Je suis l'épouvantail. C'est moi qui reste planté là au milieu de ce champ, ridicule, pour effrayer les oies. Je sais qu'on m'a planté là pour ça. Quand à l'amorce de la saison d'automne, le paysan viendra récolter ses maïs à pleins tombereaux, je pourrais rentrer chez moi. Je suis là depuis le printemps et j'en ai vu défiler des passereaux. Il y en avait un qui pourchassait un insecte minuscule comme seul un oiseau peut en voir.
Ils viennent souvent le soir se percher sur mes bras. Bientôt certains repartiront vers des contrées lointaines. Je les verrai alors s'éloigner dans le ciel pour regagner la côte Sud Africaine. Mais je sais déjà qu'aprés l'hiver, quand la neige fondra, ils reviendront dans la plaine, chasser l' escargot qui aura résisté à la cendre répandue par le paysan respectueux de la nature et de ses cultures, car il n'est pas vantard et n'utilise que des méthodes naturelles pour protéger ses récoltes garanties sans OGM et sans aucun pesticide.
Ne jamais se mésestimer, Délia. Tu as écrit une belle histoire avec tous les ingrédients de la Nature pour plaire.
RépondreSupprimerJ'ai la cendre respectueuse et l'amitié tendre de l'escargot pour son ami qui bouge peu mais qui a l'esprit agile et le regard vif.
Merci.
Bises
Non c'est moi qui te remercie de ton attention et de ton amitié.
SupprimerTrès joli conte, j'aime !ton écriture est fluide et tous les mots sont à leur place ! Bonne journée Délia !
RépondreSupprimerMerci Colette, j'ai lu les textes ce matin, ils sont vraiment beaux et intéressants, de vrais contes, quoi. Peut être le froid m'a retenu dans ma coquille !
SupprimerTu as fait mieux que moi puisque tu as su bâtir une histoire attachante. J'ai pour excuse une semaine passée qui a été douloureuse...
RépondreSupprimerOui, j'ai lu chez toi, tu n'en as que plus de mérite. C'est tellement triste tout ça ! Il en faut bien du courage dans une vie pour surmonter autant de malheur.
RépondreSupprimerJ'aimerais beaucoup le rencontrer ton paysan, en partant, en train dans un coin proche du tien, j'ai vu beaucoup de sécheresse.
RépondreSupprimerC'est vrai que depuis juin, il n'y a pratiquement pas eu d'eau à part quelques orages localement isolés comme ils disent. Je n'avais jamais vu une telle sécheresse dans ma région plutôt humide et verdoyante d'habitude. Quand on voit ici les rivières pratiquement à sec et les torrents de montagne débiter de petits filets d'eau on se dit qu'il est plus qu'urgent de faire quelque chose pour préserver la vie sur cette terre !
RépondreSupprimerFinalement, la vie des épouvantails n'est pas si triste que ça...Au moins, ils sont en symbiose avec la nature...Un texte écologique, c'est une idée originale..
RépondreSupprimerOuf, pas facile de poster un commentaire. On m'a demandé au moins 10 ou 20 fois de sélectionner des bus, voiture, bornes incendie, passages piéton….
RépondreSupprimerC'est le parcours du combattant donc ; c'est parfois bizarre oui en effet !
RépondreSupprimerDéfi plus que réussi, j'ai lu avec grand plaisir et des images sont venues ...
RépondreSupprimerEn ce qui concerne la pénibilité pour poster un commentaire en passant le cap de la détection de voitures, de bus, de feux ou autres, une petite explication ici va vous surprendre et sans nul doute vous énerver :
RépondreSupprimerhttp://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2014/12/11/pour-prouver-a-google-que-vous-netes-pas-un-robot-il-suffira-de-cliquer-sur-un-bouton/
J'aime beaucoup ton texte, tous les mots y sont bien placés. Pour un peu on aimerait être un épouvantail car celui-là n'a pas du tout l'air de s'ennuyer lors de sa longue mission :-) Bisous Délia bonne journée.
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