Nous sommes le 7 février, on pense. On pense que es là. En regardant le ciel. En regardant en bas. On ne t'y vois pas. Mais on sait que tu es là. Dans nos vies. Dans nos mémoires. Dans ce qui fut et qui demeure. Dans ce que l'on est. Dans ce qui est. Dans ce qui serait. Si tu étais là.
Tu flottes et nous souris comme quand je te découvris la première fois. La première Fois que tu étais là. C'était un samedi. Il y avait de la neige. Beaucoup de neige. Il y a longtemps. Mais on s'en souvient. Comme si c'était hier ou ce matin. Ce matin c'est le soleil qui m'a réveillée, aprés un cauchemar. Je te raconte. J' étais à la maison. Il n'y avait personne. Dans l'étable, nos vaches s'inquiétaient de ne pas être traites, ni pansées. Elle beuglaient. Elles avaient faim. Je suis arrivée alors et j'ai soulagé leur pis. Puis je les ai détachées. Elles sont sorties de l'étable et se sont dirigées au Enclos, je t'ai cherchée mais tu n'étais pas encore là. Et puis j'ai envoyé un tout petit message à ta fille, pour lui dire que je pense à toi, à elle, à vous. Je partais à la manif quand elle m'a répondu. J'ai bien vu que ça n'allait pas.
Le soleil nous a accompagnés tout au long de cette journée, comme si tu lui disais de nous réchauffer.
C'est ensemble qu'on a marché.
Nous étions encore nombreux, moins que la fois d'avant, d'ailleurs la police qui ne sait définitivement pas compter nous a trouvé 5 200. Mais nous étions beaucoup de fois 5 200, au moins 4 fois. Tiens je te montre.
Tu nous vois, comme ça ? ça fait bien une bonne vingtaine de mille, non ? Ben c'est ce qu'on a estimé, nous, 20 000, pendant plus de 3 heures, on a marché, le long des boulevards, le long des quais. On a dû remonter tout le cortège pour retrouver notre Ponette, mais on a perdu Josette, JC, Phil et sa douce, et plein d'autres qui nous accompagnaient, perdus en route, et puis alors dans toute cette foule, autant chercher une aiguille dans une botte de foin !
Tu nous vois, comme ça ? ça fait bien une bonne vingtaine de mille, non ? Ben c'est ce qu'on a estimé, nous, 20 000, pendant plus de 3 heures, on a marché, le long des boulevards, le long des quais. On a dû remonter tout le cortège pour retrouver notre Ponette, mais on a perdu Josette, JC, Phil et sa douce, et plein d'autres qui nous accompagnaient, perdus en route, et puis alors dans toute cette foule, autant chercher une aiguille dans une botte de foin !
On remet ça samedi. Entre vos deux anniversaire à Marie Paule et à toi, ça me dit, bien !
C'est joliment dit et très vrai ! solidaire Avec le sourire
RépondreSupprimerBen oui, avec le sourire, on st bien quand on est ensemble ! ça fait du bien au moral surtout, pour les hanches... et les aducs, c'est pas la même chose ! Merci Lilou, de ton passage et de ton message.
Supprimerémouvant ce message
RépondreSupprimerTes photos sont toujours aussi belles
Grosses bises
Oh, ma chérinette, tu es là aussi ! je suis comblée ! je t'embrasse. (petite confidence, les photos de la manif, je les aie piquée sur le site du "Populaire du Centre", le seul journal local, pas trés solidaire et généreux avec nous, mais c'est le seul qu'il nous reste). Les autres bien sur ce sont les miennes, mais elle sont anciennes car j'ai un gros problème, je ne vois plus que d'un œil, et flou de l'autre, celui qui me sert à cadrer et ajuster mon objectif, alors pas de photo en ce moment. Je ne sais pas si cela reviendra, mais ça s'aggrave de jour en jour (à vue d'oeil !) mon rendez vous avec l'ophtalmo est en juin, d'ici là, y a pas que mùon latin que je risque de perdre !
SupprimerJe t'embrasse souhaite te revoir bientôt en bonne santé et avec le moral, si possible..
Je t'embrasse ma Délia
RépondreSupprimermerci ma Fabie, je t'embrasse aussi.
SupprimerEn fait c'est court 3 mois pour faire un deuil. Mais ça viendra, car tout passe, je me dis aussi et ce, aprés avoir entendu quelqu'un dire que ce sont les naissances qui sont à plaindre, pas la mort, car nous vivons dans un monde où il vaut mieux être mort que vif.
RépondreSupprimerCela dit, tout est relatif, si nous étions morts, qui se battrait pour un avenir heureux ?
Je t'embrasse ma praline.
Les chiffres on s'en fout, on était nombreux ça c'est certain, et partout ! Et encore hier samedi !
RépondreSupprimerEt oui, ils nous accompagnent en pensée, tant qu'on pense à eux, ils ne sont pas tout à fait partis...