Ubuesque.

 Nous sommes le 1 septembre. Il est 8 h40. La réforme des retraites a déjà 8h 40 et de nombreuses victimes. 

Tous ceux et celles qui rêvaient d'une vie meilleure à partir de maintenant et qui se retrouvent sans véritable statut puisqu'ils ne sont pas encore retraités (départ différé de 3 mois) et qu'ayant dû faire leur dossier depuis déjà 6 mois pour faire valoir leurs droits, sont déjà mis sur la touche par leur employeur qui lui n'a pas eu les moyens de prendre en compte la situation nouvelle crée par la précipitation gouvernementale.

Ubuesque. 

La rentrée s'annonce chaude ?  On verra. En attendant, elle se profile dans tous ses états, complètement folle. Je viens de recevoir la taxe foncière de la maison commune et je me casse la tête pour la répartition entre tous. 

Ajoutée à celle de ma résidence principale, cela fera un joli pactole versé à l'état qui lui se bornera à continuer de dégrader l'ensemble des services publics. Les hôpitaux sont en craquage permanent. Ma fille enchaîne les permanences et les gardes de WE et soirées. Elle aussi elle craque, parce qu'il est de plus en plus dur de bénéficier d'un jour complet de repos et que les cadences augmentent tous les jours par manque d'effectif et de moyens. Les autres sont pareils. Je ne parle même pas des transports en commun quasi inexistants dans nos campagnes, pendant que le prix du carburant connait des sommets vertigineux qui continuent leur croissance sans soucier du tiers comme du quart. Ni des communications livrées à la jungle tarifaire depuis belle lune. J'ai subi une panne internet ces derniers jours, il a fallu toute la semaine pour qu'une solution soit trouvée, et encore je ne me plains pas, ce fut rapide comparé à d'autres fois. Je ne parle pas non plus de l'éducation dont j'ai la chance de ne plus avoir besoin. Ni de la culture devant laquelle on peut courir longtemps avant qu'elle nous rattrape. Il y a longtemps qu'elle n'est même plus l'ombre de quoi que ce soit. Plus de pain, plus de jeux, comme au temps de César,  le peuple peut crever dans son coin, Jupiter n'en a cure. Pour lui tout va bien. Le climat s'enflamme et la terre brule bel et bien, comme il l'avait prévu, c'est normal, c'était le but recherché apparemment. 

En attendant, il faut que j'organise ma journée et fasse des courses. Mais avant, il faut que je jette un œil sur l'état de mes finances, et j'ai la chance d'avoir un jardin, ce qui me dispense d'acheter mes fruits et légumes. C'est du boulot, mais c'est des économies qui ne se refusent pas. 

Pas trop le top cette rentrée. En plus, il fait froid et gris. Sans parler du reste, le moral s'en ressent.  

A bientôt de vous lire, ça met un peu de baume sur les écorchures.

13 commentaires:

  1. ah oui! triste tableau!
    l'an prochain dans mon mini-potager je devrai faire des choix plus judicieux, les tomates ont très vite attrapé le mildiou ;-)
    mais bon, là j'attends que les figues mûrissent, ce qui ne sera pas le cas aujourd'hui, il pleut des seaux ;-)

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    1. Une année, n'est pas l'autre, les figues commencent à donner. Elles ont aussi besoin d'eau. Pour les tomates, l'an dernier j'en avais jusque en novembre et des grosses quantités, cette années, elles ont aussi le mildiou, par contre haricots verts et courgettes sont à foison. Les prunes aussi, j'ai fait plus d'une centaine de pots de confiture, alors j'en donne pas mal.

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  2. Concernant les retraites le même schéma s'était produit lors qu'elles sont passées de 60 à 62 ans, par palier là aussi, et personne n'a su se servir de cette "expérience" !
    En ce qui concerne l'hôpital, c'est la catastrophe, et notre amie malade (adjointe de direction) attendait sa retraite pour dénoncer, celle-ci est reculée de 6 mois à cause du report, et au lieu de ça elle est en chimio à haute dose...
    Ajoute à tout ça les agriculteurs bios à qui on a payé leur récolte de cette année au même prix que le "traditionnel", alors que les semences sont plus chères, le rendement est moindre, et la distance pour livrer (en ce qui concerne mon fils) est plus du double !!! Il envisage même de repasser au "traditionnel", voilà voilà...
    Pas encore reçu la taxe foncière, mais bon tant que son montant ne dépasse pas le montant cumulé de l'ancienne taxe d'habitation + la taxe foncière de ce moment là, que dire, il faut bien que les commune puissent payer leurs charges...
    Je t'embrasse ma Délia ♥

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  3. Je reste persuadée qu'on peut faire du traditionnel de bonne qualité sans entrer dans leur filière bio dont souvent l'appellation est utilisée de manière abusive, tant qu'on n'entre pas dans l'engrenage des banques et de leur système. Mais je suis d'accord avec toi, s'il y a une corporation bien mal traitée c'est bien celle de paysan.
    Pour la TF, c'est surtout l'état qui se sucre (et a le culot de préciser que si il y a augmentation, c'est juste pour suivre le cours de l'inflation sur l'immobilier) car la part de la commune et du département dont j'ai reçu l'avis de paiement, elle n'a pas bougé tant que ça. Mais c'est sur qu'en récupérant plus de charges et en encaissant moins de recettes (la taxe d'habitation et la taxe professionnelle en sont de parfaits exemples), le compte n'y est pas.
    Je t'embrasse aussi, ma Fabinou.

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  4. Ne me parle pas de rentrée ni de retraite, ça me rend malade !!!
    Quand j'ai signé, j'avais le droit de partir à 57,5 ans ! je me prend 6,5 de plus !
    Je viens de faire ma prérentrée, à la réunion des directeurs ils n'ont parlé que des JO, on va en manger à toutes les sauces dans l'éducation ! Et puis on nous a rappelé qu'on pouvait encore s'inscrire au pacte enseignant, il n'était pas trop tard ! ben voyons ! Vu le peu de candidats au pacte on fait de la retap ! ça sera sans moi ! Je travaille déjà bien assez comme ça !

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    1. Sur mon journal d'hier, il y a tout un dossier consacré aux difficultés qui sont les vôtres. Je suis un peu vos aventures, en vous lisant Anne et toi, c'est pas triste en effet.

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  5. Je suis une victime de la déforme de la retraite. J'ai pris un an de plus... Heureusement , je pense partir en progressive à partir de soixante ; un mi-temps serait bien. J'ai commencé à «travailler» mon patron, histoire qu'il ait le temps de s'y préparer.
    Moi aussi, je cultive un jardin. Cette année, j'ai mis des melons, en plus des quarante pieds de tomates, que je n'arrose jamais. Certes, ça produit moins, mais elles ont un goût incomparable. Les melons embaument l'air d'un délicieux parfum d'automne.

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    1. Bonsoir Xoulec, je t'attendais sur le précédent billet, pour me dire ce que tu penses de ma Ferrando-Vosgienne. Prépare le bien ton patron, histoire qu'il puisse former un gars aussi doué que toi. Sinon tu devras rester encore un peu ! J'exagère, je souhaite qu'on finisse par la dégommer cette p... de réforme.

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  6. Misère, quel triste tableau, hélas si réaliste. Cela fait dix ans que je suis à la retraite, Sarko m'avait imposé de travailler neuf mois de plus (60 ans et 9 mois), j'avais un peu râlé mais alors là je plains vraiment ceux qui subissent aujourd'hui ce prolongement excessif du temps de travail. Et qu'en est-il de la pénibilité dans tout ça ?
    Gros bisous ma Delia ♥

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    1. La pénibilité a disparue lors des débats au sénat avant qu'il ne soit pratiquer le vote bloqué, il me semble. On a affaire à une clique,là !

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  7. Dis moi, Délia, ma grande... Tu n'imaginais tout de même pas que le gouvernement allait user de nos impôts pour améliorer le fonctionnement de ce qui fait réellement tourner le pays ? Si ???
    Mais tu rêves !
    Tous citent Victor Hugo, mais à l'envers "Ouvrir une école c'est fermer une prison" disait-il, ils font l'inverse plutôt que faire de la SNCF le transport qu'il était : quelle que soit ta condition, le jour et l'heure, le lm avait un prix qui ne changeait que selon ta situation familiale.
    L'hôpital était accessible à tous et chacun pouvait être soigné selon "l'état de l'art" du moment, pas selon sa fortune et chacun avait accès à un médecin.
    Il est vrai que diminuer les impôts pour que les mieux lotis puissent chaque année engranger de quoi vivre plusieurs centaines de vies ne va pas dans le sens de l'amélioration de la vie du plus grand nombre.
    Ce grand nombre qui, justement est celui qui permet aux autres d'engranger...

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    1. Oh tu sais, je n'avais aucune illusion ! on ne peux pas considérer que nous fassions partie des déçus des élections présidentielles !

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  8. "le lm avait un prix"
    Lire "le kilomètre avait un prix"

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Destination Auvergne.