Un mois ! un moi et plus aussi ; Je remercie tous ceux qui se sont inquiété pour moi.
Bon. Me revoilà. Les nouvelles ? Elles ne sont pas que bonnes. Depuis plus d'un mois, pensez donc ! Un mariage, deux enterrements. Des maladies, sournoises. Des avec des conséquences ? plus plus plus. Des avec des inconvénients, bien sur. Des comme on les aime pas trop, quoi. Bref on fait et on avance. Comme vous tous.
Noël est passé, l'année presque aussi. On ne va pas épiloguer 107 ans pour dire qu'elle fut ni bonne, ni mauvaise mais plus mauvaise que bonne.
La cuisine depuis mi novembre est en chantier. Jusqu'à ? ...
Le mois de novembre s'est achevé par un mariage. Voyage à Lyon pour la cérémonie. Passage obligé (pour moi, par Clermont Ferrand, bref coucou à la famille, oblige). C'est au cours de cette journée ci que nous apprîmes le décés du Roger. Vous savez, le Roger, ce trop de Roger, comme disait sa pauvre mère, la Francine, dont j'ai ici beaucoup parlé. J'aimais, moi, la Francine. Le Roger, son fils, me faisait marrer. C'était le pauvre gars de notre enfance. Celui dont il fallait se moquer. Celui dont les mille et une frasques nous faisaient nous délecter. Le tombereau chargé à bloc sur l'arrière et qui "levait". les boeufs qui se sauvaient à la Modière et qu'il fallait aller "camper" dans la neige et dans la nuit de février. ici .
Le clou dans le pâté aux pommes qui tombait sur lui quand on le partageait. Le char de foin qui se renversait dans le tourant des Bèzes. parce que l'attelage avait mal été conduit. Le char qui s'encastrait dans l'arbre, les pantalons dont les petites soeurs coupaient les ficelles qui le maintenaient, pendant qu'il leur attrapait les branches de cerisiers trop hautes pour elles. Les choses qu'ils avaient apprises chez les frères à Saint Germain. Son retour mouvementé de la caserne de Briançon où il avait cherché en vain la masse pour enfoncer le piquet d'incendie. Tant de péripéties. Tant d'occasions de se moquer ! L'enfance est rude parfois. Dure aussi. Et durs sont les petites têtes blondes et brunes ! Roger donc est parti. Avec lui une page de nous. De notre enfance. Le livre délite ses pages à l'infini ? Non car tout un jour fini. Le 30 novembre, c'est le jour maudit que choisit aussi mon beau frère pour faire une mauvaise chute, juste à la tombée de la nuit. Quand entre chiens et loups, l'horizon se noircit. Nous avons appris le lendemain son infortune. Nous avons enterré Roger le mardi. Mercredi, le lendemain, nous étions un 4 décembre, une mauvaise crise de goutte m'immobilisait et je retardais mon départ du sol Auvergnat. C'est ce jour là que Lionel nous quitta. Il n'a pas survécu à sa chute. Pas plus qu'au départ de Nathalie, dont il ne s'est jamais remis. Lionel...
Gentil Lionel. Serviable. Toujours prêt pour donner la main. Pour accueillir. Pour aider. pour aimer. Lui qui prit tant soin de notre petite soeur. Jusqu'à son dernier souffle. Qui lui permit de rester jusqu'aux derniers moments chez elle, l'accompagnant de tant de soin et d'amour aussi. Lionel, donc est parti.
Je ne pouvais pas faire autre chose que d'être là avec eux, avec ses proches, avec ... et prolongeais donc mon séjour jusqu'aux obsèques. mais... Mais. La veille de la cérémonie, une mauvaise chute sur un mauvais trottoir d'une rue mal éclairée, me projeta en avant. Bilan, défigurée, hématomes au visage, lunettes en miettes. Je ressemblais plus à une nouvelle espèce de panda roux (Champroux) qu'à une vache Montbéliarde, une vache Abondance, ou Aubrac, voir Normande éventuellement, mais pas à l'humanoïde que je croyais être.
Toujours qu'un peu sonnée et dans l'incapacité de me déplacer, Lionel est parti sans moi. Sans mon dernier adieu. Lionel, tu ne méritais pas ça. Tu ne méritais pas de partir ainsi. Tu aurais pu vivre encore un peu, profiter de ta retraite, mais il est vrai que quand on est usé par les 3x8, par la chaleur des fours, par les cadences des chaines de production, par les levers dès 3 heure du matin pour prendre son poste à 5, par les couchers tardifs au lendemain d'une nuit sur la machine à produire l'acier, on n'a pas forcément les mêmes chances que dans un bureau rue de Varenne ou de l'Elysée. Bien. Toutes ces choses qui coûte cher à la nation, qu'ils nous reprochent sans savoir ce qu'il en coûte à l'humain.
Le temps passant, le mieux allant, je suis rentrée à la maison à la fin de la semaine suivante, le temps de faire quelques courses, mettre un peu d'ordre sur le chantier de la cuisine toujours bien encombrée. Accueillir mes enfants, mémé, pour qui le temps passe aussi. Et voilà que la machine à laver s'en est mélé. Choisissant à son tour de me lâcher.
Elle n'a pas supporter tant de linge d'un coup à laver. Alors, elle a manifesté, à sa façon. Nous voici donc partis en quête d'une nouvelle à laquelle, coûtant la vie à mon pull préféré qui à son tour, a rendu l'âme. Bref, la trêve des confiseurs s'achève, une autre année se profile. Résultats d'examens médicaux passés en décembre, vont surgir en janvier, d'autres suivront. A quoi faut il s'attendre ? Je redoute tout autant cette nouvelle année que j'ai eu de raisons d'appréhender celle qui s'achève. Combien serons nous encore debout à sa fin ? Combien serons nous tout simplement ?
Alors, le coeur à la fête ? Pas vraiment.
Cela ne m'empêche pas de vous souhaiter quand même, à tous, une bonne nouvelle année, passez de bonnes fêtes. Et surtout, n'oubliez pas que ce qui est pris n'est plus à prendre. Profitez des bons moments pendant qu'il en est temps.
Je vous aime.
RépondreSupprimerAh oui évidemment ! Ça ne fait vraiment pas que des bonnes nouvelles…
l'automne et l'arrivée de l'hiver sont parfois bien rudes à traverser.
En plus une chute qui laisse des traces pas très sympathiques !
Cela me touche de te lire parce qu'on ne mérite jamais ces accumulations de difficultés qui n'aident nullement à conserver le moral.
Parfois la fatalité se montre vraiment une très mauvaise copine !
Je t'assure de mon soutien le plus amical et je comprends très bien l'état d'esprit dans lequel on peut être quand tout semble nous abandonner.
Je t'embrasse affectueusement et forme le vœu que 2025 se caractérisent pour toi par un retour de la lumière, et de l'espérance.
La roue tourne. Et comme tu le dis profitons des bons moments, comme je tente de le faire, bien que je traverse aussi quelques difficultés dans certaines m'inquiètent un peu, alors je te comprends
Merci AlainX pour ce message qui fait du bien. Merci de ton soutient. Oui, comme tu dis ! la fatalité. Mais pas que. Combien de malheurs, de déboires pourraient être évités ? Le médecin qui arrive trop tard, parce que surchargé et ne peut prendre ç temps le patient entrain de s'étouffer, ce n'est pas la fatalité. Les chaussées mal rapiécées, les routes mal entretenues, ce n'est pas la fatalité. Le personnel soignant insuffisant dans les hopitaux, ce n'est pas la fatalité. Les examens différés parce qu'on ne peut pas tout faire en même temps, faute de temps justement et de moyens surtout, non plus, ce n'est pas la fatalité. Même la situation à Mayotte ce n'est pas la fatalité, depuis le temps que les habitants de l'archipel sont abandonnés à leur sort, n'a rien de fatale. Tous ces choix délibérés relèvent tous du même mal. Nous le savons trop. Tu n'es pas le plus mal placé pour en parler et tu le fais bien mieux que moi.
RépondreSupprimerAller, moi aussi je t'embrasse en espérant que tes soucis s'effacent et que tu puisses à nouveau profiter des bons moments, dont j'espère, qu'ils seront nombreux. Je te dis à bientôt, c'est toujours un plaisir de te lire.
oh oui, ça fait beaucoup en peu de temps...
RépondreSupprimerdes bises et la santé pour toi et ceux que tu aimes!
Oui, ça fait beaucoup, la mule est bien chargée. Bises aussi à toi, meilleurs souhaits, santé, bonheur et ce qui va bien, le reste on en veut plus ! pour toi et pour les tiens naturellement.
RépondreSupprimertrès très émouvant ce partage. Moi qui me languissait d'avoir de tes nouvelles je ne m'attendais pas à ça ! la fin d'année ne t'a pas fait de cadeau et c'est presque les larmes aux yeux que je t'écris ces mots. Espérons tout de même que l'année nouvelle sera plus tendre ! Tu as de sacrés hématomes, en plus de tes bleus au coeur .. Prends soin de toi Délia !
RépondreSupprimerMerci de te soucier de moi, mais je sais bien que tu le fais ! Finalement, des nouvelles, des fois vaudrait mieux pas en avoir ! Pour l'année 2025 ? Chacun aura bien son lot, moi comme les autres, t'en fais pas. Je ne sais pas si elle sera meilleure, mais je sais qu'elle peut aussi être pire. Je te souhaite quand même qu'elle soit bonne pour toi et pour tous. Je t'embrasse.
SupprimerAh la goutte, en plus de ce que je savais déjà, c'est douloureux ça (Zhom en fait parfois)...
RépondreSupprimerMourir à cause d'une chute, c'est vraiment difficile à admettre !
Nous aussi on t'aime ♥♥♥
Oui, comme tu dis. Bisous.
RépondreSupprimerRégulièrement je suis passée sur ton blog... mais silence ; je ne m'inquiétais pas trop, étant moi aussi silencieuse, trop !
RépondreSupprimerAlors je lis ce billet et je suis triste... ta chute, douleurs physiques et morales, quelle difficile fin d'année !
J'espère de tout mon cœur que tu vas te remettre, petit à petit, je pense très fort à toi et te serre dans mes bras.
Gros bisous ma Delia ♥
C'est vrai que la dernière fois que j'avais posté c'était fin novembre. Un mariage m'attendait. Je pensais à toi et me disait, Lyon c'est presque la Savoie, cela aurait été en été, j'aurais prolongé mon séjour par chez toi. Mais l'hiver il fait gris, il fait froid, les jours sont courts. J'ai tellement angoissé d'aller à Lyon, faire toute cette route, je ner le sentais pas ce séjour. Présentiment ? Non je n'aime pas conduire de nuit et les longs trajets me sont de plus en plus pénibles. Je me disais, j'écrirai au retour, 5 jours de plus ou de moins, c'est pas grand chose. Et puis je vois bien que c'est un peu pareil pour tous, la platitude et la monotonie n'encourage pas toujours l'inspiration. Je ne pensais pas en tout cas rester si longtemps sans vous faire un petit coucou Mais personne n'est maître du destin, personne n'a les cartes en main. En tout cas, pas toutes. C'est dur tous ces gens qui se faufilent entre les portes pour nous laisser en plan.
RépondreSupprimerQuoi qu'il en soit, merci d'être là. Je t'embrasse. Je vous embrasse.