En campagne.

Non ce n'est pas ce que vous pensez. Bien que je pourrai. Je ne ferai surement pas pire que ceux qui prétendent diriger le pays aujourd'hui. Au moins je saurai comment faire pour relancer l'économie, la vraie, celle qui profite à tous et dont le progrès engendré  n'est pas constitué de plus values boursières. Mais nous n'en sommes pas là, hélas.
Non si je suis en campagne, c'est pour me ressourcer. J'en ai bien besoin, comme chacun me direz vous. Quoique nous n'avons pas forcément les mêmes besoins. J'ai lu hier dans un quotidien qui n'entre pas chez moi, que s'il devait y avoir un deuxième et pourquoi pas un troisième etc... confinement, les français étaient prêts. Et bien pas moi !!!  et vu  ce que j'ai pu observer durant ces deux derniers mois, je ne crois pas être la seule.
Hier donc aprés avoir parcouru quelques âneries déversées par ce quotidien, je suis allée prendre l'air. Le bon air environnant.
De découvertes en surprises, je vous propose de découvrir à votre tour : une maison forte qui fit la gloire de quelques riches propriétaires terriens et pour laquelle le conseil général  se chargea de dilapider quelques deniers publics en pure perte, vu l'état actuel  des lieux.


Ce domaine tombe en délabrement. Destiné à devenir un centre d'accueil des visiteurs avec visite des locaux prestigieux et histoire de cette belle demeure, il n'en subsiste que les murs et le couvert. Les ouvertures sont en lambeaux et non en lambris comme il se pourrait.
Entouré de verdure et de végétation luxuriante si ce ne sont des ronces et des orties, on peut entre autre observer de belles orchidées sauvages et un étang réservé aux membres cotisants de l'association  pour la pêche et la chasse. mais oui, ils ont leurs privilèges eux aussi.


Sur le trajet de belles bâtisses traditionnelles agréablement restaurées voisinent avec des champs de blé allégrement sulfatés.
Sur ce domaine est morte de fatigue durant la première guerre, en 1917, une ancêtre de mes enfants. Elle en avait 3  dont un nourrisson de quelques mois à peine et un mari, là haut vers le nord quelque part dans les tranchées.

Aujourd'hui, changement de cap. Je suis revenue voir robot Cop sur son ile. Fabriqué avec des détritus pêchés dans la rivière, il symbolise la préservation de la nature.
Tombé à l'eau l'an dernier lors des inondations et crues, il a refait surface cette année et se porte comme un charme, lui qui n'en manque pas.
 J'ai pu bavarder avec le paysan qui loue les terres agricoles  et pratique l'élevage laitier. Plus de 4 ans qu'il se bat pour faire vivre une agriculture de proximité avec un vrai respect de l’environnement. Qu'il propose des produits bios de qualité dans le respect du vivant en particulier des animaux. Négara, une de ses vaches pleurait aujourd'hui. On venait de lui retirer son petit. Moi qui sait combien le coeur d'une mère peut saigner, j'ai eu mal en voyant de vraies larmes couler de ses immenses yeux où on pouvait lire le désespoir et toute la souffrance que l'homme peut infliger.
Et ne me dites surtout pas que les animaux n'ont aucune sensibilité !
Nous lui avons parlé, elle nous a écouté, fait semblant de brouter et voyant que nous ne l'aiderions pas, elle est repartie pleurer.


De plus le troupeau va être démantelé. Fini les bons laitages. Le conseil général, encore lui, abandonne le projet. pour quelles raisons ? Et bien ? C'est tout ce que nous en savons (?). Il n'y aura plus de vaches sur l'ile. Robot Cop pourra pêcher tranquille.
Au retour, j'ai vu une grande couleuvre, mais difficile à avaler.
Dommage l'ile avait repris vie depuis 5 ans !


Encore de l'argent foutu en l'air. Et vous pensez toujours qu'on ne peut pas faire autrement et mieux que tous ces technocrates aux mains blanches et désenchantés ? Desenchanteurs, surtout !

Une carpette.


40ème devoir de Lakevio du Goût
Mais que diable peut-il lui raconter ?
Où veut-il en venir.
Qu’attend-elle ?
Que pense-t-elle de sa ballade ?
À l’instant je n’en sais rien.

Grâce à vous j’espère en savoir plus lundi. 


 Jean Bernard et Anne Laure sont assis sur le canapé du salon particulier. Ils se reposent devant un verre, d'avoir trop dansé.
Anne Laure : "il a l'air glauque le Jean Bé, avec sa frimousse pathétique de coupeur de têtes. 
Il me raconte depuis un quart d'heure comment il s'est enfin débarrassé de bras cassés de son entreprise. Il faut dire qu'elle ne marchait pas fort non plus. Depuis qu'ils avaient perdu le marché du siècle sur la transformation des produits de désinfection en produit de première nécessité. Nous au moins on n'avait pas lésiné sur les édulcorants. D'accord, ils sont totalement inefficaces mais au moins, ils ne reviennent pas cher à fabriquer. Et puis ce qu'ils ont en plus en toxicité remplace avantageusement ce qu'il leur manque en désinfectant !"

Jean Bernard :" Quelle chèvre ! mais quelle chèvre ! elle croit que je n'ai pas compris son jeu ? Elle essaie d'en savoir plus sur mes méthodes pour licencier. Mais je ne lui révèlerai aucun secret.  Chez eux, ce sont des brutes dénuées de toute morale. Ils sont prêts à tout pour arriver. Leur produit sont fabriqués à bas coûts, ils arrivent à leurs fins parce que la conjoncture et le marché s'y prête. Seulement ce qu'elle ne sais pas la coconne, c'est que les cabinets d'avocats les plus performants sont entrain de monter un dossier sur leurs pratiques. Dans quelques jours,  quelques semaines
 ou quelques mois, éclatera le plus grand scandale de notre époque. Et là rira bien qui rira le dernier !
 Certes nous avons fermé boutique, mais l'occasion était trop bonne. Demain nous rouvrirons dans de bien plus favorables conditions, avec les aides de l'état, les subventions de l'Europe et la bénédiction des marchés. Tandis qu'eux, ils sont foutus. Je sais de sources sûres que lorsque seront dévoilées leurs agissements, elle la DRH moderne  et bien coiffée, elle sera tondue et personne ne viendra témoigner en sa faveur.
En plus, elle danse mal, vous auriez vu tout à l'heure comment elle a failli se vautrer en essayant un entre chat ! Mon dieu ! elle est pitoyable cette créature; En plus vous avez vu sa gueule ? On dirait une carpe. Une carpe,  avec son air ahuri,  non, même pas : une carpette.
Voilà c'est une carpette !

Tout un bazard.

En quelques mots, cette semaine, 2 de l'instant d'après, pire que celui d'avant sous beaucoup d'aspects, j'ai réussi à faire deux ou trois balades, mais la chaleur de ces derniers jours m'a privée de sortie à nouveau. Et aujourd'hui, malgré les annonces de la météo, il pleut.  J'ai quand même profité du soleil et pris quelques clichés entre deux rendez vous, quelques obligations familiales et pas mal de contrariétés.











J'ai même confectionné des pulls, des semblants de masques, mais en mieux que celui octroyé généreusement par la communauté d'agglo de Limoges, qui soit dit en passant s'est faite épinglée pour ses filtres à café  : (je vous les avais déjà présentés)
le leur
les miens
Cousus main et authentiques normes AFNOR ! j'ai mis les élastiques que j'avais, impossible d'en trouver dans le commerce.  Pour certains j'ai mis des liens.

Aux dernières nouvelles, d'hier seulement, l'agglomération Clermontoise attend toujours les masques promis par Wauquiez, l'homme aux belles promesses  et aux dents qui rayent le parquet.


Ailleurs.

Quand on était enfant, le dimanche matin on allait à la messe et l'aprés midi on allait à vêpres.  Je ne suis pas allé à la messe ce matin. D'ailleurs, je ne sais même pas s'il y a encore quelqu'un pour la dire, c'est dire. Non depuis que je suis grande, je ne vais plus à la messe, ni aux vêpres, ni à confesse, je vais ailleurs. Seulement ce matin, ailleurs était fermé je suis donc revenue bredouille à la maison. Cet aprés midi je vais aller prendre l'air. Celui qui m'a manqué, celui d'ailleurs quoi !  Je vais faire quelques photos des belles et des moins belles comme d'habitude.
Hier et avant hier aussi d'ailleurs,  j'ai profité du beau temps. Les acacias sont en fleur, ça sent bon au bord des rivières. Les iris d'eau s'épanouissent mais les ronces et les orties piquent. Il faut des bottes pour s'approcher et les canards s'envolent au moindre bruit.  La nature est toujours aussi belle.







La rivière suit son cours ça et là des moulins ponctuent ses berges. L'eau m' a manqué tous ces temps ci. Je suis contente de retrouver ses reflets. de voir d'autres paysages, d'autres silhouettes, d'autres arbres et d'autres vaches aussi. Les miennes me manquent, depuis le temps que je ne les ai plus vues. Depuis le mois d'octobre que je n'ai plus bougé d'ici. Bon on ne va pas se laisser aller à tant de nostalgie.
 Bleue -Blanc, il manque le rouge, mais ici  des rouges ? Faut aller loin pour en trouver.
voilà, ailleurs !

Un dimanche aprés midi.



En cherchant chez Harold Harvey une œuvre qui au moins m’inspirerait pour le « devoir de Lakevio du Goût », j’ai vu celle-ci :
Elle a immédiatement attiré mon attention car elle est liée à un souvenir qui aujourd’hui me fait sourire mais qui m’a terriblement mortifié et frustré quand est survenu l’évènement.
Je suppose que vous aussi aurez quelque histoire à raconter à propos d’enfants, de jeu de billes ou simplement de campagne…




La mer est là tout près. Juste en dessous du petit talus qui borde le rivage. C'est l'automne, il fait gris. La bruine qui n'a cessé depuis le matin, vient de se calmer et le soleil entre les nuages éclaire l'horizon. C'est dimanche. Pendant que nous discutons au salon de la dernière partie de pêche où l'oncle Edouard a rapporté une belle cargaison, nos garçons sont sorti malgré nos recommandations.
Ils sont allé sur le sentier qui borde la prairie derrière la maison. Les copains les ont rejoint. Et depuis la fenêtre entr'ouverte nous percevons leurs cris et leurs jurons. Ils jouent aux billes en faisant bien attention. Petit louis trés attentif scrute le jeu de son compagnon.  Ce dernier est expert et n'hésite pas à tricher un peu. Soudain  un calage un peu trop vif envoie la bille trop loin. Surpris, Petit Louis se recule. Hélas, deux pas trop longs et c'est la chute.  Juste au moment où une grosse vague frappe la falaise. Louis est emporté avec le ressac. Vite, il faut intervenir sinon il sera emporté par la marée. C'est joseph le plus rapide qui se jette à l'eau tout habillé. Il parvient à rejoindre son camarade. Mais  une nouvelle vague les projette encore plus loin. Les enfants hurlent. Par la fenêtre ouverte, Alaska la chienne Golden Rétriver plonge avec la précision du chien sauveteur en mer. En un bond elle rejoint les enfants, d'abord Joseph qu'elle parvient à hisser sur le rivage. Puis replonge à la recherche de Louis. Il est déjà loin, mais n'écoutant que son courage, elle bondit de vague en vague et réussit à secourir son ami. Les adultes ont eu à peine le temps de rejoindre la mer et s'affairent autour de Louis. Il faut le transporter d'urgence à l'hôpital car son corps déjà se refroidit. Pendant que Joseph est réconforté devant un bon chocolat, nous suivons les pompiers arrivés en catastrophe. Dans l'ambulance les premiers soins sont prodigués au malheureux enfant. Grogui mais sain et sauf, Louis reprend ses esprits. Cela aurait pu être un bel aprés midi. Mais ce dimanche a pris des allures de tragédie.

La république en masque.

Il y a 3 ou 4 jours, un courrier dans notre boite aux lettres ou plutôt une feuille nous invitant à venir retirer des masques, à raison de 1 par personne dans chaque foyer, carte d'identité, avis de taxe d'habitation ou autre quittance de loyer à l'appui comme preuve qu'on ne gruge pas. Le tout assorti de consignes à suivre suivant un protocole de distribution, avec date, horaire, tranche de délivrage des précieux outils lavables à 60° et réutilisables, selon une liste bien établie et dans chaque bureau de vote.
aujourd'hui donc c'était Byzance, non distribution des prix. J'y suis allée pardi, je n'allais tout de même pas passer à côté d'un si  précieux cadeau !
Il n'y avait pas foule lors de mon arrivée, enfin j'étais la seule,  avec beaucoup de monde pour me délivrer l'objet. Une personne pour me demander de me désinfecter les mains. Une autre pour me demander mon nom, une troisième pour vérifier que tous les justificatifs étaient bien aux normes, et une autre pourme délivrer LE MASQUE, que voici :



décliné sous toutes ses coutures.
J'ai d'abord cru à un gag, en voyant ce filtre à café dont les bordures ne sont même pas cousues, même pas de fil blanc, que je vous dis !  en polyester, pas en coton, faut pas déconner non plus.
A la sortie, j'ai rencontré une copine venue elle aussi chercher son précieux trésor. "Fais voir me dit elle. Mais ils sont achetés tu, crois ? "
Ben j'espère qu'ils les ont pas payé trop chers alors !
Bon ben si y en a encore qui croient qu'ils sont fabriqués selon les normes AFNOR, ceux là, moi je suis certaine qu'ils ne sont pas non plus de Chine, mais plutôt de bas coût.

rosé du midi, appéro.

Allez je vous l'offre ! Depuis le temps qu'on trinque ! Belle promenade ce matin, j'ai adoré.
 
 



 Mes vaches m'attendaient. Un chien me suivait, qui les chahutait,  je lui ai dit qu'on n'était pas le premier mai. Toutes tranquilles, elles se reposaient sous l'allée de chênes en assurant leur  devoir maternel.



 A mon avis celui là aussi a eu soif quelque moment !
 Bon à la votre et vous avez remarqué, je vous le dis avec des fleurs !



Il était une fois.