Emprisonnées dans des chiffons. Mais pas que.

187ème Devoir de Lakevio du Goût.



Aujourd’hui, nous sommes le 8 mars.
C’est la « Journée Internationale des droits des femmes ».
« Et alors ? » me direz-vous.
Eh bien, j’ai là une image qui montre que ce n’est pas gagné d’avance pour toutes.
Où qu’elles soient.
Il y a même des endroits où « c’est leur fête » tous les jours.
Je me demande si tous se souviennent d’où ils viennent ?
Je me demande si tous se rappellent ce qu’ils doivent à celles qui les entourent ?
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Bon, j’espère que nous nous lirons lundi…

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Et maintenant, à moi de m'exprimer sur le sujet.

 En voyant cette image, plusieurs idées me viennent. Bien des questions en découlent.  Et pour compléter celles posées dans le sujet ...

Je me demande même si toutes sont conscientes du problème et de ce qu'il représente !

Quel est l'avenir de cette fillette ? Quelle femme sera-t-elle ? Comment vivra-t-elle ? 

Que lui réservent ces fanatiques qui emprisonnent et pas seulement dans des bouts de chiffons, les femmes de son pays ? 

 C'est bien d'avoir le choix. De vivre dans un pays où malgré toutes les intolérances, nous sommes encore suffisamment nombreux pour les combattre. C'est bien de vouloir garder ses liens, ses racines à la terre qui nous a vu naitre, nous, nos parents, nos arrières grands parent et encore bien d'autres générations avant eux. C'est bien de préserver sa culture. Son identité. On ne peut en faire griefs à personne, au contraire. On doit le comprendre.  On doit le respecter. En aucun cas on ne doit l'imposer. Et lorsque ça l'est, et bien on doit le combattre. 

 Combien de femmes n'ont pas le choix ? Pour combien ces insignes, ces tenues, ces voiles, ces burkas et tout autres signes imposés d'autorité,  sont symbole de domination ? D'humiliation ?  D'oppression ? Ce fut le cas pour le port de l'étoile jaune, par exemple, on sait ce que l'histoire en a fait, elle peut recommencer,  on ne doit pas l'oublier. 

Qui sont ces créatures, bien souvent des hommes, mais aussi des femmes ;  même si d'humain(e)s, ils et elles  n'en n'ont que l'apparence ? Bourreaux ? Victimes et bourreaux à la fois, pour celles qui oppressent et jouent un rôle qui ne devrait pas être le leur ? Qui sont ces  créatures qui exercent leur pouvoir sur leurs soeurs, leur mère, leurs femmes, leurs filles et sur toutes les femmes ? 

Des femmes, des hommes meurent dans la rue pour s'opposer à cet ordre injuste. Ce sont ces Iraniennes qu'on fusille parce qu'elles refusent le port du voile. Ce sont ces Indiennes, ces Pakistanaises, ces Afghanes, ces  autres femmes, partout dans le monde à qui on refuse tout droit à la parole, de se vêtir, d'étudier, d'exercer une profession, de vivre tout simplement comme tout autre être humain de la planète. Ces femmes qu'on emprisonne, qu'on assassine, sont des mères, des soeurs, des filles.

C'est Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix, incarcérée pour son combat pour les droits humains et le liberté pour tous,  contre le port du voile obligatoire en Iran, 


C'est Shirin Ebadi  inlassable défenseuse des droits humains


C'est Mahsa Jina Amini, morte pour ne pas avoir porter le voile.



Pour toutes celles et ceux qui se lèvent à travers le monde pour que renaisse la liberté pour chaque peuple, sans distinction de race, d'origine ou de confession pas plus que de religion,  ce sont nos soeurs. 




 Et comme nous sommes le 8 mars, j'en appelle à toutes les consciences à s'éveiller.

Et nous ? Sommes nous aussi libres que nous l'imaginons ? 
Ne sommes nous pas prisonnières de notre éducation ?  De nos principes ? 
De toutes évidences, je serais tentée de répondre que non. 
Tant qu'il existera de la violence, qu'elle soit morale, physique, psychologique ou sexuelle, du mépris,  de la ségrégation par un critère ou un autre, envers toutes les femmes puisque aujourd'hui c'est la journée pour le droit des femmes, à disposer d'elles mêmes, d'abord, à décider de leurs choix, de leur vie, ensuite et pour l'égalité des chances et des droits aussi. 
 Parce qu' en toute femme, il y a une mère, une fille, une compagne, qui outre sa propre vie, son propre sang, donne la vie d'un fils, d'un père, d'un compagnon,  la première des injustices faite à une femme, tant qu'il y aura des guerres et que la paix sera menacée quelque part, est de la priver de ceux qu'elle aime.
 
Je dédie ce texte à toutes les femmes, pour elles et pour tous les oppressés de la planète, levons nous, n'ayons plus peur.
 
Il est 15 h40, c'est l'heure où femme salariée, nous devenons esclave et où j'ai choisi de publier ce devoir du lundi.

11 commentaires:

  1. je te rejoins tout à fait, mon texte aussi ne parlera pas que de cette seule forme de violence faite aux femmes, il y en a hélas bien d'autres...

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  2. J'ai hâte de vous lire, tous, car je pense que cette question est importante pour nous tous. Et oui, les formes de violences prennent de multiples formes.

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  3. Et oui, ces dictats au nom de l'idéologie, des croyances sont intolérables !
    Et on ne parle pas des barbaries faites aux femmes lors des guerres...

    Tu as fait exprès de mettre ton prénom au lieu de ton pseudo ?
    Je t'embrasse

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    1. Coucou Fabie, tu as raison, en temps de guerre, les femmes sont victimes des pires horreurs et en plus deux fois, on est toutes femmes,
      on est toutes fille de quelqu'un, mère pour beaucoup.

      Pour ma signature, non , j'avais même pas fait attention. C'est surement par inadvertance et inattention que j'ai signé Claude. Pas grave, tous mes lecteurs me connaissent aussi sous mon vrai prénom, pour les autres, ça change pas grand chose, mais je vais essayer de rectifier quand même. Ou alors c'est en manipulant l'autre blog ? Merci de m'avoir alertée. Je t'embrasse.

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    2. C'était bien ça ! je viens de rectifier !

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  4. Bon, il y a dans le port de "l'étoile jaune" une forme d'égalité entre les sexes.
    Y étaient tenus les hommes comme les femmes. ;-)
    Sinon, comme (presque) toutes et tous, je remarque que l'égalité de tous devant la loi semble rester à l'état de voeu pieux...
    Tout comme la violence, censément privilège de l'Etat est quand même largement pratiquée par tout un chacune à l'égard de toute une chacune...
    Bref, nos propres lois, promulguées par des représentants que nous avons choisis, sont largement piétinées dans l'indifférence générale.

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  5. Tu as raison pour l'étoile , l'égalité entre les sexes a bien marché, comme quoi, quand ils veulent, ils savent !
    Pour la violence aussi, les toute une chacune qui pratiquent la violence, savent bien pratiquer contre tout un chacun aussi. Mais globalement, c'est encore plus vrai envers les chacune et puis là il est surtout question des unes.
    Quant à nos représentants, un adage dit que nous avons ceux qu'on mérite.
    Bonne journée.

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  6. Canalblog ne m'est pas accessible ce matin, voici mon devoir du lundi
    Faut-il le dire ? Je me sens peu inspirée par cette image tant elle me révolte.
    Cependant, ce devoir m’a fait rechercher (vive Wikikisaitout) la différence entre :
    Tchador : laisse le visage apparent (Iran)
    Hidjab : laisse aussi visible le visage
    Niqab : couvre le corps mais laisse les yeux visibles
    Burqa : invention des talibans qui ont imposé une ‘’grille’’ qui cache totalement le visage
    Combien de temps encore la fillette pourra-t-elle encore respirer librement et voir le monde sans la grille de la burqa que sa mère et toutes les femmes de son pays sont contraintes de porter pour dissimuler leur visage et les lignes de leur corps ? Qui sont ces talibans tellement obsédés par leurs désirs sexuels refoulés qu’ils en sont devenus des hommes frustrés, craignant que les voisins, confrères ou collègues ne jettent un œil concupiscent sur celles dont ils se considèrent les propriétaires ?

    J’ai longtemps fait partie d’une association qui accueillait des étudiants étrangers (c’est la raison pour laquelle je connais si bien les USA : 43 états parcourus à mon palmarès). Des amis qui hébergeaient de jeunes Arabes se sont rendu compte que la nuit, ils se relevaient pour visionner des films ‘’porno’’ en cachette…
    Vous me direz que chez nous, nos ados font de même, mais au moins, on parle de sexe plus librement avec eux.
    A quel âge cette malheureuse fillette va-t-elle devoir renoncer à ses robes fleuries de belles couleurs pour enfiler ce qui fait tant penser à un suaire, à la couleur près.

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  7. C'est bien ce que tu as fait, ici aussi, la solidarité existe. Merci à ceux qui manifestent la leur en toutes occasions. Comme beaucoup, je me pose la question de comment faire pour faire bouger les lignes. Belle journée à toi et bon courage avec Canal. Malgré que ce ne soit pas gagné.

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  8. Que l'on soit homme ou femme nous naissons soumis à un nombre important de conditionnements et de dépendances.
    L'existence est un chemin de conscientisation et de libération. L'environnement facilite ou aggrave selon l'endroit de la planète où on atterrit. La devise républicaine française : liberté, égalité, fraternité, n'est pas quelque chose d'acquis parce qu'on l'a écrite dans le marbre, mais une conquête à chaque instant. Le premier pas vers la liberté consiste à identifier ses conditionnements. Peut-être que le deuxième est de s'unir avec ceux qui ont les mêmes objectifs fondamentaux. Le « seul contre tous » est voué à l'échec à 99 %. Une partie du chemin concerne la conquête de sa liberté intérieure qui est le point de départ et aussi la source des énergies libératrices.
    La libération véritable ce n'est pas d'abattre l'ennemi qui n'aura d'autre choix que de se venger un jour ou l'autre. La véritable libération se fait par la libération de l'adversaire. Paradoxe peu audible. Nous sommes tellement belliqueux avec notre cerveau reptilien d'êtres vivants issus de la jungle et de sa loi : manger l'autre pour survivre soi-même et se reproduire, jusqu'à être mangé soi-même.
    Difficile de s'extraire de ce conditionnement venu de la nuit des temps.
    Difficile mais passionnant de chercher à devenir un être vraiment humanisé. Que l'on soit homme ou femme. N'oublions pas qu'à l'échelle de l'univers Homo sapiens vient tout juste d'arriver il y a quelques secondes.

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  9. Bonjour Alainx, je savais que ton appréciation serait dans cet esprit qui anime les justes et les éclairés. Je partage complètement ce que tu écris ici et bien mieux que je ne pourrai le faire. Quand tu dis "L'existence est un chemin de conscientisation et de libération. L'environnement facilite ou aggrave selon l'endroit de la planète où on atterrit." c'est tellement vrai. Ces femmes sur la photo de la consigne, l' illustrent parfaitement. ce n'est qu'un exemple bien sûr. Aragon a écrit que rien n'est jamais acquis à l'homme, l'histoire n'a jamais cessé de le démontrer. Se battre, encore et toujours, notre seule alternative et surtout s'unir. Seul les puissants peuvent se dire "je suis le plus fort" jusqu'à ce qu'un plus puissant survienne et lui rappelle plus modestement sa condition. Sauf qu'eux, entre eux n'ont pas la même réticence à s'unir, que nous avons.
    Je te souhaite une bonne journée.

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Destination Auvergne.