Claude sans Monet (et bien infortunée).

 Vous ne le savez peut être pas, mais ce monde a un tout petit peu d'humanité et un tout petit trou du cul. Mais si le peu d''humanité est bien localisé, le second, celui où les ours sont les plus mal léchés du monde, est beaucoup plus répandu. A tel point qu'on en trouve partout. 

Comme je vous le disais lors de mon devoir du lundi, ce WE fut trés occupé, j'avais de la famille à la maison. Ce fut pour nous l'occasion de partir faire un petit tour dans la campagne environnante.  

Nous avions choisi une balade au creux des bois, longeant les étangs et passant par quelques hameaux isolés. Aprés avoir constaté que le niveau d'eau était trés bas,  

contemplé, et est ce qui sait, immortaliser quelques nymphéas, nous avons cheminé tranquilles en bordure de champs regardant au loin les nuages qui s'amoncelaient et ne manquaient pas de nous narguer. J'aime les tons changeants de ces ciels chamarrés. Cela faisait des mois que nous n'avions pas eu une goutte d'eau venue  fertiliser une terre desséchée. Cependant, comme souvent elle arrive quand on ne l'attend plus,


c'était sûr ! il allait nous en tomber une sur le coin du nez. Nous étions à découvert désormais. Au loin le tonnerre tonnait. Les premières goutes d'eau  commencèrent à tomber. Nous étions refaits. Nous avions beau allonger le pas, l'orage se rapprochait encore plus vite que nous d'un hypothétique abri d'infortune.

nous pressions le pas, l'orage approchait
Comme ici, où de vieilles constructions pouvaient éventuellement nous abriter.
la grange en question

 La pluie se déchainait et tombait dru sur nos épaules, nous parvînmes cependant à nous plaquer contre le mur de cette bâtisse,  dont l'avant toit à peine assez large ne nous protégeait qu'à demi, sauf laissant une  fraiche ondée glisser sur nos pieds. Une autochtone vint entre deux gouttes d'eau, déposer ses poubelles, sans un mot, juste un regard furtif avant de s'éloigner pur se réfugier dans sa maisonnette si confortable mais bien trop étroite et dépourvue d'appentis pour offrir l'hospitalité. Depuis la maison d'en face, un vieil aigri nous espionnait, nous voyions la lumière de sa lampe frontale à travers les vitres sales et à moitié brisées. Voilà que  de naufragés, ne devenions  suspects !  Le villageois, ici,  n'aime pas les touristes et s'il en croise les prie de décamper.  Sans attendre ce nouvel ouragan  dès que l'averse se fut un peu calmée, nous sommes repartis au pas de charge, redoutant autant l'orage que les ours si mal léchés.

Ainsi se termina notre épopée, mais l'heure avançait et aprés nous être réchauffés, c'est devant un bon repas de crêpes que se termina la soirée.

2 commentaires:

  1. Je vois que tu fais de la concurrence à Heure Bleue et au Goût qui ont le chic pour prendre la pluie lorsqu'ils sortent !
    Le crêpes étaient bien méritées !
    Je t'embrasse Délia

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  2. Bonjour Fabie, je fais beaucoup de choses quand il pleut finalement, je suis déjà célèbre pour sortir mon linge, par exemple !
    Crèpes maisons, alors oui, doublement méritées et trés bonne par ailleurs.
    Gros bisous Fabie.

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La tarte à la "belide"