Radicaux libres.

Je viens de recevoir dans ma boite mail un message intitulé "radicaux libres" et de m'expliquer que nos cellules, que les corps gras et patati et patata auraient besoin de je ne sais plus quoi pour lutter contre les radicaux libres,  ces molécules agressives qui attaquent vos cellules, et même votre ADN. qui accélèrent le vieillissement et contribuent à déclencher de nombreuses maladies liées à l'âge, comme l'athérosclérose, les problèmes de vue, les démences, et le cancer.

Bref, le but n'est pas de faire un cours de médecine, ni de me promouvoir diététicienne. Mais le terme "radicaux libres" m'évoque plein d'autres choses. Je suis un radicaux libre et voici pourquoi :
Je résiste, je lutte contre tout ce qui ne va pas (à mon sens, évidemment), je suis obstinée, perspicace et je suis libre ! D'ailleurs le 22 mars avec mon organisation syndicale et pas mal d'autres, au passage, je suis encore venue manifester pour la défense des services publics, de nos retraites, de nos territoires et de leurs emplois.
Mon père était un militant, et je suis une militante. Il racontait souvent avec humour des histoires amusantes.
Un jour il nous fit part de l'une d'elles.
Cela se passait dans une réunion publique, dans les années 1930. A la tribune, un orateur intervenait en fustigeant le gouvernement et sa politique anti sociale (un peu comme aujourd'hui, quoi, avant 36 qui vit les premiers congés payés (mais pas que). "Je suis un vieux radicaux disait l'orateur,et à moi, on ne me la fait pas. Ramenant toujours le fait qu'il était"un vieux radicaux", ce à quoi, un conseiller placé à ses côtés, lui faisait remarquer discrètement "cal". N'en ayant cure, notre orateur continuait "je suis un vieux radicaux etc.. et l'autre de reprendre, cal bon dieu, cal ! Ah  ! tu m'emmerdes dit l'orateur, je suis un vieux radicaux, je ne calerai jamais !
Comme le racontait mon père, et comme cet orateur, je suis un vieux radicaux et je ne calerai jamais !

6 commentaires:

  1. Bonsoir, j'ai ri à la lecture de cette histoire. :)

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  2. Un peu d'humour léger dans ce monde corrompu ne gatte rien. Mon père aimait faire des jeux de mots qu'enfants nous ne comprenions pas toujours. Ainsi quand nous faisions nos devoir sur la grand table de la cuisine, combien de fois l'ai entendu dire à l'intention de l'une ou de l'autre d'entre nous,qui avions un peu de mal avec les notions de géométrie à propos du cercle,par exemple : "mais non d'un chien, c'est pourtant pas compliqué, si c'est rond, c'est point carré !"

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  3. "cal bon dieu, cal ! Ah ! tu m'emmerdes dit l'orateur, je suis un vieux radicaux, je ne calerai jamais !"
    Ah ah, j'adore!
    Excellent!
    Tu me fais de plus en plus penser à une parente à moi, sûre qu'elle était "radicaux libre" elle aussi, je t'en parlerai à l'occasion :-) En attendant merci pour cet éclat de rire!

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  4. Pour sûr que tu m'en parleras à l'occasion. Je vais guetter tes posts avec impatience ! bises.

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  5. Une autre anecdote qui me revient, en plus de la similitude entre Cicéron et Poincaré. Nous avions parmi nos camarades d'école un dénommé Sarron. Mon père qui avait une grande culture mais ne la partageait pas avec nous, s'ingéniait à l'appeler Pissaro. Évidemment nous n'avions aucune idée de l'existence de Camille, je ne te dis pas les fous rires à la prononciation de son nom et les allusions que nous pouvions en déduire !

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  6. Hihi j'adore ! et à écouter raconter ce doit être encore plus savoureux !
    Bon week-end Délia, bisous.

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