Les sourires peuvent cacher bien des choses
ou révéler d'heureux ou surprenants moments...
A quoi (à qui) pense donc Anna ?
A qui (à quoi) pense donc Edmond ?
Je suis sûre que vous savez.
Vous partagerez leurs pensées, lundi !
Quand je regarde ce cadre au mur de la salle à manger, je me dis que la vie peut nous donner quelques bons moments qu'il nous faut apprécier, tout comme ont su le faire Anna et Edmond, mes arrières grands parents.
Lui était cocher à Paris, elle couturière.
Quand il rentrait le soir, elle n'avait pas toujours terminé sa journée, c'est lui qui s'occupait alors de faire réchauffer le fricot et donner les soins aux enfants, s'occupant de leur devoirs.
Grand mère m'avait souvent raconté des histoires au sujet de ses parents. Elle s'amusait parfois à retracer pour moi quelques bribes de leur mémoires. Je m'amusait alors à faire dialoguer ces personnages hauts en couleur tel qu'ils me paraissaient sur la photo, la seule que j'ai eu l'occasion de voir.
Ainsi je me plaisais à faire dire à Anna combien elle était fière de son homme. Toujours attentionné envers elle, envers les enfants et aussi envers ses clients. Cocher n'était pas de tout repos quand il fallait conduire madame la comtesse dont les caprices les plus divers pouvaient vous occuper des journées entières. Il passait alors son temps à faire le tour des boutiques de mode de grand luxe. Quand il rentrait le soir il décrivait à Anna avec tant de détails qu'elle n'avait qu'à s'emparer d'un crayon, d'une feuille et noter tout cela. Le lendemain, elle traçait, coloriait puis façonnait des patrons qui lui serviraient pour ses nouvelles collections. C'est ce qui fit sa réputation de bonne couturière et le succès rencontré par ses créations témoignait de son talent. Anna savait que sans Edmond elle n'aurait était qu'une simple ouvrière besognant pour les gens huppés du quartier, pas toujours accommodants. Et puis ce qui faisait l'admiration d'Anna pour son homme, c'était surtout les anecdotes qu'ils rapportait suivant les trajets qu'il avait du effectuer. Elle parcourait en pensées, les beaux quartiers tout comme les pavés des rues encombrées. Elle connaissait tous les coins et recoins où une dame convenable devait ou pas s'aventurer. L'histoire des rues de la capitale la captivait et c'est à Edmond qu'elle devait le savoir et la connaissance qui font la différence entre la prétention et l'instruction.
Quant à Edmond, lui, était fière de sa femme qui tenait la dragée haute aux bourgeoises de sa clientèle qui pensaient pouvoir l'écraser de leur suffisance, alors qu'ignorantes elles étaient. Aussi quand la comtesse recevait dans ses appartements, Edmond se faisait toujours accompagner d'Anna qu'il présentait comme une artiste (qu'elle était cependant), la sachant capable de tenir une conversation d'un niveau tel que le tout Paris érudit se bousculait à ses côtés tant ses propos étaient intéressants. Anna savait concilier le bon sens et la sagesse des petites gens au savoir et à la culture des gens de haut rang.Autant qu'Anna était fière de son homme, autant Edmond admirait cette petite dame qu'il avait épousée jadis et qui l'avait accompagné toute sa vie durant.
Ah j'oubliais ! la photo du salon, c'est un portrait fait par un peintre célèbre rencontré au château, lors d'un séjour campagnard où madame la comtesse avait convié Edmond et Anna, de peur de s'ennuyer.
Beaucoup de femmes auraient aimé avoir un Edmond comme celui d'Anna. Il a toutes les qualités que l'on recherche chez un homme ;)
RépondreSupprimerTu as raison ! l'amour qui fait des miracles quand l'existence s'y prête. Je n'ose penser à celle de mes arrières grands parents, tant elle fut laborieuse et parsemée de drames comme celle de beaucoup de leur époque.
RépondreSupprimerQuel couple, Délia ! Adorables tous les deux. Cocher et couturière à Paris, à une époque bien différente de la nôtre et qui me fascine assez. Ils ont vbien su tirer parti de leurs situatioons et du monde dans lequel ils évoluaient et qui aurait pu être blessant.
RépondreSupprimerBelle histoire.
Merci et bonne semaine !
Bonjour Lakévio, quand j'ai lu la consigne, j'avoue ne pas avoir été vraiment inspirée. Puis je suis partie un peu au hasard. Comme toi, cette époque me fascine aussi, elle n'est pas si loin au fond et parle d'un passé dont nous avons connu par nos ancêtres directs, quelques témoignages. Ce qui nous le rend plus proche encore. Par contre, je pense que la réalité était bien loin de ce que j'ai raconté dans cette histoire, même si à la marge, il a pu exister des cas comme celui ci. Belle journée à toi.
SupprimerUn chouette couple fort bien assorti, ils ont côtoyé du beau monde, bonne idée Délia. Gros bisous ensoleillés.
RépondreSupprimerCoucou Praline, j'aime bien l'idée suggérée par le tableau proposé en exercice. il propose de belles personnalités à mettre en scène. Belle journée à toi, soleil ici aussi pour ce tout début novembre.
SupprimerAs-tu imaginé tes personnages ou ont-ils existé ? J'ai envie de croire qu'ils ont eu une vraie vie.
RépondreSupprimerIls sont tellement vivants !
Bonjour Gwen, pure imagination pour ce couple, mais sans doute en a -t-il existé de semblables. J'avais une tante qui était employée chez un général de Napoléon, les récits que ma mère nous faisait à propos de son existence ainsi que les reliques que nous avons trouvé dans ses malles attestent qu'elle était bien considérée par ses employeurs.
SupprimerDonc ce couple imaginaire peut trés bien avoir été. Je te souhaite une belle journée, gros bisous.
il est trop beau pour être vrai, ce couple, pas un seul petit défaut pour rendre Edmond et Anna un peu pareils à nous tous ;-)
RépondreSupprimerBonjour Adrienne, l'image donnée par ce couple n'incite pas à voyager du côté de ses défauts. Belle journée à toi.
SupprimerC'est vrai que ce portrait est attendrissant. Ce couple a eu une belle vie finalement...Mais, dans la réalité, ces dames de la Haute, du haut de leur grandeur, abaissaient à peine leur regard sur le petit peuple. Quoique, une bonne couturière était respectée.
RépondreSupprimerCertains avaient tout de même un peu de considération pour les gens dont dépendaient certaines de leurs fantaisies. Les "petites gens" n'avaient pas non plus l'habitude d'être bien considérés, si bien que lorsqu'ils n'étaient pas humiliés ou mal traités, ils savaient se satisfaire de leur sort, pour peu qu'ils aient l'impression d'avoir un espace à eux.
SupprimerAnna et Edmond forment un bien joli couple chez toi ! ils ont une vie riche d'amour et d'imprévus ! j'ai aimé !
RépondreSupprimerIls savaient mettre du sel quand il fallait, c'est pour ça !
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