Panique à bord.

 Quelle nuit ! aprés la journée mouvementée d'hier. Il s'est passé quelque chose de grave trés tôt ce matin. Je le sentais.  Je ne pouvais plus respirer. S'en est suivi une impression de panique complète. Je ne pouvais plus respirer et cela m'oppressait. Je pensais à mes chats, Plume et P'TiLion, enfermés dans une cage à la clinique vétérinaire où je les ai déposé hier. J'imaginais leur détresse à tous deux, avec si peu d'espace, eux qui vivent en liberté et ne connaissent de limites que celles qu'ils se donnent eux mêmes, une fois la porte de la maison ouverte sur l'univers qui est le leur. Je me suis demandé comment dans leur tête, ils vivaient cette situation obligée, parce que  mis en examen. Je pensais au moins récupérer TiLion hier soir mais sa garde à vue est prolongée de 24 h. Bon, je ne vais pas comparer, mais je me suis demandé comment on pouvait vivre privé d'espace et de liberté. Ce sentiment qui m'étouffait était si fort, qu'il en était insupportable. Comment vit on quand on est claustrophobe ?  Prisonnier ? Confiné dans de tout petits espaces. ? Comment ne pas devenir fou ? D'ailleurs, n'est ce pas ce qu'il s'est passé suite aux plusieurs confinements des temps derniers, au moins pour tous ceux qui n'avaient pas un jardin et un petit coin de nature pour s'évader ? 

 Ce matin, le temps est gris, maussade, humide et froid. Une piètre consolation, moi qui devait naviguer loin, en tout cas au delà de la frontière naturelle qui sépare l'Auvergne du Limousin.

Même si j'en suis triste, je n'en suis pas moins déterminée et dès que les condition d'une escapade seront réunies, je partirai.  

Mes lilas auront fleuri, mes pivoines aussi, les roses en pleine puberté,  auront leurs boutons et peut être même qu'il fera beau. J'aurais terminé le pull que je fais, il ne sera peut être pas à la bonne taille, et je recommencerai. 

Quand même, c'est pas drôle de paniquer.  Pour une fois, la première, peut être, j'ai compris ce que devaient endurer les gens privés d'oxygène et doivent recourir à un respirateur artificiel, comme l'était Nathalie. Alors j'ai eu mal, physiquement mal.

"Tu écris toujours sur ceux qui ne sont plus là pour te lire m'a dit mon autre lectrice de ce blog, jamais sur les vivants". C'est à eux que tu devrais te consacrer, me suis je dit, aussi. J'ai promis d'y remédier. Seulement c'est plus difficile à faire qu'à dire. Même si ponctuellement il m'arrive de m'y exercer. 

Promis, je vais le faire.

10 commentaires:

  1. moi aussi j'écris sur ceux qui ne sont plus là, car lorsque plus personne ne parlera d'eux, ils seront définitivement morts.
    C'est drôle que tu parles du confinement, car c'est exactement ce que je ressens en ce moment : prisonnière chez moi.
    Courage ma Délia. Tu vas finir par pouvoir partir !
    Je t'embrasse ♥

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  2. Merci tes mots m'encouragent. C'est tout à fait vrai ce que tu dis et j'ai aussi besoin de parler d'eux, peut être pour ne pas les oublier et parce que c'est dur de ne pas penser à eux. Il y a toujours quelque chose pour nous les rappeler. J'aime le faire aussi parce qu'ils doivent toujours exister pour nous. Pour cette prison dont tu parles, elle existe sous tellement d'aspects et de tant de manière ! Prisonnier de soi, c'est terrible et pourtant tellement fréquent.
    Je t'embrasse moi aussi.

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  3. Je viens de lire tes deux derniers articles... j'espère que Plume et TiLion vont mieux et que tu pourras les récupérer rapidement... et que tu pourras enfin partir. C'est dingue cette histoire, tes deux chats malades en même temps ! J'espère qu'il ne s'agit pas d'actes malveillants car vers chez moi c'est souvent le cas..
    Gros bisous ma Delia et bon courage, tiens-nous au courant. ♥

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    1. Coucou, je suis en retard ! Oui, ils vont bien et j'ai pu partir avec retard, mais je suis partie quand même. Par contre je n'ai pas fait ce que j'avais prévu. je suis rentrée hier. Plume avait un problème de digestion grâce aux boules de poils ingérés et Ti Lion, une patte abimée, la suspicion d'acte malveillant existe. Le voisinage étant trés tolérant !
      Merci de ton tout beau texte. Je t'embrasse.

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  4. Tes deux greffiers vont revenir quand ?
    Quant à ceux qui ne sont plus plà, fais comme nombre d'entre nous : Sache que tant que quelqu'un pense à eux et en parle, ils ne osnt pas morts.
    Regarde, il n'y a pas que de Gaulle ou Chirac !
    Pense plutôt à Socrate, César ou Vercingétorix ! Ils sont toujours là, à nous agacer en classe et nous rappeler quelques principes quand on est plus grand.
    Non, ils ne sont pas morts.
    Les nôtres non plus.
    Ça n'empêche pas qu'ils nous manquent par moment mais dans ce cas là, on y pense, donc ils ne sont pas vraiment morts...

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  5. Je suis bien d'accord avec toi sur l'aspect immortel. Il y en a bien un qui même vivant ferait bien de se faire oublier !tu vois qui je veux dire.

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  6. Les animaux c'est si important!! J'ai deux chats. Je les dorlotte , je les bichonnes et comme toi je n'aimeria sguère les savoir chez le vétérinaire.

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    1. On n'aime pas, pourtant c'est la seule façon de les soulager. Avant de les récupérer, le lendemain, comme la véto n'était pas disponible, j'ai été invitée à attendre vers eux. T'aurais vu la fête qu'ils m'ont fait ! Incroyable comme ils sont démonstratifs ! Bonne journée à toi, merci de ton passage.

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  7. Et oui parfois on a un sentiment plus fort sue nature
    Bonne journée à toi
    Bisous

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  8. J'ai pensé à toi dimanche ! Merci de ton passage ici. Je te souhaite une bonne journée.

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Destination Auvergne.