Comme un ultime message

 11 septembre. Nous sommes le 11 septembre 2024, il aurait 115 ans ce jour. J'ai parfois écrit sur lui, pour lui. Chaque fois, j'ai l'impression d'écrire des choses nouvelles et pourtant, ce n'est qu'une redite. Depuis 33 ans, sans cesse renouvelée. J'ai souvent évoqué sa mémoire. Particulièrement quand une décision difficile ou délicate s'imposait. Ne sachant pas toujours vers où me diriger. Qu'aurait-il fait, lui ? Qu'aurait-il dit ? Et qu'aurait-il pensé de tout cela. Bien des comparaisons nous sont fournies par l'histoire qui sans se répéter bégaie et,  nous disait - il, les mêmes causes engendrant les mêmes effets, déroulent toujours les mêmes scénarii..  1924, 1933, 1939... 1852 aussi, ou Badinguet 1 ouvrait la voie du second empire, donnant l'exemple à Badinguet 2 qui aujourd'hui nous rejoue la même scène et se paie nos têtes, bafouant la république et la démocratie. Qu'aurait - il pensé de tout cela ? Quelle analyse en aurait-il tiré ?   Lui qui nous a si joliment instruits. Nous a si souvent montré le chemin et donné l'exemple. 

Quand, levant les yeux pour prendre de l'inspiration, j'évoque son image, les nuages s'effacent et le ciel s'éclairci. Mais c'est bien sûr ! C'est là qu'il faut aller. La justice et la liberté sont de ce côté. Alors, tout devient simple, j'y vais. Toujours savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va et bien se rappeler de son histoire, car l'oublier nous condamne à la revivre. La cultiver aussi et l'entretenir inlassablement. Telles furent les leçons de sagesse qu'il nous a enseigné. Nous n'en avons pas tous fait le même usage. Mais plus ou moins avons suivi ses pas et écouté ses messages. 

Aujourd'hui j'aurais besoin qu'il soit prés de moi. Qu'il m'aide à réfléchir. Besoin de partager aussi avec lui, et bien plus qu'une analyse, qui je le sais, serait toujours aussi pertinente sur la situation d'aujourd'hui. Tu vas me manquer m'avait-il dit la dernière fois que je l'ai vu. Je suis partie comme une voleuse, sans oser prononcer les derniers mots apaisants.  Fermant la porte de mon coeur, et en fermant la porte, passé le pas de sa maison, j'ai  laissé couler mes larmes en sachant que c'était la dernière fois et que je ne le reverrai pas. Plus jamais.


+Il aurait aimé cette chanson, alors pour lui, comme un ultime message, je la mets ici.

  Aujourd'hui, j'ai besoin de  son souvenir. Je n'ai personne à qui le dire, alors je viens l'écrire ici. Aujourd'hui, j'ai besoin de partage. Mais où sont Fanfan et Nathalie ? 

8 commentaires:

  1. Merci du partage ma Delia, je t'embrasse très fort ♥

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  2. C'est bête mais on est toujours suspendu à nos souvenirs anciens au lieu d'e profiter du présent et d'en créer de nouveaux ! Je t'embrasse Pralinou.

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  3. Ton papa veille sur toi, et t'aide dans tes décisions, c'est inspirant !
    J'ai à peine pensé que le mien aurait eu 90 ans cette année...
    Heureusement j'ai le portrait de ma marraine au-dessus de moi, et tous les jours j'aime à penser qu'elle aussi veille sur moi.
    ♥♥♥

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    1. Je ne sais pas s'il veille sur nous, mais je sais qu'il est un repère pour chacun, sous différentes facettes, mais il nous façonne encore. Gros bisous ma Fabie.

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    1. Merci Adrienne, je prends, ça fait chaud au coeur.

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  5. Il n'est pas mort, tant que quelqu'un pensera à lui ilne sera pas mort.
    Les conversations se font plus rares et se font en dormant mais c'est tout...

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  6. C'est ce qu'on dit, effectivement. Voilà pourquoi certains sont éternels. Nous on devra se contenter du peu qu'on entretiendra. Bonne journée.

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Quel b. !