Comme je n'ai pas grand chose à dire en ce moment, que je n'ai déjà dit d'ailleurs et que mes sources d'inspiration sont sèches, pourquoi pas parler d'un sujet qui apaise et qui est des plus intéressants. Je veux parler de les chats.
Minette, la jolie minette que nous avions récupérée sur un marché pour remplacer le défunt chat de la grand mère qui venait de se faire écraser (le chat, pas la grand mère).
Nous l'avions ramenée à la maison dans sa boite en carton. Sitôt déposée dans les bras de romain, elle s'était mise à ronronner. Cette chatte qu'on nous avait présentée comme indépendante et peu câline, redoublait d'attention pour celui qu'elle avait choisi comme son petit camarade de jeu.
Cela allait être déterminant, d'ailleurs, pour son avenir. C'était un samedi, le lendemain, je devais aller travailler, et le Patou et les enfants allaient eux, en profiter pour conduire Minette dans sa future demeure. Ce qui fut fait. Sauf qu'au moment de repartir, Romain se saisit promptement de Minette et la serra dans ses bras avant de repartir avec elle dans la voiture. La Grand mère au comble de la déception lui dit, "mais tu ne me la laisse pas ? Elle était bien pour moi ! " Ah ben non, dit -il, c'est la mienne ! la messe était dite et Minette resta prés de nous toute sa vie durant.
Quand nous partions en promenade, Minette nous accompagnait, marchant du même pas, s’arrêtant si nous nous arrêtions, repartant avec nous quand nous repartions. Parcourant de nombreux km en notre compagnie. Elle me suivait dans les bois; ne s'écartant pas du chemin, comme si elle avait peur que je me perde, bien que moi je connaissais parfaitement le chemin et pas elle, mais elle était attentive et attentionnée comme pas un autre chat ne l'a été dans la nombreuse colonie dont j'ai eu la charge.
Si une bagarre se déclenchait au sein de la communauté féline, elle s'interposait et distribuait coups de pattes aux protagonistes, histoire de les mettre d'accord, pif, paf, pan et s'en retournait comme si rien ne s'était passé. Tous la respectaient et les bagarres cessaient. Elle n'était pas une chatte dominante, seulement la doyenne et à ce titre, en imposait. Elle eut 5 chatons, qu'elle mit au monde dans un grand carton, dans la salle à manger. Les enfants présents admiraient ses petites boules gluantes et la façon dont Minette les nettoyait. Les chattons ont grandi un peu, puis sont sorti dans le jardin. Toujours blottis sous les voitures, deux se sont fait écraser. Ce fut un drame, y compris pour Minette qui les chercha, puis comprit qu'elle ne les reverrait pas. Un autre fut donné à la grand mère pour remplacer le sien toujours mort écrasé. Un quatrième fut empoisonné par le voisin qui n'aimait pas les chat, restait la petite dernière que nous avons gardé jusqu'à ce ce jour maudit où elle se fit piquer par une vipère. Sa mort quasi instantanée laissa les enfants désemparés. Minette était triste elle aussi et s'ennuyait. C'est alors que nous avons récupéré une petite Lolotte sur qui elle veilla aprés avoir quand même essayé de la perdre dans les bois. Lolotte à chaque fois réapparaissait et se faufilait prés d'elle, comme pour lui dire, tu vois, je t'ai retrouvée !. A moins que ce n'ait été pour lui apprendre justement à ne pas se perdre dans des endroits inconnu et que ce que nous prenions pour de la malice ne fut rien d'autre que de l'éducation. Les chats ont leur langage et nous sommes loin de le maitriser.
Ainsi, Minette, attentionnée et maternelle, éduqua tour à tour, ses enfants bien sûr, Jaunet et Chippie, puis Lolotte, Biscotte, Frimousse et Chaussette, la Grise et sans doute aurait-elle continué si la maladie ne l'avait emportée prématurément.
Avec les enfants elle se montra d'une patience d'ange, ne sortant jamais griffe ni ne montrant les dents. Acceptant tous les châtiments dont le principal était de se laisser promener en landau ou en poussette et même dans un petit panier.
Les enfants ne la maltraitaient pas non plus démesurément et c'est souvent penchée sur leurs cahiers qu'elle surveillait leurs devoirs, avant de passer à table quand venait l'heure du souper.
Minette une maitresse chatte dont on garde le souvenir d'une inoubliable complicité.
J'aime ce texte. J'aime les chats et Minette a eu une belle vie de chatte. Les chats sont des compagnons merveilleux, sensibles, discrets......
RépondreSupprimerMarrant cette chatte qui suivait vos promenades, comme le ferait un chien !
RépondreSupprimerRemarque la nôtre, petite nous rapportait la balle pour qu'on, la lui renvoie !
Là, elle ronronne dans mes bras :)
Gros bisous Délia
J'ai pleuré tous nos chats, je me souviens de tous, comme je comprends ton amour pour les chats, ils nous donnent plus que les soins que nous leur apportons.
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