Questions

 Je me relance. Adrienne dans son article sur les façons d'écrire le langage parlé m'offre une occasion de me remettre le pied à l'étrier. Oh je n'ai pas plus d'idées pour autant, même aprés l'avoir lu. Mais aprés tout pourquoi pas me redécouvrir des faces cachées de mon no tallent d'écriture ? 

J'aurais aimé, beaucoup aimé, vous faire part de quelques sentiments qui m'animent parfois au sujet du passé. Je veux parler de cette nostalgie qui se cheville au corps et surtout à l'âme, au point de nous faire oublier le présent. 

Est ce propre à l'âge avancé qui nous joue des tours ? Est ce le fait de nos regrets, de n'avoir fait, de n'avoir dit, de n'avoir empêché ce que la vie nous a volé, nous a meurtri, nous a imposé aussi ? Est ce le fruit des ans qui s'amoncellent sur nos pauvres membres endoloris ? Est ce le temps qui passe, creuse des rides à nos fronts et pose des tâches brunes sur nos mains ? Nos mains qui ont tant besogné, tant souffert, tant se sont flétries ? Est ce le fruit des ans qui ont endormis nos corps lassé de se courber, de se déchirer, de se rabougrir sous l'effort arraché à nos besognes du quotidien, de l'indispensable, du nécessaire ? Ne laissant que si peu de place au superflu ? Sont ce les déchirures  de nos coeurs que le temps a façonnées à la manière des ravines que l'orage arrache aux collines avant d'en confondre la glaise avec celle des vallées emportée, par le fleuve éternel de nos amours mortes et de nos rires d'enfants évanouis à tous jamais ? 

 Est ce tout simplement vieillir ? Grandir ? Murir ? Murir avant de mourir. Avant de poser notre dernier pas. A peine le temps de se retourner et de se demander : qu'ai je donc fait de tout cela ? Avant de pousser un soupir et de se dire :  déjà.  

Chaque pas en avant nous projette d'un bon en arrière, mais le temps ne se remonte pas. Ecrire pour ne pas oublier ce qu'un jour on oubliera ? Qui n'intéresse pas, tellement chacun est préoccupé de soi. 

Pas de géant sur l'échelle de notre propre existence. Pas de fourmi sur celle du temps. Echelle qui a englouti avant nous tant des nôtres de nos générations passées. Qui laisse tant de questions à celles qui nous suivent? Tant d'incertitudes ? D'angoisses,  de lassitudes  ? 

2 commentaires:

  1. Poignant billet, je sens que tu as besoin de réconfort ma Délia, alors je te serre très très fort dans mes bras ! ♥♥♥

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  2. on écrit pour soi, pour mettre en mots ce qu'on vit, pour se souvenir aussi, oui, peut-être :-)
    je t'embrasse

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Quel b. !