Janvier

 Déjà bien entamé, janvier s'écoule doucement avec ses jours qui rallongent en luminosité et raccourcissent en liberté. Pourquoi ? Au nom de quoi ? On peut se le demander. On a le droit. on peut tout supposer, on a le droit aussi. Pour notre bien qu'on voudrait ? C'est certain ! d'ailleurs plus on avance dans le temps, plus cela devient évident. Ils finiront par l'avoir, le peu qu'il nous reste, et notre peau avec !

Cette introduction faite et ces considérations établies, il nous reste à profiter des bons moments quand il s'en présente.

C'est ce que j'essaie de faire.

Tout d'abord, janvier a démarré sous la neige, juste au moment où Romi devait prendre la route à la fin de ses congés. Nous avons passé ensemble des jours plein de bonheur car nous savons tous qu'il faudra attendre et compter pour profiter des prochains.

Et puis la Ponette étant là pour l'occasion, comme à chaque fois qu'il s'en va, nous sommes parties faire un tour dans la brume froide et nous avons attendu son appel pour nous dire qu'il était bien arrivé.

Les vaches aussi attendaient sous le givre.

Pour la plus part, des allaitantes ou des gestantes, prêtes à mettre bas. Nous n'avons pas tous un toit  !

Puis les lendemains généreux en givre, je pris mon chemin cueillir des perles de rosée bien cristallisées.


Le long de la Vienne dernièrement, avec ma Ponette
De la Valloine et de son moulin
Du moulin des champs
du château de Montbrun, du château des Enclos dont il ne reste rien, de la rencontre magique que j'ai faite à son sujet.
Du vieux Charles avec qui j'ai eu tant de complicité. Je n'ai pas de photo de Charles, c'est une carte postale, mais on jurerait que c'est lui et ses vaches tant il y a de ressemblance entre cette photographie et eux)
De nos champs, de nos prés où nous gardions les vaches avec la Berthe, notre voisine de pâturage.
Les prés des Enclos




les champs, les paturages


la maison des Enclos


De la maison du vieil Ernest, le dernier à avoir habité les Enclos, dont il ne subsiste plus que quelques pans de mur.

 De ce que nous aimons et de ceux que nous aimons. De bien des choses et de tout ce qui nous lie à cette terre et d'autres choses encore.

Et de notre petit Lion et de son ami Flocon.


mes deux compères dont l'un s'appelle Ti Lion et l'autre (le blanc) Flocon


Mais parlons d'autres choses. J'ai reçu hier mes livres commandés la semaine passée. volumes sur la grande guerre et les combattants d'Echandelys. 
 volumes sur l'état civil depuis 1564 et jusqu'en 1900. Une brochure sur les hameaux de la commune et leur histoire au cours des siècles passés, que je peux compléter à loisirs pour ceux que je connais. 

Leur auteur a fait l'objet d'un article élogieux de ma part sur "Entrenousoidit ". Il connait bien sa commune d'adoption et les recherches fabuleuses qu'il a entrepris me sont d'une grande importance, en particulier pour ma généalogie. Grâce à lui, j'ai pu remonter trés loin (au delà de 1600) pour ma branche paternelle.  Je ne l'en remercierai jamais assez.

En parcourant ces pages, je me ressource un peu. Je revois mon vieux village et je l'imagine tel qu'il était autrefois.  Avec sa foire, ses marchés animés, ses vieux paysans parlant patois. Parmi mon grand père, ses frères s'en allant vendre les produits de leur labeur et à la fin, s'en aller prendre un verre chez la Vialis ou la mère Chometon, ou bien chez l'Ambroise, tiens, l'Ambroise, leur cousin. Les cafés et les commerces étaient nombreux en ce temps là. Ils ramenaient à la maison, ce qui faisait besoin, le sel, le pain qu'ils échangeaient contre quelques boisseaux de grain. 

De nombreux hameaux possédaient un four à pain, je n'en ai jamais connu à Lossedat, cependant il y avait en bonne place dans la pièce commune, une maie dont on m'a rapporté que ma grand mère y pétrissait le pain.

Echandelys sous la neige.



carte postale d' un champs de foire dans les années 1930





6 commentaires:

  1. Bonjour Délia
    une belle note que j'ai aimé lire, mais surtout, quel plaisir de voir tes photos en grand ! Que n'as tu fait cela plus tôt :-)
    Je te souhaite une belle journée
    Gros bisous !

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    1. Coucou Ambre, comme tu dis ! que ne l'ai je fait plus tôt ! mais parce que ça prend beaucoup de place et que certaines photos sont trop pixelisées. . Et puis je me suis dit, Ambre ne pourra pas les apprécier, alors, j'ai changé de format, bonne idée ? Pas sûr ! Merci en tout cas et belle journée, triste à en mourir aujourd'hui. Bisous.

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  2. Tout cela me rappelle mon enfance dans le Limousin. La vie était rude. Mon arrière grand mère traversait tout le village avec sa brouette remplie de linge pour aller au lavoir. Elle ramassait les bouses de vache qu'elle faisait sécher pour alimenter son poêle. Maintenant j'habite en région parisienne où la vie est bien différente. Belle journée à toi.

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  3. Bonjour Daniel.Tu as passé ton enfance en Limousin ? Quel coin si je ne suis pas indiscrète ? Je vis aujourd'hui et ce depuis bientôt 25 ans, un tiers de mon existence pour ainsi dire, dans ce coin de France où la vie était rude, c'est vrai, en témoignent les nombreuses personnes que je rencontre. Mais ailleurs aussi. Belle journée à toi.

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  4. coucou ma grande zibeline comme d habitude adore lire tes ecrits et aimerais ue tu me prete ce fameux livre sur notre berceau ,moi aussi aimerais connaitre toutes ces histoires de nos chers ancetres ui ont fait ce ue nous sommes ,e t embrasse tres tres fort et a bientot et on ne sait pas quand

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  5. Coucou ma Zibeline préférée ! Je t'envoie le livre, c'est un petit fascicule qui ne prend pas beaucoup de place. Les autres sont trés volumineux, je te les porterai quand je viendrai, dès que possible comme dit le GPS (que j'appelle la jubine, parce que côté itinéraire, on ne sait pas lequel des deux est le plus conseillé.). Je crois que ce temps qui nous est hypothéqué, je devrais l'utiliser à écrire, mais de façon plus constructive que ce que je fais. C'est à dire en rassemblant des informations et des souvenirs sur nos racines. C'est vrai ce que tu dis, nos ancêtres nous ont façonnés et ont fait de nous ce que nous sommes, nous avons seulement complété leur travail en apportant notre contribution à l'oeuvre collective qui nous pousse à passer le flambeau dans les mains de ceux qui nous suivent. Je t'embrasse trés fort en attendant mieux. A bientôt ma Zibeline.

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