J'y pense aujourd'hui.

 J'avais commencé cet article en l'ouvrant, un 21 septembre et puis j'avais laissé tomber. Quoi dire, que je n'ai déjà dit ? Que poster que je n'ai déjà fait ? C'était un anniversaire. Je ne sais plus quel temps il faisait.  De celui que je voulais célébrer, je me souviens trés bien, par contre. Il faisait nuit. Il ne pleuvait pas. Depuis le début de soirée, je me sentais nerveuse et irritée. J'avais mal comme quelqu'un qui va accoucher. Et puis la première merveille de ma vie est arrivée. C'était un petit bonhomme sans beaucoup de cheveux. Son front dégarni me rappelait celui de son père et surtout le profil de son grand père. Je me souviens qu'il ne pleurait pas ou presque pas, sauf lorsqu'une crise de coliques dite du nourrisson l'assaillait. Je me souvient qu'il devint vite le centre de tous les intérêts.  Bien sûr je l'allaitais. On me disait que c'était à cause de mon lait qu'il pleurait. Je le prenais dans mes bras, je lui massais le ventre et cela s'estompait. Quand il eut 1 mois, nous partîmes faire connaissance avec la famille d'Auvergne. Nous l'avons présenté à ses grands parents qui furent ravis, les oncles et tantes aussi. C'est le jour que choisit notre Charmante pour accoucher à son tour. Par chance ce fut une petite vêle, nous l'avons appelée Noisette et je priais mon père de la garder. Ne pouvant me refuser cette offrande, bien sûr, il la garda. Noisette grandit, devint une jolie génisse, puis une belle vache. Elle est partie en même temps que sa mère, dans une autre ferme quand mon père nous a quitté. C'était il y a 32 ans depuis mars.  D'eux je me souviens. 





Lui est devenu un beau jeune homme et l'est resté.  Il me manque et je voudrais qu'il soit encore petit pour pouvoir le cajoler.  Il est loin, mais je m'en sens si prés. 


Pourquoi je vous parle de ça maintenant ? je ne sais pas. Prise d'une crise de cafard, sans doute. Parce que je pense à tout ce temps, que la Toussaint approche, que je ne serais pas là bas ce jour là pour aller les visiter, ceux qui sont partis et qui me manque terriblement aujourd'hui. Parce qu'aujourd'hui il pleut et que ce jour là il faisait beau. Parce qu'on n'a pas besoin de prétexte pour penser à eux et parce que on les oubliera pas. Jamais. 

Je pourrais longuement vous parler de ce temps qui n'a fait que passer. Je vous dirais combien il me parait court et si vite envolé.  Mais il ne faut pas trop penser. Parce que ça fait pleurer.

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La tarte à la "belide"