Pour ce matin, je vous propose de clairs levers de soleil, avec en fond de toile la brume de la vallée.
La vallée de plus prés mais un peu plus tard dans la matinée.
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cocon (mais de quoi ?) |
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Chien sucré |
Ce chien délicieusement sucré (bardanne), je n'aurais pas voulu le recevoir dans mes cheveux , comme au temps où mon cousin Gégé nous poursuivait ma soeur et moi pour nous bombarder de ces boules bien piquantes !
Une belle journée qui s'avance pour un dernier voyage...
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Arlette
Je me souviens. C'était en février. 1991 venait de commencer. Il avait neigé. Beaucoup neigé. Nous étions allé plusieurs fois, Romain et moi au bourg d'Echandelys, chercher le pain. Nous avions improvisé une luge pour la grande descente en bas Coudeyrat. La route était verglacée, les chemins aussi bien sûr. C'est à pied que nous devions nous déplacer.
Pendant ce temps, un vieil homme vivait ses derniers jours. Ce vieil homme, c'était mon père.
Arlette avait appelé plusieurs fois pour prendre des nouvelles. La neige redoublant de vigueur, elle avait différé sa visite à l'agonisant. Elle avait appelé un soir pour nous dire combien elle était désolée de ne pas pouvoir honorer sa promesse. C'est moi qui avait répondu. Je ne lui dis pas que sans doute, elle ne le reverrait pas.
La fois d'avant, c'était l'été, ils étaient venu avec Néné, son époux. Ils avaient pris un peu de temps avec papa. Nous avions décidé à cette occasion de partager une journée en pic-nic au bord du lac Chambon. Un grand soleil illuminait cette brève journée. Nous avions apprécié.
Le temps avait passé. L'automne, puis l'hiver s'étaient avancés. Peut être étaient - ils revenus à Lossedat. Je n'y étais pas.
Par la suite, d'autres visites se sont ébauchées, chez nous, chez eux... On les aimait bien Arlette et Néné.
Il y eu des anniversaires aux quels nous fûmes conviés. Petits enfants pour eux, neveux, nièce pour nous. La vie qui déroule ses ailes, quoi. Comme cela doit être et comme forcément cela est. Les absents, parfois plus présents que les présents.
Lorsque ce fut au tour de Jean Louis de partir bien avant l'heure, une foule immense se massait derrière son cercueil/ De beaux discours furent prononcés. Des familiers, des officiels pour le célébrer. Des chants et des textes lui furent consacrés. Quand retentit L'Internationale, Arlette était à mes côtés. Elle entonna un couplet et nous fredonnâmes ensemble le refrain. Nos poings tentèrent de se lever. Mais la solennité du moment en réfréna le mouvement. Plus tard, elle me dit "j'avais envie de chanter l'Internationale et de lever le poing". Moi aussi, lui répondis-je.
Nous aurions dû le faire !
Arlette et Néné, Alain, Annie, les enfants... D'autres fois, d'autres moments. Des bons. Des moins bons. Nous avons partagé un peu de ce temps commun où il était encore doux de le faire.
Et puis en novembre 2023, Néné partit. Il restait Arlette. Arlette sans Néné. Cela ne fut pas facile et la solitude est lourde à porter.
Elle la porta, pourtant sur un bout de chemin. Mais son état se dégrada trés vite. Mardi dernier, elle rendit les armes. Elle est portée en terre aujourd'hui. Je pense à elle. Je pense aux siens. A leur peine. A leur chagrin.
Cela me fait tout drôle de savoir que je ne la reverrai plus jamais. Elle me paraissait si vivante. Elle était si présente.
Le monde sans Arlette, pas si facile de l'imaginer. Ceux que l'on aime sont éternels. Ne les oublions jamais.
Le monde sans Arlette, pas si facile de l'imaginer. Ceux que l'on aime sont éternels. Ne les oublions jamais.
les photos sont superbes!
RépondreSupprimeret toutes mes condoléances pour cette perte d'une amie chère, je t'embrasse
Merci Adrienne. Les départs se succèdent. La semaine dernière, en même temps que nous apprenions le décès d'Arlette, nous avons appris celui d'un ami de ma soeur, perdu de vue depuis quelques temps. Il est décédé il y a deux ans, nous l'avons appris la semaine dernière en nous rendant à son ancien domicile. Et tout à l'heure, c'est la Ponette qui vient de nous annoncer le décès de la grand mère de son compagnon. Décidément, 2025 commence bien avec un arrière goût de fin 2024. C'est le lot de chacun, je sais bien, mais quand même !
RépondreSupprimeroui parfois on voudrait pouvoir arrêter le temps, ou avoir une baguette magique :-) on en ferait bon usage!
Supprimerbises
C'est sûr !
Supprimer"ne meurent que ceux dont on ne se souvient plus"'
RépondreSupprimerC'est ce que je mets en exergue de tout ce que j'écris sur mes anciens.
Bisous Délia !
Pourtant sans qu'on les oublie, ils sont bien morts et ils nous manquent cruellement pour certains, avec nostalgie et c'est certain pour d'autres. Bises.
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