En apparté : je suis bien tard, des incontournables et des imprévus, comme par exemple récupérer une course, recevoir mes enfants et prévoir le repas, une bonne raclette dont ils avaient envie, et le temps passa. Maurice fut mis de côté, mais je ne l'ai pas oublié pour autant.
Maurice Utrillo me rappelle sans cesse mes années Paris. Pour plusieurs raisons. Parce qu'à l' endroit de la ville que j'empruntais deux fois par jour, 15 années durant, se trouve précisément le lycée Maurice Utrillo et que ce peintre un peu Limousin par ses origines maternelles, est en quelque sorte l'ambassadeur de la butte Montmartre en Limousin, ou l'inverse. De toutes façons on s'en fou.
La rue d'Orchamps quant à elle ne m'était pas autant familière et représentait un de ces lieux où j'aimais vagabonder dans mes instants de loisir, mais aux quels je n'aurai jamais mes entrées.
Bien différente des rues populaires que je fréquentais, son panache m'éblouissait.
J'y venais souvent avec le coeur léger. Pas le coeur de celle qui manque à son devoir de femme et de mère de famille, volant du temps à l'homme et à l'enfant. Non, j'y venais en touriste, pour le plaisir.
Côté face, côté Pile, la Butte a ses secrets et ses mystères. J'ai beaucoup de tendresse pour ce peintre, écorché de la vie et surtout pour sa mère, femme libre et émancipée, beaucoup plus que ne le sont certaines d'entre nous, à notre époque où le travail a déjà été fait par les générations d'avant et où il n'y aurait plus qu'à se mettre à table et consommer. Seulement, nous on est des vieux "cons" et nos expériences comme nos combats ne valent plus rien, alors on les ignore, pire on les méprise.
Nos droits si chèrement acquis s'envolent et c'est tant pis.
La commune, la république de Montmartre, les valeurs de solidarité, de jours heureux et tous les combats du passé, peuvent sortir de leur mémoire, les générations d'aujourd'hui n'en ont cure, elles en ont fait table rase. Même si certains résistent, peu nombreux ou pas assez pour le moins, la tendance est au chacun pour soi. Alors les peintres tel que Maurice, on les balance le plus loin possible. Voilà pourquoi, moi je les aime, voilà pourquoi je trouve important de parler d'eux, de leurs vie, de leurs oeuvres et de les faire connaitre. Et si c'est par un devoir du lundi que cela passe, même tardivement, je tenais à y participer. Oh je sais, c'est une bien maigre contribution et une piètre prestation, pour un hommage à de si prestigieux ancêtres, mais quand même ! Merci au Goût de nous offrir cette modeste possibilité.
J'aime que tu parles comme une vraie nana de gauche, une qui aime les gens, une qui parle d'entraide, de solidarité, de luttes pour plus de justice !
RépondreSupprimerMerci !
Merci du compliment, il me touche beaucoup.
RépondreSupprimerTu connais le petit cimetière Saint Vincent, c'est là que repose Utrillo ainsi que sa mère.
RépondreSupprimerMerci Heure Bleue, je ne savais pas, à vrai dire je ne m'étais même pas posé la question. On est tous mortel pourtant, mais eux ne semblaient pas l'être, alors...
RépondreSupprimerC'est super d'avoir reçu tes enfants !
RépondreSupprimerLorsque l'on voit le sans gêne de certains, envisager qu'ils puissent engager un combat pour plus de justice est un vain espoir !
Et que je laisse ma voiture, vide, en marche en bouchant l'entrée et la sortie d'un parking, et que je laisse tourner ma voiture en attendant que mon enfant ait fini sa séance orthophonie (soit environ 45 minutes, été pour avoir la clim, hiver pour avoir le chauffage) etc...
Sans parler de tous ceux, qui le nez sur leur téléphone ne regardent pas avant de traverser...
Bref...
Je t'embrasse Délia
Même si Paris change, la Butte garde cette atmosphère particulière d'un Paris d'une autre époque !!
RépondreSupprimerLa butte a toujours connu une ambiance particulière qui a fait qu'on s'y sentait bien. Je suis contente de lire que cela continue.
RépondreSupprimerLorsque l'on voit le sans gêne de certains, envisager qu'ils puissent engager un combat pour plus de justice est un vain espoir !"
RépondreSupprimerc'est même un vrai désespoir, une calamité, mais je me dis que nous avons fait ce que nous avons pu, pour éviter tout cela, y compris par l'éducation de nos propres enfants et que si ce monde est tel qu'il est devenu, il leur faudra du courage pour redresser la barre et que cela ne se fera pas tout seul. Mais si cela ne les intéresse pas et bien qu'ils en assument les conséquences. Seulement il ne leur faudra ni tomber malade, ni se retrouver au chomage. Heureusement, il y a quand même des gens civilisés, le jour où ils s'uniront ils feront de grandes chose, je compte surtout sur eux .
Bonne journée, je t'embrasse ma Fabie.
J'adore te lire Délia, avec tes coups de gueule parfois excessifs mais que tu assumes et qui me font voir les choses autrement. Je suis dans la dernière partie de ma vie et chaque jour est un cadeau que je savoure. De plus, mon papa m'a légué son optimisme et je porte en permanence des lunettes roses qui ne me font voir que le côté positif des choses. Surtout ne change rien !
RépondreSupprimerJe suis loin d'Utrillo et Valadon, non ?
Bonjour Gwen, merci de ton message. Je te souhaite un bon Noël et de bonnes fêtes en général. Je ne trouve pas que ton commentaire soit si éloigné que cela d'Utrillo et de Valadon. D'ailleurs, le sujet n'était pas à priori l'un ou l'autre. Quant à moi, je crois que je suis trop vieille pour m'arranger et si je devais le faire ce ne serait peut être pas à mon avantage.
SupprimerSavoures bien les cadeaux qui se présentent, et que je souhaite le plus nombreux possible Je crois quand quand même que la vie nous en donne de beaux. Qu'elle reprend aussi mais il me semble que si on a su les apprécier, on en n'est que plus heureux, en tous cas, pas plus malheureux.
Bonne journée à toi et à tes proches.