La première chose qui m’est revenue quand j’ai vu cette image, c’est la voix de Tino Rossi.
« Le plus beau de tous les tango du moooonde… C’est celui que j’ai dansé dans vos braaaas »
Mais pas seeulement.
Mais vous ?
Que vous inspire cette toile de Mark Keller ? Un souvenir ? Un spectacle ? Un morceau de vie ?
Nous verrons bien lundi qui ce tango aura inspiré…
Espérant toutefois que le sujet ne fera pas peine à Alainx qui n’a pas pu danser le tango mais semble néanmoins très bien passé de la danse pour fasciner quelqu’un pour le suivre pour la vie.
Je ne sais pas danser. Pas plus le tango qu'autre chose, Même la danse des canards.
Par contre, j'aime la danse, mes deux pieds, non. J'aime la musique d'entrainement que provoque ou qui provoque la danse. Je pense avoir ça dans la peau. D'ailleurs pour le devoir précédant, je regrette de n'avoir pas été plus perspicace et de n'avoir pas évoqué cet arrière grand père, joueur de violon, appris sans doute sur un chantier de maçons à la capitale comme nombre de ses pères lors de chantiers innombrables aux quels se livrèrent les maçons Auvergnats, Creusois, Limousins, Corréziens, de la Loire de la Dordogne ou bien d'ailleurs. Passé commun de notre histoire, riche de notre culture, de nos savoirs. Ce sont nos racines, c'est notre gloire. Je les remercie de tout ce qu'ils nous légué en mémoire.
Peu importe que je ne saches pas danser. J'ai le sens du rythme dans la peau, j'aime la musique. J'aime les mots.
Du plus loin qu'il me souvienne, dès mes 15 printemps, il faut me croire, j'ai essayé de participer à ma mesure à ces bals, non pas de faux culs, de vrais bals de fêtes foraines, où une fois l'an, je me devais, c'est ça aussi le droit d'ainesse, d'accompagner mes petites soeurs au bal des conscrits lors de la fête foraine de notre patelin. C'était l'unique fois où maman nous laissait à ma soeur cadette et à moi, quartier libre : accompagner nos jeunes soeurs jusqu'au bal, sans quoi, point de sortie. Je n'aimais pas ces sorties forcées, ma soeur, ne les détestait pas, voyant en celles ci l''occasion de s'amuser un peu et de rompre avec un quotidien fait de corvées plus que de loisirs et d'amusement qui malgré notre jeune âge, nous faisait défaut plus qu'il n'en faut.
Je me revois, sur le banc assise, à faire tapisserie, comme on disait. En compagnie de quelques vieilles venues profiter de l'occasion pour cancaner. Parmi elles, l' Alphonsine qui aimait bien se délecter de nouvelles amours naissantes et supposées et d'amourettes tout juste nées. Parmi elles, aussi la Francine. Venue en garde du corps de sa fille lourdement handicapée, dont elle le savait bien, des jeunes ou des moins jeunes, peu scrupuleux, ne tarderaient pas à profiter.
Un soir de fête, ma soeur et moi, revenant, minuit passé, par la Pinatelle, en chemin nous rencontrâmes une âme errante. Sur le moment, nous eûmes fort peur. Quelqu'un nous suivait. Nous retournant, nous reconnûmes notre voisin, le Charles. Celui ci avait fort arrosé la fête et comme ancien poilu, parlait à un personnage imaginaire, l'interpellent en allemand. Nous n'avons pas tardé à l'identifier. Soulagées, nous nous écriâmes : "mais c'est toi ! le Charles ! notre voisin Charles faisait partie de nos familiers, un intime. Ma toute jeune soeur, d'ailleurs, n'hésitait pas à le positionner en bonne place sur la liste de ses nombreux pépés. Mais quelle ne fut pas notre déconvenue, lorsqu'arrivées à notre hauteur, ne nous reconnaissant pas et croyant avoir à faire à un fantôme des tranchées de Verdun, il nous menaça avec un bâton, qu'il brandit comme une baïonnette. Surprises, nous passâmes notre chemin, sans plus de façons et le lendemain, nous confiâmes notre peut bleue à maman.
J'ai quelques autres souvenirs, de fêtes foraines qui me reviennent aussi. Quelques années plus tard. Ma cousine Jeanine, âgée de deux ans ou trois de plus que moi, se faisait fort de nous entraîner mes soeurs et moi, dans les bals de localités voisines. Cela reste de bons souvenirs malgré tout. Tout ce temps passé ensemble, à papoter sur le chemin du retour, comme sur celui de l'aller.
Je vous offre le plus lumineux des tangos. On a toujours un plaisir immense à évoquer ce monument de la chanson française. je vous laisse un instant en sa brillante compagnie.
Oh j'imagine votre peur face à Charles, car, même si vous le connaissiez, son état pouvait le mener à une certaine violence...
RépondreSupprimerAînée comme toi, j'avais moins de frère et sœurs (même si le point commun c'est un seul frère), et ne les ai jamais emmenés au bal, où moi-même n'avais pas le droit d'aller.
Belle découverte que ces deux versions du tango ! :)
Je t'embrasse ma Délia ♥
Oui, on avait eu peur ce jour là, le voyant brandir son bâton, nous n'avions pas tenter d'armistice ! Par contre, pour les versions du tango Corse, il en existe plusieurs, j'en ai cherché une actualisée, mais n'en ai pas trouvé ! Bonne journée, Fabie, gros bisous.
RépondreSupprimerTu me fais repenser à ces bals sous un parquet, les mamans qui faisaient tapisserie et avaient un œil méfiant, et inquisiteur sur le garçon qui avait invité leurs filles !
RépondreSupprimerLe tango de Boby Lapointe m'a bien fait rire !
Gros bisous ma Delia ♥
On appelait ça un parquet salon. Chaque fête foraine le voyait arriver sur la place devant l'église le jeudi soir pour être démonté le lundi afin d'aller plus loin. Boby Lapointe, un vrai talent ! Bisous ma Praline
SupprimerTrès sympa cette interprétation du Tango Corse.
RépondreSupprimerEt Bobby Lapointe ; il faut bien le dire il nous manque…
Oui, il nous manque ! Bonne soirée..
Supprimercertainement, nous avons tous nos limites (et nos talents ;-))
RépondreSupprimerOui, et je crois que pour ma part, j'ai au moins deux pieds gauches !
SupprimerHeureusement est arrivé le slow, cette danse où l'affection prend le pas sur la chorégraphie...
RépondreSupprimerSi tu savais le nombre d'amours nées en quelques slows entre jeunes gens qui ne savaient pas danser...
Bon, avec des parents qui surveillent, c'est moins cool, décidément les mères de filles sont comme les garçons : elles ne pensent qu'à ça. ;-)
A leur décharge, les mères des filles ne penseraient pas qu'à ça si les garçons pensaient aussi à autre chose ! Bon cela dit, combien d'oies blanches se sont faites plumer aprés un slow ? Sans doute autant que d'amours naissantes et surement bien plus !
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SupprimerVoyons, tu sais bien que les garçons sont aussi démunis que les filles face à l'amour.
RépondreSupprimerOn est surtout surpris et désarçonné.
Sauf les bourrins évidemment mais eux, sont ils vraiment des garçons ou des bêtes en rut ?
Sauf que les bêtes en rut ne le sont qu'à certaines périodes, eux, c'est tout le temps !
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