu'ils ont déjà  quitté le navire.

La véritable histoire des citrouilles.


 Puisque cela ne semble pas être un poisson, reprenons voulez vous notre histoire de citrouilles.

Donc, il était une fois,  au beau pays de ma naissance, un pauvre paysan qui ne savait quoi faire. Il errait dans le village, de ci de là et pour se distraire, cultivait un arpent de terre à quelques pas  du jardin de mon frère. Il poussait  de tout dans ce jardin.  Mais surtout des citrouilles.  Des potimarrons, des courges de quoi rendre envieux et jaloux le voisinage en particulier les Lanouard qui n'avaient pas de potager.

Voilà donc ce qui arriva la veille d'un jour de foire à Sauxillanges  où la belle Solfie Lanouard aimait à se rendre avec son petit panier.

La nuit au clair de lune, la mère Lanouard se rendit au potager du Gaston et remplit à pleine  brouettée son saoul de potirons. Seulement voilà, la Violette, le chien du Fernand, le voisin le plus proche se mit à japper. Et jappe que tu jappes, le Fernand sans faire trop de bruit, histoire de pas réveiller la Mauricette, se leva et alluma la lampe du dehors pour voir ce qui se passait. Voyant la lumière allumée et se sentant démasquée, la Solfie bascula la brouette pleine de citrouilles dans le fossé et se cacha dans le petit bosquet juste au coin du hangar de Prosper. 

Mais quand elle s'apprêta à en sortir, la Violette se remit à aboyer et la lumière se ralluma chez le Fernand, qui cette fois, muni d'une lampe torche explora les environs.

Zut, se dit la Solfie, mal lunée, je suis refaite comme un rat ! si jamais il me voit ma réputation va en prendre un sacré coup, car il ne va pas manquer de raconter par le pays que je rapine partout et fini les bonnes affaires. 

Pendant que la mère Lanouard tentait de se camoufler, le Fernand, lui, parti explorer le secteur, se dit : "Tiens, mais  que fait cette brouette toute remplie de citrouilles à moitié renversée dans le fossé ?"  Et sans plus réfléchir à l'affaire, voilà qu'il embarque le chargement, 



direction la cour des poules, où il remise les citrouilles dans le tombereau, prêtes à partir pour le marché. Mais pas celui du lendemain  à Sauxillanges, ni celui du surlendemain à Cunlhat, non celui du jeudi qui a lieu à Ambert, beaucoup plus important et plus éloigné aussi.

Pendant ce temps, la Mauricette réveillée par tout ce raffut, préparait le café.

-Dis donc le Fernand, que se passe-il, ? T'es bien de bonne heure ce tantôt !  t'es pas si matinal d'habitude !

-Oh Mauricette ! si tu savais ! j'en ai une bonne à te raconter.

Et pendant que Fernand entretenait la Mauricette de l'affaire, devant chez lui, Gaston Leroux et Solfie Lanouard à peine remise de ses émotions, tenaient conversation, au beau milieu du chemin.