Le supplice de Petit Lion

Il est au alentours de 19 h quand l'intrépide Petit Lion, las des câlins de la Ponette s'esquive en direction de chez l'empereur. Il ne le sait pas encore, mais il va vivre le jour le plus long de sa courte existence.
La Ponette fait sa manœuvre pour repartir et quitte les lieux l'esprit tranquille.  Elle revient chez elle où l'attendent Michka et grand Mat. Pendant ce temps, affamés que nous sommes, nous préparons le repas et passons à table. Étonnés de ne pas voir la petite silhouette rousse venir quémander son morceau de Saint Nectaire, nous laissons portes et fenêtres ouvertes, au cas où. Le repas terminé, nous vaquons à nos occupations traditionnelles de fin de repas du soir, c'est à dire, vaisselle, rangement sommaire, télé pour nous distraire.
La fraicheur du soir tombant de bonne heure, nous refermons portes et fenêtres, mais du coin de l'oeil nous guettons voir si comme à son habitude, un petit museau ne nous ferait pas coucou derrière la vitre de la pièce baignée de lumière. Toujours aucune frimousse annoncée.
Il est tard lorsque le Patou, son maître va se coucher. Dans la nuit, je sens une douce forme se rapprocher. Je passe ma main. La fourrure n'est pas si douce, la forme plus massive, c'est Chaussette qui vient faire son tour et se reposer à nos pieds. La nuit se termine, nous prenons notre petit déjeuner, toujours personne.
Étrange, Flocon l'ami de toujours erre l’âme en peine, il fait des aller retour au fond de la cour impériale puis revient tout penaud et nous regarde l'air désemparé. Le Patou s'interroge, mais où est donc, non pas ornicar, mais Ti Lion ? Il va faire un tour de jardin, personne, il retente une sortie, toujours rien en vue. C'est alors que je lui indique avoir vu l'intrépide hier se diriger au fond de la cour. Le Patou se met en quête de nouvelles explorations. A son retour, il m'informe avoir entendu Ti Lion pleurer, dans une dépendance du château.
Nous sommes fixés, nous savons désormais qu'il passera la journée à pleurer dans l'attente d'une hypothétique délivrance par le maitre des lieux, lorsque rentré du boulot, il ouvrira sa demeure.
Mais ... quel sort va -t-il lui réserver s'il le coince dans un coin avant que nous n'ayons pu intervenir ? Le même qu'à Titine, la malheureuse minette qui eut tort de s'aventurer chez lui et que nous avons retrouvé 2 ou 3 jours plus tard, alertés par l'odeur,  en état de décomposition avancée, planquée sous un morceau de paillasson devant la fenêtre de l'arrière cuisine ?
Tout à l'heure, je suis allée faire un tour au fond de la cour, j'ai vu Ti Lion en état de désespoir derrière le carreau, qui pleurait pensant que j'allais le délivrer.
J'ai eu le coeur si serré que je n'ai pu que difficilement avaler un peu de nourriture ce midi. J'angoisse, mais j'espère.

9 commentaires:

  1. Ton voisin est un monstre ! casse le carreau, délivre Ti Lion !

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  2. Bonsoir Praline, pas eu besoin, nous avons cueilli le dikt voisin à sa descente de voiture, et oh surprise, il s'est montré doux comme un agneau, il a ouvert grand ses portes, mais Ti Lion s'est fait prié un moment avant de sortir ! enfin il est à nouveau enfermé, mais chez nous et il n'est pas content, il a même boudé son lait ! Quand le voisin aura refermé chez lui, je le laisserai aller faire un petit tour.

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  3. ça lui apprendra à aller dans des endroits interdits. Je suis tout de même rassuré de le savoir rentré chez vous où il va pouvoir se vautré dans les fauteuils ou le canapé ou encore dans un lit bien douillet.
    Des gros bisous ma petite maman. Ponette

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  4. Tu parles !il était à peine revenu qu'il voulait repartir. Il a tout dévarisé, on aurait dit qu'il avait fumé un joint tellement il était en dardaine. Là, il dort sur le canapé, c'est fatigant une telle journée ! bisous ma puce.

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  5. Nous avons un ami qui adore les chats, mais qui a récemment décidé de no plus en avoir (et cela lui coûte), car il a des voisins chasseurs, et ses chats ont tous été tués...
    C'est bien que le tien ait été libéré, avant que l'irréparable ne soit accompli.
    Bonne journée Délia

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    1. Quelle plaie ces chasseurs. Chez nous ils s'amusaient
      à tirer jusque devant les maisons à une époque, ils ne le font plus, c'est heureux car en plus du voisin,on ne serait pas en capacité d'avoir des chats. C'est fou ces attitudes et à nous on nous dit que la liberté des uns... c'est toujours les mêmes quoi !

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  6. Ma soeur aimerait bien avoir un chat mais dans son coin, ils disparaissent tous et dans une maison, il est impossible de les laisser sans sortir.

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  7. C'est vraiment pénible çà ! Je n'ai pas mis de caméra chez moi mais parfois je suis tentée de le faire, en tout cas je comprends qu'il y ait des gens qui le fassent, bien que souvent ce ne sont pas les victimes qui sont le plus accro à ce genre de truc, mais plutôt ceux qui profitant que vous ayez le dos tourné s'empressent de vous nuire. Faire aux autres ce que je ne veux surtout pas qu'on me fit !

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