Il a plus hier soir, un gros orage, bénéfique pour la terre .
Aujourd'hui belle balade et j'ai glané en route un bouquet d'aubépine,
Les vaches assoupies à l'ombre des arbres en renaissance et les poulains endormis
étaient prés du chemin. Tandis qu'au loin dans la prairie Flocon s'adonnait à son jeu favori.
Le chemin ombragé sentait bon l'aubépine et le genêt fleuri.
Ce chemin, c'est notre préféré avec la Ponette. Je l'emprunte seule désormais. Faisant renaître quelques doux souvenirs. Comme cette fois où nous l'avons découvert pour la première fois, au tout début que nous étions ici. Dans le pré, il n'y avait pas encore de chevaux, mais des vaches dont une laitière que nous appelions la Normande car elle était Normande. Je me souviens de cette veille de Noël où elle et moi étions partie chercher du houx. En chemin nous appelions le père Noël en parodiant les Inconnus : " Oh ! Père Noël descends ! Pour quoi faire ? J'en sais rien, descends !" Elle avait 6 ans. A cet âge on y croit encore. Et puis le printemps est venu, nous avons continué nos explorations et profité de ces vues magnifiques. Maman avec mes soeurs est venue à son tour nous rendre visite. Ensemble nous avons fait une belle promenade comme celle d'aujourd'hui.
Maman je pense à toi en cette veille anniversaire de ton départ. J'ai concocté pour toi un bouquet de glycine, de roses en bouton de pivoines, j'ai choisi la reine qui est en avance pour l'occasion et de lilas, celui de Romain, tout simple, mais qu'il n'a pas eu le coeur à voir mourir sur la décharge sauvage posé là en bordure d'un chemin. Alors il l'a récupéré et ensemble nous l'avons planté. Chaque année, lui qui était vieux et malade, il refleurit.. 9 ans déjà. Nous étions là il y a 9 ans.
Là, c'est Saint Joseph des Bancs, un coin perdu du côté d'Aubenas. Lilas et glycines étaient en fleurs. La nature ailleurs s'éveillait aussi.
Toi sur ton lit à l'agonie, tu souffrais le martyr. Nous ne le savions pas. Si nous l'avions pu savoir !
Sans doute tu n'aurais pas voulu que nous changions notre programme, mais si nous avions été à tes côtés, combien de choses auraient était différentes ? Au moins nous aurions pu t'embrasser, te rassurer, être avec toi pour passer de l'autre côté.
C'est la Jubine qui était à notre place.
Quand nous sommes revenus, la reine déjà se fanait.
La Jubine continuait son cirque avec la maison, pas la maison, le clos des poules, pas le clos des poules, déménager, rester, s'incruster et nous pourrir la vie.
Je suis triste de tout cela. Je le dis à chaque fois. Je ne m'en suis pas remise encore. Je ne sais si j' y parviendrais un jour. Il y a des choses dont on ne se remet pas.
"il y a des choses dont on ne se remet pas"... c'est exact, jamais complètement du moins, et pourtant la vie est là, on l'aime hein !
RépondreSupprimerGros bisous consolateurs.
Bien sûr qu'on l'aime. il y a toujours des instants de bonheur et de belles surprises qu'il ne faut pas laisser passer. Il faut savoir apprécier ces moments dont chacun est un cadeau. D'ailleurs on est moins triste au fil du temps. On n'oublie pas, c'est tout.
RépondreSupprimerPasse une bonne nuit et demain une belle journée.
OUi, en effet, il y a bien des choses dont on ne se remet pas, et certaines personnes n'y aident pas, mais on fait autrement et on continue quand même...on essaie...
RépondreSupprimerIl est joli ton jardin avec toutes ces fleurs !
Des toxiques en tout genre oui il y en a plein !
SupprimerJe viens de chercher ton coin perdu en Ardèche, c'est même plus près d'Antraigues-sur-Volane que d'Aubenas :)
RépondreSupprimerJ'espère que tu arriveras à ne pas être trop triste aujourd'hui, surtout que le temps risque de ne pas t'aider !
Mon fils attend la pluie pour ses champs, alors je suis contente pour lui.
Pour info, c'est l'anniversaire de Praline, aujourd'hui ;)
Gros bisous Délia
Je ne savais pas pour Praline. Je vais réparer ça tout de suite. Sinon nous avions prévu bien sûr une petite visite d'Antraigues-sur-Volane d'autant qu'un an plus tôt, n'est ce pas... mais les années se suivant et se ressemblant parfois... . Bon voilà.Et puis je me souviens d'Aubenas car le jour même nous avions conduit la Ponette à l'hôpital pour un contrôle suite à une fracture du poignet. La pluie est nécessaire car les champs et les jardins souffrent de manque d'eau malgré la mousson passée.
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