En manque

 Je suis en manque d’imagination, de ciel bleu, de patience, d'organisation, de relation aux autres, de lien social, de liberté, de ...pouvoir d'achat et ... de chat ! 

Je n'ai pas fait les soldes donc. Pour ce qu'il y a d'intérêt à faire les soldes, franchement pas de quoi être en manque.

Me manque un beau ciel bleu comme celui là.

Qui invite à de belles balades. Au lieu de ça, il fait gris noir même, presque, il pleut, il mouille, je voulais, juste avant midi quand un rayon de soleil s'est voulu entreprenant, partir aprés manger dans un lieu où je savais me ressourcer.
Mais voilà qu'une pluie froide et pénétrante m'a pris de court et mon projet s'est avorté.
Les chats qui ont passé la nuit dehors (c'est leur choix) dorment à l'étage, 2 sur un lit, 1 sur un autre lit et l'autre dans son repaire, tout en haut, dans la mezza, où personne ne va la dénicher. Au fait, c'est elle la nouvelle cheffe de groupe, je l'avais prédit. Peu commode avec ses congénères, mais prompte à défendre sa gamelle, son territoire et ses copains.
Plume se révèle de jours en jours. Les autres l'acceptent sans crier , sans discuter. Pour eux, elle était là avant, c'est naturel. 

Ensemble, ils cherchent toujours Chaussette, qui me manque aussi. Car moi, contrairement à eux, je sais qu'il ne reviendra pas. Mais eux espèrent. Je ne parle pas leur langage, mais je vois bien qu'ils sont perturbés, désemparés, quelque chose en eux exprime de la douleur, de l'inquiétude, même une certaine angoisse. Cela me crève le coeur, tiens ! Comme cette vache dont je vous ai mis la photo plus haut, qui pleure parce qu'on lui a enlevé son petit veau. Je me souviens de son cri quand je suis passée devant son enclos. Un vrai désespoir et une plainte à fendre l'âme. Si vous ne croyez pas que les animaux ont une âme, alors venez les voir dans leur espace naturel, là où ils expriment le mieux leurs sentiments. Je ne parle pas d'émotion, moi, je parle de vrais sentiments qui les animent. Pour les avoir coutoyés et depuis longtemps, je vous assure que je n'en rajoute pas.  

En manque de distraction, de culture et de loisir, je me cultive en regardant des DVD, en lisant, en tricotant, mais au bout du compte, il me manque mon ciné du samedi avec la Ponette pour partager un bon moment. 

Je dors mal et peu. Hier j'ai lu 2 bouquins d'un trait, plus une revue que j'ai terminée. D'accord c'était des BD. BD que je lui avais offertes à Noël et qu'elle m'a gentiment prêté. Bella Ciao et Le manifeste de 343. Deux trés bons ouvrages, avec un petit défaut cependant pour les jeunes de sa génération : il manque des explications sur le contexte de l'époque, la présentation est trop sommaire. Les jeunes comme moi n'ont aucun mal à se repérer par contre. Les souvenirs affleurent, les anecdotes en amènent d'autres, les expériences se conjuguent. Des choix spontanés que j'avais fait sans prendre le temps de détailler plus que ça les ouvrages. 

La revue par contre, si elle était sensée nous procurer de l'espoir et bien c'est râté, pas même celui d'espérer pouvoir relever la tête bientôt. Au contraire, plus enfermé dans un fatalisme de circonstance, y a pas mieux. S'en est désespérant. On n'est pas prêt de se voir ouvrir des horizons nouveaux, encore moins des lendemains qui chantent ! Je me dis parfois qu'ils devraient aussi offrir les balles qui vont avec ou la corde, je ne sais pas, mais qu'ils aillent au bout de leur logique tant qu'à faire ! 

Je me dis qu'il faut être fort dans sa tête aujourd'hui pour ne pas sombrer totalement, d'autant plus, que ceux qui sont censés nous apporter de l'espoir et des perspectives alternatives, sont d'une complaisance extraordinaire ! J'ai donc passé plus de 50 ans à me battre pour rien ? Contre des moulins dont ils n'ont su être que les Don quichotte de circonstance ? Don quichiotte, pardon.

Ben ouais, ça fait pas toujours du bien quand tombent les dernières des illusions, enfin les premières désillusions.. 

Mais pour rester positive, tant qu'il y aura de la vie, il y aura de l'espoir. Nous ne savons,personne ne sait en tout cas de quoi demain sera fait. Je ne veux pas perdre mon temps à faire des plans sur la comète. Mon grand père le disait souvent, "compter d'avance, c'est compter deux fois". Sa sage expérience de bon vieux paysan Auvergnat lui donnait une philosophie qui ne s'est jamais démentie.

J'aime penser à lui, à ceux qui ont su faire en sorte que le chemin soit moins mauvais pour nous que pour eux, chose que nous avons brillamment raté au prés de nos descendants. Je ne leur demande pas de nous en excuser, car d'excuses, nous n'avons pas. Mais je leur souhaite tout le courage du monde et si je peux leur apporter mon aide, je le ferai. Je ne doute pas que quiconque passera ici et lira ces lignes, en fasse autant.  

Je vous souhaite une bonne journée.


8 commentaires:

  1. c'est vrai que la météo ne nous aide pas en ce moment pour réhausser notre moral ... Aujourd'hui il a neigeoté toute la journée chez moi, un froid glacial, pas un petit rayon de soleil, il faut allumer la lumière à midi pour voir ce qu'on a dans l'assiette...
    pourquoi tout le monde va mal ? Et bien parce qu'on nous a élévé toute notre vie dans l'idée que le monde nous appartenait et qu'il fallait le dompter, pour se faire nous avons tout bonnement détruit la nature, puisque c'est évident, le monde a été construit pour l'homme et pas pour les autres créatures, nous pensons toujours que l'homme est la finalité de notre monde, pourtant il n'en est rien !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pourtant au final, c'est la nature qui l'emportera, pas l'homme.

      Supprimer
  2. Je suis d'accord avec toi, il faut être fort dans sa tête pour ne pas sombrer... et je sais aussi que tant qu'il y a de la vie... j'espère que le printemps va nous faire du bien, nous apporter de bonnes nouvelles.

    Bien sûr que les animaux ont une âme, ressentent, éprouvent des sentiments, souvent je vois des vaches se faire des mamours. Et j'ai déjà entendu le beuglement de désespoir d'une vache à qui on a enlevé son bébé ! ça fait trop mal !

    Bisous ma Delia, courage !

    RépondreSupprimer
  3. Oui ça fait mal.La Ponette est venue aujourd'hui, comme il faisait froid et qu'il pleuvait Comme on n'avait pas assez mal, on s'est fait un film : "Au nom de la terre" ! Je te dis on est maso !

    RépondreSupprimer
  4. Nous avons espéré que nos enfants auraient la vie encore meilleure que la notre, nous avons eu notre lot de joie et d'emmerd..., le reconnais que l'ascenseur social est en peine et que cette crise sanitaire arrange bien les affaires de certains, les riches sont toujours plus riches, les pauvres encore plus pauvres.

    RépondreSupprimer
  5. Il faut bien reconnaitre que c'est rageant quand même.

    RépondreSupprimer
  6. Les lendemains? N'y pensons pas trop, nous ne savons nullement de quoi ils seront faits.....Vivons déjà aujourd'hui le mieux possible !!

    RépondreSupprimer
  7. Bien sûr Daniel, sinon nous allons être extrêmement malheureux. Cela n'empêche pas et ne doit pas empêcher de tout faire pour tendre à des jours heureux. Pour nous mais surtout pour ceux à qui nous avons emprunté le monde, car pour ce qui est de ceux dont nous avons hérités, force est de constater que nous sommes loin d'avoir été à la hauteur puisque nous n'avons pas su le préserver.

    RépondreSupprimer

La tarte à la "belide"