Prospections- rétrospection.

 J'enchaîne les lectures en ce moment. Aprés les dessous de la terre, j'en reviens à ce qui vit au dessus. Sous oublier que ce qui vit au dessus a aussi des racines. Profondes parfois. Ma cousine avec j'entretiens des relations suivies m'a parlé il n'y a pas bien longtemps d'un livre, dont le titre n'est pas du tout évocateur de ce qu'il raconte : Le jeu de grâce, d'un auteur que je ne connaissais pas : Christian Vialle et dont c'est le premier livre. L'histoire se situe au tout début du siècle précédant et nous raconte l'histoire d'une femme, sa mère qui a eu l'occasion de fréquenter la même école que nous. Empruntant des chemins familiers, évoquant des noms bien de chez nous et dont nous connaissons au moins les descendants. Nos racines terriennes nous poussant à de bien belles découvertes, nous remémorant des souvenirs inoubliables, nous avons cheminé ensemble le temps d'une matinée, par nos chemins creux. 

Que de souvenirs alors effleurés sont remontés en nous ! De notre berceau, au tombeau de nos aïeux. Des bois, des prés et des champs dont nous n'ignorons ni l'une ni l'autre la dure épreuve qu'il fut de nous en séparer. Pas plus que les lourds travaux de nos parents  et auxquels nous donnions souvent la main. 

J'aime ces échanges où nous partageons la même émotion, où nous parlons le même langage, le patois ayant fait place aux mots simples et justes de ceux qui ont vécu les mêmes choses, les mêmes épreuves et ont aimé les mêmes gens. 

Les pierres s'en souviennent. Nos écorchures intactes qu'elles ont à peine recouvert de mousse sont là pour en témoigner. Il n'est rien pour moi d'aussi précieux que ces bouts de mémoire que nous avons su en nous garder. 

Quand je reviendrais là haut, sur les terres de mes Enclos, je creuserai encore pour redécouvrir quelle fut la vie de mes ancêtres et pour trouver la force de faire perpétuer l'image des ces paysans fiers et droits qui nous ont laissé un héritage qu'il nous faut à tout prix préserver.




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La tarte à la "belide"