Que diable Bazille est-il en train de dire à Camille ?
Cette toile de Monet, dite « Les promeneurs » me pousse à me demander pourquoi Camille semble se détourner de Bazille.
Et Bazille ? Pourquoi semble-t-il faire tant d’efforts pour être convaincant ?
Vous vous demandez ce qu’il dit et je me demande où il veut en venir mais lundi nous en saurons peut-être plus…
Comment çà Camille ? Mais vous n'y pensez pas ! Aller vivre à la campagne auprés de votre tante ? Mais il n'en est pas question, voyons !
Mon cher Bazille, dois je vous rappeler que si aujourd'hui vous être si bien considéré parmi tous ces gens de la haute qui vous font courbettes et yeux doux, c'est grâce à elle, plutôt à sa fortune. Alors aujourd'hui qu'elle a besoin de nous, pas question de lui faire faux bond. Nous irons lui tenir compagnie le temps qu'il faudra. inutile de discuter !
Mais enfin Camille ! soyez raisonnable ! D'accord elle est vieille et malade, d'accord, elle est seule et impotente, d'accord, elle n'a personne d'autre que nous. Mais elle est insupportable ! Avec la fortune qu'elle a amassé, elle qui ne dépensait rien, elle doit bien pouvoir trouver quelqu'un qui s'occupera d'elle ! et puis il y a d'autres solutions, les hospices ne sont pas faits pour les chiens ! que diable !
A propos de chien, mon cher Bazille, qui s'occupera de son molosse dont tout le monde a grande peur ? Et les dindons ? Y avez vous songé ? Qui s'occupera d'eux désormais?
Mais enfin Camille, me voyez vous déguisé en eleveur de volailles? Ou bien préférez vous me voir dépecer par ce foutu molosse, dont moi aussi j'ai grand peur, figurez vous !
Poltron ! vous n'êtes qu'un poltron Bazille ! maintenant que vous avez fait fortune, vous ne vous occupez plus que de votre club de golf ! Vous êtes ingrat, poltron et sans morale ! tiens, vous m'agacez avec vos manières de faux cul. Faites à votre guise, demain j'irai revoir ma Normandie, je pars rejoindre ma tante et j'emporte avec moi toutes vos économies !
Camille ! enfin ! soyez raisonnable, que ferez vous là bas, si loin de vos amies ? Avec une mégère en plus dont il vous faudra satisfaire tous les caprices ? Et Dieu sait si elle en a ! Quant à mes économies, vous oubliez que vous ne travaillez pas et que pour en disposer, nous ne sommes pas encore au XXième siècle !
Et puis je vous connais, vous aimez, certes, les coquelicots, mais pour n'aimer que ça, faut être idiot ! Et comme vous ne l'êtes pas tout à fait, vous allez très vite vous en lasser ! Restez Camille, pour l'amour du ciel, restez !
C'est cela ! oui ! ne me dites pas que vous êtes insensible au charme de la campagne, au plaisir de vous roulez dans les meules, et surtout à l'idée de devoir vous priver de la fortune colossale de tante Ursule. Partons. Là bas, nous trouverons bien une solution !
Aller se rouler dans l'herbe chez tante Ursule en attendant qu'elle trépasse, c'est une occupation assez saine...
RépondreSupprimerJe m'apprêtais à venir chez toi, au moins pour te dire où trouver le devoir du lundi, mais je vois que tu m'a devancée. Sinon oui, pour se rouler dans l'herbe, mais pas ce matin, elle est mouillée !
RépondreSupprimerElle sait parler aux hommes, il va la suivre, j'en suis sûre.
RépondreSupprimerC'est quand même un bon plan : vivre à la campagne pour aider tante Ursule à ne plus traîner ici-bas. Certes, ces dames ne travaillent pas encore en usine, mais elles savent très bien travailler à ce qui est nécessaire pour s'accaparer de la fortune de tante Ursule !
RépondreSupprimerEt ça, vaut mieux quand même et sur place pour le réussir…
je ne le reconnais pas, mon Bazille, qu'en a-t-on fait, qui donc me l'a changé ainsi ;-)
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