Hier, après la visite du matin pour Ti.Lion, j'ai entrepris un peu de ménage, un peu de rangement et inévitablement, quand on est motivé, tout cela fini par le grenier.
Ceux et celles qui ont la chance d'avoir un grenier ne connaissent pas leur fortune. En effet, c'est là que dorment généralement des tas de choses. Tas de choses qui vont de vieilles sapes aux trésors les plus intimes de notre enfance. C'est encore plus vrai lorsque ce grenier est celui d'une maison de famille où s'entassent les souvenirs datant de plusieurs générations. Ainsi celui de nos vieilles maisons, paternelle comme maternelle où j'aime tant fouiner, explorer, dénicher. Quel bonheur lorsque je tombe sur des reliques du temps passé de plusieurs siècles. J'ai ainsi trouvé des documents datant de Napoléon, le premier, dans celui de ma mère. Dont un qui fait état de l'origine de la propriété qui relate dans quelles conditions de dénuement pouvait se trouver la population de nos campagnes en ce temps là. J'ai aussi retrouvé cahiers, livres d'école de mes grands parents et j'ai pu admirer leur belle écriture faite de pleins et de déliés. J'ai récupérer quantité de choses appartenant à ma grand mère, à ma tante Maria dont j'ai parlé déjà ici
ou là.
Dans celle de mon père, qui est celle de mon enfance, j'ai retrouvé mes jeunes années avec leurs souvenirs. Naturellement ce fut avec une émotion qui dépasse l'entendement et surpasse le raisonnable, mais résonne -t-on le coeur quand il s'emballe de si belle façon ?
Pour en revenir à hier, j'ai donc ré-explorer le mien grenier. Oh il ne recèle rien que je n'y ai moi même déposé et beaucoup de poussière, devenu l'antre des chats qui viennent s'y réfugier.
Il ressemble à une mezzanine que nous avions aménagée La toiture est si basse qu'il est impossible à un adulte de taille dépassant le mètre 50 de s'y tenir droit sans se cogner à la poutre centrale, point le plus élevé. C'était donc l'endroit idéal pour en faire un coin tranquille pour les enfants, une salle de jeux, meublée d'un petit lit et d'un ou deux fauteuils. J'en fis mon bureau un temps donné, puis les escaliers devenant de plus en plus haut, je redescendis d'un étage, après le départ de la Ponette, n'allant plus au grenier que pour débusquer un chat que j'ai besoin de soigner.
Mais hier, j'ai eu envie de débusquer des trésors oubliés. Quel bonheur de retrouver la chèvre de Monsieur Seguin avec la famille Rataton, Cocolicoco ou l'arbre aux lapins ! Quel plaisir de replonger plus de 20 ans en arrière et de refaire le chemin qui nous vit transformer cette masure en maison presque confortable si ce n'était le voisinage qui nous pourrisse la vie depuis tout ce temps ! J'ai même retrouvé un livre oublié, datant de mon enfance auquel je tiens tout particulièrement et que j'ai chercher sans jamais lui mettre la main dessus : Les histoires de la Cabriole. Ce livre, maman me l'avait acheté pour mon Noël, c'était en été ou à l'automne, je ne sais plus trop. Elle l'avait caché dans le buffet de la cuisine. En ce temps là, j'étais une toute petite fille que ses parents allant aux champs, laissaient à la garde de son grand père, encore un peu vaillant. La petite fille avait tant d'énergie que parfois elle s’enfuyait, fermant le grand père à l'intérieur de la maison. Celui ci ne marchait pas vite et qu'avec des cannes, ce qui donnait un peu d'avance à la petite, que les parents voyaient débouler en haut du pré des Enclos, ses deux chats à ses côtés, l'un la suivant, l'autre sous le bras, car il était blessé et ne pouvait pas sauter les rases, soit disant ! (les rases pour les citadins non Auvergnats, sont de petites rigoles permettant à l'eau de s'écouler dans les prairies. Cela étant, le grand père parfois à cours d'idée pour occuper l'enfant, avait déniché dans le placard, le fameux livre de la Cabriole, c'est dire que maman ne fut pas enchantée de devoir se creuser la tête une nouvelle fois, mais comme disait le fameux grand père : compter à l'avance, c'est compter deux fois ! Voilà pour la petite histoire de ce livre particulier.
Et puis la Ponette est arrivée. Nous avons bu notre menthe infusée et sommes remontées ensemble retrouver cette jeunesse enfouie et enfuit à jamais.
Le loup a dévoré depuis longtemps les 7 biquets, les 3 marmottes sont
endormies dans leur terrier, le petit renard roux est devenu bien
sage au fond du sien. Cigalou parti dans la montagne, Michka et Pocahontas, ne font plus rêver les enfants aujourd'hui. Mais je suis sûre que chez les miens, ils sont évocateurs de doux et jolis moments. D'instants magiques, pleins de tendresse et de câlins.
Ce fut une trés belle journée, qui méritait bien un petit billet.
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Tu as raison, tu as de la chance d'avoir un grenier, je n'ai connu que celui de ma grand'mère dans sa maison de campagne, où elle n'allait pas souvent, elle détestait la campagne, j'y ai lu des Semaines de Suzette avec délectation.
RépondreSupprimerSuzette ! évidemment, de même que Frimoussette, Sylvain et Sylvette, Lisette.... oui, ça me parle ! Il y a tant de choses que nous n'avons pas su préserver. Belle journée à vous 2.
SupprimerBeau billet !
RépondreSupprimerTu as raison, les greniers peuvent recéler des trésors précieux de la vie passée... mais aussi des tas de cochonneries :-) exemple le grenier de mes beaux-parents, lorsque nous avons dû le débarrasser on a rempli une remorque de choses inutiles ! tu sais bien nos anciens gardaient tout : des bouts de ficelle, de bois, des coquilles d'escargot etc. J'ai 2 greniers, un tout petit plein de saloperies et de quelques souvenirs et un grand grenier, vide, que j'ai fait condamner, je n'y ai accès que par une jacobine à l'extérieur ; je me suis dit que ça m'éviterait d'entasser des trucs inutiles et que mes enfants ne me maudiraient pas lorsqu'ils auront à vider ce lieu !
Oui, autre temps autres meurs. Ils manquaient de tellement de choses nos anciens ! Par contre je suis beaucoup moins attachée au passé récent, je n'aurai aucun mal à me séparer de ce que j'entasse moi même et que j'ai gardé plus par flemme (d'aller à la déchèterie) que par nécessité éventuelle. Mais je ne me vois pas jeter les livres et les cahiers ni de mes parents , voir grands parents ni ceux de mes enfants. Belle journée à toi. Pour nous ce sera peinture ! (lol)
RépondreSupprimerTiens, moi aussi, je ne suis pas attachée au passé récent, pourtant de 40 ans ce passé. Je n'ai eu aucun état d'âme à tout virer quand nous avons vendu la maison où nous avions vécu 30 ans.
SupprimerAh, ces greniers qui recèlent tant de trésors ! C'était mon coin favori, où j'adorais fouiner, où j'étais tranquille pour lire en paix. Parfois, j'entendais ma mère hurler "où elle est encore passée ?". Je faisais la muette..Quand ma mère est décédée, l'année dernière, mes frères ont mis une grande échelle et je les ai suivis..Nous avons regardé ce qu'il restait dans un de ces greniers, celui où je lisais toujours...Presque plus rien, un lit ancien en bois, des licols pour chevaux, une vieille machine à coudre, un carton rempli de papiers...Je n'ai pas osé fouiner dedans de peur de voir un rat me sauter à la figure...Bref, plus grand chose. A une époque, c'était pour moi la caverne d'Ali-Baba. Dans l'autre grenier, celui accessible par un escalier, celui-ci était rempli de bric et de broc, de choses inutiles, pas grand chose d'intéressant..D'ailleurs, nous n'avons toujours rien viré. Pourtant, dieu sait qu'il y en a des "cochonneries" à jeter. Mais, personne n'a encore eu envie de s'y coller. Dimanche dernier, j'ai seulement fait du vide dans les placards de la cuisine…
RépondreSupprimerJ'aime bien lire tes souvenirs qui me ramènent aux miens..