Il y a quelques semaines, j'ai voulu changer d'air et comme je n'en pouvais plus de la chaleur caniculaire, j'ai fait en compagnie de ma généreuse petite soeur qui m'a offert une semaine de vacances, une incursion à la mer. La mer, la bleue, la chaude mer, la belle mer, celle qui nous sépare de l'Afrique. J'ai eu encore plus chaud que chez moi, mais j'ai quand même fait de belles photos. Bien plus belles que chez moi où tout est sec et ravagé.
Nous, notre château, c'est celui des mineurs.
Accroché à sa colline, surplombant la mer, il fut propriété d'un riche baron Ecossais. Mais vous savez tous que les Ecossais sont pire que les Auvergnats ! Son château lui coûtait une fortune et ne pouvant l'entretenir, il tomba en désuétude. En ruine, racheté à la fin de la guerre quand le CNR accorda des droits aux travailleurs, et instaura les comités d'entreprises, par le comité d'entreprise des mineurs du Nord Pas de Calais, en partenariat avec celui des mines et énergie qui venait d'être nationalisées pour devenir EDF, puis celui de la RATP et Tourisme et Travail devenu depuis Touristra, il a permis à de nombreux enfants de mineurs de connaitre autre chose que les corons et le carreau de la mine. Ainsi nous avons pu profiter de ce bel édifice et nous assoir sur le banc des mineurs, là où d'autres avant nous y posèrent leur fond de culotte.
poème d'un enfant de mineur |
Septembre offre généralement de trés belles lumières qu'il serait bête de ne pas exploiter. C'est aussi le mois de l'apaisement aprés les grands mouvements de foule des aoutiens, c'est aussi celui de prédilection des vieux pour partir en excursion. Ainsi descendue de bonne heure pour prendre le soleil, j'assistais tous les matins à la ruée vers l'or blanc, celui du petit déjeuner. Vous n'avez pas idée de ce que les vieux sont mal élevés ! on aurait dit les cochons de ma mère quand elle leur donnait leur pâtée ! Ma parole, ils devaient avoir été mis sous cloche depuis 8 jours au moins, sans manger ni boire, pour se conduire ainsi.
Je ne vous narrerais pas tous les épisodes, mais en gros, dès qu'un plat sortait de l'ordinaire, c'était la foire d'empoigne, à celui qui se servirait le premier et prendrait la plus grosse part du gâteau. Pour peu que ce soit une forêt noire ! Car il y a eu l'épisode "forêt noire" où les affamés se ruèrent sur le présentoirs au cri, de non pas reviens Léon, mais reviens, ils vont en ramener d'autres ! alors que déjà leur assiette en contenait deux parts ! A tel point que les jours suivants, la direction du centre de vacance a dû organiser une distribution et une surveillance, comme pour les gamins à la cantine !
Des vieux d'apparence civilisés qui affichaient pas l'éducation adéquate, mais plutôt une certaine goujaterie et n'avaient aucun sens de la mesure, s'agissant de leur auguste personne.
On dit que les jeunes sont mal élevés, ils ont été élevés par qui ? Tes photos sont superbes.
RépondreSupprimerOn peut effectivement se le demander. Ne soyons pas surpris du résultat 3 ou 4 générations plus tard, avec l'effet cascade, ça dégouline pas mal !
RépondreSupprimerPour avoir travaillé dans des centres de vacances, je confirme que les groupes de "vieux" sont insupportables, ils m'avaient "lessivée" !
RépondreSupprimerQue ce soit pour l'apéro, les repas ou la place dans les cars qui les emmenaient en excursion !
C'est bien d'avoir pu avoir ces vacances à la mer, malgré la chaleur, tu as pu penser à autre chose qu'aux soucis de santé !
Gros bisous ma Délia
Nous étions, ma soeur et moi, avec un couple de ses amis. Nous avions été vite repérés par l'ensemble du personnel : direction du centre, personnel de cuisine et de salle, animateurs accueil, car nous ont ils dit "vous êtes les seuls, les 4 là, à être gentils avec nous, à avoir toujours un mot pour rire, ça fait du bien !"
RépondreSupprimerSans doute d'autres que nous n'étaient pas embêtants, sans manifester plus que ça leurs sentiments, mais il est vrai que la plus part des séjournants manquaient de respect et de considération pour les personnes à leur service qu'ils prenaient vraiment pour leurs larbins.
Cela a ouvert en effet une parenthèse bien nécessaire dans notre quotidien.
Gros bisous ma Fabie.
Je constate tous les jours qu'on râle après les gosses mal élevés mais que les vieux ne valent pas plus cher !
RépondreSupprimerP... ! Mais qui a élevé ces gens ?
Evidemment ! avec des modèles comme ça !
RépondreSupprimer