Qui est-il, que pense-t-il, ce pianiste ?
Qui est-elle, que pense-t-elle, assise sur le piano ?Bah ! On verra bien lundi ce qui sort de ces deux questions…
J’espère que, comme toujours, vous écrirez.
Des choses drôles, des choses tristes, des choses qui poussent à réfléchir, des choses qui indignent, des choses qui soulagent, des choses qui reposent, des choses qui fatiguent, des choses qui guérissent.
Des choses qui, comme chaque fois enseignent…
Bref, des choses à lire.Dans la fumée des cigarettes, Montant au piano, n'a d'yeux que pour les jambes de Marilyn. Comme il aimerait l'emmener à bicyclette, cueillir la rose et le Réséda ou la rose et le lilas, ramasser des coquelicots et des feuilles mortes à la pelle, ou bien encore, quand vient le temps du muguet, partir en limousine visiter le Limousin. Ou bien aller en Autriche pour trouver un autre chien, comme le lui a conseillé sa concierge la Vosgienne, qui au pays transalpin a connu une Helvétienne qu'a jamais pu élever le sien.
Elle est là, juchée sur ce piano, les jambes longues et bien faites, provoquante et aguicheuse, à rire à gorge déployée. Il ne résistera pas, il le sent, il le sait. Mais il prolonge ces instants de magie, envoutants.
Marilyn est capricieuse, il doit trouver la bonne parole, le bon geste, celui qui fera de lui son amant.
Sa romance terminée, il en égrainera une autre. Allumera une autre cigarette et se servira un énième whisky. Il parait que cela donne des ailes. Alors comme Icare, il volera vers elle, jusqu'au septième ciel et jusqu'au bout de la nuit.
Le matin, que dis-je, l'aprés midi, les trouvera enlacés, à moitié nus, comme un petit coquelicot, un tout petit coquelicot. Puis ensemble ils iront dans les plaines du Far West, en compagnie du chat de la voisine, celui que Simone n'aime pas et qu'elle s'obstine à faire disparaitre , même qu'elle y parviendra. Puis il poussera la chansonnette et lui proposera d'aller voir Syracuse, chose qu'elle ne refusera pas.
Sous le ciel de Paris, entre le jazz et la java, il lui enverra un télégramme. Le temps d'évoquer le temps des cerises.
Sur trois petites notes de musique, il lui racontera ses jolies vacances à Luna Park en compagnie de Paulette avec qui il partit à bicyclette. Mais c'est sur les grands boulevards qu'il lui fera l' aveu.
"Quand tu dors prés de moi, c'est si bon, que mon manège à moi, c'est toi. Je t'offrirai tout les bijoux de la rue de Lap' et j'en paierai l'addition, même si je dois travailler comme un forçat.
Je ne ferai pas le déserteur, j'irai à pied, clopin-clopant, jusqu'à Broadway pour cirer tes souliers.
En galérien je me transformerai, tu seras ma gigolette ; mon pote le gitan en prendra plein les mirettes quand je lui raconterai notre idylle philoménale.
Nous verrons la vie en rose et le gamin de Paris que je suis malgré moi, sera devant toi, comme une orange, un enfant ébloui qui ferait le portrait d'un oiseau, en sortant de l'école.
Et si je n'ai plus rien, sur ma péniche nous irons cueillir les roses de Picardie car sous le ciel de Paris, ce serait un casse tête de planter café dans la rue Lepic.
Parce que ça me donne du courage, c'est à l'aube du petit bal que nous achèterons un cornet de frittes au tournesol.
Nous aurons du soleil plein la tête, mais la tête à l'ombre d'un doux caboulot dans ma maison au coeur de ma douce vallée.
Amour cher amour, nous prendrons le métro pour aller au jardin de la rue Saint Vincent et s'il n'y a plus d'aprés, ou s'il neige sur la ville, de Shangaï à Bangkok, nous irons retrouver Barbara, en carrosse.
Nous traverserons la plus belle des mers pour voir si c'est ainsi que les hommes vivent. Tu es le grand amour de ma vie, même si ce n'est qu'un feu de bois, je t'aime, rendez vous à Paname, au jardin des Tuileries au cabaret de la dernière chance, ou autant qu'il m'en souvienne, je cherche aprés Titine que j'ai rencontrée du temps où elle fréquentait la rue Pigale où avec les filles de mon quartier, elle était dans les griffes d'un accordéoniste.
Ce monsieur là lui disait donne moi des sous, c'est pas une chanson d'amour ni la fête à Loulou. Moi je m'en fou, Dans les prisons de Nantes, tu repasseras. Tout s'efface, souvenez vous de Louisa. C'était l' étrangère, arrivant de Madrid. Elle connu le vel' d'hiv où un ami lointain, Monsieur Petit Louis, le simple jardinier, vint la tirer de là sous un soleil d'acier.
Il chantait toujours le chant des Partisans et Bella Ciao, Giroflé, Girofla . Il faisait ses premiers pas dans la Résistance. Il avait rendez vous avec la liberté. C'était quelqu'un de bien, j'ai de la veine de l'avoir rencontré, c'était sur la Butte rouge... Mais on frappe à ma porte, je termine ma page d'écriture.
Rengaine ta rengaine que tu reprendras une autre fois, lui dit-elle, j'aime flâner sur les grands Boulevards. Il y a tant de choses à voir. Je descendrai la rue du Maine en tenant mon fichu d'une main. Aux marches du palais, nous serons les enfants qui s'aiment, même si toi, tu veux coucher avec elle (Titine), car toi tu n'ressemble à personne et j'aime t'embrasser.
Ah ! Bravo !
RépondreSupprimerIl fallait y penser et surtout avoir un sacré répertoire en mémoire !
Merci Delia.
En fait la mémoire c'est surtout l'ordi qui l'a, mais j'ai quand même passé tout mon dimanche à assembler les morceaux du puzzle. Je n'avais pas grand chose d'autre à faire, non plus, ça tombait bien !
RépondreSupprimerBelle idée, je suis loin de connaître toutes ces chansons !
RépondreSupprimerBelle occupation pour un dimanche plus qu frais ! :)
Moi, c'était l'anniversaire de Zhom, alors l'occupation était trouvée ;)
Bisous Délia
C'est bien aussi ! Bon anniversaire à ton Zhom. Gros bisous Ma Fabie.
RépondreSupprimerSi j'écris que tu aimes Montand, je suis sûre de ne pas me tromper.
RépondreSupprimerNon tu ne te trompes pas. Autant dans ses films que ses chansons. Je trouve qu'il a beaucoup de charisme. Et il était plutôt bel homme.
RépondreSupprimerJ'admire le travail de recherche pour composer ce texte
RépondreSupprimerUne journée complète où je n'avais rien d'autre pour tuer le mauvais temps.
RépondreSupprimerTu t'en es très bien tirée de ce petit exploit personnel !
RépondreSupprimerBravo !
C'est bien sympathique.
Joli Florilège, Delia. Tu as dû t'amuser pour réunir tous ces titres et paroles de chansons..
RépondreSupprimerEt l'histoire tient la route !
C'est du vécu.
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Amusons nous, faisons les fous, la vie est trop courte, aprés tout.
SupprimerMerci Célestine !
Waouw, tout le répertoire y est passé ! Yvo Livi, mais pas que...
RépondreSupprimerIl m'est arrivé d'écrire un ou des commentaires avec des titres de chansons. Mais là, je suis bluffé, chapeau !
Non pas tout et pas que ! c'est vrai qu'il y en a beaucoup mais quand on aime on compte pas.
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