Que peut-il donc se passer sur cette toile d’Harold Harvey.
Que peuvent donc se dire ces trois femmes qui semblent intéressées par la lettre que tient celle assise nonchalamment.
Nous en saurons tous un peu plus lundi…
Tiens me dit Nicole , dès que je suis arrivée chez elle. J'ai reçu ce matin une lettre de maitre Renard le rusé notaire. Veux tu bien la lire et me dire ce que tu en penses. Puis Annie est arrivée et nous avons procédé à la lecture commune de ce courrier nous informant qu'un généreux donateur nous faisait héritiers de tous ses biens.
Bien sûr, il convenait de vérifier la valeur des biens et surtout de ne pas s'engager à la légère. Tant d'affaires sordides se révèlent parfois !
Quand nous eûmes bien détaillé toutes les lignes, un détail me frappa.
La liste des héritiers potentiels était incomplète.
Maitre Renard pressé de se débarrasser du fardeau avait un peu grillé les étapes.
S'en suivirent alors une longue discussion entre nous au sujet de l'attitude à avoir. Nicole, un peu plus vive que nous, nous fit remarquer qu'il s'agissait d'une donation, pas d'un héritage. La nuance était de taille.
Le montant de la fortune léguée était alléchant, voir même conséquent. Si on se débrouillait bien, on pouvait vite se retrouver à la tête d'une petite fortune. Annie était de l'avis de Nicole, ce qui serait pris ne serait plus à prendre. Cependant, je ne parvenais pas à croire à cette aubaine. pour moi, il y avait un vice caché quelque part, une clause, une conséquence qui ferait que cette chance apparente se transformerait en cauchemar.
Je suggérai d'attendre un peu avant de signer. Attendre, voir, étudier le dossier, se rendre sur place pour constater l'état et la situation des biens, me paraissait sage. Je défendais donc ma position. Mais cela entraina de la part de mes soeurs, de la rancune. Elles ne l'entendaient pas de la même oreille. Je crois qu'elles avaient besoin de cette fortune, elles qui vivaient bien modestement. Je ne me rendais pas compte de leur situation. Mais j'allais quand même me renseigner de mon côté.
Bien m'en a pris ! grand bien, même ! en effet la ferme et les bâtiments légués ne tenaient qu'à peine debout. Le coût de la restauration excédait largement celui de leur valeur marchande. Situés là où ils étaient, il serait impossible ou trés difficile de les revendre et retomber sur nos pieds. De plus le leg était assorti d'une clause trés contraignante : interdiction d'en transformer la nature ni l'usage, entretient à vie des tombes du légataire et de ses parents et pour finir, versement d'une rente à vie à une arrière filleule qu'il avait eu d'une union mystérieuse mais qu'il ne pouvait en aucun cas reconnaitre comme héritière directe.
Quand j'annonçais la nouvelle à Nicole, elle appela immédiatement le notaire Renard et le traita de tous les noms.
Là avec Annie, elles sont entrain de relire le courrier que je viens de rédiger au tribunal d'instance pour faire destituer ce notaire en herbe, car il n'aurait jamais dû nous induire dans l'ornière où nous nous trouvons.
Quand on a eu l'occasion d'être administrateur dans une association caritative, on apprend à se méfier des legs comme du covid 19 !
RépondreSupprimerC'est fou comme certains peuvent être totalement pourris ! Notamment avec ce genre de clause conditionnelle et/ou potestative !
Cela dit ça ne sert à rien d'écrire au tribunal d'instance, d'autant qu'ils ont été supprimés il y a quelque temps. De toute façon il faut commencer par une démarche amiable directe auprès du notaire puis auprès du médiateur du notariat, puis auprès de la chambre régionale des notaires, puis si on aboutit pas à un accord amiable alors on peut mettre en route une procédure judiciaire en saisissant le Procureur de la république… faut juste avoir quelques années devant soi, un peu de fric et un bon avocat pour l'ensemble des procédures !
;-)
Le parcours du combattant, quoi ! Finalement il vaut mieux ne rien avoir.
Supprimerah? ça remarche, les commentaires?
RépondreSupprimerC'est chaotique ce matin, oui !
SupprimerRappelle toi "timeo danaos et dona ferentes" (je crains les Grecs surtout lorsque ils font des cadeaux" référence au cheval de Troie )
RépondreSupprimerTu as eu raison de vérifier.
Et de faire le devoir. ;-)
.
C'est sûr que quand ton ennemi te fait un cadeau, mieux vaut s'en méfier ! Merci pour la citation.
SupprimerOn a le droit de refuser un testament, tu n'as signé donc tes soeurs sont dégagées de ce fardeau. Chouette devoir.
RépondreSupprimerJ'ai bien fait ! Comme dit le Gout, on n'est jamais trop prudent !
RépondreSupprimerAttendre avant de signer... Les notaires peuvent être de sacrés filous, surtout celui-ci, avec un nom de goupil !
RépondreSupprimerJ'ai souvenir d'un administrateur judiciaire, lors de la liquidation de l'entreprise dans laquelle j'ai officié plusieurs années. Dans les clauses du repreneur, il y avait ce "petit truc" pas très honnête... Il était demandé , pour être repris, de consentir à "rendre" l'indemnité de licenciement.
Je leur fis part de mon scepticisme, en leur signifiant que cela ne me paraissait pas très honnête. Inutile de te dire qu'en entendant ce mot, ils sont immédiatement montés sur leurs grands chevaux (pauvres bêtes), pour impressionner. je fus rayé de la liste des candidats. Je m'en moquais, j'avais déjà retrouvé du travail.
Quand j'y repense, quelle bande de voyous en col blanc ...!
Ce "truc" était parfaitement illégal, et ils le savaient. C'était une sorte de test... Embaucher des personnes malléables à souhait.
n’empêche, quelle bande de voyous !
Le jeu du chat et de la souris, ils aiment bien ! toi qui est du cru, tu ne devrais pas tarder à le démasquer.
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