Quand on se promène au bord de l'eau.

C'est bien vrai qu'une absence totale d'humour rend la vie impossible ! A la maison, nous ne sommes plus que deux depuis que les enfants sont partis. Aussi la vie est triste et ennuyeuse, même si j'essaie d'être gaie et naturelle en gardant ma petite pointe d'ironie qui me permet de dédramatiser les pires situations. Mais vous le savez bien, on peut peut être rire de tout, mais pas avec n'importe qui. Surtout pas avec monsieur mon mari, qui lui,  ne rit jamais de rien. Prend tout au premier degré et ne supporte pas la moindre petite phrase qui chez d'autres rendrait la conversation paisible et déclencherait des fous rires en cascade. Aussi j'en ai pris mon parti et suis partie vers le paradis.
petit coin tranquille au dessus des tracas de la ville, loin des foules et du bruit. Surtout loin de lui ! J'avais à cet endroit rencontré un monsieur des meilleures compagnies, assis sa fortune et sur banc, où il  prenait le soleil, solitaire, donnant quelques miettes aux pigeons. Flairant la bonne affaire, j'avais engagé la conversation et pour l'occasion, mis ma robe blanche, et lui, sont joli costume à carreaux.

Tout le monde le sait, quand on se promène au bord de l'eau, tout semble beau, et quel renouveau ! Nous avons donc entrepris une petite promenade d'abord au fil de l'eau puis un peu plus haut. On ose tout quand on se promène au bord de l'eau ! et tout là haut, avec les petits oiseaux pris au kiosque quelques douceurs pour la route, cheminant et devisant à loisir, dans le parc bucolique, où un abruti passait son temps à envoyer dans la rivière  rondin que ses chiens étaient sensés lui ramener pour l'amuser. Pendant que l'un se jetait à l'eau au risque d'attraper une pneu monie, un rhume des foins ou pire encore au risque de se retrouvé dévoré par le menu fretin, les autres médor et compagnie, devisaient gaiement avec des cons géneurs jusqu'au moment où jaillissant des flots, notre coyote intrépide, dépourvu de son rondin en bois, crut à une attaque en règle de ceux de sa race, par un freluquet de salon, tenu par sa mémère en liesse. Bondissant au beau milieu du plat, il se dit : ô misère, c'est moi le plus fort, il me faut rassembler  mon courage qu'il me reste et ne pas laisser faire cet attroupement qui ne me plait guerre. et voilà que le freluquet se met à hurler comme si on lui faisait un sort, la mèmère en colère bondit à son tour et l'abruti fumant d'écume intervint avec ses gros sabots, après avoir copieusement insulté la vieille, il s'en prend à son chien, le traitant de conard, le frappant de toutes ses forces, à lui rompre les os et l'attachant à une corde si serré que même la chèvre de Seguin s'en serait roulée par terre de dépit.

4 commentaires:

  1. Bonjour Délia,
    c'est exactement ce que j'étais en train de t'écrire dans mon mail: promenade dans la nature sans modération = remède à bien des maux :-)
    De gros bisous ... comme d'habitude j'ai largement dépassé le temps que je voulais passer sur cette machine maudite qu'est mon PC!
    belle journée à toi ♥

    RépondreSupprimer
  2. machine infernale, tu veux dire. ça rame tellement que j'ai bien lu ton mail gentil qui m'a bien réconforté et pour lequel je te répondrais quand la machine à mail sera décidée (c'est pas encore aujourd'hui)mais je ne peux rien faire je suis scotchée inerte devant ce bazar maudit ! Bisous en attendant mieux, ici il fait une chaleur à couper le souffle, les jambes et l'envie de profiter du soleil.

    RépondreSupprimer
  3. Bien raison de trouver des compagnons de rire et de promenades. hélas, hélas, les cons sont partout même au bord des ruisseaux !
    Les foins... que de souvenirs, dans mon Puy de Dôme, chez les cousins...
    Merci, Délia.

    RépondreSupprimer
  4. Même si on passe parfois trop de temps devant nos machines, les jours de pluie, de spleen, elle nous aide.

    RépondreSupprimer

5 à 7