Nouvelles du front

 Huit jours que nous sommes Auvergnats. De tourisme, point, nous sommes volontaire sur un chantier de démolition  qui avance petit à petit, et dont  la reconstruction s'avère d'une pénibilité excessive, au point de saturation.  Pourtant, il va bien falloir avancer. Alors on s'arme de courage et de patience. Course aux matériaux qui ne vont pas forcément, adaptation quand possible et retour pour échange quand ce n'est pas le cas. De surprises en découvertes, mauvaises, généralement. Qui n'a pas fait un jour l'expérience de la rénovation soi même n'imagine peut être pas la perte de temps et d'énergie que cela occasionne. La chaleur torride de cet été caniculaire est  d'autant plus pénible que nos organismes s'étaient habitués à un rythme plus adapté à nos grands âges. Pas une sortie, même de proximité,  le ciel Clermontois pour seul décor.



Parce que nous avons encore la possibilité d'apercevoir la chaine des Dômes entre les crénelures des immeubles et de la cathédrale. Je n'ai même pas esquissé l'once d'une balade en ville, tant la chaleur est dense et le handicap qui l'accompagne est important. Alors, adieu, veaux, vaches, cochons, poulets, ce sera pour une autre fois. 

Pendant ce temps, chez nous, 200 km plus à l'ouest, le jardin se grille, les arbres se cassent sous le poids des fruits, les chats se morfondent et se languissent, sauf Flocon qui s'est trouvé une fiancée. 

8 commentaires:

  1. oh oui je vois très bien le genre de chantier! et les problèmes de toutes sortes! et la canicule en plus... quel courage, vraiment!
    (mais faites un peu attention, les travailleurs, si je puis me permettre, à chaque jour suffit sa peine)
    bises!

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    1. je ne fais pas partie des ouvriers, juste quelques tâches pas trop dures mais qu'il faut faire quand même et puis la logistique, (cuisine, ménage, entretient, courses) pour le gros oeuvre et la technique, c'est les gars qui font tout, je me contente de monter les étages, ce qui me fatigue déjà rien que d'en parler ! par contre, pas de sortie de la ville, l'autre jour, c'est tout le quartier qui était bouclé, je crois qu'avec la chaleur, ce sont les affres qui me dérangent le plus. Bon courage à toi aussi. Bises d'Auvergne.

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  2. Eh bien, moi qui t'imaginais en train de faire du tourisme dans cette belle Auvergne ! que de courage... cela ne m'étonne pas de toi mais fais tout de même attention à ta santé !
    La cathédrale qui flirte avec le Puy de Dôme, j'adore cette photo.
    Bon courage ma Delia, gros bisous ♥

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  3. Je n'assure que l'intendance, plus quelques menus travaux de préparation et de nettoyage sur le chantier, mais il faut le faire aussi. Comme dit à Adrienne, le plus pénible pour moi, c'est la chaleur. Sortir de la ville n'est pas facile car toutes les rues sont en travaux (rues principales compris) c'est infernal et ça dure depuis plus de 2 ans, voir 3 (on fini par oublier depuis quand) Heureusement, l'appart et le chantier sont distants de deux rues seulement, mais il faut bien prévoir le ravitaillement. Je t'embrasse et te dis à bientôt.

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  4. Les été se suivent et se ressemblent, l’année dernière c’était ta cuisine, cette année les travaux chez ton fils, quel courage. L’intendance pas ce temps c’est aussi du boulot ! Quant aux travaux dans les villes, avec tout ce que cela engendre pour circuler, n’en parlons pas comme on a décidé que de se déplacer en voiture était non écologique, on se fout pas mal d’emmerder les gens !
    Bon pense quand même à te reposer, t’épuiser ne rendrait service à personne !!!
    Merci pour ta carte rafraîchissante 🤩
    Je t’embrasse ma Délia 😘

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  5. Il y a toujours à faire. La cuisine c'était prévu et échelonné (on a mis 6 mois pour en venir à bout) les travaux chez notre fils, n'étaient pas prévus, on ne fait pas tout non plus, seulement la partie électricité, le reste c'est un artisan qui va s'en charger, ne resteront que des bricoles à la marge, mais c'est un gros chantier, alors qu'on aurait pu s'attendre qu'à rajouter quelques prises et modifier quelques câblages, il a fallu tout enlever et repartir de zéro. Trois semaine c'est court et ne suffira surement pas. Quelques allers et retours seront sans doute nécessaires. C'est pour mon mari que c'est dur, moi ça va ! je fais moins de choses que si j'étais à la maison, ici il n'y a pas de jardin ni de pelouse à tondre et l'appart ne fais que 45 m2 et puis je ne fais pas tout non plus. Je plus inquiète et frustrée que fatiguée. Bien qu'aujourd' hui, avec ma soeur on va chez notre nièce profiter de l'air de la campagne (et puis, elle a des vaches, elle !) il faut bien faire un petit coucou à la famille aussi, sinon ce n'est pas la peine d'être car avoir n'est pas une fin en soi et ne suffit pas.
    Pour la circulation en ville, c'est encore pire car plus vicieux que de simplement s'en foutre, c'est d'une véritable guerre que les pouvoirs publics livrent aux automobilistes, voir même aux citadins. Dans le quartier de mon fils, qui est celui de la gare, aucun service ni commerce de proximité, pour trouver des commerces d'alimentation dignes de ce nom, il faut s'ex centrer de plusieurs kms, seul un Spar et un petit Franprix permettent d'assurer le strict minimum sans la qualité ni le choix des produits. Bref, tout est fait pour chasser l'humain hors la ville, qu'il aille s'exiler ailleurs et continue de payer taxe, PV et stationnement, car il faut bien que la métropole vive ! Voilà pour un résumé non exhaustif de la situation. Bon courage à vous aussi, je t'embrasse.

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  6. Oh lala comme je te comprends ! je ne supporte pas du tout cette chaleur dense (Paris n'est pas épargné) et j'imagine comme ce doit être difficile pour toi ! Dire que je t'imaginais en vacances ! et même pas moyen de faire de jolies balades avec cette chaleur écrasante !
    Je te souhaite plein de courage pour faire ce que tu fais de si bon coeur mais dans de pénibles conditions ...
    et je me permets de te remercier ici de ta jolie carte et de tes gentilles pensées qui m'ont fait très plaisir et beaucoup touchée !
    J'espère que la journée avec ta soeur te fera du bien. je t'embrasse bien fort ! Fais attention à toi !

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  7. Alors en fait c'est quand même des vacances. Je vois la famille, je passe des moments avec les uns et les autres, je suis avec mon fils, ce qui n'arrivait plus que pendant ses vacances à lui. C'est surtout pour mon mari que c'est fatigant et pour mon fils aussi, même s'il dit que c'est quand même des vacances, parce que son temps lui appartient (il a raison !) c'est la chaleur surtout qui est éprouvante. Je suis rentrée aujourd'hui, là je suis entrain de te répondre. Je viens juste de terminer de grignotter un petit quelque chose (une tranche de jambon et deux rondelles de pain complet (pas + de 40g) un yaourt nature et une pomme que j'ai ramassée tout à l'heure sous mon pommier. Je n'ai pas arrêté de l'aprés midi, entre le jardin la lessive, un brin de ménage, ramasser quand même quelques haricots sans savoir s'ils seront mangeables, les pommes et les tomates puis arroser quand même et réparer mes bêtises parce qu'avec ma lessive, j'ai mélangé les couleurs et que certaines ont dégorgé sur les autres ! bouou ! Bon je t'embrasse et te dis à bientôt. J'ai pas encore vu Bof en passant à Sauviat sur Vige, pourtant c'était déjà l'heure de l'apéro quand je suis passée avec mon automobile ! J'y repasse jeudi de bonne heure, je verrai bien si je vois quelqu'un, si ça se trouve, c'est un fantôme virtuel qui se fait passer pour un humain !

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