C'est bizarre, en fait ça me fait bizarre. tout à l'heure en mangeant mon morceau de fromage, je me suis aperçue que j'avais enlevé au moins trois millimètre de croute?. C'était un vieux morceau de tome des Pyrénées, la croute était un peu dure, le fromage un peu vieux mais mal vieilli dans un coin du frigo; Quand j'ai vu tout ce fromage perdu, j'ai rougi de honte. Si le père te voyait, me suis je dit, il aurait hurlé de dépit, tu en aurais été toute contrite et tu aurais repris ta croute, l'aurais raclée jusqu' à l''extrême et tu aurais récupéré deux bons millimètres de fromage. Ce que je fis non sans penser à lui.
Mon père était économe, car en Auvergne, nous le sommes tous. Dès le berceau, nous le sommes et ce jusqu'au cercueil. Ne vous en étonnez pas, c'est comme ça sur nos montagnes où la vie est beaucoup plus dure qu'ailleurs.
Et ce faisant, je me suis dit, qu'il fallait sans attendre que je m'y rende. Voir le famille. Voir les montagnes et les prairies. D'autres sommets, d'autre soleils levants, d'autres couchants. D'autres vaches avec des tâches sur leurs robes, rouge ou noire, barré, poudré, breigné, bringé, retrouver le goût des tomes, de la fourme, du Saint Nectaire, du Gaperon et du jambon. Voir l'endroit où j''ai vu le jour un jour de juillet 52. Pas avanr JC, non, mais bien aprés .Là où mes vieux sabots m'ont tant portée. Ce coin d'Auvergne où je suis née. Revoir Charel, oh mon Charel ! ta croix, ton ton ciel doré. Les bons p'tits plats de la mémé. Nos souvenirs. Nos jeunes années. Nos escapades et nos regrets. Tout ce qu'on a pu aimer ou détester. Avec Nath, on disait souvent qu'on n' aimait pas Charel. C'était avant. Avant de me rendre compte combien, je l'aimais, ce Charel. Beaucoup d'amour nous y attend. Beaucoup nous a déjà été donné. Cela fera bientôt douze ans. Douze ans déjà. Douze déjà qu'elle est partie. Celle qui par un jour Charel nous fut acquis. Je regrette profondément ce temps. Ce temps trop vite enfuit. Ce temps qui plus qu'un autre nous as marqué. Nous nous a pétri. Ce temps si vite parti et qu''à jamais on ne l'oublie.
Ce temps diffus. Ce temps marqué d'une pierre blanche, de schiste ou de ce roc si dur qu'il est impossible de s'y soustraire. Impossible de s'en défaire. Racines incrustées dans la terre, immiscées entre les rochers.
De la cabane du grand père, où il rangeait tous ses outils, sa pioche, son tailladis, parce que tailler la vigne n'st pas une si mince affaire et puis, il y avait l'araire, tractée par la Frisade ou la Jacade, entre les ceps pour défricher le sol rocailleux et éliminer les herbes folles afin d'avoir de belles grappes d'un raisin bien parfumé, bien sucré, et bien juteux pour faire un vin gouleillant et savoureux jusqu'aux pommiers du pont, pommes de reinette et pommes d'apis qu'on ramassait à la saison des chrysanthèmes en même temps qu'on récoltait les noix et les chataignes avant de presser le cidre doux.
Ces pommes odeur d'alcôve, combien de fois m'ont elles enivrée, quand mélangées à l'odeur de l'orge et de l'avoine, elles s'entreposaient dans la chambrette où parfois je dormais !
Il est des jours où c'est comme ça. Toute votre enfance défile en une seule fois. Un petit rien et ça s'allume du côté de nos premiers pas. Ne cherchez pas, la nostalgie c'est comme ça, ça part d'un rien, tout s'illumine et votre âme vagabonde jusqu'à la source fraiche de l'enfance pour se perdre dans les méandres d'une vie pleine de combats. De ceux livrés,. De ceux qu'il reste à mener. jusqu'au dernier. Dernier souffle et parfois sans résultat.
Tu en parles tellement bien de tes souvenirs d'enfance, que tu nous emmènes avec toi !
RépondreSupprimerJe t'embrasse fort
Merci ma Fabie. Yu trouveras la suite aujourd'hui. Je t'embrasse.
SupprimerJolis souvenirs ....Nostalgie du passé....
RépondreSupprimerComme Fabie, tu peux venir lire la suite. Merci de ta visite.
SupprimerAh ! Toi aussi, parfois un truc te passe par la tête et ça allume la machine à souvenirs ?
RépondreSupprimerC'est chouette, Delia.
Je ne te connais pas mais je t'embrasse.
Il y a beaucoup de choses qui circulent dans notre tête des fois, un peu trop peut être, même. Mais ça fait pas de mal de se souvenir des belles choses et des bons sentiments. Merci pour ton affection à travers tes mots. Moi pareil bises à vous 2.
RépondreSupprimerenfin non, pas anonyme : Delia, c'est mieux.
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