Pas besoin de QR CODE.

Pas besoin de QR code pour venir chez moi. Les JO c'est trop sportif pour moi, même si je ne suis pas privée d'un parcours acrobatique ces derniers temps.  (Je viens de lire chez " Le Goût", qui n'en manque pas d'ailleurs, aussi bien que d'humour, cer qui n'est pas pour me déplaire. )  

Un anniversaire, normalement ça se fête. J'aurais bien voulu fêter le mien ailleurs que chez un chinojaponais où la seule chose que j'ai retenu aprés coup ce fut une lourdeur d'estomac et quelques grammes de trop.  Mais il ne s'agit pas de moi aujourd'hui et je voudrais fêter avant la fin du jour celui de quelqu'un qui nous éclaire, nous illumine et fait briller les yeux de quelqu'un qu'ici tout le monde aime bien. Bon anniversaire ma belle, le bleu te va bien, ton heure est  celle du soir qui tombe sur une belle journée ensoleillée.  A cette heure, ensommeillée aussi. Je t'embrasse. Pour toi, mille colombes et des Pivoines* par millier. 




*La Colombe et la Pivoine, composaient un attelage de vaches Auvergnates que ma maman connaissait bien.  J'ai écrit un poème à leur intention, il y a longtemps, d'ailleurs. 

Quel temps faisait-il ce jour là ?

 Un rapide coup d'oeil à la météo, du passé nous indique qu'une vague de chaleur secouait déjà la France et même l'Europe avec des records de températures allant jusqu'à 40° à Prague nous dit on.  36° à Clermont Ferrand, cela nous fait un peu sourire aujourd'hui. 

Je me souviens, moi, que c'était l'été. Etions nous en milieu d'aprés midi ou bien en fin de matinée ? Je ne sais plus. 

J'étais l'ainée et le suis encore, ton ainée, comme tu aimes à me taquiner parfois. D'autres fois plus sérieusement, quand une décision est à prendre et concerne l'ensemble. Car nous sommes cet ensemble, à jamais. 

Ce jour là, il faisait chaud en effet. Je jouais au ballon devant notre maison. Mes deux petites soeurs vaquaient à leurs occupations. Enfin, une surtout, car l'autre  devait dormir dans son berceau, ou bien assise sur une couverture, elle se balançait pour oublier qu'elle, on l'avait laissée quelque part, éloignée. Elle avait un an passé, déjà. A la maison, les choses se compliquaient. Les foins, les bêtes à s'occuper, une quatrième grossesse qui ne se passait pas bien comme il fallait. Le docteur était venu, il venait parfois voir le pépé qui vieillissait. Maman ne manquait pas d'activités. Les unes s'ajoutant toujours aux autres déjà nombreuses. Cette fois là, le docteur était venu avec sa grosse mallette en cuir verni, marron foncé. Sa fille qui s'appelait Françoise l'avait accompagné.  Il me semble que cela avait duré, longtemps, cela m'intriguait plus qu'inquiétait.  La gamine dans la voiture s'impatientait. Au bout d'un moment je lui proposais de venir jouer avec moi, mais elle déclina l'invitation. Les grands autour de nous s'affairaient davantage encore cela sentait l'orage. 

Ce jour là, les vaches étaient allées au pré, au Ruisseau, là où on les conduisait quand on avait pas trop le temps ou qu'il pleuvait, ce qui n'était pas le cas pour cette fois. C'est la mémé qui avait sans doute gardé. Papa n'était allé faner, Maman était alitée, elle souffrait.  Les douleurs de l'enfantement étaient redoutables, l'accouchement se passait mal, tu ne te présentais pas comme il fallait. Tu aurais pu ne pas vivre, mais tu t'es accroché. 

Nous,  on ne savait pas bien ce qu'il se passait. Des choses étranges cachées par les grands, on n'en découvrirait les mystères bien assez tôt. J'avais 5 ans en ce 16 juillet, je n'allais pas encore à l'école et je ne me souciais que peu de savoir si un autre monde existait. Pour moi, la Jaccade, la Blonde et la Charmante ou la Mignone et la Jolie étaient tout mon vaste univers. Il y avait bien aussi mes chats, mes petits, les seuls qu'il me restait. Blanchou et Jaunet, car le méchant Pyram, le chien de la vilaine Clémente, toute aussi méchante que lui, m'avait tué mon gros Blanchou, puis mon gros Jaunet, de magnifiques chats qui n'avaient rien à envier à mon P'tit Lion d'aujourd'hui.


Pour me consoler on m'avait dit qu'ils étaient partis, Jaunet au bois de Chaville, là où il sentait bon le muguet, et Blanchou au bois de Meudon là où une certaine Marie Antoinette avait fait beaucoup jaser. 

Ainsi le temps passait et à chacune de mes visites au village de Charel, en compagnie de maman, elle me disait que c'était ce bois là, le bois de Chaville et cet autre plus loin, celui de Meudon mais de ne pas m'inquiéter si je ne voyais ni Blanchou, ni Jaunet, car l'un et l'autre étaient sans doute occupés et puis c'est grand le bois de Chaville, et encore plus grand celui de Meudon ! Je nourrissais donc à chaque fois que nous les traversions, un nouvel espoir. Celui de revoir enfin mes chats. 

Le 16 juillet 1957, c'était un mardi. L'étape Barcelone - Ax les Therme du tour de France vit le Français Jean Bourles franchir en tête le col de Puymorens avant de remporter l'étape devant Queheille et Padovan.  Jacques Anquetil finit dans les profondeur du classement. il a remporté le contre la montre la veille et porte le maillot jaune qu'il emmènera jusqu'à Paris.


Un grand champion est né. Toi aussi, tu es né.  Mais ton destin sera bien différent. Ta vie ne sera pas de patachon, mais non plus un long fleuve tranquille. Faite de joies, de peines de labeur et de ténacité. Contre la maladie, contre la souffrance, contre la solitude. Ton courage, en rien pareil au sien, mais non moins grand,  néanmoins t'aura permis de traverser des lourdes épreuves. Depuis l'enfance jusqu'à aujourd'hui. 

Déjà, tout jeune tu fus séparé des tiens, pour une longue année sans nous, loin dans ce centre hélio marin, où pourrait-il, on allait te requinquer. Sans doute en tiras tu quelques bienfaits, mais les dégâts, qui donc te les compensera ? 

Puis vint le temps de l'apprentissage, tu ne fus pas bien guidé. Toute ta vie tu t'en ressentiras.  Tu as dû te débrouiller par toi même, découvrir tout seul ce qu'on aurait pu et dû te montrer. Ton passage dans le monde du travail ne fut pas non plus une porte ouverte vers la chance. Au bout de peu de temps, Ducellier qui t'employait ferma ses portes, l'occasion de faire descendre tout Issoire dans la rue. Plus de 5 000 personnes venus des alentours, Issoire, ville morte avait baissé ses rideaux.  

Quand vint le temps du service militaire, c'est à Verdun qu'on t'envoya. Là bas tu fis une grave dépression. Un obstacle de plus à surmonter. Au retour,  petits boulots et stages alternent. Sur ta route un certain Dédé* va te redonner confiance, enfin quelqu'un pour t'aider à franchir le pas. Ce sera une chance pour toi. Enfin. Mais le sort s'acharne une nouvelle fois. La précarité, la maladie, toi, tes proches... de nouvelles épreuves qui n'en finissent pas. 


L'étoile qui brillait ce jour là sous la latitude 45 547 n'était pas la bonne. Une de celles qu'il ne fallait pas. Pourquoi ? Nul ne le sait, nul ne le saura.  Et moi, ta soeur, je suis fière de toi. 

Nous sommes le 16 juillet. Et jusqu'à ce soir,  où un autre jour commencera, un autre anniversaire pour toi, chaotique, aussi, contre lequel il te faudra trouver la force de lutter, trouver les armes, pour combattre les larmes. Nul doute que tu le feras. Quel temps faisait-il ce jour là ? 

Je me souviens qu'il faisait froid.  Bien décorée, la première voiture du convoi, rutilait et votre bonheur étincelait. 




Tragique fut celui de l’an dernier, aux premières loges, c’était encore toi.  

As tu repiqué tes betteraves, ?  Les salades ont elles poussé ? Comment vont tes doigts ? 

Michel est-il venu te voir ? Pépette est - elle par là ? As tu revu ton chat  ? 

Et aujourd'hui, quel temps fait- il là bas ? 


 J'aime bien cette photo de vous 3. Bon anniversaire mon gars.

*Dédé, c'est André Chassaigne, ici on ne demande pas qui est Dédé, tout le monde l'appelle comme ça. Et chacun sait pourquoi, chacun sait ce qu'il lui doit. 

Une journée d'Ambre et de lumière.

 Nous sommes le 10 juillet et c'est un jour particulier. Aujourd'hui, une des nôtre a son joyeux anniversaire. Comme il est impossible de lui envoyer des fleurs chez elle, car les blogs ne le permettent pas, je le fais ici, ce n'est pas pareil, mais elle saura le trouver. Et puisque elles veulent des roses, j'en ai cueilli avant l'orage. 

Voici donc un bouquet d'Ambre et de soleil. 








Passe une belle journée pour ton joyeux anniversaire, Ambre. je t'embrasse.

💕💕💕💖💏💝💞💓💓💕💕💕

POURVU QUE ...

 Bon ben, je vois que tout va bien et que ça continue, alors pourvu que ça dure ! Dimanche dernier aprés avoir fait une première fois oeuvre de civisme, je suis allée voir ma chère petite Ponette qui avait fait de même, pendant que son père volait au secours de la grand mère qui munie d'une nouvelle voiture n'arrivait pas à passer les vitesse, en particulier la marche arrière. A ce propos, je voudrais quand même faire une aparté, faisons en sorte que nous n'ayons pas à le faire dimanche au soir, , car ce sera bien une autre histoire que sur une voiture ! Y en a quand ils prennent le pouvoir, c'est pas pour le rendre et ça se passe pas comme ça  !  Voilà, voilà. 

Autrement la journée étant météorologiquement potable, nous nous sommes offert une petite balade prés des étangs avec monsieur Felow le maître de céans. 


Aprés avoir procédé à une partie de pêche au chien, nous avons admiré ce que dame nature a encore à nous proposer et c'était bien.






Pendant ce temps, ne doutant de rien et faisant comme si de rien n'était, d'autre et non des moindres,   prenait du bon temps et relax savourait le vrai bonheur d'être aimé et aussi celui en retour, d'aimer.


 Je sais, c'est sommaire, mais il me faudrait beaucoup me concentrer pour pouvoir vous offrir autre chose de sérieux et de pas trop ennuyeux. 

Qu'on ne vienne pas me dire




J'ai lu avec une grande attention cette lettre reçue dans ma messagerie


lettre à mes grands parents 

Oui bien sûr les questions qu'elle pose sont légitimes. Et surtout que vous répondre ?  Que j'ai tout fait pour ne pas en arriver là ? Mais fait on toujours tout ? Fait on toujours assez ? Nous même ? Et les autres ? Partie d'un tout, chacun prend sa part, chacun a sa responsabilité. 

Je m'adresse en particulier à la militante que j'ai cru être, qui n'a pas su transmettre les valeurs qu'on lui a inculqué. Je m'adresse à la mère que je suis et qui n'a pas su protéger ses enfants du pire des dangers qui nous guette tous à présent. Je m'adresse à cette mère parent d'élèves que je fus et qui n'a pas réussi à faire de chacun de vous des enfants heureux dont les aspirations, les droits, les intérêts  et le bonheur ont été préservés.  Je m'adresse à la femme volontaire qui a baissé les bras trop tôt, alors que jamais un combat n'est fini et qui est aujourd'hui  à recommencer, alors que ses forces déclinent et qu'au bout, elle n'en a pas eu assez pour tracer pour que la route qui se trace soit celle pour vous d'une vie digne, où un travail est un droit, un toit une nécessité, où  la santé doit être préservée, la faim combattue et la misère  mère de toutes les violences soit éradiquée. Où la paix, la fraternité et la solidarité ont toute leur place sans qu'il n'y soit jamais attenter. 

Pourtant j'avais la conviction que chacun faisant sa part, nous y parviendrions. Et c'était une fierté pour moi d'avoir essayé, d'avoir avec les miens marché. D'avoir pris la mesure du danger qui nous guettait. 

On peut peu être réussir encore, je veux bien y croire et y contribuer. Mais qu'on ne vienne pas me dire que tous ces combats que j'ai menés contre des choix qui n'ont jamais été les miens , que toutes ces actions que j'ai pourtant contribuées à mettre en place, n'ont servis à rien. 

Car si vous voulez bien regarder, grands frères, adultes que vous rencontrez, qui sur vous se donnent autorité, quel sens ils ont donné à leur vie, à la votre, à celle qui vous suivront ? Pas sûr que nous ayons tous les mêmes responsabilités. 
 

Belle et riante