Sourires, souvenirs, regrets et compagnie.

 Il pleut. C'est tout ce que j'ai à dire. Enfin presque. Le 8 mai, c'était l'anniversaire de la capitulation de l'Allemagne nazie. Le mal est encore bien présent qui divise, qui enferme, qui oppose. La bête immonde a de beaux restes et le ventre encore fécond. Le visage de l'arrêt public se dévoile et le dard malin fait rage. S'il s'enrage et s'acharne contre les manifestants qui combattent une réforme injuste, qui veulent la justice sociale, on le sent un peu moins hardi au sujet de ces mouvements factieux-maffieux qui mettent à mal notre démocratie, enfin ce qu'il en reste. 

Le 8 mais, 9 ans plus tard, naissait le Patou dont c'était donc l'anniversaire. Pour ce faire, j'avais mis les petites marmites dans les grosses, les casseroles c'est pour les manifs. Veau marengo, asperges en vinaigrette, gateau acheté en pâtisserie qui ne fait que de l'allégé, sourire compris et gâteau roulé au chocolat. Que de bonnes choses à se régaler. Nous avions gardé le gâteau de la patissière aimable comme une arracheuse de pommes de terre pour le quatre heure, que nous avons pris avec sa mère, du Patou, pas de la patissière aimable, et nous voilà partis en route, direction la maison de mamie.

Nous avons rigolé de sa mésaventure, au sujet d'un cru classé, dont elle n'a pas pu ouvrir la bouteille. Nous avons fait un petit tour dans le grener, histoire de récupérer des photos et des documents précieux qui alimenteront l'arbre aux souvenirs. puis la journée s'avançant, nous avons regagné nos pénates. Mais maintenant au travail. Le jardin est prêt, il faut labourer, planter les patates et les légumes et moi, il me faut potasser les arbres souches et les compléter. 

J'ai récupérer deux vieilles photos datant de la guerre de 14. je ne sais pas les dater. Je pense qu'elles ont été prise aprés 1916. Deux petites filles dont l'une pourrait être l'arrière grand mère de mes enfants se tienne prés d'une personne adulte, était ce leur mère ? leur tante ? J'aimerais connaitre leur histoire.Alors je vais chercher encore, je finirais peut être par trouver. 



Leur papa était à la guerre, prisonnier dans un camp en Allemagne. La carte postale lui était adressée. 

Tout comme celle ci représentant son frère, lui aussi en captivité. 

Beaucoup de malheurs se sont abattus sur cette branche d la famille. En octobre  1917, la maman des deux petites est décédée. Elle avait en plus de ses deux filles, un petit garçon né en avril 1916. Peut être a-t-il été placé suite au décés de sa maman. Les deux petites sont sans doute restées dans la famille. Mais lorsque leur père est revenu de captivité, il n'a pas eu la force de s'occuper du bébé et celui ci fut abandonné. Deux plus tard, la deuxième petite fille mourait à l'age de 8 ans. Je ne sais dans quelles circonstances. Je me suis naturellement attachée à eux. J'aurais aimé en savoir plus. C'est pour ça que je vais encore creuser.

8 commentaires:

  1. Ah bon, aimable comme une arracheuse de pomme de terre ! Je n'avais jamais entendu cette expression ! Chez nous, on dit aimable comme une porte de prison.

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  2. Oui, ou une arracheuse de dent. C'est vrai que pour les pommes de terre, c'est surtout dehors.

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    1. Pour les arracheurs de dents, c'est menteur. Puisque, si on leur demandait si on allait avoir mal, ils répondaient immanquablement que non. Ce qui était totalement faux

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    2. C'est ce qui me semblait, ça m'est revenu aprés coup. Mais baste ! il arrivait qu'ils ne soient pas trés aimables non plus.

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  3. C'est super de "travailler" à partir de photos. Il y en a plein chez ma mère, mais comme je n'y vais plus...
    J'espère que tu trouveras des réponses à tes questions, en sachant que c'est plus compliqué lorsque ce que l'on cherche a moins de 100 ans.
    De quoi s'occuper lorsqu'il pleut.
    Nous avons la pluie depuis deux jours, mais comme la nature en a besoin, on apprécie !
    Je t'embrasse fort ma Délia

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  4. Oui bien sur, on apprécie la pluie, il en faudrait plus souvent chaque mois. Cela me permettrait d'avancer mon tricot et ma généalogie. Les greniers sont mes lieux de prédilection. Je t'embrasse aussi.

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  5. quels beaux documents! et quelle tristesse, ces vies abîmées par des guerres, captivités, décès de proches... oh oui, on s'attache à ces gens qu'on n'a pas connus et qui vivaient il y a si longtemps!

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  6. C'est triste en effet. Aujourd'hui, on écrit, mais hier, on était trop occupé à se battre pour vivre. Tu as raison, la misère et la guerre sont des fléaux épouvantables pour les pauvres gens.

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La tarte à la "belide"