Les biches

 Depuis plusieurs jours, le temps est gris, froid et humide, trés humide. Plusieurs jours sans soleil m'on privée de photos intéressantes. Mais ce matin, malgré le temps exécrable, ce ne sont pas les pies qui étaient à l'honneur (si je puis dire, tellement je les déteste !) Par contre de jolis chevreuils broutaient tranquillement dans le pré des chevaux. Comme ils étaient tout prés j'en ai profité jusqu'à ce que m'ayant repérée, ils partent se cacher  là où je ne pouvais plus les voir. 


L'autre jour, en revenant de chercher mon pain, il y en avait un juste en bordure de route. Il a regardé la voiture s'approcher puis s'est remis tranquillement à brouter. Malheureusement, je n'avais pas l'appareil photo avec moi et je suppose que si je l'avais eu, il se serait enfui. C'est difficile la photo animalière, à moins d'être bien équipé, d'avoir de la chance et de la patience, ce n'est pas donné aux personnes comme moi. Il faut être un spécialiste de la question. 

  


Y a de l'orage dans l'air.

 Ce matin, l'air est plus doux que les autres jours, un vent léger se lève en même temps que moi, juste le temps de mettre le nez à la fenêtre et Petit Lion bondi sur le rebord. 


 Le jour se lève et c'est l'occasion de m'offrir une belle journée.





Toute une série de tableaux pour agrémenter vos murs si besoin était.

Mais voilà que mes yeux se portent sur une scène de guerre. 


Petit Lion n'en revient pas ! elles s'écharpent à qui mieux mieux et se volent dans les plumes comme de vraies hard-pies qu'elles sont. L'an dernier, j'ai trouvé le cadavre d'une en bordure de ma haie. Je me demandais comment elle était arrivée là dans cet état. J'ai compris maintenant, seules leurs congénères osent les attaquer.  C'est méchant les pies, je vous ai déjà dit que je n'aime pas les pies ? 

Que faisaient-ils à mon âge ?

 Question existentielle, mais avant quelques clichés pour ouvrir la séance.

Preuve que le jour a commencer, le soleil s'est levé ce matin 


et comme tous ceux qui l'ont précédé, hier aussi


Et maintenant, que je suis sûre d'avoir vu le jour, la réponse à la question posée chez Adrienne : "que faisaient vos parents à votre âge ? "

 Pour sûr qu'à mon âge, mes parents ne s'amusaient pas à photographier le lever du jour ni à tenir un blog ! 

Eux dès le lever du jour, voici à quoi ils s'employaient encore, mon père avait bien sa retraite mais ma mère n'en avait pas et devait continuer le dur travail de la ferme. Ils avaient encore 4 vaches et travaillaient la terre. Ici sur son tracteur, il rentre le foin. Il avait mon âge  en 1984. Cette photo date de cette époque. La suivante est une carte postale dont je faisais la collection, symbolisant les temps anciens.

Quand les foins étaient rentrés, il fallait les engranger, mon père avait dans l'aprés guerre fait l'acquisition d'un déchargeur. Je revoie maman sur le char de foin lancer de grosses fourchées dans la gueule de la machine qui grâce à sa force motrice propulsait le foin bien sec directement dans la fenière où mon père le recevait et l'étalait en couches régulières sur le plancher. Ma petite soeur ou moi nous le tassions en sautant dessus. Trés tôt nous étions impliquées dans les travaux fermiers. 
L'été était la saison la plus chargée, debout dès l'aube, il fallait commencer la journée. Faucher l'herbe déjà haute, la retourner, la rentrer sans oublier les travaux quotidiens de toute une année, car hiver comme été, jamais ils s'arrêtaient.
 L'automne, offrait ses derniers beaux jours, mais pas question de se reposer, les moissons terminées, il fallait penser à  récolter les pommes de terre et retourner la terre   afin de l'ensemencer pour l'année d'aprés.  Quand venait l'hiver, quelques fois bien avant la date du calendrier,  le peu de répit qu'il offrait était consacré à de multiples tâches quotidiennes qui sans en avoir l'air restaient assez pénibles si le froid et la maladie s'en mêlaient.
S'occuper du bétail, le nourrir et l'abreuver. S'il avait beaucoup neigé, dégager la porte de l'étable, puis faire un passage assez large jusqu'à l'abreuvoir, où il fallait casser la couche épaisse de glace qui le recouvrait. Mais aussi plein d'autres corvées comme par exemple couper le bois, réparer les outils, les bâtiments lorsque le temps le permettait et quand la neige disparaissait, entretenir les prés, faire les rases qui permettraient d'irriguer  et bien drainer et aussi  d'assécher les marécages où les vaches iraient dès le printemps pâturer. Le printemps en effet arrivait à point, car le foin récolté commençait à manquer. C'était la période où il fallait fumer les champs pour les cultures à venir, préparer le terrain pour accueillir les pommes de terres et les légumes, les céréales et autres plantes fouragères. Puis revenait l'été et la boucle était bouclée. 


Ci dessous, mon père à mon âge s'occupant des bêtes à qui il donne à manger. 
Dés le printemps, les prés étaient drainés avant de laisser place à l'herbe nouvelle au loin les semailles ont bien levé.  Si la grêle et l'orage ne viennent pas les saccager, la moisson sera belle. 



En plus de ces travaux maman s'occupait de nous, les 7, cuisinait, faisait des lessives  (je n'ai pas de photos d'elle lors de ses besognes, mais cette carte postale l' illustre parfaitement, là c'est un vrai lavoir mais chez nous, il n'y en avait pas, c'est à la serve (retenue d'eau pour les besoins de la maison, comme pour ceux du  bétail)  qu'elle rinçait son linge, enlevant le limon à la surface  tous les mois de l'année, en plus de la glace qu'elle cassait l'hiver avant de s'agenouiller, courbée sur l'eau glacée. 

Elle participait à la traite, puis s'occupait des autres tâches, avant de faire son fromage, que tout le monde voulait goûter. 
Elle participait aux travaux des champs, des semailles jusqu'aux récoltes, la double 
 ou triple journée ne laissait aucun répit. Levée la première, trés tôt, ses seuls loisirs, étaient de tricoter  (je me souviens de nos pulls, qu'à l'école tout le monde nous enviait) aprés avoir avaler son café avant de nous préparer pour l'école et d'attaquer sa longue journée.
Comme avant eux, leurs père et mère,  ont oeuvré sur ces terres   depuis des générations abreuvant de leur sueur la terre nourricière que nous avons boudée puis fini par abandonner. 










Pourtant nos enfants seraient contents de pouvoir en profiter. Déjà tout jeunes, ils n'hésitaient pas à offrir leur aide et étaient heureux de participer en compagnie de la mémée ou du pépé à quelques tâches qui leur convenaient tout à fait.


Liant avec les animaux, comme nous, enfant,  l'avions déjà fait, des liens particuliers faits d'affection et de respect. 




Faire comme les grands les amusait. Je les ai presque tous interrogés, tous lient leur enfance à ce terroir qui vit naître leur mère et gardent de cette époque le plus doux et merveilleux souvenir qu'un enfant puisse espérer. 




Et s'il était à refaire, je crois qu'aujourd'hui je referais ce chemin qu'ils nous ont tracé. 

balade

Le grand beau de mon jour de fête m'a permis un balade, depuis longtemps envisagée sur la trace des ancêtres de Richard coeur de lion.





 Quand je suis rentrée à la maison, le soleil se couchait. J'avais mal aux pieds, au dos, aux genoux et ma sciatique s'était réveillée. Et puis quand j'ai consulté mon portable, j'avais des messages. J'ai rappelé mes correspondant. C'était la famille. 
Ma petite soeur avait une belle surprise pour moi. Je reviendrais vous en parler plus longuement, mais cela concernait une de celle qu' on a fêté vendredi. 

 La Ferrandaise .           

15 février saint (e) Claude.

 Et aujourd'hui, le soleil est au rendez vous et c'est la Saint Claude avec ou sans e.



14 février La saint Valentin

 C'est la saint Valentin, aujourd'hui, de quoi fêter dignement nos animaux.  (eux ne demande rien !) pas de cadeaux pour enrichir monsieur Mulliez, ni de bon repas pour enrichir toujours monsieur Mulliez, non plus de bonne pâtée arrosée au champagne pour enrichir monsieur Arnault, ni son homonyme, l'autre monsieur Arnaud, celui des pâtés domiciliés à Aixe sur Vienne. Non, de l'amour, rien que de l'amour et pas qu'aujourd'hui, mais hier et demain aussi et tous les jours depuis qu'ils sont nés ? Enfin c'est ce qu'il devrait se passer, n'est ce pas.  D'ailleurs c'est souvent que cela ne se passe pas. 

Mon Loulou le sait bien, lui qui se fait chasser par le voisin. Et aussi par les moutons qui campent chez lui. 

photo 3

photo 2

photo 1
Bien sûr comme d'habitude, elles sont en désordre ces photos ! pour ça que j'ai mis le numéro. 


Quoi de neuf aujourd'hui ?


Rien, on est le 12 ! Je n'ai pas grand chose à vous proposer,  il a plu hier toute la journée. 

Voici le dicton du jour :

 



" Quand le ciel s'obscurci on est mieux à l'abri"

10 février, deux enfants au soleil.

 

Je suis ravie, qu'au bout de tant de tentative, j'ai réussi à mette l'image qui va me servir de décor pour aujourd'hui. Nous sommes le 10 et c'est un lundi. Adrienne, que je remercie de me donner l'idée d'utiliser cette toile qui illustre chez elle son sujet sur l'anniversaire d'une amie proche ne croyait sans doute pas si bien dire en la choisissant. Parce que voyez vous, elle tombe à pic.  Demain c'est l'anniversaire de ma soeur cadette avec qui j'ai développé une grande complicité. 



Je n'ai jamais eu d'amie d'enfance. Je trouvais cela superflu. J'avais mes soeurs, cela me suffisait. Nous étions assez nombreuses sans avoir à aller chercher ailleurs ce qui n'aurait été qu'imparfait. 
Dans notre couple fraternel, j'appréciais ces instants où nos jeux se mélaient. Où nos confidences se complétaient. Où  d'un accord parfait nous marchions au pas cadencé, rythmé par les mêmes  musiques. Où nos larmes se répondaient. Où nos rires explosaient à propos des mêmes sujets. Où nos peurs retentissaient pareillement en notre coeur d'enfant. Et où nous cherchions le même réconfort et les mêmes raisons d'espérer. Demain c'est son anniversaire, le même âge que le mien il y a deux ans passés. 
Si je suis passée la première, ce n'est qu'un hasard du calendrier. pour mon deuxième anniversaire, tonton Charlot m'avait offert une poupée. Ma première poupée, jusqu'alors j'avais des biquettes, des vaches ou d'autres objets, mais je n'aimais pas les poupées. Lorsqu'il me présenta celle ci, je la balançait. Véxé, il ramassa la poupée, mais il la ressortit l'année d'aprés pour l'offrir à la nouvelle arrivée dont il était le parrain. il n'eut pas à le regretter. Je crois qu'elle l'a encore, il me semble l'avoir vu la ernière fois que je suis allée chez elle, c'était en octobre dernier. 

Ces deux petites filles me rappellent aussi sa propre fille et sa cousine  toutes deux du même âge, en vacances chez nos parents, assises sur la marche devant la maison, chacune une glace à la main et la proposant à l'autre pour lui faire goûter. 

Quel bonheur ces fratries, ces rapports entre enfants d'une même famille, pouvant nouer des liens de complicité.  
 C'est encore ma fille et sa cousine du même âge également, jouant à la dinette et empruntant  à mémé, la bassine de la vaisselle pour aller à la pêche aux têtards, dans le bac de la Francine ( on attend encore que la cuvette revienne). Ou bien dans toute autre occasion de passer du temps ensemble, ici ou ailleurs, au gré de nos rencontres de retrouvailles en retrouvailles à l'âge où seuls compte les jeux d'enfants.

 A ces fillettes je veux dire merci de ces moments de bonheur qui ne coûtent rien et sont pourtant si chers et si précieux. Et merci à Adrienne pour m'avoir donner l'occasion d'utiliser ce billet pour l'exprimer, ce fut un pur bonheur de  me le remémorer.