Histoire sans parole

 
J’ai quelquefois proposé une toile de Marc Chalme à votre inspiration.
En voici une autre, habillée d’une obsession du peintre.
Cette bille monstrueuse qui flotte sur nombre de ses toiles.
Qu’auriez vous dit de cette toile ?
De cette obsession ?
Ici, c’est une autre obsession qui l’accompagne.
Ce crépuscule qui est si souvent présent dans ses toiles.

Alors ?

Alors ? Rien. Pas grand chose en tous cas. Si ce n'est qu'un clair obscur éclaire la place déserte où se situe la scène où rien ne se produit.

Pas plus qu'au long de ces rues tout aussi désertes et inanimées, qu'on se demande quels fantômes peuvent bien errer ici. Tout est flou, tout est sombre. Sont ce les ombres du passé ? Que  se cache-t-il derrière ces murs ? Que cherche cette étrange silhouette en entrant dans cet immeuble ?

Elle ne cherche rien. Elle habite ici. Elle rentre du boulot. elle travaille la nuit maintenant.

Une lumière jaune éclaire encore la pièce. En entrant dans l'histoire, et dans la pièce principale,

elle se penche à la fenêtre.

Il est l'heure de sortir le chien. 

elle descend lentement les marches jusqu'au rez de chaussé. 

Elle s'avance jusque sur la pelouse mais ne va pas jusqu'au bosquet où elle avait jadis,  récupéré le chat Elle hume la rosée parfumée de ce petit matin blême, attrape le chien par le collier,  puis 

elle saisit la laisse, enfile son manteau  et sort.  Dehors, le jour se lève.

La petite voisine part pour l'école pendant que d'un pas nonchalant son frère  rentre lui aussi du boulot.

Le chien fait son petit tour, puis se soulage dans le caniveau, il est trés bien élevé. Mais il est temps de rentrer, alors on abrège la sortie. Lorsqu'elle revient,  elle range un peu la pièce

puis se prépare un café

Marc est là, il l'a déjà remplacée.

 

 

 Triste, elle s'en va

au musée

 

 

 

 Ce soir elle dormira à l'hotel, puis demain, elle prendra un taxi qui la conduira là bas,

 

dans la maison prés de la mer 

où voguent les bateaux qui vont sur l'eau.