La vie comme elle va.

 Pendant que le 0568000... poursuit son harcèlement ( 5 fois hier et déjà 2 ce matin) beaucoup plus depuis plusieurs années maintenant (c'est une plaie tout de même,  malgré mon silence et refus de répondre  qui ne les découragent pas !), l'oeuvre de la cuisine se concrétise petit à petit et moi, je m'affaire à d'autres tâches, plus ludiques. 

Bientôt avec la nouvelle cuisine, ce sera un plaisir de me rendre utile. Mais on n'en est pas encore là et le Patou Bricol'tout a encore du boulot. 

 L'année commence ou plutôt continue sa route. Les enfants ont repris le chemin du boulot, moi mon tricot, agrémenté de quelques pauses (il le faut bien) vidéo. Ce matin je suis tombée sur une qui racontait la vie d'autrefois. Telle que j'ai pu la lire dans les romans terroir que j'affectionne tout particulièrement.  Telle que ma mère et la Francine ont pu me la raconter. Cette vie si rude, si dure et que pourtant tant d'hommes et de femmes ont affrontée, parfois, jusqu'à la perdre et ce dès leur plus jeune âge. La Francine née en1910,  fut bergère dès ses 7 ans. Familles nombreuses et nombreuses familles, ce n'est pas si vieux et semble pourtant si lointain. On ne s'imagine pas aujourd'hui voir un enfant de 7 ans affronter les loups gardant aux pâturage, devant les chasser pour préserver le troupeau que le maître lui avait confier. On n'imagine pas combien encore moins chanceux travaillant à la mine, dans les filatures, dans l'odeur fétide et moite des tanneries, des papèteries ou dans les usines où les tâches les plus ingrates leur revenaient. On imagine d'autant moins ces choses là, quand nous voyons nos jeunes adultes tuer leur temps à coup d'écrans vidéo en jeux guerriers.

Pourtant c'était leur vie. La solidarité en résultait. Solidarité obligée souvent, par besoin de bras pour accomplir leur dur labeur. Malgré cela je crois qu'ils savaient être heureux. Ne comptaient pas leur peine, ne ménageaient pas leur temps. Ne se plaignaient jamais.  Sachant affronter la rudesse de leur sort ils savaient aussi aimer la vie. 

Effet Papillon.

 Sur une proposition d'Adrienne,  (que je remercie) décidément trés inspirante.


Elle n'est pas rousse, mais Brune, c'est ainsi que ses amis la surnomme et cela lui va trés bien. 

Elle  lit beaucoup  et aime le thé, les livres et les chats. Sa maison s'est retrouvée vide un beau jour. Elle qui avait connu tant de vas et viens. Alors, elle se replonge dans son passé, dans ses livres où elle puise une force immense. Ce joli chat noir, elle n'avait pas spécialement choisi de l'avoir. Mais on le lui a laissé en garde un jour et depuis, elle s'est attachée à sa compagnie, au point de ne pas pouvoir le lâcher aujourd'hui. C'est décidé, elles vieilliront ensemble, car c'est une jolie minette en habit de velours, si attachante et même un peu intrépide. On dirait le chat que nous avions quand nous étions enfants. Sirus, il s'appelait à cause de l'autre Chah, celui d'Iran. Elle l'adorait ce chat, et c'était réciproque. Elle était sa seule amie. Sa confidente. Pareil pour lui, il en a reçu des pleurs d'enfants ! Il en a reçu des larmes de toutes sortes.  

Depuis que son petit dernier a quitté le nid, elle se sent seule, peut être désemparée. Oh ne me dites pas qu'elle ne l'est pas ! je sais ce que c'est, va ! Le mien vient de repartir chez lui  aprés deux semaines passées avec moi, 4 si je compte celles que je venais déjà de passer avec lui. Ce n'est pas beaucoup, 4 semaines, pour une mama, c'est presque rien, même. 

Les enfants on les élève et puis un jour, ils quittent le nid. C'est normal, c'est la vie, mais cela n'empêche pas d'être triste et non plus de se faire du souci.

Puis un jour, les enfants deviennent des parents à leur tour et la maison se regarnie. Un cycle qui dure depuis la nuit des temps et que l'on voudrait infini. 



tel est pris qui croyait prendre.

 


 

Pas pu venir avant ! panne internet , ça commence ! Qu'importe pour ce qu'on en attend de bon de celle là aussi. On sait bien qu'elle se profile dans la même ligne que la précédente. Même si on espère que quelques uns de nos souhaits se réalisent. Et comme disait ma mère, "bonne année, bonne santé pour l'an qui vient et si à la fin on est pas mieux au moins qu'on soit pas moins".  Naturellement je vous souhaite qu'elle soit bonne et que vos souhaits se réalisent. Il faut bien garder l'espoir, sinon, à quoi ça servirait.  
 Quel temps avez vous ? ici il fait froid, gris et humide. De quoi favoriser les rhumatismes. Les virus sont contents et les urgences surchargées. Les mauvaises nouvelles s'enchainent et continuent. Les bonnes attendront. 
Janvier sera riche en examens de notre côté. Que nous révèleront ils ? On n'en attend rien de bon.  Au moins on ne sera pas surpris. Et puis faudrait pas qu'on s'habitue, non plus. 
Janvier c'est le mois des étrennes aussi. Avez vous eu les votres ? Peut être que cela ne se pratique pas ou plus par chez vous, non plus. 
C'est une tradition qui se perd, ça aussi. Je me souviens quand j'étais enfant, elles étaient réservées aux adultes parce que le père Noël ne passait que pour les enfants.  Elles arrivaient généralement début janvier, quand on se rendait chez l'un ou chez l'autre, lui souhaiter la bonne année. 
Chez nous, les tatas de Clermont montaient au pays pour l'occasion. Ce qui me valu, je vous le laisse en mille, le pire cadeau de mon existence. J'avais sans doute une dizaine d'années, peut être un peu moins, nous étions encore en vacances. Il y avait de la neige, comme tous les hivers. Nous étions dans le cantou, comme tous les hivers, calés au coin du feu. Elles (les tatas) avaient bravé les intempéries pour venir souhaiter la bonne année à leur frère. Sitôt rentrées au chaud, l'une d'elle lança une question (piège, la question, mais je ne le savais pas) Il n'y avait que 2 cadeaux, nous étions 6 enfants, il n'y en aurait donc pas pour tous, mais je ne le savais pas non plus. La quelle aime les livres ? Demanda tata Paulette. Ce qui d'emblée éliminait mon frère.  Espérant meilleure offrande, je me précipitais la bouche en coeur et claironnais : "elle ! " en désignant ma soeur. Ce fut donc elle qui reçut le cadeau : La petite Poucette, d'Andersen, je crois. Mais quel ne fut pas mon dépit lorsqu'elle me déballa, enveloppé dans un modeste papier  d'emballage ménager, une vielle paire de chaussette. "Je le avais achetées pour Gérard (mon cousin) mais il ne les a pas voulu" me dit elle me tendant le paquet. Tel est pris qui croyait prendre !
 Quand aux autres, en particulier les plus grandes je revois encore leur tête, se voyant oubliées.  Une injustice de plus, mais il y en eut tant d'autres !
 Aller bonne année vous tous, avec ou sans chaussettes, restez au chaud !

La vie comme elle va.