Depuis le fond du grenier.

 Je t'aime ô reine des prés, pour ton charme et ta beauté, dans les doux soirs étoilés, je t'aime ô reine des prés. Parole et musique de Martin Cayla qui a bercé la jeunesse de ma mère et aussi notre enfance, je vous laisse découvrir cette merveille.

 Sinon la reine des prés, mis à part d'avoir égayé une jeunesse  avide de joie de vivre dans notre France d' il y 80 ans passé, a bien d'autres vertus, trop souvent négligées. 






C'est Adrienne qui m'a mis cette idée en tête, tôt ce matin. Et avec elle, de merveilleux souvenirs de mon village, de notre enfance à mes soeurs et frère,  de ma mère qui fredonnait souvent cette mélodie, de mon père qui aimait ramasser tout un tas de plantes médicinales, comme la reine des prés, la fleur de sureau, la camomille, l'arnica, le millepertuis ou le bouillon blanc. Chacune ayant ses propriétés spécifiques pour soigner maux et douleur, chez l'homme comme chez l'animal. 

Il y avait dans un coin du buffet un espace dédié à ses récoltes, un autre à son petit bricolage, ainsi la camomille voisinait avec les brides de sabots, les clous avec l'arnica, les ficelles avec les fleurs de sureau et les tétines pour le biberon des petits veau avec le bouillon blanc. A moins  que ce ne fut l'inverse. Mélange hétéroclite s'il en était, mais toujours à porté de main et lui s'y retrouvait. Il n'y avait que la porte à faire coulisser. Celle ci un peu dur à pousser donnait accés à tous ses trésors bien cachés.

 L'autre côté du buffet, celle qui coulissait facilement était réservée à maman. Elle stockait ici, ses paquets de farine, de vermicelle, de chocolat et de gâteaux. Il eut mieux valu pour elle que ce fut l'autre partie, celle dont la  porte...  qui lui fut réservée !  c'est ici qu'elle avait aussi caché le livre de la fameuse Cabriole qu'elle réservait pour mon Noël. 
Laissée à la garde de mon grand père, un jour qu'elle était aux champs, je lui demandais une histoire, et encore une autre et puis aprés plus, mais insassiable, que j'étais,  cela ne s'arrêtait jamais et le pauvre homme, ne savait plus trop quoi raconter. Alors il eut l'idée de fouiner dans le buffet. C'est là qu'il dénicha la cabriole. A son retour, maman, dépitée n'eut plus qu'à trouver une autre idée de cadeau (mais elle avait le temps, nous n'étions qu'en été) et surtout une cachette plus sûre pour la prochaine éventualité.
Outre le coin du buffet, il y avait  dans la maison plein d'endroits à explorer pour les petits curieux que nous étions. 
Le grenier, par exemple. Avec ses lourdes males regorgeant de reliques ayant appartenues à nos tantes, à nos ancêtres, à tous ces inconnus dont on évoquait parfois la mémoire au cours d'une veillée, d'un repas de fête, de batteuse, ou pour le plaisir de parler d'eux.
 Je me souviens d'une trouvaille que j'avais faite, un jour de pluie, où nous n'avions pu aller dehors. Nous étions alors, ma soeur et moi parties jouer dans le grenier. On aimait bien se déguiser. Chapeaux, souliers, châles, ou vieilles robes à peine mitées, nous ravissaient. C'est alors que je tombais sur une espèce de fourrure à tête de fouine. J'eus d'abord peur mais compris vite qu'elle était inoffensive mais pourrait jouer un bon tour à ma petite soeur. J'empoignais aussitôt  la bête et la lui présentais sous le nez. Celle ci eut si peur qu'elle en roula l'escalier jusqu'en bas de la dernière marche. Sans trop de mal cependant, heureusement. Mais maman eut si peur elle aussi que j'en fus quitte pour une bonne ramonée et fus privée de grenier.
Dans ces males étaient aussi entassés livres et cahiers, avec une superbe écriture penchée, faites de pleins et de déliés, à l'encre violette, alors que celle qu'on utilisait, nous, dans notre école était noire et sentait mauvais. Nous pouvions jouer à la maitresse à loisir et nous nous vengions sur nos poupées (enfin, celles de ma soeur, car moi, je n'avais pas de poupée, normal, je les laissais manger par les cochons, et je n'aimais que mes vaches). Nos poupées ne devaient pas être si bonnes élèves que nous, heureusement, pour alimenter notre imagination, nos instituteurs se chargeaient de nous donner des idées.  Ce qui fait que nos élèves allaient souvent au coin, ou écopaient de punitions sévères. Par contre, nous nous régalions à leur lire des histoires. Comme celle du Mustapha, ce brave chien de berger, qui mourut de chagrin sur la tombe de son maitre, comme l'avait fait Youki le chien de mon grand père, dont maman nous avait si souvent parlé.    Il y avait aussi la Bichonne, ce pauvre chien de Brisquet, qui n' "allit" qu'une fois au bois et que le loup "mangît"  (c'était écrit ainsi, sur le livre, je m'en souviens car cela m'avait surpris) et puis les contes de la mère l'oie, ou bien du chat perché. Ah, nous en avons passé du temps dans ce grenier ! Nous trouvions toujours de quoi nous occuper, et assez de place pour nous y amuser, même quand les moissons terminées, la batteuse arrivait et qu'il fallait laisser la place au grain frais, récolté. 
Les hommes, chargés comme des mulets, grimpaient alors les deux étages, sac sur le dos, et déversaient le grain encore chaud, puis l'étalaient sur le plancher, pour qu'il ne fermente pas et puisse finir en farine chez le boulanger ou dans la seille des cochons pour leur pâtée.(récipient en bois utilisé pour la préparation de la nourriture des animaux, ou pour récolter le lait de la traite des vaches). Il arrivait aussi que pour faire une farce à ma tante, la Léa, venue donner la main pour l'occasion, un des moissonneurs déverse un peu de grain dans le lit où elle dormait. Ou bien, ce qu'ils faisaient aussi parfois, c'était de mettre des clous dans le pâté aux pommes, lors des banquets qui suivaient ces épuisants travaux forcés (forcés, parce quand le grain est récolté, il faut toujours le battre). Il fallait bien qu'ils se distraient. Et ils le faisaient, ils savaient s'amuser, aimer, chanter, boire et danser, mais sans rechigner ni pour le labeur ni pour la difficulté.
Comment avons nous pu laisser filer tous ces moments intenses de vie, de solidarité et d'entre aide sans avoir réussi à préserver un minimum de ces valeurs qui font l'humanité ? 
  
En repensant à tous ces moments heureux, les larmes m'en viennent aux yeux, d'émotion, de tendresse aussi pour tout ce qu'ils étaient et nous ont donné et une infinie gratitude pour ce qu'ils ont été. Je pense si souvent à ce bonheur qui fut le mien en particulier. Je ne crois les en avoir assez remercié. 


Y avait longtemps

  Y avait longtemps. 

Que je n'avais pas eu de problème avec ma voiture  au moins 6 mois !) roue percée ? Fuite au niveau de la valve ? trottoir trop prés de la roue ? Bon ! elle fuit et ça m'em..de !

Que la chaudière n'était pas tombée en panne, pas d'eau chaude, pas de chauffage, mais ça vaut mieux que ça arrive au mois de juin qu'au mois de janvier ! Quoique ? 

Que Petit Lion ne m'avait pas causé d'inquiétude, quoi ! une quinzaine de jours, tout au plus. 

Que je n'avais pas eu de mauvaises nouvelles : Ah bon ? Ben je dois bien être la seule, alors ! Non tout ne va pas si bien, alors que nous n'aspirons qu'à une chose : la tranquillité, c'est pas grand chose la tranquillité, tout de même ! et ben c'est encore trop !

Et avec ça, qu'une envie : foutre le camp. Foutre le camp, loin d'ici. Loin, mais pas tant que ça non plus. De l'autre côté. Là où les montagnes sont des vraies montagnes, montagnes à vaches naturellement. Là où l'herbe est plus verte, mais plus tard, quand ici elle commence à être un peu plus mure et bonne à couper avant que la sècheresse ne s'installe pour un temps trop long. 


Avec ça, une envie de fête avec des amis, de la famille ou tout simplement des choses agréables à partager, il y a longtemps que cela n'est plus arrivé. Trop loin, trop compliqué, personne avec qui partager, personne n'en ayant le coeur et l'envie, comme une lampe qu'on éteint ou qui vacille au souffle trop puissant du vent du large qu'amplifie  les tempêtes quand elles se déchaînent et obstruent l'horizon. Comme si une tempête pouvait obstruer l'horizon ! je dis n'importe quoi, mais bon, c'est une image. 


Un lundi tout en i.

 Le temps est sombre en ce lundi. Pour moi le lundi commence dès le dimanche quand la maison se vide, que la panière à linge se rempli. Quand le frigo est vide et la table dégarnie. Quand le silence se rétabli et que le ciel s'obscurci. C'était hier et c'est aujourd'hui. 

Hier donc, je n'ai rien fait, sauf du ménage, de la cuisine, du rangement et regardé la pluie. Celle ci ne m'a pas donné grand spectacle et n'a duré que ce que durent les roses, sauf qu'elle me les a bien ternies. 

Bientôt 6 mois que 2025 nous pourri et ce n'est pas fini, il parait que les 6 prochains seront pires encore. On verra bien jeudi combien nous seront à dire ça suffit !

Je pense quand même à l'été qui arrive, aux foins, aux moissons, aux récoltes qui s'annoncent jolies. Pourvu que la sécheresse ne soit pas de la partie. 

Je ne sais pas quelle sera la suite de notre vie, mais je pense bouger un peu et profiter du soleil sur les montagnes, à l'envie. 

Je vous dirai tout ça à mon retour, quand je serai partie. Pour l'instant, je vais essayer de profiter un peu de mon jardin fleuri, car même avec un temps pourri, cela me suffit.  

C'est pour ça que je vous dis, à vous, bon lundi. 





 

A la recherche du temps perdu. Et pas que.

 Pendant que le Patou attendait que le contrôle technique de sa voiture soit terminé, nous avons, lui et moi, tenté de capter quelques souvenirs de l'endroit tel qu'il était avant la construction de la mini zone industrielle et commerciale où se situe le centre de contrôle ainsi qu'un garage, un marchant de matériaux et un super marché, le tout dans un mouchoir de poche où se trouvaient il y a longtemps, champs, prés arbres et végétations où papillonnaient oiseaux et insectes à foison. Les maisons lui faisant face abritaient gens et animaux, vaches, moutons, volailles etc.... Je me suis dit qu'il fallait absolument que je revienne découvrir ce nouveau patrimoine de plus prés. On verra plus tard. 

Nous sommes allés ensuite chez un réparateur de matériel agricole, situé à une 20taine de km, prendre des nouvelles d'un outil de jardinage, laissé en réparation depuis septembre dernier. Savoir si nous allions pouvoir nous en servir cette année ou dans 10 ans ? car d'aprés le réparateur, il ne trouve pas de pièce pour le remettre en état. Obsolescence programmée oblige, on nous culpabilisera sans doute encore longtemps avec le tout jetable que nous achetons trop souvent. Par choix, qui n'est pas le notre, bien entendu. 

J'en ai profité pour aller à la rencontre de mes vaches préférées, mais hélas, n'en ai vu que 2. 



Ne pas savoir ce qu'étaient devenues les autres m'a contrariée au point que j'ai eu du mal à trouver le sommeil. J'espère qu'elles étaient dans un autre pré, non visible de l'espace public. Sinon, je trouverais trés triste et même inhumain qu'elles aient disparu et que je ne les vois plus. Elles étaient là début avril, encore. mais il se passe tellement de mauvaises choses en si peu de temps. 

 Je les ai cherchées en vain, dans les prés où je sais qu'elles vont parfois pâturer. Est il possible qu'un si joli troupeau fut décimé ? Je rêve depuis toujours d'un monde sans cruauté. 

Douce nuit.

 Alors avez vous trouvé où j'étais hier en soirée ? 

La Ponette m'ayant conviée au plus grand des petits festivals, nous avons pu nous délecter d'une belle soirée et début de nuit étoilée. C'était chouette. Tout d'abord, il y a eu ce spectacle de Govrache, en bleu de travail 

Un pur bonheur  ce spectacle. Tout en slam, tout en douceur, malheureusement bien trop court à mon goût. A ne pas rater, si l'occasion se représente. 

Et puis cette ambiance festivalière qui contribue à la légèreté et au bonheur  ne serait ce que d'un instant. 

La soirée complétée par une série d'artistes à apprécier en salle ou en studio, mais pas sous chapiteau, où le bruit d'une sono mal réglée occulte les chants et textes qu'on ne risque pas d'entendre sur les ondes maléfiques de qui nous savons. 

J'ai terminé la soirée, assise sur un mur  un peu loin du bruit, tellement je souffrais physiquement d'être debout et d'avoir mal au coeur.  Dommage, mais il faisait bon et la nuit était douce. 


Souriez, vous êtes filmés.

 Gris plus et maussade plus ce matin, en ce jour d'ascension, le jour ne prend pas la pente dans le bon sens on dirait !

C'est pourtant important qu'il se lève, même tard, car ce soir on va voir un spectacle avec la Ponette et je ne voudrais pas que ce soit arrosé. Aprés, d'accord, si ça veut, mais pas pendant. Vous nous imaginées, toutes deux, tremblantes au bout de la table, frigorifiées et trempées comme des soupes ? 


En attendant, je vous partage quelques images de notre balade avec Romain, hier. Balade nostalgique a t il dit à sa grand mère en rentrant. Nous avons eu beaucoup de mal à reconnaitre les lieux tant ils ont changés en plus de 20 ans. Passant devant chez Aymé, nous n'avons pas vu le hangar devenu maison d'habitation, ni la maison où il habitait avec Marcelle son épouse, une immense haie de thuyas cachait l'empreinte des jours anciens. La maison de la mémé Marguerite qui servait de commerce d'épicerie a été vendue. Des gens ont racheté tout le corps de bâtiment, l'atelier  et la forge du grand père, devenus la maison de DD, la maison de tante Jane, le couderc attenant,  celle de Jean par derrière, tout a été revendu,  remanié, rénové, construit. Ne reste rien de cette enfance si éphémère qu'elle nous fait regretter le temps qui passe. Mais c'est la vie, un temps fini, un autre surgit. Où sont passés les jardins ? Les granges et les étables . Ne reste rien de nos lointains souvenirs.



  Des caméras sont accrochées ici et là aux pans de bâtiments seulement habités quelques semaines par an. Les autochtones, eux déplorent cette débauche d'artifices qui ne sert qu'à intimider voir persécuter le riverain sédentaire. 

Les lieux, mais pas qu'eux, les mentalités aussi ont changées. Autrefois village tranquille et solidaire, le voilà devenu tour de contrôle où soupçons et inquisition sont partout. 

Joli ce petit hameau avec ses vieux murs en pierres sèches, ses puits et ses fontaines à chaque coin de chemins creux  où pas une âme ni ne vive, ni ne passe. 





A l'allée, nous avons musardé un peu, cueillant au passage quelques unes des premières cerises, juste avant que n'arrive le propriétaire du champ, venu tondre la pelouse devant la maison. J'en ai profité pour prendre en photo un magnifique coquelicot sur le bord de la route. 


Ce fut néanmoins, une belle journée. 

Déçue.

 Je suis déçue !

Chez ma fille, elle ressemblait à ça :
Il est vrai qu'elle n'est pas isolée comme une malheureuse dans un coin  ! Elle n'est pas encore fleurie et toujours en boutons. J'espère que celle de Fabie sera aussi belle que  celle ci.

Par contre ma République de Montmartre ! 

 comme les autres :
Il faudrait vraiment que j'organise ce jardin. Hier nous avons seulement nettoyer le mobilier d'extérieur, au karcher, comme chez le petit Nicolas (pas le jardinier, l'autre !)

Inauguration bis

 Hier, comme vous avez pu le constater, c'était le fête des mères, fête pétainiste s'il en est et devenue surtout commerciale, au point que j'ai cru que c'était le dimanche d'avant, tellement il y avait de monde avec des fleurs au sortir des magasins. Hier c'était avant le premier jour depuis Noël où nous étions tous réunis à la maison. Mes enfants étaient là tous les deux, lui parce qu'il est d'anniversaire vendredi, pour les 40 ans d'un ami, et qu'il a profité de la semaine de l'ascension pour poser des congés et sa petite soeur, pour être avec lui, car c'était le seul jour où elle pouvait, car elle avait travaillé la nuit et travaille aussi toute la semaine. Arrivée en sortant du boulot avec une magnifique plante 


 Nous avions aussi convié la grand mère qui ne voit pas souvent ses petits enfants, comme toutes les grand mère et m'avait offert un beau bouquet,

. Nous avons aussi profité de l'occasion pour inaugurer la nouvelle cuisine puisque c'était la première fois qu'ils mangeaient à la maison depuis la fin des travaux de rénovation. Nous n'allions pas bouder notre plaisir d'être ensemble non plus même si Pétain avait décrété un jour qu'il fallait fêter les mères à qui on devrait de repeupler la nation qu'il avait lui même contribué à détruire en envoyant ses fils à la guerre. 

Voilà, ça c'est dit, on va pouvoir passer à autre chose. Nous allons devoir nous occuper de notre station d'épuration. Gros problème concernant le traitement des eaux usées. Nous ne sommes raccordé à aucun dispositif de traitement collectif. Vu l'empressement de la municipalité pour entretenir le chemin communal qui nous dessert, truffé d'ornières et de nids de poules que pas même un renard ne peut emprunter  (lui passe par les prés).

Nous avons donc exploré en compagnie de Romain,  les diverses possibilités que nous aurions en  faisant le tour du jardin. Naturellement cela intrigua le voisin, toujours prompt à espionner de prés ou de loin, ce qui se passe plus loin que son devant de porte. Ne voyant rien il décida de profiter de la nuit venue pour une exploration  de proximité plus pointue. Mais des obstacles encombraient le passage sur la plate bande herbagée, là où aucune trace n'aurait pu être détectée. C'est ainsi qu'au petit matin, nous retrouvâmes tout ce qui était posé sur la bordure, en vrac au milieu des cultures ! Si c'est pas signé ça ! Je ne vois pas d'autres explication à tout ce désordre, et comme il est coutumier de la chose, il n'y a que celle ci. 

Avec des gens pareils, comment voulez vous que Pétain ne soit pas remis en selle et à l'honneur ?

Le corbeau et le renard

 Pendant que le prétendu sauveur du monde, sieur président des USA, réécrit la fable du loup et l'agneau à propos de l'Afrique du Sud, nous avons assisté hier, nos voisins et nous à une revanche de celle des corbeaux et du renard. Je vais vous en conter l'affaire en quelques lignes. 

Nous avons au village, une voisine qui possédait un petit cheptel de poules et coqs qui nous ravissaient de leur chants matinaux. Enfin, moi, surtout. J'adorais entendre les Chanteclair père et fils nous donner l'aubade, en choeur ou à tour de rôle, pendant que j'oeuvrais dans mon jardin.  Les 3 emplumés d'un beau plumage n'étaient pas moins fournis côté ramage.  Leur entrain n'avait d'égal que leur générosité. Si bien que par le son alerté, maitre renard se rendit au poulailler, semant la panique à bord du volier. 

Il s'empara  promptement du plus beau spécimen et le porta à ses enfants. Sa besogne amorcée, il s'en revint sur ses pas, voir si plumes restaient encore à tripoter. Il en saisi quelqu'une et affola toute la galerie qui s'éparpilla à grands cris, dans les champs et les prés où du haut de leurs perchoirs,  une douzaine de pies d'un commun accord se précipitèrent sur ces proies qui se demandèrent pourquoi, tant de haine et tant d'acharnement, alors que de leurs oeufs, elles les avaient grassement nourries jusqu'à pas plus tard que la dernière nuit. 

Maitres corbeaux dans leurs arbres perchés, se souvenant alors de vieilles histoires apprises par choeur à l'école du lundi, se dirent aussi qui si leur grand père était encore en vie, il ne manquerait pas de faire un fromage avec tous ce barouf  par les pies émis. Trouvant là une belle occasion d'une revanche à prendre sur un renard pourtant aguerri. 

S'élançant à tire d'aile sur le troupeau de pies, ils remarquèrent une poulette dont ils s'emparèrent sans merci à grand fracas de craillements et de croassement, laissant le pauvre corps sans vie, d'une  poule sur le flanc  au beau milieu de l'aire d'atterrissage du vol noir ennemi. Entendant tous ce bruit, le voisin sortit de chez lui, ce qui eut pour effet de faire fuir les charognes aussi vite qu'elles avaient bondi.  

Moralité : à malin, malin et demi, il ne faut jamais se dire que tout est écrit d'avance, tant que l'histoire n'est pas finie !

OK, Vive la Rose.

 Il serait peut être temps que je revienne mettre un peu d'encre sur ce blog, non ? Malgré le temps pourri qui était annoncé, il fait trés beau et je me régale de mes rosiers. 1) pour les excellentes confitures qu'ils me permettent de fabriquer (surtout celui là) 

Les dernières en date, faites le 10 mai 2025, jour de la commémoration de la prise de la Bastille par François Mitterrand. 

et 2) pour leurs magnifiques couleurs, leur taille effectuée en partie par la Ponette leur a été bénéfique. Ils sont beaucoup plus fleuris et les fleurs bien plus jolies que quand c'est moi qui y touche. Seraient-ils susceptibles ? 








Et puis grâce au trés mauvais temps annoncé, nous avons pu constituer notre potager. Poireaux, tomates, courgettes, potirons et salades ont pris place en attendant que lèvent les haricots et naissent les pommes de terre. Nous avons aussi taillé quelques bordures et rosiers au passage (dommage celui ci était si beau !)


J'ai galéré pour trouver des produits de bouturage, la poudre de perlin pinpin n'existe plus ! m'a dit la vendeuse de chez jardimachin. A cause de l'interdiction du glyphosate, m'a -t- elle assuré. En effet, les produits que nous utilisions, nous petits jardiniers de pacotille, sont interdits à la vente, sauf si on fait parti de la grande profession agro-alimento-industrillalo-capitaliste, nous, on ne pollue pas à une assez grande échelle.   

Bref, j'ai tenté quand même de redonner vie à cette pauvre branche. Ah lala ! c'est bien du malheur, quand même !

Autrement, nous avons inauguré notre cuisine vendredi, avec un couple d'amis. J'ai voulu innover avec une spécialité culinaire que je ne maitrisais pas du tout. Et bien c'était raté ! et dégueulasse qui plus est. Sauf que poliment, eux on dit avoir aimé ! Allez comprendre ! Il s'agissait tout bonnement d'une espèce de verrine fabriquée avec des pâtes microbilles, du jus d'orange, du persil et des tranches d'orange. A l'origine, les pâtes sont remplacées par du quinoa, mais je déteste le quinoa, j'ai donc essayé autre chose, pouha ! infâme !

Je ferais mieux la prochaine fois. 

Et puis aussi, pour nos amis Montmartrois, j'ai acheté l'automne dernier, un superbe rosier 

: La République de Montmartre ! 

Evocation pour moi, de ce quartier où j'ai longtemps vécu à l'ombre des murs du central téléphonique du même nom, que j'ai eu tant de peine à le quitter et qui a forgé  mes meilleurs souvenirs professionnels, ma vie de militante et bien d'autres choses encore. 

La République de Montmartre, à deux pas, c'est là que nous nous retrouvions avec les copains pour un casse croute improvisé, pour une réunion de grévistes, ou pour un café avant de partir tous ensemble à la manif !

Depuis le fond du grenier.