La cabane au fond de la prairie

Mais non !

Je ne vous demande pas un devoir sur « Vacances romaines » !
Surtout au moment des vanaces de Noël.
Néanmoins, si vous aviez quelque chose à dire sur cette toile de Joseph Lorusso, ça me plairait de le savoir lundi.
Le mieux de votre récit serait évidemment qu’il finît par « Couple, adieu, je vais voir l’ombre que tu devins. »

Encore elle ! la Juju, avec sa trotinette ? Y en a marre on ne voit plus qu'elle trainer par les rues jusque par nos charires*. Et ça nous fait pas rire. Parce que ce qu'elle convoite, c'est pas tant un cavalier pour l'hiver,  bon là elle se sert de son nouvel apôtre car elle s'est faite sucrer son permis motocyclette, alors c'est lui maintenant, qui la trimbale. Non, elle, ce qu'elle veut, c'est la cabane au fond de la prairie.   Cette cabane où jadis de beaux troupeaux de moutons tout habillés de laine, paissaient tranquillement en attendant l'hiver. Faite de rondins de bois et de planches à volige, elle abritait tantôt de la pluie et de l'orage, tantôt des grosses chaleurs, et quand la neige la recouvrait enfin, elle permettait aux oiseaux de trouver un refuge. Cette cabane, je l'ai construite de mes mains pour ne plus avoir à descendre au fond du village remiser mes agneaux. Ici ils étaient bien, ne manquant ni d'herbe ni d'eau. les brebis tout à leurs soins, les laissaient courir et jouer dans cet espace verdoyant, à leur guise, sans avoir à se soucier des mauvaises gens et de leur non moins mauvais chiens. Et moi, j'étais tranquille, prenant mon repos à la fin de journée, car je savais bien qu'ici, il ne se passait rien qui puisse inquiéter. mais là quand je vois l'autre, là tourner avec  sa vespa, je me mets en  rage. 

D'accord, il fut un temps où je n'aurais pas dit non à ses avances. D'ailleurs j'ai bien tenté la bagatelle avec elle. mais j'ai vite compris son intérêt suprême, car en plus de la chose, elle voulait le domaine, garni, bien sûr. Alors adieu veaux, vaches, moutons, cochons, poules et autres couvées. Du reste, elle m'a tout fait liquider. Ne me reste que cette cabane. Alors je vais y monter d'un saut et voilà ce que je vais leur dire :

« Couple, adieu, je vais voir l’ombre que tu devins. »

* les charires ce sont les espaces communs dans les petits hameaux. 



12 commentaires:

  1. bravo! ce n'était pas simple de caser la phrase imposée!

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  2. Merci Adrienne, non ce n'était pas simple. J'ai d'ailleurs pensé ne pas participer, au départ et puis, c'est venu tout seul (grâce à la vespa, je dois dire)! bonne journée à toi, je vais lire plus tard ce que vous avez tous écrit de beau.

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  3. Bravo pour ton texte ! et en plus on apprend des mots de patois ;-)
    moi ça ne m'a pas inspirée ... Bisous !

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    1. Oui, c'est vrai que ce n'est pas trop mon registre non plus. Mais bon, j'avais une histoire de mobylette à raconter. Gros bisous Ambre.

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  4. J'aime ces cabanes dont tu parles !
    Bravo pour ce texte d'un autre temps.

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    1. Le temps n'est pas si loin finalement. Bonne soirée.

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  5. Ahahaha, j'aime beaucoup ton texte qui me [nous] ramène à la campagne, je visualise bien la scène avec les animaux, la neige ... notamment cette cabane que chacun a pu se rendre [chez soi] et les "charires" hé, sans rire... quant à la bagatelle, il repassera en scoo...ter ou pas, le p'tit gars !

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  6. Tu me fais rire ! c'est déjà ça.

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  7. Joyeux Noël Délia ! Gros gros bisoux !!

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  8. Je me demandais en lisant comment tu allais t'y prendre pour terminer sur la phrase imposée.
    Eh bien tu t'en es magnifiquement sortie !
    Merci Delia !

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  9. Que ce soit à pied, à cheval en scooter, en vespa, en mobylette ou en vacances, tous les chemins mènent à Rome, mon cher !

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