Casse toi rama.

 Décidément ! une enseigne que je ne vais pas regretter, ce brocobordel de casse toi rama.

N'allez plus chez eux ! que des menteurs, des voleurs et des arnaqueurs, ma parole !

Nous y sommes revenus ce matin, histoire qu'ils nous rendent des comptes qu'ils nous avaient pris. Vous vous souvenez de notre  faire avoir, la dernière fois. Je vous raconte la suite. Histoire de ne pas perdre notre dû, nous avons regardé si par hasard, il n'y aurait pas dans quelques rayons, une bricole ou deux qui fasse la maille. Et bien, il n'y en avait pas ! ou alors des trop moches et des bien trop chères. Si bien que nous avons quand même acheté des produits d'entretient plus chers qu'ailleurs mais qu'on ne trouve qu'ici. Le solde n'y étant pas bien sûr. J'ai râlé. L'indécence ne les a pas étouffés. La gentille caissière qui n'y était pour rien dans tout ça mais qui était parfaitement à l'écoute ne nous fera pas pardonner l'incompétence et la goujaterie de sa collègue hôtesse d'accueil qui n'avait aucun professionnalisme et encore moins de notion de correction et d'accueil comme son grade nous le laissait éventuellement supposer. Dés mes premières paroles, elle tenta de me convaincre de leur bonne pratique, sans écouter mes arguments. Voyant que j'insistais pour dire ce que j'avais à dire, elle me tourna le dos en s'exclamant :" puisque vous n'écoutez pas ce que je vous dis, au revoir". C'est donc en haussant le ton que je fis profiter les autres clients à la ronde, de ma façon de penser et qu'elle a entendu, même en se bouchant les oreilles, ce que j'avais à dire. Je ne sais pas ce que les autres personnes présente lors de cet échange auront pensé. Déjà que la personne précédente semblait pas trés satisfaite non plus, je pense qu'effectivement quand on n'a ni le professionnalisme, ni les compétences, ni la marchandise, pour fidéliser la clientèle, avant de plier boutique (ce que l'enseigne en question s'apprête à faire pour 30 de ses succursales) et faire des avoirs limités dans le temps (3 mois, quand même !!) pour le reste du temps ! Aller, casse toi avec ton ramage !

A la bonne blague.

 Mardi, on était bien le premier avril. Je vous le confirme et ce n'est pas le Patou qui viendra dire le contraire ! Je n'ai pas eu le temps de venir vous voir depuis la dernière fois et aujourd'hui, j'ai failli en faire de même. Malheureusement, depuis hier, je ne me sens pas bien du tout. Je n'irai donc pas marcher tantôt d'un pas décidé avec mes camarades, leur laissant de continuer sans moi de porter haut et fort les couleurs de notre drapeau, nos banderoles et nos soucis communs à monsieur le préfet qui ne les entendra pas. 

Donc mardi 1er avril, la deuxième étape de notre périple cuisinal étant achevé, nous, enfin, le Patou, toujours, voulu entreprendre la troisième étape. Mais un contre temps imprévu l'en a empêché.

 



Voilà que durant la nuit, un radiateur se mit à fuir. Ah se dit le Patou, contrit, il va falloir y remédier. Laissons là ces foutus travaux et courrons à "casto", y dépenser des sous. Eux, n'attendaient que ça. Et voilà le Patou à peine rentré dans le rayon, qu'il ressortait, vaillant prêt à devenir plombier, avec le dernier radiateur présent en rayon et du stock du magasin. Malheureusement, celui ci était plus grand que le présent. Il fallu chercher dans le stock personnel, mieux achalandé que celui d'un magasin de bricolage de notre époque contemporaine.  Une fois, les coudes adaptés, les tuyaux recherchés, il commença à réaliser les adaptations nécessaires. Et là ! paf, je vous le donne en mille, le radiateur prêt à poser était, félé ! et en plus c'était le dernier, le seul, l'unique exemplaire. Bref, il remballa la marchandise défectueuse et retourna chez le dit fournisseur déchalandé. On lui fit un avoir plutôt que de le rembourser, (je ne vais pas dire que ça fait pareil et que ça produit le même effet, mais pour chauffer les oreilles, c'est pas mal non plus. Surtout quand on apprend deux jours aprés, que ... peut être, des succursales de cette  enseigne vont mettre la clef sous la porte ! elles seraient au nombre de 30, avec un peu de bol, celle de chez nous sera concernée ! Je vous le dis, c'est une blague !

 A force d'être des moutons, ils nous prennent vraiment pour des pigeons.



  

Jérôme

 Je ne sais plus. Je ne sais pas. Ce que je voulais te dire. Ce que je ne te dirai pas. Ne te dirai plus. Tu vas nous manquer. Terriblement nous manquer. Tu semblais éternel, avec ta démarche gauche. Ton pas marquant le sol, trainant les pieds plus que les posant. Jamais hésitant, pourtant, et tant de fois marchant devant.  Tu nous as montré le chemin à tous. Résonne encore ta voix pour nous dire. Nous dire la vie. Nous dire la dure vie. Nous dire la lutte et la dignité.  Celle des travailleurs pour reprendre une expression de toi. La voix de ce peuple qui est le notre qui fut le tien depuis de longs combats. Celle de 36 qui te vit voir le jour. Celle de 44 à la Libération, quand tout jeune gamin tu acclamas Guingouin, aux portes de Limoges  le jour de sa libération le 21 aout 1944. Tu avais 8 ans. 8 ans, guère plus,  et déjà, un bel engagement. Hérité de tes oncles, de tes père et mère qui avant toi avaient usé déjà bien des sabots sur cette terre de résistance. Terre Limousine de tes ancêtres. Que Pierre Basile défendit lors de l'attaque des troupes du roi Richard dit coeur de Lion, de la citadelle de Chalus Chabrol, un endroit que je connais bien. Tu fus notre maître à tous. Nous tous. Par ta droiture. Par tes analyses pertinentes des situations politiques les plus scabreuses, comme les plus inattendues. Tu nous disais toujours "méfions nous de tout ce qui est à gauche  du Parti Communiste. (Je mets une majuscule à Parti et une autre à Communiste, car ses valeurs communes que je partage,  le valent bien et tu les défendais si bien ! 

Je me souviens  des réunions de nos Commissions Exécutives Départementales, comme lors de toutes réunions où tu brillais par tes interventions. Combien celles ci furent riches d'enseignements ! Combien celles ci furent appréciées par les participants ! Et combien, ô combien elles vont nous manquer ! Comme va nous manquer ta bonhommie. Ta prestance. Ta culture autodidacte, ton analyse  toujours si juste et la fraternité qui fut la tienne durant toutes ces années si vite passées. tu vas retrouver Daniel, Petit Paul et tant d'autres si regrettés.  Jérôme, c'est Odile qui t'avais ainsi nommé. Ton prénom, c'est Jean Pierre. Et nous ne t'oublierons jamais. 

Et moi je n'oublie pas non plus le camarade toujours à l'écoute, prenant des nouvelles des uns des autres, présent lors de toutes les étapes de la vie, les plus pénibles y compris. Je te revois au syndicat venir nous rejoindre et partir ensemble aux " Quai des Brumes" manger une tête de veau ou un autre bon repas. Tu prenais en désert, toujours une pomme. pourtant on te savait gourmet. Une pomme ! emblème de notre Limousin si cher à ton coeur. Tu nous parlais de l'auberge de Bousseroux, qui te vit facteur, qui t'accueillit gourmet, fin gourmet, et toujours dans la convivialité. Tu me parlais de ce grand père qui fut le notre, que tu avais bien connu et même que tu appréciais. Tu me parlais de tous ces gens  que je découvrais un peu grâce à toi, moi qui n'étais qu'une pauvre pièce rapportée. J'en appris plus par ta voix que par celles de ceux qui auraient pu me renseigner. Me documenter. Tu as connu tant de monde aujourd'hui disparus. Des arrières arrières grands parents qui avaient côtoyés tes propres  grands parents.

Un monde de misère depuis le début de notre siècle, le 20ième,  jusqu'aux temps présents. Un monde oublié qui n'intéresse plus personne et que tout le monde feint d'ignorer. 

J'aurais pu. j'aurai dû. Pardon. Le temps passe trop vite. Il n'est plus question que de regrets. Nous ne rattraperons pas ce temps perdu. nous ne réparerons pas les lacunes du passé. Bon voyage, Jérome, si on savait !  Adieu et à bien tôt.  

le printemps, des buissons noirs.



 Il fait froid, venteux et sombre. Le rendez vous du soleil avec la lune, peut être parce que la lune ne le sait pas,  sera donc un rendez vous manqué. Pas besoin de lunettes de sécurité spéciales éclipse. Autant rester au chaud à l'intérieur  et chercher à s'occuper. 



Et je ne suis pas la seule à le penser !

Jour de fête.



 Et bien puisque les jours derniers, j'ai titré que c'était le printemps, alors qu'il nous boude en ce moment, je vais changer de registre. Car aujourd'hui, tout en étant un jour comme les autres, est un jour de fête. Au moins pour ma petite soeur. Qui n'est pas si petite que moi, mais quand même un peu plus jeune. 

D'habitude, j'écris un texte d'éloges à  son honneur et je lui offre des bouquets de pivoine, car je sais qu'elle les aime particulièrement. Cette année, bien que le printemps ne soit pas en retard, les pivoines ne sont pas en fleurs (les autres années non plus) c'est donc celle de l'année d'avant qui ornent mon espace ici. 

Mais je vais changé de couleur, car hier j'ai cueilli pour elle de jolies fleurettes. Comme celle que je vous ai montré hier en revenant de promenade. 






Et pour elle, seulement, cette belle orchidée qui a bien voulu refleurir (ce qui est trés rare chez moi) et tenir jusque là ! 

Bon Anniversaire.

Ce n'était plus le printemps.

 Ben, c'est p'êt'e b'en le printemps ! avec ses giboulées de mars. Un petit tour dans des chemins bien boueux autant qu'ils étaient creux, mais bordés de jolies petites fleurs qui se plaisent en sous bois. Tapis de renoncules en fleurs voisinant avec des Jacynthe des bois tout juste écloses et d'autres fleurs pourpres dont j'ignore le nom.






et puis des vi-o-lettes, comme au bois joli, les églantines ne sont pas encore là, mais l'aubépine pointe son nez et les buissons noirs sont blancs de fleurs magiques. Chez nous on dit que quand ils sont en fleurs, il fait froid. On parle alors du froid des buissons noirs et on n'y coupe pas, il fait froid !

 Jolie balade tout de même, mais les choses ont changé depuis la dernière fois que je les avais photographiées. 

Le vieux moulin est bien là, mais le pont de fortune qui permettait d'y accéder a laissé la place à un vide au dessus de l'écluse et plus loin, quelques planches disjointes menacent de rendre l'âme.




Il me semblait plus fringant la dernière fois !





 Je suis montée jusqu'à la petite source qui fait une fontaine dans le bois. Elle est magique. Un mince filet d'eau coule en contre bas. 






avant d'aller grossir les eaux bouillonneuse de l'écluse sur la rivière en contre bas. 



Voilà, ce n'était pas un jour de fête, mais c'était quand même le printemps. Et puis il y avait beaucoup d'eau dans le torrent. Quand je suis rentrée, les pieds mouillés, il a commencé de pleuvoir. Ce n'était plus le printemps. 


 

C'est le printemps

 Un petit coucou rapide pour vous dire  que je crois bien qu'hier c'était le printemps. Ce n'était pas un jour de fête, il y avait du vent. Un petit tour au jardin pour vérifier que tout était en place, puis une petite promenade dans la nature pour voir si elle avait pris son envol. Au retour passer la tondeuse et terminer juste avant les premières gouttes et vous préciser qu'aujourd'hui ce n'est plus le printemps. Pluie, froid, neige aussi sur les hauteurs. Avec les premières jonquilles j'avais retrouvé l'envie de bouger et le massif montagneux de mon enfance m'attirait de nouveau. Hélas, le beau temps ne dura pas et je m'en vais me replotonner sous mon plaid à vaches et reprendre mon tricot. 



Aujourd'hui peut être, ou alors demain.

 Je ne tiens plus la cadence. Normal, j'ai beaucoup fait en février. Mars sent le printemps, mais l'hiver est de retour. Plein de contradiction là dedans. 




Un joli arc en ciel prometteur d'un ciel coloré au couchant, mais sombre, annonçant un lendemain brumeux, pluvieux et froid, neige en montagne au dessus de 300 m pour aujourd'hui, et froid venteux venu d'Ukraine. 

Trop tard ce matin pour les photos, le soleil était bien là mais haut dans le ciel, dommage car il avait gelé et la campagne était bien blanche.  En route pour les démarches quotidiennes, achat du pain et du repas pour midi. Puis passage par le bureau de poste pour une opération bancaire, demandant justificatif. A la demande du guichetier j'ai failli donner comme motif, la guerre en Ukraine, mais tout le monde n'ayant pas mon humour, je me suis abstenue. Et pour continuer la journée, sous un ciel changeant et par une froidure exceptionnelle, j'ai étendu ma lessive au retour. 

Voilà pour aujourd'hui, la suite demain, peut être.

Quelle perspective pour aujourd'hui ?

Dans la brume ce matin, aprés la journée pluvieuse d'hier. 



 



Peut être une belle journée en perspective ?

Mars attaque. Jour 2

 Aprés une nuit de sommeil apaisée nous avions préparé le petit déjeuner, prêts à attaquer la journée.          C'était la première fois que nous revenions depuis l'automne dernier et j'avais besoin de me reposer. 

Soudain le téléphone sonna. On ne nous appelait jamais à la campagne. Il fallait que l'heure soit grave, pour qu'à une heure aussi matinale on nous dérange. Et elle l'était. Nous étions samedi 2 mars 1991 à 8h du matin et une heure plus tôt mon père s'éteignait  suite à une grave maladie. 

On me raconta sa fin difficile et douloureuse. 

Que ces souvenirs lointains sont douloureux ! Comme fut mouvementé  notre retour !

Passer dire au revoir aux voisins. Rentrer sur Paris, prendre quelques affaires et confier notre bambin à une copine qui se chargerait de le conduire à l'école. Comme fut déchirante notre séparation et comme j'ai regretté de ne  pas lui avoir permis de nous accompagner ! 

Au prétexte que la mort n'est pas un spectacle pour un enfant, ne lui avons nous pas volé ces moments de partage intense, si nécessaires pour faire un deuil ? N'avait il pas besoin d'être avec ses parents pour affronter ces douloureux instants ? Il avait 5 ans. Je n'aurais pas dû écouter ni les uns ni les autres, qui savent mieux que nous même ce que nous devons et comment faire en pareille situation. 

 Le 2 mars 1991, je n'ai pas su écouter sa douleur.  Je n'avais pas su écouter non plus celle de mon père. La dernière fois que nous nous étions parlé, ce fut pour me dire que j'allais lui manquer. Quand j'ai fermé la porte en repartant, il neigeait. Mon coeur saignait, je savais que je ne le reverrai pas. Mes yeux s'étaient mis à couler. 

Mon père a redouté toute sa vieillesse de partir comme était parti son père. Allant jusqu' à transposer sa propre  fin de vie sur la sienne. 


Casse toi rama.