Les ruines des anciens moulins abritent aujourd'hui l'effraie, le pic, la chauve souris. Le long du ruisseau on peut voie quelques vestiges de ce passé, pas si lointain où l'homme en harmonie avec la nature s'échinait à gagner trois sous, qu'il n'avait pas le temps de mettre de côté.
Quelques pierres de légendes nous parlent de leur histoire. Des meules qu'il fallu transporter, ne restent parfois que l'emplacement dans des murailles accrochées aux taillis qui ont envahi l'espace jadis occupé par quelques modestes culture en pallier retenant la terre si maigre qui recouvrait les rochers.
Combien Jean de la Nuit a t il aidé de maquisards durant la guerre, transportant bien des informations pour servir son pays, entre Billom et Saint Dier ? Terre de légende, terre de résistance, la vallée du Madet, et les bois alentours ont connu bien des drames. Bien des larmes se sont mêlées aux eaux sombres du torrent.
Jean de la Nuit passeur de mémoire, passeur d'homme, passeur de la liberté connaissait plus d'un secret qu'avec lui il a emporté.
Comme tes photos sont belles...
RépondreSupprimerMerci Anne, ce fut en effet une trés trés belle balade !
SupprimerBonjour Délia,
RépondreSupprimerJean de la Nuit est-il le JP du message précédent?
Très touchant en tout cas ton texte, passionnant aussi. J'ai eu moi-même des meuniers dans ma famille, le terme exact était oelliers (fabricants d'huile), mes ancêtres ont été propriétaires de terre avec un ou plusieurs moulins, jusqu'à la Révolution où ils ont tout perdu. Comme beaucoup ils ont cru à l'égalité, à toutes les promesses, pour finir les pauvres sont devenus encore plus pauvres et si les nobles ont tout perdu pour beaucoup, à commencer par leur vie, c'est la classe bourgeoise qui s'est enrichie sur le dos des pauvres comme d'habitude... Parfois on se demande ce qui a vraiment changé!
Elles sont belles tes photos.. Merci de les partager ici.
Que le soleil matinal allège ta mélancolie.
Affectueuses et amicales bises!
(et bonne fête par procuration! sans toi, "il" ne serait pas là! :-))
Bonjour Ambre, J P était un de mes cousins, sans doute celui dont nous étions le plus proche. Par sa gentillesse, sa simplicité, sa disponibilité. Lorsqu'il naquit en janvier 1940, son père était prisonnier. Il ne le vit pour la première fois qu'en mai 1945. Jean de La Nuit était encore en vie et participait à la Résistance comme beaucoup d'autres dans ce coin d'Auvergne où de farouches combats furent menés contre l'oppresseur.
RépondreSupprimerPour ce qui est des meuniers, ceux de la vallée du Madet fabriquaient l'huile de noix la farine et aussi le chanvre. De nombreux routoires les côtoient. Beaucoup comme Jean de la Nuit, étaient aussi de petits exploitants agricoles et cultivaient les pentes abruptes qui surplombent les vallées. On voit d'ailleurs encore les traces d'anciens pallias (murs en pierres sèches qui retenaient la terre, pour permettre la culture en espalier).
Quant à la révolution, elle a bien été une révolution bourgeoise, qui a tout de même permit au peuple de s'émanciper. Oui les périodes qui ont suivies ont été sombres, mais l'auraient elles été autant si accrochés à leurs privilèges, les possédants de l'époque n'avaient pas étaient si féroces ? La guerre, la traitrise des hommes sont sources de bien des malheurs.
Merci pour lui, je lui dirait, il a bien besoin de moi en ce moment !
Bisous et belle journée à toi. Il fait gris ce matin, mais comme cet aprés midi j'ai une activité photo en intérieur, je ne vais pas trop regretter !