Ephémère.

Tout passe. Le temps délite ses tranches de vie, de heurs, de malheurs, de bonheurs aussi parfois, de petites choses qu'il nous faut apprécier souvent cueillir à la volée, de peur de ne jamais les retrouver.

 Ainsi, depuis trois bonnes semaines, je vous ai laissé en plan avec Mansold et ses acolytes de l'union européenne, vous laissant tout loisir d'apprécier les bienfaits d'une Europe plus qu'imparfaite à laquelle notre soumission n'est plus à démontrer, hélas. 

Le lendemain de cette publication, j'étais conviée à un anniversaire, où Michka trônait en reine, toute étonnée de voir autant de monde autour d'elle et ne pas la considérer comme la vedette de la soirée. 

Bien non, la vedette n'était pas elle pour une fois.  Qu'importe, elle se comporta tout comme, ne cessant de s'intéresser à son entourage et quémandant au passage, caresses et nourriture dont elle n'est pourtant pas privée.

Le lendemain matin, je prenais la route, la grande route qui passant par les Hautes Combrailles me ravit de somptueux paysages à chaque fois.
Les feuillus et les fougères bien colorés étaient bien là au rendez vous des peintres amateurs de palettes
multicolores. Au loin la chaine des Dores, puis celle des Dômes offraient leurs courbes qu'enjolivait un ciel immaculé que l'on eut pu dire printanier si des traces de gelée blanche n'avaient subsistées au creux d'un fossé mal ensoleillé.


 
Quand j'arrivais au pays de mes aïeux,  le soleil était à son zénith et m'attendait à la maison un bon ragout réchauffé, suivi d'un bon café. Je passais la fin de la journée tranquille dans ce havre de paix qui plus d'une fois m'avait réconfortée.
Le lendemain matin, je reprenais mon havresac en direction de ma montagne à fromage, ne me privant nullement de ces couleurs de l'automne que particulièrement j'affectionnais.


Durant prés de deux semaines, tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, j'arpentais ces routes, ces chemins creux, ces orées de forêts millénaires, observant ça un détail, ça un panorama somptueux, là un jeux de lumière, quand derrière les nuages, le couchant s'invitait.




Au détour des troupeaux s'égaillaient ou se reposaient prés d'une haie où une herbe encore grasse les enivrait.
Plus bas dans la vallée, un soleil d'or illuminait les vignes encore parfumées d'effluves de raisin et de rosée mélangées.

Au creux de vertes collines, des villages que ne réussissaient pas à réchauffer les rayons obliques de l'astre de feu, s'éveillaient.


Des brumes éphémères montaient des vallées pour rejoindre le ciel qui
tantôt bleu, tantôt gris, tantôt chamarré, se reflétait sur un paysage dont je ne pouvais me passer.
Mais les jours passant me rapprochaient sans cesse de l'instant où il me faudrait repartir.
La grisaille à nouveau m'emprisonnait et c'est par une froide et humide journée que je regagnais l'autre versant des Combrailles qui allaient, elles aussi, dans la brume, s'estomper. 
Les jours gris, les jours sombres, de part et d'autre  du massif allaient être pour une longue semaine encore, le lot quotidien qu'il nous faudrait affronter.
 
Puis il y a deux jours enfin, un soleil radieux enveloppa de nouveau, les champs, les bois, les clochers des villages et je pus reprendre le fil de mes balades avec entrain.
Jeux de lumière
jeux de couleurs



surprendre un oiseau grappiller ce qu'il reste de nourriture aux arbustes accrochée.


couleurs qui passent
couleurs qui restent, vie qui s'écoule au pied de murets séculaires et bien protégés par des arbres centenaires

dont certains semblent immuables dans leu écrin d'or et de pourpre coloré.
Arrivée au pieds de ce hêtre, j'entendis l'appel d'un berger qui rentrait son troupeau. Il me sembla entendre la voix de ma mère, quand à la tombée du soir, son ouvrage au champ terminé, elle appelait ses vaches pour les conduire à l'étable, où une fois sa seconde journée entamée, nos devoir achevés, les autres animaux de la ferme rassasiés, elle s'occuperait de la traite avant d'aller nous coucher. 
Et puis il est des images qui nous interpellent, comme celle de ce chêne qui semble tout heureux de nous dire, "voyez, braves gens que vous êtes, je suis bien plus vieux que vous, vous me devez le respect et moi vieux de mes plusieurs centaines d'année, voyez ce que je vous dis : je vous emmerde, prenez bien note, je serais là encore dans quelques centaines d'années, vous serez poussière, moi de mes racines, des glands auront germés. "
Le soleil jouait à travers les nuages, le feuillage  des fougères, et les branches des arbres dépouillés.
le troupeau rentrait à l'étable, la traite allait bientôt commencer.
Saint Gaucher et sa croix, immuable, imperturbable veillait au jour qui se couche

et qui bientôt sur d'autres matins se lèverait.

Nous sommes bien fragiles, nous ne sommes que des êtres en transit quelque part, en mal d'un ailleurs, d'un n'importe où, qui cherchons la perfection, le salut ou simplement un bonheur éphémère mais particulièrement doux. 

20 commentaires:

  1. Et bien tu nous gâtes, que de superbes photos, de beaux paysages et de belles balades malgré tout !
    J'espère que tu vas mieux, et que le retour du soleil te fait du bien au moral.
    Ici nous ne l'avons pas vu durant ce we gris et froid !
    Je t'embrasse fort Délia

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    1. Coucou ma Fabie, oui le soleil aide bien même s'il ne suffit pas toujours. Les antibios ont bien marché et il ne reste plus qu'un peu de toux qui finira bien par disparaitre à son tour. pour le reste il faut laisser le temps faire son oeuvre. Pas de soleil non plus aujourd'hui, je me suis demandé si on avait migré au pays du rayon vert ! Je te souhaite une bonne fin de soirée et t'embrasse fort moi aussi.

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  2. Merci pour cette grande balade magnifique ! Que j'aimerais me promener sur la terre de tes aïeux ! Moi aussi je me suis régalée des couleurs de l'automne, de la forêt et des paysages changeant, même s'il n'y a pas eu beaucoup de soleil ces dernières semaines !

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  3. Les couleurs de l'automne sont toujours un émerveillement. Bien sûr quand le soleil joue avec c'est encore plus beau. Il faut capter les bons moments. Chaque minute est différente. Toi qui réussies tes photos à merveille, tu ne me contrediras pas : chaque instant est une oeuvre de la nature. Je te souhaite une bonne soirée.

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  4. Ah, te revoilà enfin ! On peut dire que j'ai trouvé le temps long !
    Tes photos sont absolument sublimes !
    J'aime beaucoup tes derniers mots
    Je t'embrasse bien fort et bien amicalement

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    1. Me revoilà, je ne sais pas pour combien de temps, mais il faut en profiter. Je t'avais envoyé un petit coucou sur ta messagerie perso, je ne sais pas si tu l'as eu. Je t'expliquais plus en détail les raisons que je ne souhaite pas développer ici. Je suis contente que mes photos te ravissent, je tâcherai d'en poster d'autres, comme ça vous ne vous serez pas impatienté en vain. Bisous Ambre, à trés bientôt.

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  5. Heureuse de ton retour, je passais régulièrement et m'inquiétais de ce silence prolongé.
    Que de belles photos et beaux textes tu nous offres, merci !
    Gros bisous ma Delia ♥

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    1. Coucou ma Pralinette, trois petites semaines seulement ! et au bout le mieux que j'ai pu. Mais courir partout à la recherche de couleurs ça prends du temps, et puis tu sais bien, ça va ça vient pas toujours comme on veut. La vie quoi !

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    2. Oh oui que je le sais...
      Et puis moi je ne publie pas très régulièrement non plus, lol !
      En tout cas j'espère que tu vas le mieux possible.
      ♥♥

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    3. Oui, oui, ne t'inquiètes pas, merci de tes mots. Bisous.

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  6. Tes photos sont superbes, ton récit aussi, tu m'as donné envie de quitter la grisaille parisienne.

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    1. Tu serais venue ici hier et les jours du début de semaine, tu n'aurais eu qu'une envie, rester tranquille dans un petit cocon bien douillet car le jour se couchait avant de s'être levé ! Aujourd'hui ça va c'est l'automne il fait du vent et le soleil est là.

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  7. Tu as l'art de me faire aimer l'automne à la campagne.
    Heureux de te revoir, tu nous tracassais.

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  8. Je suis désolée de vous avoir causé du tracas, mais si vous appréciez mes photos, au moins vous n'aurez pas attendu en vain. Je n'ai pas participé à l'atelier d'aujourd'hui, j'espère reprendre mes devoirs lundi qui vient. Belle journée à vous deux.

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  9. C'est un véritable hymne à la nature et à la campagne que tu nous offres là ! Tes photos sont magnifiques et j'aime bien ce que dit le chêne !!

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    1. Dans l' imaginaire que je me fais des arbres, le chêne est un sage qui nous protège. Avec le hêtre et le châtaigner, ils font partie des plus majestueux que l'on trouve en Limousin. Ils nous permettent aussi de belles cueillettes de cèpes quand vient la saison. Une pure merveille !

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  10. Superbes photos ! Il y en a une que je pourrais presque trouver l'endroit où elle a été prise. La 8ième, Corent à gauche, Les Martres de veyre/Cournon au centre ; probablement prise dans les alentours de Vic le conte. Me trompe-je ?

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  11. Tu as l'oeil, en effet, prise de vue à la sortie de Pignols sur la route de Sugères, aprés les Doureix, sur les hauteurs de Vic, il y a un point de vue magnifique à cet endroit, je m'arrête parfois histoire de contempler le paysage et de faire une ou deux photos. Je m'arrête aussi plus haut, vers la ferme, où paissaient quelques Ferrandaises, mais cette fois, elles avaient été remplacées par des Aubracs trop loin de la route, alors pas de photo. Dommage !

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  12. Bien des gens sont surpris quand je dis que l'automne est ma saison préférée.Ses teintes sont incomparables et tes photos en sont la preuve. Dimanche, j'ai eu soudain un coup de "blues" qui ne m'est pas habituel : ciel sombre, rafales et pmuie étaient au programme...
    J'étais venue lire ton devoir mais tu as fait l'impasse semble-t-il....

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  13. Bonjour Gwen. J'aime beaucoup aussi les couleurs automnales. Je trouve aussi que l'automne est une saison reposante. Le calme aprés la tempête estivale où tout va vite, tout se bouscule, le monde sur les plages, sur les routes à la montagne, à la campagne. C'est un peu comme si la nature se reposait en reprenant ses droits. J'espère que ton coup de blues ne sera qu'un mauvais passage et que tout rentrera dans l'ordre trés vite. Il faut dire aussi que le temps terne et froid de ces derniers jours et les jours qui raccourcissent rajoutent à la morosité ambiante. Courage, en attendant. Pour le devoir je n'étais pas inspirée et je n'avais pas beaucoup de temps. J'ai préféré ne pas participer plutôt que de vous infliger un mauvais devoir. A bientôt Gwen.

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