Bardet est là !

 Je suis contente, trés contente. Bardet est là,  je parle de Romain bien sûr. Il a gagné son étape du tour  hier et son maillot jaune lui va si bien. En plus quand on lui demande quel est son personnage historique favori, il ne se réclame ni de Napoléon ni de Jupiter, lui, celui qu'il admire le plus, c'est Mandella. Pour son courage et parce que, par ces temps compliqués,  c'est à souligner et j'ajouterai  (mais lui, le pense sans doute aussi) à ne surtout pas oublier.  Pourvu que celui qui se fit remarqué par sa présence et la constance qu'il a mis pour assure sa représentativité  au parlement Européen, au point d'être  renommé Barde est pas là, continue de ne pas être là, et ce ne sera pas si mal pour aujourd'hui. 

Bien ça c'est dit, passons à autre chose.  

Semaines chargées pour ces dernières. La pluie, le beau temps, l'alternance, les cultures, les soucis pour les uns, pour les autres, on reparle d'hopital, de traitement qui marchent plus ou moins. De pénuries qui provoquent... bref pas top. Pourvu qu'on se donne les moyens que cela s'arrange ! (sous entendus). Sinon, le pire est à craindre. 
L'orage d'hier qui pourtant devait être terrible  (nous étions en vigilance orange) n'a même pas permis de noyer une grenouille  (ils se trompent des fois à la télé, faut pas trop les écouter et encore moins les croire !) Par contre le rafraichissement est bien là, lui. Les cultures émergent doucement, il manque quand même ce petit rayon de soleil pour que tout change et sans lequel tout bascule et tout pourri. 



Si c'est la fin des haricots (3 fois que je les resèment et toujours rien !) on aura au moins des kartofènes, à moins que...

J'ai cueilli hier en catastrophe quelques roses avant que l'orage ne les abime, (pourvu qu'elles résistent )    IL y en a de plusieurs couleurs (sauf des noires, déclinées en divers tons. Aucune ne sentent mauvais, mais certaines n'on aucune odeur, )  certaines ont des épines. Il faut les manier avec prudence, certaines sont même fanéees, plus que fanées,  mais bon, contre mauvaise fortune, puisque les blés sont sous la grêle, même si certains n'y croient pas. 

 





En ce jour où tout peut basculer, je vous partage en conclusion, ce poème d'Aragon, que vous aurez tous reconnu, 


La rose et le réséda à Gabriel Péri et d’Estienne d’Orves comme à Guy Môquet et Gilbert Dru 

Celui qui croyait au ciel 

Celui qui n’y croyait pas 

Tous deux adoraient la belle 

Prisonnière des soldats 

Lequel montait à l'échelle 

Et lequel guettait en bas 

Celui qui croyait au ciel 

Celui qui n'y croyait pas 

Qu'importe comment s'appelle 

Cette clarté sur leur pas 

Que l'un fût de la chapelle 

Et l'autre s'y dérobât 

Celui qui croyait au ciel 

Celui qui n'y croyait pas 

Tous les deux étaient fidèles 

Des lèvres du cœur des bras 

Et tous les deux disaient qu'elle 

Vive et qui vivra verra 

Celui qui croyait au ciel 

Celui qui n'y croyait pas 

Quand les blés sont sous la grêle 

Fou qui fait le délicat 

Fou qui songe à ses querelles 

Au cœur du commun combat 

Celui qui croyait au ciel 

Celui qui n'y croyait pas 

Du haut de la citadelle 

La sentinelle tira 

Par deux fois et l'un chancelle 

L'autre tombe qui mourra 

Celui qui croyait au ciel 

Celui qui n'y croyait pas 

Ils sont en prison 

Lequel A le plus triste grabat 

Lequel plus que l'autre gèle 

Lequel préfèrent les rats 

Celui qui croyait au ciel 

Celui qui n'y croyait pas 

Un rebelle est un rebelle 

Nos sanglots font un seul glas 

Et quand vient l'aube cruelle 

Passent de vie à trépas 

Celui qui croyait au ciel 

Celui qui n'y croyait pas 

Répétant le nom de celle 

Qu’aucun des deux ne trompa 

Et leur sang rouge ruisselle 

Même couleur même éclat 

Celui qui croyait au ciel 

Celui qui n'y croyait pas 

Il coule il coule et se mêle 

A la terre qu’il aima 

Pour qu’à la saison nouvelle 

Mûrisse un raisin muscat 

Celui qui croyait au ciel 

Celui qui n'y croyait pas 

L’un court et l'autre a des ailes 

De Bretagne ou du Jura 

Et framboise ou mirabelle 

Le grillon rechantera 

Dites flûte ou violoncelle 

Le double amour qui brûla 

L'alouette et l'hirondelle 


La rose et le réséda. Louis Aragon 


Mot rose

 Bien morose en ce moment. Je ne parlerai que de la météo, car que dire du reste ? Rose n'est pas vraiment approprié, enfin pas encore, donnons nous un petit peu de temps. Un tout petit peu. Peut être. 

Voir sous les nuages autre chose que du gris noir sombre et du noir trés noir, j'aimerais bien mais sans un optimisme démesuré, je ne vois pas comment. Pourtant le soleil existe toujours. C'est l'été, il faudra bien qu'il nous éclaire de nouveau et nous réchauffe un peu. 

Hier il ne pleuvait pas, nous avons parcouru quelques petits kms mais sans entrain. En haut de la maison, j'ai vite couru cherché mon appareil photo  car je n'aurais jamais d'autres occasions : la preuve c'est la première fois que je vois un bébé rapace juste tombé du nid. Nous l'avons ramassé pour le mettre en sécurité. 


Je ne sais pas de quelle espèce il s'agit, mais lorsque nous sommes revenu, il n'était plus là. 

Ce matin, il pleut abondement encore, j'ai bien fait de cueillir quelques roses avant que la pluie ne les détruise complètement. Certaines ont déjà bien souffert. Je n'aime pas cueillir les fleurs, elles sont si belles sur pied et la nature est si jolie. Par contre, si c'est pour les voir mourir avant de s'être épanouies, je préfère en profiter. 







 Un peu sous tous les angles et dans le désordre. Mais je vous offre ces bouquets.

De grâce !

 Je te salue toi pleine de grâce. Non je ne suis pas tombée sur la tête, tout soudain ! c'est juste la réflexion naturelle qui me vient en pensant à toi. Toi qui est si douce et calme, toi qui est si chaleureuse dans tes mots, tes gestes. Toi qui sait apaiser autant les personnes qui t'entourent que les animaux que tu approches. Toi de qui il émane tant de douceur et de tendresse.

Pour te remercier, une des roses de ton jardin. 




Que nous soyons tous frappés par la grâce, maintenant que le mal qui est fait menace de nous engloutir. Il va nous falloir bien du courage. Mais nous allons relever la tête, n'est ce pas ? Ce n'est pas possible d'accepter ce qui se passe, n'est ce pas ? Je suis persuadée que nous pouvons y arriver. Tous ensemble dans le partage et l'amour des belles choses. Nous qui sommes humains. Nous qui savons la douleur de vivre pour certains. Ne la rendons pas pire encore.  De grâce !

On a plus tous les jours 20 ans.

 Hier c'était la plus belle journée du printemps 2024 qui va bientôt se terminer et se solder par un ensoleillement largement déficitaire. Ce fut donc l'occasion de fournir notre jardin en légumes. Semis des haricots, repiquage des tomates et des courgettes, mise en état des espaces dédiés aux  pommes de terre que nous récolterons à l'automne, alors que d'ordinaire on peut déjà déguster les premières pommes de terre nouvelles et aujourd'hui, bien que le temps soit orageux et à la pluie, on remet ça dans le jardin de mémé où la terre est plus légère. Et pour vous, un petit bouquet entre mes plates bandes.







Voilà, nous sommes ce soir et le jardin de mémé n'a pas été travaillé, en cause le motoculteur qui n'a rien voulu savoir.  Comme la voiture de mémé, il va falloir lui prévoir un rendez vous de remise en forme. Pour la voiture, j'ai accompagné mémé chez le garagiste et au retour, voilà ce que j'ai glané : Une belle Limousine avec des cornes d'Aubrac, avec son petit veau. 





Au retour, j'ai  déniché dans mon coffre de voiture un objet que je lui destinais. Une musique qu'elle aime. Nous nous sommes agacée car aucune de nous ne se souvenait comment marche un poste de radio cassette lecteur de CD.  Aprés avoir compris la technique nous avons  écouté quelques morceaux nous rappelant  les temps de notre jeune jeunesse. 



Dans la foulée, des forces nouvelles m'ont submergée.  Et oui, il en faut parfois des forces, c'est qu'on n'a plus toujours 20 ans ! Je me suis même exercée à un semblant de fenaison en rassemblant un monticule de foin comme je le faisais il y a bien longtemps. 

 J'ai alors pensé à cette belle chanson et au temps où avec ma nièce, la Ponette se moquait de mon goût un peu immodéré pour la musique de Marc Michel.


J'ai pensé aux balades  faites ensemble, aux sorties quand je les emmenais toutes deux au parc animalier d'Ardes sur Couze, au lac Chambon, que Flo appelait le lac jambon, ou encore à la piscine les aprés midi de vacances à Charel. Tant de choses qui me font venir les larmes aux yeux, malgré le sourire qui orne mes lèvres à cette évocation. 

Et puis surprise de toutes les bonnes surprises d'autrefois, quand au détour d'une fenière ou d'une grange, on apercevait un tout petit minois aussi curieux qu'effrayé. 

Ils étaient 4 avec leur maman à dormir dans le foin. Puis maman est sortie, il était l'heure de la chasse. On vit alors pointer de derrière les planches, 4 petits museaux intrépides et farouches, 3 noirs et un gris tigré, comme dans mon rêve prémonitoire d'il y a 2 ou 3 nuits,  je fais souvent des rêves prémonitoires, je vous en avais déjà parlé. Je l'ai dit à mémé et au Patou, mais ils n'ont pas relevé. Les petits étaient si intrigués qu'ils n'ont pas penser à s'enfuir, et... les voilà



















Moi qui promis juré je ne reprendrais pas de chat pour ne pas faire de peine à Petit Lion ; j'ai immédiatement craqué et suis prête à me dévouer pour l'adoption de ces jolis chatons (quoi, 4 ou 5 de plus, quand on en a eu 15, c'est un problème ?) Pardon mon Lionceau ! mais au moins ça te ferait des copains pour jouer !


J'ai pensé à ma Ponette quand elle lira ça ! mais sûr qu'elle sera de mon avis. En plus j'ai trop peur qu'avec la route à côté et surtout tous les fadas qui y circulent ces petites bêtes adorables, soient des victimes toutes désignées. Bon en tout cas, je n'oublierai pas de prendre mon appareil photo quand je retournerai chez mémé ! 

Voilà, voila, c'est du gavage ça, mais il y en a bien d'autres qui nous gavent grave avec leurs dérives guerrières et leurs idées meurtrières ! 

Bon, enfin j'ai vu avec mémé pour voter comme il faudrait dimanche. Et demain je monte sur le plateau, dire au revoir à une copine à qui la maladie n'a pas laissé le choix. Ce sera la quatrième fois en moins de 8 jours que je dirais au revoir à des amis plus jeunes que moi. Le dernier ne connaitra pas ses 48 ans... 

Il ne pleut pas.

 ça y est je suis dégrisée, le printemps est là et mon jardin se requinque. La preuve : j'ai les photos !












Joli bouquet, n'est ce pas ? Vous avez vu, il y a même un coin de parcelle labourée qu'on entre aperçoit. Quant à y planter des légumes, à par du riz peut être,  je ne vois pas trop. 

J'en profite tout de même pour étendre mes lessives. pourvu qu'il ne fasse pas orage !

Belle et riante