Jean de la nuit.






Alors notre Jean de la Nuit, dernier meunier de la vallée du Madet nous entraina dans ses pas. Combien existaient de moulins dans cette vallée ? Qui était Jean de la Nuit ? Comment vivaient ils dans cette vallée encaissée où les chaos de pierres plus hautes qu'un tombereau jonchaient le chemin de Saint Dier à Billom  ? Tirant leur âne par la bride, le chargement solidement amarré, ils livraient farine, chanvre, huile, lin, produit de leur labeur, aprés avoir pressé, moulu la matière qui donnerait le produit fini.
Les ruines des anciens moulins abritent aujourd'hui l'effraie, le pic, la chauve souris. Le long du ruisseau on peut voie quelques vestiges de ce passé, pas si lointain où l'homme en harmonie avec la nature s'échinait à gagner trois sous, qu'il n'avait pas le temps de mettre de côté.
Quelques pierres de légendes nous parlent de leur histoire. Des meules qu'il fallu transporter, ne restent parfois que l'emplacement dans des murailles accrochées aux taillis qui ont envahi l'espace jadis occupé par quelques modestes culture en pallier retenant la terre si maigre qui recouvrait les rochers.
 
Combien Jean de la Nuit a t il aidé de maquisards durant la guerre, transportant bien des informations pour servir son pays, entre Billom et Saint Dier ? Terre de légende, terre de résistance, la vallée du Madet, et les bois alentours ont connu bien des drames. Bien des larmes se sont mêlées aux eaux sombres du torrent. 
 
Jean de la Nuit passeur de mémoire, passeur d'homme, passeur de la liberté connaissait plus d'un secret qu'avec lui il a emporté.













Mélancolie

Il faisait beau cette semaine lorsque nous avons accompagné JP à sa dernière demeure. Mon dieu ! quelle tristesse que tout ceci, 3 de la même famille disparu en moins de deux ans.
Sur la route qui remonte en lacets de Sauxillanges jusqu'à Echandelys tout n'était qu'explosion de couleurs. La neige par plaque demeurait, attendant la prochaine comme on dit par en haut. Pas sûr pour la prochaine, le réchauffement climatique nous rattrape tous les jours un peu plus. Suivant le cortège funèbre depuis la Lyonne, j'eus plus d'une fois les larmes aux yeux. Encore une maison où je ne mettrais sans doute plus les pieds. Encore un peu de mon enfance, de notre enfance s'en est allé par cette belle journée.
Aparté faite de cette tragédie, le lendemain nous avons voulu profité de rayons bienfaiteurs du soleil sur l'Auvergne, apaisée, j'ai admiré la citadelle de Champeix, les ruine du Marchidial et les rives de la Couze Chambon appelée ici Couze Champeix.




Le lendemain c'est sur les hauteurs enneigées du géant  qui surplombe la plaine,




pour finir sur les bords de Sioule aux confins des Combrailles du côté d'Olby.







Puis ce fut une petite vadrouille prés du Montlosier et son étang gelé.







Mais avant de partir,  rejoindre mes belles rousses au poil frisé, j'ai eu envie une fois encore de respirer l'air bénéfique du Livradois. C'est aux premières de ses marches que je me suis échouée. Dans les pas de Jean de la Nuit, le dernier meunier, j'ai calé les miens et ce fut avec beaucoup de mélancolie que j'ai pu profiter des rives du Madet. Je reviendrais vers vous vous expliquer plus en détails l'histoire de cette vallée. Mais en attendant plus tard, voici les premiers clichés.









Nuit et lumières de la ville nous ont remis le pied à l'étrier.


Les lueurs du soleil levant sur Billom et la plaine  nous ont émerveillés une dernière fois avant de reprendre la route, contrits et désemparés.







Bonne fête.

Bonne fête à toutes les Claude que je connais, à celles qui aiment les vaches, à celles qui ne les aiment pas. Mais surtout à celles qui les aiment, comme moi.Et aussi un peu pour ma copine Brigou parce qu'elles sont douces à son coeur et lui rappellent son papa, alors Brigou, je pense à toi. Voilà.





 Et puis celle là c'est pour la Ponette, elle a bien le droit d'en avoir une aussi, non ?
En fait, hier ce n'était que la St Valentin, mais j'avais mon premier cours de photos. On ne peut pas dire qu'il fut concluant, loin de là. Toutes mes photos ou la plus part, étaient ratées, de l'avis de l'élite qui officiait non pas en tant que prof, mais comme élève venu se perfectionner. ( Avec moi dans la classe, ou c'est moi qui ne comprenais tien, ou elle qui piétinait).
bon ben mis en pratique ce matin, les cours d'hier soir, on ne peut pas dire qu'ils aient été d'une efficacité redoutable !
Pour les autres qui ne se prénomment pas Claude, je vous offre quand même des chats et des fleurs, parce que je suis sympa.


A tous les amoureux...

 En ce jour de saint commerce pour cause de saint Valentin, je vais vous faire quelques offrandes. Car quand on a que l'amour à offrir en partage, il va de soi qu'il ne faut pas le garder pour soi.
Donc avant d'en faire un peu plus, comme disait ma mère, chaque fois qu'elle s'autorisait une pause dans son labeur, c'est à dire pas souvent,  je vais vous emmener en balade sous le frais soleil de ce matin. Tout d'abord admirez la beauté du jour :
Et puis c'est la st Valentin, n'est ce pas ?











Et quand on aime on compte pas ! Enfin moi si, je compte pour voir s'il en manque pas !
Mais pas que, il en faut pour tout le monde.





et puis j'vais vous renconter une hitoire :



  Et même si vous les aimez mes nistoires, vous pouvez aller les lire ici : Entrenousoidit aussi. Belle journée à tous !

La lettre

Mais qu'a bien  pu écrire Paul Smitger à Miss Sarah pour qu'elle soit si en colère ?

Tens ? Une lettre de ce cher Paul. Voyons que me veut il encore ? La dernière fois c'était pour me réclamer la pension de sa mère, au prétexte que nous sommes toujours liés par ce foutu contrat, où nous nous serions soit disant promis assistance mutuelle en cas de défaillance de l'un ou de l'autre. C'était la condition pour toucher l'héritage. Jusqu'à présent, je n'ai guère connu de défaillance en ce qui me concerne. Par contre lui, c'est déjà la troisième fois qu'il me fait le coup.
La première fois, c'était pour assurer l'entretient de la maison. La toiture qui fuyait et une canalisation défectueuse. Il est vrai que cette maison dont nous avions la charge n'était pas de la première jeunesse. Depuis le décès de l'oncle Jacques, dont nous étions les seuls héritiers, la maison n'avait pas connu d'occupant, même à titre gratuit. Les hivers s'étaient succédés de même que les automnes venteux. Certaines tuiles s'étaient envolées, les soudures avaient pété sous l'effet du gel et lui, raide comme un passe lacet, ne pouvait pourvoir à la moindre dépense. C'est donc moi qui avait pallié à son état de carence en la matière. Cependant, j'ai pris soin de faire consigner la chose chez un huissier, on ne sais jamais. Je te rembourserai, foi d'animal m'avait il dit. Tu parles, Charles, cela fait dix ans à peu prés et j'attends toujours mes deniers, capital et intérêts !
La deuxième fois, il ne pouvait pas venir tailler les haies, il a donc fallu que je prenne une entreprise de jardinage pour couper les branches qui débordaient sur la chaussée. Là encore, il devait participer au frais engagés. Que néni ! pas le moindre centime qu'il m'a versé. J'ai soigneusement archivé la facture, avec toutes les autres, et le jour où la maison se vendra, je ressortirai soigneusement le dossier, faut pas poussé la vieille dans les orties, non plus ! !  Puis il y a eu cette histoire de madame sa mère, cette femme à qui je ne doit absolument rien vu qu'elle n'est que la deuxième épouse de son père, un frère de l'oncle Jacques qui m'a plus ou moins élevée à la mort de mes pauvres parents.
Je n'ai rien voulu entendre, qu'il se débrouille avec ses deniers à lui et ceux de sa chère Elysabeth, puisque "mère" n'en avait que pour eux. Enfin ça c'était avant. Avant qu'elle ne soit atteinte de la maladie d'Alzheimer  et qu'elle  ne se souvienne  plus ni d'eux ni où elle a planqué le magot. Sauf que si elle ne se souvient plus, je présuppose que eux, savent trés bien chercher et ne manqueront pas de se servir avec la parcimonie qu'on leur connait, naturellement. Enfin, le centre de soin, réclamerait une copieuse somme à ce qu'il se raconte. La pension n'a pas été payée depuis plusieurs mois, alors !
 C'est surement l'objet de ce courrier. Mais je ne l'ouvrirai pas. Cette affaire ne me concerne pas. D'ailleurs je me demande si je ne devrai pas l'adresser à mon huissier. A puis non, je vais la faire bruler, tiens ! ni vu ni connu. Personne ne saura si elle a bien été acheminée jusqu'ici. Par contre, il faut absolument que je lui fasse savoir qu'il a épuisé tous ses droits à partage avant qu'il ne soit trop tard.

La Sainte Paule






Nous sommes le 26 janvier, jour de Sainte Paule, et de foire à Issoire. Bonne fête à toutes les Paule, Marie Paule, Paulette et autres Pauline, Paula et leurs dérivés.
Cette foire a toujours lieu, et si je n'y suis pas venue depuis de nombreuses années,  je me souviens de ces foires d'antan.
Depuis le moyen age où on y vendait les poissons venus des collines des Dombes, c'est une des plus grandes et des plus célèbres de la région, elle est l'occasion de retrouvailles festives au détours des places et boulevards de cette ville marchande fière de sa tradition.
La place de la République traditionnellement réservée au marché du samedi se transforme en hall d'exposition tandis que les rues adjacentes regorgent de commerçants, camelots et autres saltimbanques de passage. Une foule nombreuse se presse devant la Halle aux grains  et sur les boulevards ainsi que sur les places de la Montagne, du Champ de foire et de l'ancienne place du marché aux cochons.  Machines agricoles, bétail, productions locales constituent l'essentiel de l'attraction pour une journée qui enchante grands et petits.



Je me souviens quand nous y venions avec papa. C'était pour lui une telle fête ! Il en profitait pour acheter ce qui lui ferait besoin pour les nouvelles saisons. La ficelle pour les bottes de foin, les outils pour travailler les champs, les clous et le fil de fer  pour les clôtures et aussi le sel pour la tuade du cochon. Parfois il se laissait aller à acheter quelques piles de linge pas par besoin, mais disait il pour les futurs trousseaux de ses filles qu'il avait à marier. Nous achetions le brin de mimosa que maman aimait tant. Nous buvions un coup avec quelques connaissances retrouvées pour l'occasion et en fin de journée, la tête pleine de bruits et d'images inoubliables, nous rentrions à la maison. Il arrivait qu'au passage nous reconduisions une payse qui avait fait le déplacement. C'était alors l'occasion d'un dernier petit verre, d'un vin doux ou vin de noix dont elle avait le secret et de prolonger encore un peu le bonheur de cette journée. Je n'oublie pas ces doux moments que je garde précieusement en moi comme un trésor à nul autre comparable.

Droit et Devoir d'etoffe

Sur une proposition de Lakévio, intégrer dans le texte la phrase suivante : 

"Au lieu donc de me laisser aller au désespoir, j'ai pris le parti de mélancolie active pour autant que j'avais la puissance d'activité, en d'autres termes j'ai préféré la mélancolie qui espère et qui aspire et qui cherche, à celle qui, morne et stagnante, désespère."



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 Ce début d'année 2019 sera bien dans la veine de l'année précédente. Que dis je ? Des années précédentes. Jupiter en son langage l'a confirmé  : cette année on continue : les retraites, la sécu, la réforme de l'état, et bien d'autres choses encore dont je ne vous parle pas... il n'y a pas de raison qu'on arrête, je suis suis là pour appliquer "mon" programme et je le ferai. 
Fin de non recevoir.
Gilets jaunes, bonnets phrygiens, chiffons rouges, blousons noirs, chapeaux melon et bottes de cuirs, vous pouvez tous descendre dans la rue, me traquer sur les ronds points, me narguer sur les réseaux, m'alpaguer dans les assemblées, me dénigrer sur vos blogs... je n'en ferai qu'à ma guise, celle qu'en grand duc de la finance, pour laquelle j'ai été choisi. Et son programme, dicté par les richissimes banquiers, par l'Europe à leur service  et par les financiers du monde entiers, c'est celui qu'il nous inflige !
  
Bon ben, alors si c'est comme ça, pas la peine de faire croire aux bougres que nous sommes, qu'on nous écoute puisqu'on ne nous entend pas. Pas la peine de faire tant de discours puisqu'on reste sourd à toute marque de bon sens. 
On a bien remarqué que pour tous ceux là, qui n'aspirent qu'à dévorer le festin commun, il y a une certaine confusion entre les intérêts   collectifs et leurs intérêts particuliers. Mais à ce point ? 
C'en est tellement écoeurant que les trois quart de la planète en crève et nous avec. Désespérant !

Pourtant sous la pression de la rue, il arrive que l'édifice vacille. Que quelques coups bien assénés déstabilisent et qu'afin de préserver un peu plus longtemps ses privilèges, la classe dominante, consente à quelques sacrifices momentanés. Chose qu'à la première occasion elle rattrapera
 et bonifiera  quand la foule rendormie se calmera. 
Tout est question de circonstances. Choisir les bonnes ne s'improvise pas. Déstabiliser ne suffit pas. Pour qu'un édifice s'ébranle, il faut toucher la pierre angulaire. La toute petite pierre qui au coeur du maillage de la construction, entrainera toutes les autres. Et si cette pierre, c'était Bénalla ? Ou autre chose, ou un autre quelqu'un ? N'y a-t-il pas quelque part quelque chose qui fera qu'un jour petit marquis et ses laquais devront rabattre leur caquet ?
 Car par Jupiter ou par un autre, il ne serait pas le premier qui droit dans ses bottes aurait dit : " je ne cèderai jamais". D'autres aussi illustres et grands hommes divins se crurent-ils, l'ont dit aussi et qui emportés par la vague déferlante,  par la petite porte sont sortis. On peut citer Napoléon, le tsar de Russie, Pétain, Musolini, .... et combien d'autres encore... Dans nos livres d'histoire, chaque page de sang et de larmes écrite nous rappelle que si rien n'est jamais  définitivement acquis, c'est vrai pour eux aussi.

 C'est pour ça, qu' "au lieu donc de me laisser aller au désespoir, j'ai pris le parti de mélancolie active pour autant que j'avais la puissance d'activité, en d'autres termes j'ai préféré la mélancolie qui espère et qui aspire et qui cherche, à celle qui, morne et stagnante, désespère." 

Parce que ma vie n'est pas finie, parce que j'ai des enfants, parce que d'autres aprés moi viendront et continueront à leur tour de le  porter, le chiffon rouge de la liberté,  j'y crois encore, moi aux lendemains qui chantent et jusqu'au bout de mes dernières forces, au bout de mon dernier souffle, je continuerai de lutter et surtout d'espérer.

Je déménage

Evidemment, ce n'est pas sans un pincement au coeur que je quitte cette ville trépidante où tout est plus facile  : transports à proximité, commerces, services, centre d'intérêt et de culture pour le monde entier. Ville lumière. Ville de mes amours. Ville de la richesse et de la prospérité. Mais l'administration qui m'emploie a décidé de décentraliser ses service dans une contrée lointaine, afin disent ils d'apporter un peu d'activité, maintenant qu'ils ont tout fermé.
Je vais donc devoir vivre petitement dans cet espace semi délabré. Un deux pièces cuisine qui donne sur une allée où seuls les pigeons viennent se ravitailler. C'est tout ce que j'ai trouvé pour me loger sans avoir à me ruiner. Naturellement, aucun des meubles que je voulais emmener ne logent dans cet espace étriqué ! Adieu armoire et chambre à coucher. Adieu sofa, meuble télé. Si cuisinière et  garde manger passe dans le réduit prévu à cet effet, je suis obligée de caser le frigidaire et la machine à laver ailleurs, car il n'y a pas la place de se tourner. Je mettrai donc le frigidaire, ici dans l'angle prés de la fenêtre, avec un complément d'installation, je devrais me débrouiller pour l'arrivée d'eau et l'évacuation de la machine à laver. Je vais voir si le réduit sur le côté peut servir à stocker quelques produits de première nécessité. Ce qui est certain c'est que je ne peux pas non plus caser la salle à manger. Tout juste une petite table avec deux chaises en formica et encore, on ne dansera pas la samba autour ! ça c'est moi qui vous le dis ! Dire qu'on nous a tant vanté les mérites de la campagne et de sa tranquillité ! Il fallait bien nous appâter pour nous faire accepter de tout quitter ! On nous a promis une vie plus facile, avec moins de commodité, c'est sûr que cela va être simplifié ! Vivement que je redéménage car mes meubles ne vont pas rester à demeure dans le garage de tante Adèle qui a bien voulu me dépanner !

Du bleu

C'est aujourd'hui Noël et j'ai bien eu raison de croire au bleu.
D'abord parce qu'hier j'en ai mangé du bleu. Du bleu d'Ecosse, parbleu. Il n'y a pas que l'Auvergne qui produit du bleu, sacre bleu ! Du super bon bleu. Et puis parce que la Ponette était là et que nous avons discuté jusqu'au premières, toutes premières heures  de ce qui est aujourd'hui. Enfin parce que ce matin, quand je me suis levée, le ciel était bleu. Et que quand je suis revenue de chercher le pain, il était encore plus bleu. Je suis remontée sur le chemin et j'ai refait des photos et
regardez ce que j'ai trouvé




 Aller je file préparer la soupe pour midi ! Joyeux Noël à tous !

La fin du monde

Cette année est toute particulière. D'abord parce que c'est la dernière avant la fin du monde. Et puis parce que je ne peux plus supporter cette foule qui trépigne et se précipite sur les derniers reliefs que nous offre cette terre.
Alors pour fêter sa disparition dans les ténèbres profonds de la nuit des temps, j'ai décidé d'aller au bout du monde. Il doit bien y avoir un phare sur une ile déserte qui sera prêt à m'accueillir.
Quand j'arriverai là bas, je poserai mon fardeau à la porte et gravirai les marches une à une jusqu'à la plate forme où s'écrase l'écume d'une mer déchainée et j'attendrai. J'attendrai d'être engloutie par la dernière vague. Là je basculerai avec elle dans la profondeur des flots. Il n'y aura plus d'étoile, plus de lune, plus de lumière bleue ni même de chant d'oiseau. Les mouettes feront silence en surfant sur l'onde. Le ressac lui même taira ses mots anxieux.  Mais ne soyez pas tristes, vous mes amis lointains. Quand j'arriverai à ma destination finale, je penserai à vous et à ces quelques bouteilles que j'aurais pu boire avec vous. Je soufflerai sous l'eau pour que l'océan se soulève afin d'atteindre les sommets des  montagnes. Puisqu'il n'y a pas moyen de faire entendre la raison en ce bas monde, qu'il disparaisse englouti pour que se lève un jour nouveau. 

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