Ephémères.

 Depuis maintenant un mois, j'ai, enfin nous, avons vécu à l'heure estivale. Celle qui apporte souvent la petite pépite qui fait pétiller les yeux et les rempli de malice et de complicité. Malgré une chaleur étouffante et insupportable, nous avons profité de bien jolis moments de partage et avons agrémenté nos journées de jeux, de discussions, de convivialité. J'ai fait des courses  et de la cuisine, nous avons ramassé ensemble légumes et pommes de terre, parfois sous un soleil de plomb. Nous avons rempli nos journées de visite à ceux et celles qui travaillaient, parfois partagé avec eux des petites sorties  fort  agréables. Des balades quand la chaleur s'endormait et faisait place à un peu de fraicheur.





Et puis soudain,  la maison  s'est vidée. Le frigo s'est dégarni. Le coeur s'est gonflé et la gorge s'est serrée toute  emplie de choses amères, de larmes qui se coincent et les yeux se sont embués une fois de plus. Les vacances sont finies. demain il  faudra reprendre le collier et se retrouver sur les rails du temps qui déraille parfois. 

 

Le ciel s'est obscurci. Le vide s'est installé. 

Un été de plus qui s'achève, plein des projets inaboutis que nous avions prévu et qu'il a fallu différer. La prochaine fois, peut être, mais nous serons plus vieux encore.  L'incertitude qui guète chacun d'entre nous, la vie qui passe et qui se tasse. Les jours qui se dérobent et les espoirs qui s'envolent. Illusions éphémères,  brinquebalées, espoirs déçus, chassés au cimetière  des moments perdus. 



13 commentaires:

  1. Bonjour Délia
    il ne faut pas être triste. Nous avons la chance, toi de voir tes enfants, moi de voir mes filles, et même mes petits fils, ce n'est pas donné à tous. Autrefois les réunions familiales allaient de soi, de nos jours nos jeunes sont sollicités de toutes parts par des choses bien moins ennuyeuses (me dis je) que leur mamy, alors il faut avoir de la gratitude. Et simplement penser à la prochaine fois, même si ce n'est pas tout de suite, même si les fois sont rares. En tout cas c'est comme ça que je ressens les choses aujourd'hui
    C'est chez toi, les deux photos d'en haut ?
    Je te fais de gros bisous ♥

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    1. coucou Ambre, tu as raison, arrêtons de nous plaindre et profitons des bons moments quand ils se présentent.
      Ta réflexion au sujet des réunions familiales d'autrefois m'amène à deux commentaires. Premièrement ce n'était pas dans toutes les familles non plus que les réunions de famille allaient de soi. Dans bon nombre existaient des discordes souvent liées à la terre pour les sociétés rurales ou au patrimoine pour les plus riches. La rudesse de l'éducation d'une part et de la vie d'autre part ne s’accommodait pas toujours bien avec la convivialité telle que nous la connaissons et la pratiquons maintenant. Souvent les réunions de famille accompagnaient un évènement majeur, un décès, un mariage, une communion ou un baptême, parfois une fête patronale, chez nous à la campagne, c'était aussi lors de gros travaux comme les battages ou la fête du cochon (qui n'étaient pas familiale, mais de proximité) auquel participait la famille géographiquement proche et avec qui on entretenait de bonnes relations. Pour les autres, déjà trés compliqué de se déplacer, alors le strict indispensable était de circonstance.
      Deuxièmement, les famille étaient nombreuses et ne vivaient pas dans l'abondance. Celui qui partait ne revenait guère plus d'une fois l'an, souvent pour embrasser un vieux parent avant de ne plus le voir définitivement. Je me souviens combien gamine, quand autour de moi, une jeune fille partait de chez elle, pour fonder sa propre famille, j'étais triste, en pensant qu'elle ne reviendrait jamais ou si rarement sur sa terre de naissance. Je me disais que moi, je ne pourrais jamais supporter un tel exil. Alors soyons heureux et reconnaissants de ce que nos enfant nous donnent.
      Les deux photos dont tu parles c'est une trouvaille dans le coin de la dernière balade que nous avons faite à une cinquantaine de km de chez nous. Les autres sont plus proches c'est vers chez la Ponette, samedi dernier.
      Je t'embrasse et te souhaite une bonne journée.

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  2. J'ai la sensation que plus le séjour est long, plus le départ est difficile !
    C'est vrai que cette parenthèse aide à moins penser aux soucis, et que lorsqu'elle se referme on replonge dedans...
    Ces bons moments engrangés sont des trésors, et il faut les garder bien au chaud dans ta mémoire.
    Gros bisous ma Délia

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    1. Coucou Fabie, c'est vrai, on prend vite goût aux retrouvailles, quand les séjours durent moins d'une semaine on n'a pas le temps de s'habituer à la présence, mais au delà c'est différent. Pour moi c'est une déchirure à chaque fois. D'ailleurs à chaque fois, je viens ici me réfugier et vider mes poches. Mais rien que le trop plein des poches, parce que le reste, c'est précieux et se garde jalousement bien au fond de la mémoire et puis la vie reprend son cours et il faut avancer, alors on avance. Jeudi cardio, demain sera vite là. Je t'embrasse ma Fabie.

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  3. Comme je te comprends, je ressens aussi ce vide abyssal lorsque chacun retourne à sa vie. Je ne m'habituerai jamais à cette solitude non choisie...
    Ceci dit, c'est un grand bonheur et une immense chance de pouvoir partager de beaux moments avec nos enfants, nos proches. Les grands repas de famille, je les ai découverts en me mariant. Beaucoup de disparus mais chaque fois que je le peux et que mes enfants sont libres en même temps (ce n'est pas gagné à tous les coups !!) je les réunis et ces moments sont des morceaux d'éternité fabuleux !
    Gros bisous ma Delia, belle journée ♥

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  4. On est pareil. Je crois que l'appréciation de ces moment est à la dimension de notre manque. Cela dure un peu, quelques jours parfois, le temps de se réhabituer et puis ça passe. Belle journée à toi, ici il pleut, enfin ! je t'embrasse ma belle.

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  5. J'ai tout bien lu les commentaires mais comme je suis Jean qui rit Jean qui pleure les choses tristes que vous évoquez me font pleurer. J'ai rêvé de mon fils tellement il me manque. Je vous embrasse bien fort toutes les trois bonne journée !

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  6. En fait ce sont des choses ni gaies ni tristes, on les évoque par nostalgie, par amour, pour le bonheur qu'on en a pris, parce que nous aurions aimé qu'elles durent encore un peu et parce qu'on aime être heureux, c'est naturel, pas triste.
    Je ne sais pas quelles sont les possibilités que vous avez de vous voir avec ton fils, mais il n'est pas si loin de chez toi que ça non plus, viendra forcément un moment où vous vous rejoindrez. Le temps travaille toujours pour soi si on sait attendre. Et je sais que tu es patiente. D'ailleurs ne dit on pas patience et longueur de temps font plus que force et que rage ? Enfin un truc comme ça. Relis la fable de La Fontaine, le lion et le rat).
    Bisous et belle journée, malgré tous les malgré dis tu.

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  7. Joli texte, bien écrit, un brin nostalgique.....Se séparer pour mieux se retrouver avec encore plein de projets !!

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  8. Bonjour Delia,
    J'aurai pu écrire la même chose que toi ( pas si joliment) mais c'est également le coeur serré et la larme à l'oeil que j'ai vu partir ce matin nos amis; quand nous reverrons nous, dans un an !!! peut être avant si tout va bien ...Ma fille aînée est également repartie, ses vacances terminées, nos petits enfants du moins ceux qui maintenant résident pas trop loin reprennent soit la fac soit un boulot bref la vie qui continue pour eux dans un tourbillon et pour nous l'attente de retrouvailles de bons moments à partager.
    belle journée Delia

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  9. Beaucoup d'émotions, dans tes mots. On ressent comme ils sont vrais !
    C'est le propre des gens de la terre, celle qui vous tient dans ses racines.

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  10. Il ne faut pas être triste mais garder comme un trésor le souvenir des moments joyeux.

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    1. J'adore ce que tu viens de dire, Michèle !
      Bisous tout le monde !

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La tarte à la "belide"